«Les 200 millions d’euros du premier FCPR sont investis. Nous visons 400 millions pour le second (OFI InvraVia European Fund II), objectif qui pourrait être atteint sous six à neuf mois, sachant que 200 millions d’engagements ont déjà été recueillis. Ce succès tient certainement à notre bonne exécution et au fait que nous sommes bien aidés par OFI», a indiqué à Newsmanagers Vincent Levita, président et directeur des investissements d’OFI Infravia, société de gestion spécialiste des inftrastructures et dont OFI détient 40 %.Pour le premier FCPR, «nous avons attiré une douzaine d’assureurs comme investisseurs. Pour le second, lancé au printemps 2012, nous comptons doubler le nombre de souscripteurs, en gardant les mêmes et en élargissant le cercle à des fonds de pension et à d’autres institutionnels européens. Un tiers de notre levée de fonds va se faire auprès d’organismes suisses, allemands, néerlandais, britanniques et scandinaves», a poursuivi le manager. Interrogé sur l’effectif, Vincent Levita a précisé que l'équipe compte dix personnes actuellement et que (nous aurons) «normalement quinze collaborateurs à la fin de cette année, plus une personne pour gérer les portefeuilles existants»."Non seulement la classe d’actifs est désormais plus connue, mais nos résultats ont été bons. En 2012, le fonds numéro un a permis aux investisseurs de percevoir un rendement en cash de 6 % et la performance a été de 12 % nets. Nous visons le même type de résultats pour le fonds numéro deux, avec un levier compris entre 50 et 60 %», souligne le dirigeant d’OFI InfraVia.Un succès qui s’explique parce que le gestionnaire propose «aux investisseurs un cadre de risque raisonnable, maîtrisé. La rentabilité n’est pas extraordinaire, mais il s’agit d’un investissement cœur et nous ne gérons pas agressivement comme certains fonds de private equity: le ratio rendement/risque est adapté à des investisseurs institutionnels, de manière prudente et équilibrée.La classe d’actifs «infrastructures» est désormais presque à la mode, dans un environnement où les taux sont bas et les actions, volatiles. Les investisseurs ont besoin de rendements stables pour se protéger contre un retour de l’inflation. Et nous espérons ne pas être trop pénalisés par la version définitive de la directive Solvabilité II», souligne Vincent Levita.Pour les investissements du nouveau fonds, «nous avons récemment intégré un nouveau secteur, les infrastructures de télécoms, parce que les opérateurs ont arrêté de fonctionner en mode «conquête» et sont moins riches, ce qui les conduit à externaliser. Nous venons d’investir 25 millions d’euros dans ce domaine. Mais nous prenons moins de levier que les 50-60 % mentionnés plus haut parce que le secteur est comparativement moins sûr. Nous sommes également très intéressés par le plan de réseau numérique à très haut débit des pouvoirs publics. Ce secteur va être porteur partout en Europe, avec des investisseurs privés alliés aux Etats».En revanche, les énergies renouvelables ne présentent pas encore une lisibilité suffisante, selon le gestionnaire: il faut surmonter une forte opposition aux éoliennes «onshore», le solaire est brutalement devenu beaucoup moins rentable et l’hydroélectrique a atteint la saturation dans nos contrées. Cependant, la géothermie a du potentiel…