Face à la pression réglementaire, l’efficience des fonctions de conformité et de contrôle interne est devenue un enjeu clé pour le développement des sociétés de gestion, estime le cabinet de conseil Alpha FMC. Ce dernier a mené une étude qui relève d’après un communiqué envoyé par la société, que si les organisations sont différentes selon les acteurs, les leviers pour améliorer les modèles opérationnels sont eux identiques : automatisation et définition précise du périmètre de ces fonctions. Concernant les fonctions de contrôles, trois types de tâches émergent parmi les acteurs : les tâches « cœur » obligatoirement prises en charge par les fonctions conformité et contrôle interne (gestion des conflits d’intérêts, lutte contre la criminalité financière), les tâches périphériques pouvant être assurées par d’autres fonctions (suivi des franchissements des seuils, révision des fonds propres AIFM), et pour finir les tâches dites de « legacy », comme le monitoring des ratios réglementaires dont les modalités de prise en charge sont propres à chaque société de gestion. Ces dernières, souvent confiées au RCCI (responsable de la conformité et du contrôle interne) , peuvent diminuer l’efficacité opérationnelle des fonctions de contrôle. Il s’agit, en effet, de tâches chronophages, qui, de plus, peuvent générer des conflits d’intérêts.Pour éviter cet écueil et préserver l’efficience opérationnelle, il apparaît primordial de recentrer les fonctions de contrôles sur les tâches «cœur» et «périphériques», juge le cabinet. Il ressort également de l’étude que l’automatisation constitue un axe fort de progrès pour les fonctions de conformité et de contrôle interne. Si certaines tâches sont généralement automatisées, comme le suivi des franchissements de seuil ou la détection des abus de marché, les sociétés de gestion réaliseraient de réels gains de productivité et des économies de moyens humains en automatisant d’autres tâches, telles que le reporting AIFM, la remontée des incidents opérationnels, ou le traitement des transactions personnelles. «Il est à noter que l’automatisation des fonctions de contrôle ou de conformité ne dépend pas exclusivement de la bonne volonté des acteurs. En effet, ils sont dépendants de l’offre des fournisseurs d’outils qui n’est pas encore mature », précise Hella Laarif, consultante senior d’Alpha FMC en charge de l’étude. (*) L'étude a été réalisée auprès des responsables de la conformité et du contrôle interne (RCCI) de 26 sociétés de gestion françaises, représentatives du marché et disposant d’encours supérieurs à un milliard d’euros.