De passage à Paris, Harald Sporleder, gérant de portefeuille et spécialiste des actions européennes, a indiqué à Newsmanagers qu’Allianz Global Investors (AGI) a relancé depuis août 2011 la commercialisation du fonds long/short equity Allianz RCM Discovery Europe Strategy, un produit des îles Caiman converti en fonds coordonné de droit luxembourgeois le 22 octobre 2009 (*). La liquidité est hebdomadaire.L’effort commercial a un moment été mis en sommeil compte tenu d’un passage à vide des performances. «L’encours se situe actuellement à 63 millions d’euros. Nous n’avons repris activement la commercialisation qu’en août 2011. Dans une première étape, je vise un palier à 185 millions d’euros d’ici à six mois. Et, de toutes façons, la limite de capacité pour ce produit n’excède, pas selon nous, les 500 millions d’euros. A terme, et progressivement», indique Harald Sporleder.En fait, les résultats sont porteurs et justifient la reprise d’une commercialisation active puisque «depuis le 5 juin 2007, notre fonds affiche au 30 avril une performance de 31,68 % après frais, contre une perte de 26,24 % pour le MSCI Europe TR et 12,86 % de gain pour un indicateur mixte 50 % Eurohedge Market neutral + 50 % Eurohedge Long/Short Equity. Sur les quatre premiers mois de 2012, le fonds a gagné 6,24 % contre 6,58 % pour le MSCI Europe et 2,18 % pour l’indicateur mixte». Et Harald Sporleder de préciser : «nous nous focaliserons sur les fonds de hedge funds, les fonds de fonds family offices et les fonds de pension».Le gérant indique par ailleurs que le portefeuille, qui couvre toutes les classes de capitalisation, comporte actuellement une centaine de lignes, et que le levier maximal se situe à 1,7. La commission de performance de 20 %, avec high watermark, s’entend au-dessus d’un taux butoir qui est l’Eonia. LQuant à la stratégie, Harald Sporleder souligne : «Nous couvrons tous nos paris en devises. Le fonds s’appuie sur une approche fondamentale et ne recourt pas à une méthodologie quantitative. Nous opérons des paris sur les secteurs et les pays, tout en étant «market neutral» sur les plans sectoriel, des pays et des monnaies. En fait, nous sommes pour l’essentiel à contre-courant du consensus, parce que le consensus ne fait pas gagner de l’argent. Et nous nous efforçons de choisir le bon moment pour nos ventes à découvert, qui font au minimum 0,5 % et au maximum 3,5 % du portefeuille par ligne».(*) LU0384030010