Dorval AM, qui avait annoncé son objectif de créer une nouvelle gamme de fonds responsables au début de l’année dernière, a finalement décidé de décliner des critères ESG sur l’ensemble de ses fonds existants. Une stratégie qui lui a permis d’obtenir le Label ISR d’Etat sur tous ses produits durant l’année 2020 pour un encours géré de 1,2 milliard d’euros, a annoncé la société au cours d’une conférence de presse de rentrée. Le fonds Dorval Manageurs Small Cap Euro a obtenu quant à lui le « Label Relance ». Dans sa philosophie ISR, Dorval AM se veut «à la recherche des acteurs du changement vers le monde de demain», explique Louis Bert, directeur général délégué de Dorval AM. La filiale de Natixis a créé un modèle propriétaire qui permet d’intégrer un troisième pilier à sa sélection de valeurs qui reposait depuis 2005 sur deux éléments: l’analyse financière pure et le tandem dirigeant/entreprise. Au sein de son nouveau troisième pilier, Dorval AM surpondère le G de Gouvernance. Ce dernier compte en effet pour 50% de la pondération. «Ce critère est très proche de notre ADN puisqu’on est proche des dirigeants d’entreprises», poursuit Louis Bert. Sont ainsi analysés la composition du conseil d’administration (avec une observation particulière sur la diversité, le nombre de membres indépendants, etc.), l’alignement des intérêts avec les actionnaires, l'éthique dans les affaires, la transparence fiscale ou encore la qualité de la communication financière.
La Maif a confié un mandat immobilier à A Plus Finance, qui a pour objet la constitution d’un portefeuille de murs d'établissements d’enseignement et de formation, la gestion et l’administration de ces locaux par leur mise en location aux termes de baux commerciaux. Les actifs seront logés dans une société civile immobilière.
La société de private equity américaine Oak Hill a levé 3,8 milliards de dollars pour son fonds Oak Hill Capital Partners V. L’objectif de 3 milliards de dollars a ainsi été dépassé. Le nouveau fonds peut compter sur une centaine d’investisseurs institutionnels de 25 pays. Oak Hill va réaliser des investissements de 100 à 400 millions de dollars dans des entreprises de taille moyenne, principalement en Amérique du Nord, présentes dans ces secteurs: services, industrie, media et communication, consommation.
Winton Group, autrefois l’une des sociétés de hedge funds les plus importantes, a vu ses encours chuter de près de 80 % ces cinq dernières années, rapporte le Financial Times. Les actifs de la société londonienne, fondée en 1997 par le pionnier de l’investissement quantitatif David Harding, ont reculé de 33,7 milliards de dollars fin 2015 à 7,3 milliards fin 2020, selon une lettre lue par le FT. Une bonne partie du déclin est intervenue lors des turbulences des marchés de l’an dernier, avec une baisse de 12,5 milliards de dollars environ. Son fonds Winton, qui affichait fréquemment des gains à deux chiffres dans la décennie avant la crise financière, a perdu 20,5 % l’an dernier, soit sa pire année.
La demande pour les fonds thématiques devrait continuer à augmenter en Europe en 2021, selon une nouvelle étude sur le sujet de Cerulli Associates. Les fonds actions thématiques ont enregistré des souscriptions nettes de 89 milliards d’euros en 2020, soit trois fois plus qu’en 2019, rappelle le cabinet d'études. Les encours sous gestion sont ressortis à 512,4 milliards d’euros à fin octobre 2020. Selon Cerulli Associates, la demande pour les fonds spécialisés sur l’eau, la biotechnologie et la technologie devrait progresser sur les 12 à 24 mois qui viennent. «Les sociétés de gestion exerçant en Europe s’accordent à dire que les grands thèmes relatifs à la technologie et à la durabilité prévaudront dans la foulée du Covid-19 et à plus long terme», affirme Fabrizio Zumbo, directeur associé de la recherche sur la gestion européenne des actifs et du patrimoine chez Cerulli. L’intérêt pour la gestion thématique devrait aussi profiter au secteur des ETF, traditionnellement très friand de cette approche. Quelque 84 % des émetteurs d’ETF en Europe ayant répondu à un sondage de Cerulli anticipent une demande importante ou modérée pour les ETF thématiques dans les 12 à 24 mois qui viennent. Sur les dix premiers mois de 2020, les thèmes liés à la technologie étaient les plus populaires, drainant un total de 28 milliards d’euros ou 32 % des souscriptions nettes. Ils ont été suivis par la santé (15 %), ainsi que les énergies renouvelables et le changement climatique (12 %). Le développement durable est au coeur des préoccupations Les émetteurs d’ETF en Europe estiment que la croissance de la demande sur les 12 à 24 mois sera la plus forte pour les thèmes liés à la durabilité comme l’eau et la biotechnologie, puis la technologie. Presque toutes les sociétés de gestion ayant répondu au sondage de Cerulli (92 %) anticipent une hausse de la demande pour les ETF liés à l’eau sur les deux prochaines années. Les actifs totaux des secteurs liés à l’eau ont déjà connu une croissance annuelle de 23 % sur les cinq dernières années. «Les thématiques technologiques, qui comprennent l’intelligence artificielle, la cybersécurité et les réseaux 5G, devraient continuer à attirer une forte demande, en partie grâce au succès du télétravail, qui devrait se poursuivre dans une certaine mesure après la pandémie. Quelque 84 % des personnes interrogées dans le cadre de notre enquête pensent que les ETF tech connaîtront une augmentation de la demande dans les 12 à 18 prochains mois», prédit Fabrizio Zumbo. «Les investisseurs sont de plus en plus à l’aise pour utiliser les ETF thématiques à des fins de diversification et pour exprimer leurs objectifs d’investissement», poursuit-il. En outre, les fonds thématiques sont généralement plus faciles à vendre aux clients finaux car ils sont plus faciles à comprendre.
