Les entreprises privées ont créé 88.800 emplois sur les trois premiers mois de l’année en France (+0,5%), selon les chiffres définitifs publiés jeudi par l’Insee, qui a ainsi revu à la hausse son estimation du 7 mai.
Le projet de loi de finances rectificative (PLFR) a été présenté mercredi en Conseil des ministres avec un déficit prévu de 219,5 milliards d’euros, au lieu de 173 milliards dans la Loi de finances initiale (LFI) et un besoin de financement de l’Etat porté à 337,7 milliards d’euros pour 2021, soit 44,7 milliards de plus qu’initialement prévu. Comme indiqué mardi, l’augmentation du déficit résulte essentiellement du report en mars de 28,8 milliards de crédits sur des dispositifs d’urgence non consommés en 2020 et de l’abondement de ces dispositifs (activité partielle, Fonds de solidarité…) à hauteur de 15 milliards pour accompagner la sortie de crise et les entreprises jusqu’à septembre.
L’économie française a finalement poursuivi sa contraction au premier trimestre, avec un recul de -0,1% du produit intérieur brut (PIB) qui vient tempérer les espoirs de rebond qu’avait suscités la première estimation de l’Insee d’une progression de +0,4% le mois dernier.
Le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité (catégorie A) en France (hors Mayotte) a enregistré en avril sa plus forte hausse depuis un an, progressant de +1,7% pour s’établir à 3,9 millions d’inscrits, selon les données publiées jeudi par le ministère du Travail et Pôle emploi. Ce chiffre était globalement stable depuis décembre. Le nombre total de demandeurs d’emplois inscrits à Pôle emploi, en ajoutant les catégories B (en activité réduite courte) et C (en activité réduite longue) a atteint 5.717.400 en moyenne en avril 2021 en France métropolitaine.
Le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité (catégorie A) a enregistré en avril en France (hors Mayotte) sa plus forte hausse depuis avril 2020, progressant de +1,7% pour s’établir à 3,9 millions d’inscrits, selon les données publiées jeudi par le ministère du Travail et Pôle emploi. Ce chiffre était globalement stable depuis décembre.
Equilibrisme. Les pays de la zone euro ont vu la part des hedge funds dans les investissements en dette syndiquée s’envoler l’an dernier. Ainsi, pour la dernière opération obligataire syndiquée de l’Agence France Trésor (photo), sur un livre d’ordres de 75 milliards d’euros, environ 80 % de ceux-ci provenaient de fonds alternatifs. Certes, ces derniers jouent un rôle clé en apportant de la liquidité : la Banque centrale européenne ne peut acheter de titres sur le marché primaire, ce que les hedge funds exploitent en revendant à la banque centrale les obligations achetées lors de l’émission. Mais ces acteurs anticipent qu’ils ne seront pas totalement servis, et placent des ordres parfois très importants, les retirant brutalement si les conditions ne les satisfont plus. Ainsi, l’Espagne a vu le livre d’ordres pour son émission syndiquée à 10 ans, émise en janvier, fondre de 130 à 55 milliards d’euros suite à un resserrement de la prime d’émission. Autant de raisons qui poussent les institutionnels à limiter la part de ces fonds dans les livres d’ordres, avec modération : les hedge funds absorbent une offre parfois trop abondante pour les investisseurs traditionnels, notamment en période de crise.
La production industrielle en France a progressé de 0,8% sur un mois en mars, après une baisse de 4,8% en février, a annoncé vendredi l’Insee. La seule production manufacturière - hors industries extractives, énergie et eau, qui génèrent +2,9% après -5,0% - a crû de 0,4% sur un mois en mars, après un recul de 4,8% en février. Avec des progressions dans les industries agro-alimentaires (+1,3% après -2,5%), la cokéfaction-raffinage (+7,0% après +12,2%) après l’arrêt de plusieurs raffineries fin 2020, les biens d’équipement (+0,4% après -5,4%) et les matériels de transport (+0,4% après -11,2%).
Les travaux de la première tranche du canal Seine-Nord, projet pharaonique qui doit relier la Seine au réseau fluvial de l’Europe du Nord d’ici à 2028, vont pouvoir commencer dans l’Oise, a indiqué mercredi soir la préfecture qui a donné son feu vert environnemental. Dans un rapport publié le 16 juin 2020, la Cour des comptes européenne s’était émue que les coûts du projet aient «pratiquement triplé», pour s’établir à 4,97 milliards d’euros, l’un des auteurs estimant que le projet «ne sera pas mené à bien dans son intégralité d’ici à 2030» et que «le promoteur a retenu des hypothèses de trafic trop optimistes». Pensé depuis les années 80, le canal à grand gabarit doit relier l’Oise au canal Dunkerque-Escaut (Nord), soit 107 km pour 4,5 m de profondeur.
