Les actifs réels jouent pour l’Union mutualiste retraite (UMR) un rôle primordial en termes de diversification mais surtout de couverture de ses passifs de long terme. Ses investissements immobiliers se font principalement sur le marché domestique, puisque 70% sont réalisés en France et le reliquat à l'étranger, avec une faible part aux Etats-Unis. Les infrastructures de l’UMR sont elles aussi majoritairement européennes, y compris aux Etats-Unis, note Investment & Pensions Europe. Si 65% des investissements immobiliers de l’institution sont à ce jour réalisés à travers des véhicules tels que OPCI, SCI et SAS, les deux tiers de ses investissements d’infrastructure de l’UMR sont détenus dans des fonds et un tiers dans des fonds de fonds. Philippe Rey, directeur des investissements de l’UMR, indique que l’institution continuera à augmenter ses investissements immobiliers directs en 2018. Sa détention directe d’actifs immobiliers devrait ainsi passer de 35% de son portefeuille immobilier à 40%. «Nous continuons à favoriser le secteur des bureaux, ainsi que du commerce», a-t-il développé à Investment & Pensions Europe. «L’un de nos objectifs pour 2018 est d’apporter certains changements d’arbitrage stratégique dans notre portefeuille immobilier, impliquant nos investissements directs comme indirects», a-t-il poursuivi, notant que le marché de l’immobilier commercial a été très agressif en 2017. Dans le cadre des investissements dans les infrastructures cette année, l’UMR envisage de se concentrer sur les actifs de taille moyenne, jugés «moins compétitifs que les actifs plus importants». Par ailleurs, le fonds entend donner la priorité aux gérants utilisant des solutions structurées pour créer de la valeur et renforcer ses stratégies d’investissement dans les infrastructures secondaires et le co-investissement. Les fonds d’infrastructure sélectionnés par l’UMR sont choisis pour financer des projets d’infrastructures ou des actifs dans les secteurs du transport, de l'énergie et des télécoms.