La Place luxembourgeoise aura mis neuf mois à effacer la crise du Covid-19. Les actifs sous gestion des fonds domiciliés au Grand-Duché viennent d’afficher un nouveau record, avec 4.882,4 milliards d’euros d’encours, selon les données du mois de novembre de la Commission de Surveillance du Secteur Financier (CSSF), publiés fin décembre. Le mois de novembre a été particulièrement dynamique, avec une croissance de 207 milliards d’euros (4,4%) des actifs. Ils ont été principalement portés par la hausse des valorisations (+185,6 milliards d’euros), tandis que la collecte nette s’est élevée à 22,2 milliards. A ce rythme, le chiffre symbolique des 5.000 milliards d’euros d’encours devrait avoir été dépassé en 2020. Le dernier record datait de fin 2019, avec 4.718,9 milliards d’euros.
Nicholas Wall a rejoint JP Morgan Asset Management à Londres en tant que gérant de portefeuilles, selon son profil Linked-In. L’intéressé état précédemment gérant obligataire chez Merian Global Investors, société rachetée par Jupiter en 2020. Avant cela, il travaillait chez Invesco également comme gérant obligataire.
Binance vient de lancer des contrats à option «vanille» sur le bitcoin avec un «style européen». Les options sont pricées et conçues en Thether USD et offrent aux utilisateurs plus de choix pour diversifier leur portefeuille et gérer leur exposition au marché, selon Institutional Asset Manager. Les utilisateurs peuvent à la fois acheter les options pour se couvrir et les échanger et pour émettre et vendre des options en tant qu’émetteurs. Les options «style européen» peuvent seulement être exercées par le détenteur de l’option à la date d’expiration du contrat. Binance avait précédemment lancé des options «style américain» en avril 2020, qui peuvent elles être exercées à n’importe quel moment jusqu’à leur expiration.
Daniel Loeb, le gérant de hedge funds connu pour ses batailles d’activistes éprouvantes dans les entreprises cotées, se tourne vers le capital-risque, rapporte le Financial Times. Sa société Third Point lève son premier fonds dédié au venture capital, ciblant jusqu’à 300 millions de dollars pour le véhicule, selon des sources bien informées. Third Point cherche à boucler le premier tour de levée de fond dès février, selon ces sources. Daniel Loeb sera le seul general partner du nouveau fonds, qui sera aussi dirigé par Robert Schwartz, un directeur associé basé dans la Silicon Valley qui supervise les investissements en capital-risque de Third Point depuis 2000.
La société de gestion suédoise Catella a lancé en partenariat avec le Nasdaq un nouvel indice composé des principales sociétés de gestion de biens immobiliers sur le Stockholm Stock Exchange. Baptisé Nasdaq Catella Sweden Property, cet indice servira de base pour deux fonds: un fonds indiciel appelé Catella Property Index Fund Sweden et un fonds systématique Catella Systematic Property Fund Active. Les fonds seront lancés en 2021 par Catella. L’indice comprend des sociétés de gestion de biens immobiliers cotées sur le Nasdaq Stockholm et First North Sweden. Les pondérations sont définies par la capitalisation boursière et la liquidité de chaque entreprise. «Grâce au Nasdaq Catella Sweden Property Index, nous voulons différencier les sociétés de gestion immobilière et leurs caractéristiques des sociétés de construction et des promoteurs», a expliqué Carl Wingmark, responsable du conseil immobilier chez Catella.
