L’actualité (lancement, levée de fonds, nouveaux produits) des start-up qui utilisent les nouvelles technologies pour proposer des services innovants dans le domaine de la finance.
... de dollars, c’est le montant levé par Ledger, la plateforme française de gestion de crypto-actifs et fabricant d’un portefeuille physique de stockage de cryptomonnaies, auprès d’investisseurs existants comme Cathay Innovation, Draper, DCG ou Korelya Capital et de nouveaux investisseurs : Tekne Capital,Uphold Ventures, Felix Capital, Inherent… Cette opération valorise la société à plus de 1,5 milliard d’euros et devrait lui permettre d’accélérer sa croissance dans la finance décentralisée.
Accélération. Orange Bank a choisi Younited Credit comme partenaire sur le crédit à la consommation. Cette activité qui représente un milliard d’euros de production pour Orange Bank en 2020, réalisé pour moitié en France et pour moitié en Espagne, et qui inclut les crédit conso de Groupama ainsi que le financement de smartphones d’Orange, va basculer chez Younited Credit début 2022. L’année 2021 sera consacrée à la mise en œuvre technique des nouveaux processus. Orange Bank compte ainsi octroyer des crédits plus rapidement, complètement en ligne et à davantage de personnes grâce à l’open banking qui permet à Younited de se brancher sur les comptes bancaires des demandeurs pour évaluer leur risque de façon personnalisée.
L’attaque fiscale du G7 contre les multinationales et singulièrement les Gafa n’est pas la seule bonne surprise de la nouvelle économie. Un renversement de situation vient aussi de se produire sur le terrain de la concurrence, où l’Autorité française a condamné Google à une amende de 220 millions d’euros : le moteur de recherche avait favorisé ses outils sur le marché de la publicité en ligne, au détriment de ses concurrents. Pour le démontrer, il a fallu « se pencher sur les processus algorithmiques complexes d’enchères par lesquels fonctionne la publicité en ligne qui vient s’afficher sur les écrans des internautes », a souligné la présidente de l’Autorité de la concurrence, Isabelle de Silva. ll n’y a donc pas de fatalité aux abus des Big Tech ! Mais pour s’y attaquer, le savoir-faire technologique ne suffit pas. Les Big Tech multiplient leurs champs d’intervention, sans forcément les séparer juridiquement, et c’est sur le terrain à la fois de la concurrence, de la protection des données, des risques cyber qu’il faut organiser la surveillance. « Face à ces acteurs systémiques, les superviseurs doivent sortir d’une approche par activité et coopérer à l’international, sur le modèle de ce qui est organisé en finance », préconise François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France. Une vision un peu optimiste de la finance mais convaincante du défi à relever !
La fintech britannique Wise prévoit de lancer une cotation directe au London Stock Exchange dès cette semaine, une fois qu’elle aura reçu le feu vert du régulateur, indiquait mardi Sky News et Reuters, citant une source proche de la transaction. Son introduction en Bourse pourrait cependant être décalée plus tard dans le mois, en fonction du délai de réponse du régulateur. Selon Sky News, Wise pourrait viser une valorisation pouvant monter jusqu'à 9 milliards de livres sterling (10,45 milliards d’euros). Reuters évoque une valorisation de 6 à 7 milliards de livres. Wise pourrait recourir à une structure du capital à plusieurs classes, pour donner des droits de vote plus importants à son co-fondateur Kristo Kaarman et à des investisseurs initiaux, tels Richard Branson et Baillie Gifford, indique encore l’agence de presse. Goldman Sachs et Morgan Stanley travaillent sur cette introduction en Bourse.
La fintech britannique Wise prévoit de lancer une cotation directe au London Stock Exchange dès cette semaine, une fois qu’elle aura reçu le feu vert du régulateur, indiquait mardi Sky News et Reuters, citant une source proche de la transaction. Son introduction en Bourse pourrait cependant être décalée plus tard dans le mois, en fonction du délai de réponse du régulateur.
Et une de plus. La société suédoise de paiement Klarna a bouclé un tour de table de 639 millions de dollars (524 millions d’euros) auprès d’un groupe d’investisseurs emmené par le fonds d’investissement de SoftBank, atteignant ainsi une valorisation de la société d’environ 46 milliards de dollars, comme le rapportaient plusieurs médias fin mai. La nouvelle levée est menée par Vision Fund II, le fonds du conglomérat japonais SoftBank, auxquels se sont joints les actionnaires actuels de la fintech comme Adit Ventures, Honeycomb Asset Management et WestCap Group. Parmi les autres actionnaires figurent Sequoia Capital, NorthZone, Silver Lake, Dragoneer, Permira, Commonwealth Bank of Australia, Bestseller Group, Ant Group, le rappeur Snoop Dogg, BlackRock et le fonds souverain de Singapour GIC. Klarna, qui propose aux internautes un système d’affacturage sur le principe d'«acheter maintenant et payer plus tard» (pay now buy later), est devenue la start-up la mieux valorisée d’Europe après une levée de fonds d’un milliard de dollars en mars. Le groupe envisage une entrée en Bourse. Il vient de lancer son service en France.
Et une de plus. Alors que les fintechs multiplient les levées de fonds record, la société suédoise de paiement Klarna vient de boucler un tour de table de 639 millions de dollars (524 millions d’euros) auprès d’un groupe d’investisseurs emmené par le fonds d’investissement de SoftBank, atteignant ainsi une valorisation de la société d’environ 46 milliards de dollars, comme le rapportaient plusieurs médias fin mai.
