En six mois, les actions ont nettement renforcé leur pouvoir de séduction auprès des investisseurs institutionnels français. Dans sa troisième version, le baromètre «Allocation Actions» réalisé par Axa IM et L’Agefi constate en effet que le niveau de confiance dans la classe d’actifs sur les trois prochains mois est sensiblement plus important que lors du précédent sondage paru en septembre 2012. Plusieurs éléments militent dans ce sens : tout d’abord, ceux qui ont indiqué avoir une confiance élevée dans les actions représentent désormais plus de 5 % de l’ensemble, alors qu’aucun des investisseurs interrogés en septembre dernier affichait de telles convictions. A l’autre extrémité, plus aucun investisseur ne déclare ne pas avoir confiance du tout dans ces actifs risqués pour les trois prochains mois alors qu’ils étaient 12 % dans le précédent baromètre. Cela dit, le «glissement» vers plus de confiance n’est pas synonyme d’un optimisme généralisé. Ainsi, la population d’investisseurs ayant peu confiance dans les actions a bondi de dix points de pourcentage en passant de 16 % à 26,39 % ce mois-ci.Sans surprise, ces convictions se traduisent dans l’allocation d’actifs des investisseurs interrogés par un plébiscite : dans les douze prochains mois, la poche actions sera au minimum maintenue (pour 40 % environ des sondés) voire augmentée (pour le solde). Le baromètre d’Axa IM-L’Agefi de juin détaille ensuite les approches qu’entendent suivre les investisseurs s’apprêtant à investir. Si aucune d’entre elles n’est prépondérante, l’approche par thème et secteurs représente néanmoins plus de 55 % des réponses, loin devant l’approche par type de capitalisation (16,67 %). On notera, dans ce cadre, que ceux qui comptent privilégier l’approche par zones géographiques ne représentent que 8,33 % des réponses. Pour autant, dès lors qu’ils sont interrogés sur leurs convictions en matière géographique sur les perspectives des marchés dans les douze mois à venir, les investisseurs institutionnels marquent une nette confiance dans certaines zones d’investissement. Au premier rang, les actions USA captent près de 96 % de réponses positives. A titre d’exemple, cette proportion était inférieure de plus de trente points de pourcentage en septembre 2012. Dans le même genre, les convictions positives sur les perspectives du marché nippon sont supérieures à 80 %. Le précédent baromètre ne distinguait pas le marché actions japonais de ceux du pacifique. Cependant, en septembre dernier, 56 % des avis étaient positifs sur ces marchés pris dans leur globalité. Enfin, l’Europe inspire plus confiance qu’elle ne le faisait en septembre dernier en dépit de la crise économique. La zone d’investissement réunit près de 67 % de suffrages positifs contre 57 % à l’occasion du précédent baromètre. Enfin, le dernier sondage met en exergue l’importance croissante de la gestion passive : 30 % des répondants comptent à l’avenir privilégier ce mode de gestion, soit huit points de pourcentage de plus qu’en septembre. A cette époque, tandis que la gestion active captait 79 % des réponses, Axa IM précisait que «la recherche de rendement se confirmait chez les investisseurs interrogés.» La société de gestion nuançait cependant les résultats en rappelant l’existence «de modèles hybrides de gestion alliant les deux méthodes.» Sachant que la recherche de rendement reste un leitmotiv pour un grand nombre d’investisseurs interrogés, cette explication reste à n’en pas douter d’actualité…