Le suisse Naisscent Capital (de Winterthur) a lancé le premier numéro de son mensuel «Alternative UCITS and Newcits Fund Report» qui sera gratuit pour les professionnels et qui recense plus de 1.000 fonds coordonnés simples (single-manager funds) et de performance absolue ainsi que 100 fonds de fonds alternatifs coordonnés. Ce document (154 pages) est conçu pour devenir la source d’information la plus complète de la profession. Il sera disponible sur ucitsfunds.eu, le financement étant censé s’effectuer grâce à la publicité, explique à Newsmanagers Luigi Amati, associé fondateur de Naisscent Capital. Cet outil novateur devrait s’avérer précieux pour les professionnels de la gestion et pour les investisseurs (www.ucitsfunds.eu)A titre d’illustration, Naisscent Capital indique que, depuis la crise financière de 2008, les lancements de fonds alternatifs coordonnés se sont multipliés rapidement. Il s’en est créé 160 en 2009, puis un record de 350 en 2010. Depuis le début de cette année, quelque 150 nouveaux produits sont venus les rejoindre.Le bulletin montre que Luxembourg a été la place qui a attiré la plus grande partie de l’activité, avec 555 fonds qui y sont domiciliés. L’Irlande arrive en deuxième position avec 225 fonds, devant la France, avec 130 véhicules. La stratégie la plus usitée est celle du long/short equity, avec 220 fonds, devant l’obligataire (185) et l’equity market neutral (70), précise Naisscent Capital.En matière de performance, les fonds alternatifs coordonnés ont limité leurs pertes à une moyenne de 11 %, contre 40,7 % pour le MSCI World et 23,1 % pour le liquid offshore hedge fund index de HFR. Depuis le début de cette année, ces trois indices ont baissé respectivement de 4,6 %, de 12,2 % et de 8,2 %.D’autre part, le bulletin fait ressortir que 85 % des «single funds» affichent des valeurs liquidatives journalières, alors que la directive OPCVM III exigeait une liquidité au moins bimensuelle.Luigi Amato insiste sur le fait que le Alternative UCITS & Newcits Fund Report comble un vide, parce que cet univers est insuffisamment étudié. Le manager n’arrive ainsi pas à comprendre par exemple comment un fonds que Newsmanagers a évoqué tout récemment n’affiche que 10 millions d’euros d’encours alors qu’il affiche une performance de 14,5 % depuis le début de l’année, une volatilité de 5,6 %, une perte maximale de 3,9 %, un historique de performance de plus de 2 ans… surtout quand en plus il est géré par une maisons dont les encours atteignent 7,5 milliards de dollars.