Les travaux de la première tranche du canal Seine-Nord, projet pharaonique qui doit relier la Seine au réseau fluvial de l’Europe du Nord d’ici à 2028, vont pouvoir commencer dans l’Oise, a indiqué mercredi soir la préfecture qui a donné son feu vert environnemental. L’arrêté préfectoral de l’Oise valant autorisation environnementale signé lundi «porte sur le secteur 1, la partie sud du canal Seine-Nord Europe, qui s’étend sur 18,6 km dans le département de l’Oise, depuis la confluence (Compiègne) entre l’Oise et l’Aisne jusqu’à Passel», précise le communiqué. «Au terme de 2 ans d’instruction, cette autorisation environnementale permet ainsi d’autoriser le lancement des travaux du canal Seine-Nord Europe», ajoute la préfecture.
ENDURCISSEMENT Faut il s’en réjouir ? Dans sa dernière note de conjoncture, la Banque de France estime à -7 % la perte de produit intérieur brut (PIB) sur le mois d’avril, après une baisse de 5 % et 4 % en février et mars. Un chiffre « quatre à cinq fois moins important » que lors du premier confinement et qui témoigne « d’une résilience accrue de l’économie aux contraintes sanitaires », souligne l’institution. Il faut dire que le niveau d’activité n’a baissé que de trois points entre mars et avril, passant de 96 % à 93 % du niveau normal. Le confinement devrait ralentir, sans stopper, la reprise des secteurs industriel et du bâtiment, bien amorcée en mars, tandis que les services subiront de plein fouet les nouvelles mesures sanitaires, en particulier le secteur des activités à la personne. Au-delà des impacts à court terme, les carnets de commandes continuent de progresser, et retrouvent même leur niveau d’avant crise dans le bâtiment. Autre indice de la solidité des secteurs industriels, l’opinion sur le niveau de trésorerie dépasse nettement sa moyenne de long terme.
Le déficit commercial de la France s’est encore creusé en février, pour atteindre 4,8 milliards d’euros en moyenne mobile sur trois mois, ont annoncé jeudi les Douanes. Cette augmentation intervient «après une période de baisse ininterrompue de juillet à décembre 2020» et s’explique principalement par la «reprise marquée des importations énergétiques», autour de 2 milliards chaque mois depuis avril 2020, augmentés de 600 millions de plus en février. «Hors énergie, le déficit est relativement stable en raison de l’atonie globale des échanges» depuis le début de l’année, ajoute le communiqué. Concernant la balance des paiements, qui inclut les échanges de services, le déficit se creuse pour atteindre 2,6 milliards, après 2 milliards en janvier, selon la Banque de France.
Le déficit commercial de la France s’est encore creusé en février, pour atteindre 4,8 milliards d’euros en moyenne mobile sur trois mois, ont annoncé jeudi les Douanes. Cette augmentation intervient «après une période de baisse ininterrompue de juillet à décembre 2020» et s’explique principalement par la «reprise marquée des importations énergétiques», autour de 2 milliards chaque mois depuis avril 2020, augmentés de 600 millions de plus en février. «Hors énergie, le déficit est relativement stable en raison de l’atonie globale des échanges» depuis le début de l’année, ajoute le communiqué. Les importations totales se montent à 43,9 milliards en février (après 44,1 en janvier).
La France a enregistré en 2020 un déficit et une dette publics sans précédent, mais moindres que redoutés par le gouvernement français à la faveur d’une contraction économique moins forte que prévu, montrent les statistiques publiées vendredi par l’Insee. La dette publique française s’est établie à 2.650,1 milliards d’euros, soit 115,7% du PIB à la fin de l’année, pour un déficit public à 9,2% du PIB en 2020, une part moins élevée que les 10,2% anticipés par Bercy, qui tablait aussi sur une dette publique représentant 117,5% du PIB à fin 2020.
La Banque de France affiche pour 2020 un résultat ordinaire avant impôts en baisse à 4,97 milliards d’euros, contre 6,49 milliards en 2019. «La politique monétaire explique l’essentiel de la baisse de notre résultat», commente son dirigeant, François Villeroy de Galhau. L’augmentation de la taille du bilan, de 1.142 milliards d’euros en 2019 à 1.741 milliards fin 2020, trouve la même origine. 51% de cette hausse vient de la croissance des prêts octroyés aux établissements de crédit (301 milliards d’euros), et 38% des achats nets au titre de la politique monétaire (227 milliards d’euros). Sur les 4,9 milliards de résultat ordinaire, 1,15 milliard a été doté au fonds pour risques généraux destiné à couvrir les risques financiers hors risque de change (9,15 milliards au total).
La Banque de France n’a pas échappé aux conséquences de la crise. Elle affiche pour l’année 2020 un résultat ordinaire avant impôts en baisse à 4,97 milliards d’euros, contre 6,49 milliards d’euros en 2019. «La politique monétaire explique l’essentiel de la baisse de notre résultat», commente le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau.
Ce sera, selon les dernières estimations de la Banque de France, la progression du PIB français en 2021. « La moindre progression sur le premier semestre 2021 est compensée à la fois par la meilleure résistance de l’activité fin 2020 et par une activité plus dynamique au second semestre », indique l’institution, pour laquelle le niveau d’activité pré-Covid serait de nouveau atteint mi-2022.