La réforme de la fiscalité du capital (ISF, flat tax), votée à l’automne à l’initiative d’Emmanuel Macron, n’épuise pas le sujet de la taxation du patrimoine. Telle est la conclusion implicite du dernier rapport du Conseil des prélèvements obligatoires sur le sujet, même si l’impact de ces réformes n’est pas dans le champ de ce rapport. Le CPO, organisme rattaché à la Cour des comptes, met en avant la forte hausse depuis dix ans de la taxe foncière (+82%) et des prélèvements sociaux. Du coup, la taxation du stock de capital détenu par les ménages représentait en France 4,3% du PIB en 2016, contre 2,8% en moyenne dans l’UE. S’agissant des revenus tirés de ce patrimoine, l’imposition représentait 1,8% du PIB, contre une moyenne en Europe de 1,1%. Si la réforme Macron a amoindri cet écart, elle ne l’a pas supprimé. Notamment parce que les deux tiers des prélèvements obligatoires sur le capital des ménages (50 milliards d’euros sur 80 milliards d’euros) sont assis sur l’immobilier. Emmanuel Macron n’a pas voulu abaisser cette imposition, créant notamment l’Impôt sur la fortune immobilière.