Avec le compartiment BNPP L1 Equity World Aqua (*), BNP Paribas Investment Partners propose désormais son premier fonds maître-nourricier transfrontalier, lancé le 15 février. Il s’agit de la version nourricière luxembourgeoise d’un FCP de droit français BNP Paribas Aqua, qui a été pour sa part lancé en décembre 2008.La stratégie a fortement collecté ces derniers temps, pour atteindre 232 millions d’euros contre 150 millions fin janvier et 100 millions début décembre. Il est surtout demandé par les réseaux retail et banque privée et fera partie de l’offre-phare pour 2013.Le fonds, qui bénéficie du label écologique LuxFlag, est géré par Simon Gottelier et Bruce Jenkins Jones de la boutique londonienne Impact Asset Management dont BNPP IP contrôle un peu plus du quart du capital.Depuis le lancement du produit de droit français, la performance annualisée est ressortie à 18,3 %, donc supérieure à celle des stratégies similaires sur le marché ainsi qu’au MSCI World. Il est vrai qu’il a été lancé quasiment au creux du marché… L’adoption du domicile luxembourgeois doit permettre de commercialiser le fonds nourricer en Belgique, au Danemark, en Espagne, en Finlande et en Suède, tout en continuant de la distribuer en France, en Italie et en Suisse.Eric Borremans, head of CSR & SRI Development de BNPP IP, a indiqué à Newsmanagers que le portefeuille comporte environ 50 lignes (sur un univers de 300 valeurs), avec un taux de rotation de 30 %. Le fonds est alloué à 20 % à des actions de sociétés de services aux collectivités (poche défensive), à 50 % à des équipementiers et constructeurs d’infrastructures liées à l’eau (poche cyclique), les 30 % restants étant consacrés à des sociétés dans le domaine des technologies pour le traitement et l'épuration de l’eau (poche défensive).La gestion s’effectue par sélection de valeurs, mais avec égard à l’allocation sectorielle entre valeurs défensives et cycliques. Par rapport aux principaux concurrents du «peer group», BNPP IP estime que son fonds s’avère plus «pur», avec une exposition au thème de l’eau de 64 % en moyenne contre 55 % pour le principal rival. D’autre part, le gestionnaire français veillera à ne pas dénaturer la stratégie, ce qui pourrait se traduire par un plafonnement de l’encours aux alentours de 750 millions d’euros. (*) codes Isin : LU0831546592 (parts P) : LU08311546675 (parts I)Frais de gestion : 2,20 % (P) / 1,21 % (I)