Après l’épisode Colonial Pipeline qui a provoqué une chute puis un retour du Bitcoin autour de 38.000 dollars entre lundi et mercredi, une équipe de JPMorgan a estimé que le déport inhabituel sur le marché à terme (Chicago Mercantile Exchange) - où le prix au comptant est supérieur aux prix à terme – doit être un motif de prudence. La courbe des contrats à terme Bitcoin était déjà en situation de «backwardation» pendant la majeure partie de 2018, année où la crypto-monnaie a chuté de 74% après un boom spectaculaire.
Un règlement européen fixe les principes d’une IA responsable et éthique, un cadre bienvenu pour les banques qui vont pouvoir avancer dans leurs projets.
Innovation. Lingua Custodia, qui utilise l’intelligence artificielle pour traduire les textes financiers, propose désormais un moteur de traduction automatique spécialisé dans les critères ESG (environnement, social, gouvernance). Ce nouvel outil doit permettre aux institutions financières, aux gérants et aux entreprises de traduire automatiquement et très rapidement l’ensemble des documents liés à la finance durable et responsable. Il est disponible pour les traductions français-anglais et vice-versa (et bientôt dans d’autres langues) sur Verto, la plateforme web de Lingua Custodia qui regroupe tous les moteurs de traduction spécialisés en finance. Il est également accessible sous forme d’API par les systèmes d’information des acteurs financiers ou par les générateurs de reporting. Ce lancement répond au besoin croissant des acteurs financiers en lien avec SFDR, le règlement Sustainable Finance Disclosure, qui exige davantage de transparence sur les sujets ESG.
Orange Bank veut frapper fort. Elle annonce aujourd’hui avoir noué un partenariat technologique avec la fintech Younited Credit, pour accélérer sur le crédit. Les deux partenaires travailleront à spécifier leur offre jusqu’à la fin de l’année, dans le but de proposer leur service d’ici au premier semestre de 2022.
De records en records dans les fintechs. La néobanque brésilienne Nubank a annoncé ce mardi une extension de 750 millions de dollars (615 millions d’euros) de son tour de table en Série G (qui était de 400 millions de dollars en janvier dernier), amenant ce tour de table à un total de 1,15 milliard de dollars. Les trois-quarts de la somme ont été apportés par Berkshire Hathaway la société d’investissement de Warren Buffett.
C’est le montant du financement, aux trois quarts en capital, prévu par le partenariat conclu entre Ibanfirst, fintech spécialiste du virement interentreprises à l’international, et Marlin Equity Partners. La société américaine de private equity donne ainsi à l’établissement de paiement, dirigé par Pierre-Antoine Dusoulier, des moyens renforcés pour sa croissance autour de son activité actuelle, le paiement transfrontière avec opérations de change à la clé. Créée en France en 2013, la fintech compte à son capital Xavier Niel, les fonds de capital-risque d’Elaia et Bpifrance.
Argent des masses. Selon Fintech Global, le segment des wealthtechs a connu une très forte croissance de ses financements depuis 2017, avec une accélération sur les premiers mois de 2021. Ce sous-secteur des fintechs inclut la gestion des finances personnelles, l’ouverture de compte et l’investissement en ligne. Le total des fonds levés en 2017 était de 6,1 milliards de dollars, il a atteint 9,3 milliards en 2020 et dépasse déjà les 6,6 milliards sur le premier trimestre 2021. Plus de 80 % des opérations dépassent les 75 millions de dollars, dont l’emblématique levée de Robinhood en début d’année (3,4 milliards). Viennent ensuite la néobanque brésilienne NuBank, puis Starling Bank avec 400 et 376 millions de dollars levés, puis les courtiers en ligne Public (Etats-Unis, 220 millions de dollars) et Webull (Chine, 150 millions de dollars). Les deux derniers ont accueilli nombre d’investisseurs déçus de Robinhood lors de l’affaire Gamestop.
Transformation. Mastercard et Konsentus publient régulièrement depuis deux ans un tracker des acteurs de l’open banking en Europe. Dans la dernière édition consacrée au premier trimestre 2021, le constat est encourageant : 474 fournisseurs de services tiers (TPP, third party providers) sont désormais agréés par une autorité nationale, dont près de la moitié (205 précisément) au Royaume-Uni. Chaque pays compte en moyenne 43 sociétés agréées mais les Anglais en ont 249, dont 44 sous le régime des autorisations temporaires négocié avec l’Union européenne. 94 % d’entre eux sont agréés pour fournir des services d’information sur les comptes et la moitié peut également proposer des services d’initiation de paiement. La domination britannique est forte partout en Europe, y compris en France qui compte 98 TPP dont seulement 23 agréés localement, ou encore au Luxembourg, où un seul établissement a obtenu un agrément local sur un total de 70 acteurs. Point particulier, le Brexit a entraîné une réduction du nombre d’acteurs pouvant exercer leur activité sous le régime du passeport européen d’environ un tiers, mais certains pays comme l’Espagne ont accepté que les TPP britanniques continuent d’exercer sur leur sol durant encore six mois.
Lieu. Voilà un nouveau site bancaire dédié à l’innovation : c’est à Bordeaux, au cœur de la cité numérique et c’est une co-construction menée par Crédit Mutuel Arkéa et OnePoint, société spécialisée dans la transformation numérique. Les espaces, partagés entre les deux entreprises, doivent faciliter les rencontres et les échanges, y compris avec l’écosystème technologique local, et favoriser l’adoption des méthodes de travail agiles. Les deux partenaires prévoient de recruter 150 personnes d’ici à 2022, afin de développer des solutions innovantes répondant à la transformation des services financiers. L’implantation de ce nouveau site à Bordeaux montre également les ambitions du Crédit Mutuel Arkéa en Nouvelle Aquitaine où le groupe bancaire compte déjà plus de 1.000 collaborateurs travaillant pour le Crédit Mutuel du Sud-Ouest, Arkéa Banque Entreprises & Institutionnels, Arkéa Capital, Arkéa Investment Services, Financo…