Le private equity était dans tous ses états en cette année 2020. La valeur des deals réalisés par les fonds de capital investissement dans le monde atteint près de 560 milliards de dollars, en croissance de près d’un cinquième par rapport à l’an dernier, rapporte le Financial Times, sur la base des chiffres de Refinitiv entre le 1er janvier et le 22 décembre. Plus de 8.000 opérations ont été annoncées cette année, un record depuis le début du recensement de ce type d’opérations au début des années 80. Les énormes stimulus provoqués par l’afflux massif d’argent des gouvernements et des banques centrales a permis au secteur de résister malgré le coup d’arrêt historique à l’activité économique provoqué par la pandémie. Les firmes ont profité de la dislocation des marchés, de la volatilité, du fort besoin de financement des entreprises et de la baisse de la concurrence pour mettre en vente, ou au contraire acheter de très belles entreprises. Le secteur technologique a représenté 28% des deals de private eqtuity cette année.
LuxFLAG a annoncé que 29 fonds ont obtenu le label LuxFLAG, ce qui porte le total de fonds labellisés à 322 produits d’investissement avec 135,4 milliards d’euros d’encours au 1er janvier 2021.Ces produits sont domiciliés dans dix juridictions, à savoir la Belgique, le Danemark, la Finlande, la France, l’Allemagne, l’Irlande, l’Italie, les Pays-Bas, le Luxembourg et l’Espagne. Les fonds sont gérés dans 17 pays par 96 gestionnaires d’actifs.LuxFLAG a enregistré une croissance de 76% du nombre de fonds labellisés au cours des 12 derniers mois et notamment une croissance de 144% des fonds labellisés ESG.Les nouveaux fonds labellisés sont:Aberdeen Standard SICAV I - Global Corporate Bond Sustainable and Responsible Investment FundCPR Invest - Future CitiesCPR Invest - MedTechCPR Invest - Social ImpactCredit Suisse (Lux) Robotics Equity FundCSIF (Lux) Bond Green Bond Global Blue DPAM Capital B Equities US Dividend SustainableDPAM Capital B Real Estate EMU Dividend SustainableDPAM Capital B Real Estate EMU SustainableDPAM Invest B Equities Europe Small Caps SustainableDPAM Invest B Real Estate Europe Dividend SustainableDPAM Invest B Real Estate Europe SustainableEurazeo Capital III SCSpEurazeo Capital IV A SCSpEurazeo Capital IV B SCSpEurazeo Capital IV C SCSpEurazeo Capital IV D SCSpEurazeo PME III AEurazeo PME III BFDC SICAV Obligations Monde - Actif 3Lux-Bond GreenMelchior European Opportunities FundMoorea Fund - Floating Rate IncomeMoorea Fund - Gestion PatrimonialeStandard Life Investments Global SICAV -European Corporate Bond Sustainable and Responsible Investment Fund
La collecte nette des fonds actions est devenue négative au troisième trimestre 2020 dans le monde (-24 milliards d’euros), en raison d’importantes sorties aux États-Unis (124 milliards d’euros) qui n’ont pas été compensée par des entrées nettes en Europe (45 milliards d’euros), dans les autres économies avancées (33 milliards d’euros) et dans les marchés émergents (23 milliards d’euros), témoignent les dernières statistiques internationales trimestrielles de l’Association européenne de la gestion d’actifs (EFAMA). De même, les fonds monétaires mondiaux ont enregistré des sorties nettes de 168 milliards d’euros, contre des entrées nettes de 441 milliards d’euros au deuxième trimestre 2020. L’inversion de tendance a été principalement due à un retournement aux États-Unis, qui sont passés d’entrées nettes de 270 milliards d’euros au deuxième trimestre 2020 à des sorties nettes de 197 milliards d’euros au troisième trimestre 2020. En Europe, cependant, les fonds monétaires ont continué à collecté, avec des entrées nettes de 41 milliards d’euros (contre 136 milliards d’euros au deuxième trimestre 2020). Les fonds obligataires ont attiré la grande majorité de la collecte de fonds à long terme (279 milliards d’euros), principalement aux États-Unis (221 milliards d’euros) et en Europe (65 milliards d’euros). Les fonds multi-actifs ont enregistré de solides entrées nettes (100 milliards d’euros), la Chine se taillant la part du lion (91 milliards d’euros). Malgré l’importante décollecte des fonds actions aux États-Unis, la collecte nette des fonds mondiaux à long terme est restée très élevée au troisième trimestre 2020, souligne Bernard Delbecque, directeur de la recherche à l’Efama. Les fonds de long terme ont enregistré une collecte nette de 411 milliards d’euros au troisième trimestre 2020 au niveau mondial, contre 387 milliards d’euros au deuxième trimestre 2020. L’Europe et les marchés émergents ont enregistré les collectes nettes les plus élevées (respectivement 156 et 104 milliards d’euros), suivis par les États-Unis (90 milliards d’euros) et les autres économies avancées (61 milliards d’euros). Selon l’Efama, les encours des fonds d’investissement mondiaux ont augmenté de 1 % au troisième trimestre 2020, pour atteindre 52.200 milliards d’euros. Calculés en monnaie locale, les États-Unis et l’Europe ont enregistré une croissance des encours de 4,3 % et 2,7 %, respectivement.
Le français Ledger, qui a été la cible d’une cyber-attaque en juillet dernier a annoncé que la base de données clients de Ledger a été publiée sur un site de pirates, Raidforum. «Nous pensons qu’il s’agit du contenu de notre base de données de commerce électronique de juin 2020", écrit la société qui fabrique notamment des portefeuilles sécurisés de cryptomonnaies. Environ un million d’adresses électroniques avaient été volées ainsi que 9.532 informations personnelles plus détaillées (adresses postales, nom, prénom et numéro de téléphone). Ledger, qui a présenté ses excuses à ses clients, indique travailler avec les autorités. La base de données rendue publique dimanche montre qu’un sous-ensemble plus important d’informations détaillées a été divulgué, soit environ 272.000 informations détaillées telles que l’adresse postale, le nom, le prénom et le numéro de téléphone des clients. Ledger assure que cette violation de données n’a aucun impact sur les portefeuilles clients, l’application ou les fonds.
Le total des flux d’investissement dans les fonds et les produits en cryptomonnaie a atteint 5,6 milliards de dollars depuis le début de l’année, soit une hausse de plus de 600 % par rapport à 2019, selon les dernières données du gestionnaire d’actifs CoinShares dévoilées par Reuters. Les actifs sous gestion s'établissent à près de 19 milliards de dollars en 2020. Les actifs sous gestion à la fin de 2019 s'élevaient à seulement 2,57 milliards de dollars. L’intérêt pour les cryptomonnaies est monté en flèche cette année, les investisseurs considérant le bitcoin comme une couverture contre l’inflation et comme une alternative à la dépréciation du dollar. Le bitcoin a atteint un nouveau sommet historique de 24 298,04 dollars dimanche, mais il a finalement baissé de près de 3 % à 22 832,78 dollars, en raison d’une vague d’avertissements sur les marchés financiers concernant les inquiétudes liées à la nouvelle souche de coronavirus.
Le gérant indépendant britannique CrossBorder Capital va lancer un nouveau fonds Ucits quantitatif, dont la stratégie repose sur de l’intelligence artificielle et du big data, a appris Citywire Selector. Le fonds, dénommé Macro-Systematic Equity Fund, sera lancé début 2021. Il utilisera des futures sur les principaux marchés actions mondiaux, ses positions étant calculées à partir de signaux de sentiments de marché et de calculs avancés de PIB prévisionnels.
Le Washington State Investment Board a fait un pari important sur le dernier fonds de Luminate Capital Partners, en s’engageant à verser plus de 20 % des 700 millions de dollars que le fonds de pension vise pour le véhicule, écrit le Wall Street Journal. Le conseil d’administration a approuvé un investissement de 150 millions de dollars dans Luminate Capital Partners III LP, a déclaré le fonds dans un communiqué envoyé par e-mail. S’il atteint son objectif, le nouveau fonds de Luminate serait près de 65 % plus important que son prédécesseur de 425 millions de dollars fermé en 2018.
La collecte des fonds actions n’en fini plus de grimper sur cette fin d’année. Depuis début novembre, les investisseurs empilent les parts dans ces véhicules, pour atteindre aujourd’hui plus de 185 milliards de dollars nets en sept semaines. Du 10 au 16 décembre, les flux nets ressortent à 46 milliards de dollars sur les fonds actions, relève le « Flow Show», le rapport sur les flux hebdomadaires de collecte de BofA Global Research. Les autres classes d’actifs auront été moins attractives aux yeux des investisseurs. Les fonds obligataires ont reçu un famélique 0,7 milliard, tandis que les fonds monétaires ont rendu 58,9 milliards, et les fonds or 0,6 milliard. La collecte des fonds actions n’aura cependant pas profité à tout le monde. L’Europe et le Japon rendent respectivement 0,9 milliard et 0,7 milliard de dollars. Les fonds actions US sont les leaders de la semaine avec +29,4 milliards de dollars, leur cinquième plus importante collecte hebdomadaire. Ils ont profité de la vigueur de la tech (+4 milliards), des produits de consommation (+3,1 milliards), de la santé (+2,5 milliards) et des financières (+2,1 milliards). L’ensemble des styles de gestion sont dans le vert, avec la croissance à +11,1 milliards de dollars, la «value» à +4,8 milliards, les grandes capitalisations à +8,2 milliards, et les petites capitalisations à +7,8 milliards. La collecte obligataire a, pour sa part, souffert du manque d’attractivité des titres souverains (-2,5 milliards de dollars) et du haut rendement (-1,4 milliard). Le reste de l’univers a connu des flux modestes : 0,9 milliard sur les titres investment grade, et +1,9 milliard sur les émergents.