Nos articles d’actualité et d’analyse sur le financement des entreprises par dette obligataire (marché primaire, DCM, obligations hybrides) ou bancaire.
Les actionnaires de Norwegian Air ont approuvé ce lundi le plan de secours représentant près d’un milliard de dollars (1,1 milliard d’euros) destiné à éviter à la compagnie aérienne de faire faillite. Norwegian Air, qui a cloué au sol 95% de sa flotte, est sous la menace d’une pénurie totale de liquidités d’ici à la mi-mai. Le plan de sauvetage prévoit de transformer des obligations et des dettes de crédit-bail en actions et la mise sur le marché de jusqu'à 400 millions d’euros d’actions nouvelles.
Selon le Handelsblatt qui cite une source proche du dossier, le conglomérat industriel ThyssenKrupp a obtenu un soutien financier d’environ 1 milliard d’euros par le biais d’un prêt accordé par la banque publique allemande KfW. Ce prêt lui permettra d’attendre plus sereinement le bouclage, prévu avant le 30 septembre, de la cession de sa division ascenseurs à un consortium d’investisseurs pour 17,2 milliards d’euros.
AccorInvest, la filiale immobilière du groupe hôtelier Accor, a déclaré avoir étudié la possibilité de recourir au dispositif de prêt garanti par l’Etat mais avoir décidé de ne pas poursuivre cette démarche pour l’instant. La société réagissait ainsi à une information rapportée par BFM Business, selon laquelle elle discutait avec plusieurs banques françaises d’un prêt garanti par l’Etat de l’ordre de 400 à 500 millions d’euros.
Le Fonds monétaire international (FMI) a confirmé samedi avoir approuvé une aide d’urgence de 643 millions de dollars (573,7 millions d’euros) pour l’Equateur, tout en prévenant que le pays aurait besoin d’un soutien financier supplémentaire de ses partenaires extérieurs. La crise sanitaire, à laquelle s’est ajoutée la chute des prix du pétrole et de la demande mondiale ont eu des effets dévastateurs sur l'économie équatorienne, un des premiers exportateurs de pétrole en Amérique latine. L’aide d’urgence du FMI financera principalement le système de santé et d’assistance sociale tout en contribuant à catalyser des ressources supplémentaires provenant d’autres institutions financières multilatérales telles que la Banque mondiale.
Le spécialiste de la location de voitures Europcar Mobility Group, mis en difficulté par la crise du coronavirus, a annoncé dimanche avoir obtenu un nouveau prêt de 220 millions d’euros garanti à 90% par l’Etat français. Ce financement aura une durée initiale d’un an, avec une option d’extension jusqu'à 5 ans, et est soumis à la condition que le groupe ne verse pas de dividendes en 2020 et 2021, selon un communiqué. Après 2021, Europcar ne pourra payer un dividende seulement si son ratio de levier d’endettement corporate net est inférieur à 3. Europcar a aussi ajouté une tranche de 20 millions d’euros à sa ligne de financement RCF (revolving credit facility) pour la porter à 670 millions d’euros. Cette ligne de financement a été mise en place par des banques françaises qui ont obtenu une garantie d’Eurazeo via une sous-participation en risque. Europcar a aussi confirmé dimanche les nouvelles lignes de financement garantis à 70% par l’Etat espagnol pour un montant total de 67,25 millions d’euros pour ses deux filiales (Europcar et Goldcar).
AccorInvest, la filiale immobilière du groupe hôtelier Accor, a déclaré aujourd’hui avoir étudié la possibilité de recourir au dispositif de prêt garanti par l’Etat mais avoir décidé de ne pas poursuivre cette démarche pour l’instant.
Selon le Handelsblatt qui cite une source proche du dossier, le conglomérat industriel ThyssenKrupp a obtenu un soutien financier d’environ 1 milliard d’euros par le biais d’un prêt accordé par la banque publique allemande KfW. Ce prêt lui permettra d’attendre plus sereinement le bouclage, prévu avant le 30 septembre, de la cession de sa division ascenseurs à un consortium d’investisseurs pour 17,2 milliards d’euros.
Dégradation. Le nombre d’anges déchus (fallen angels) potentiels atteint un sommet. Selon un récent rapport de Moody’s, ces émetteurs investment grade dont les obligations risquent d’être dégradées en catégorie high yield (notées actuellement Baa3 avec perspective négative ou Baa3 sous surveillance négative) atteignaient le nombre de 76 à la fin du premier trimestre 2020. Ils détenaient 593 milliards de dollars (548 milliards d’euros) de dette, contre 341 milliards (43 fallen angels potentiels) fin 2019. Deux entreprises françaises, Peugeot et Valeo, se trouvent sur cette liste. La détérioration de l’environnement économique mondial, la forte baisse du prix des matières premières et la volatilité des marchés sont autant d’éléments avancés par Moody’s pour expliquer cette hausse.
Les fournisseurs des Fromageries Bel boivent décidément du petit lait. Le groupe a décidé d’appliquer un taux d’escompte nul dans le cadre de son programme d’affacturage inversé invoice@bel. Un programme mis en place fin 2017 par lequel les fournisseurs volontaires mais hors laitiers, initialement français et maintenant européens, se voient proposer un règlement anticipé devenu aujourd’hui gratuit de leurs factures par le biais d’une plate-forme internet dédiée. « Cette décision nous est apparue comme une solution évidente en ces temps de crise pour soutenir notre écosystème fournisseurs », avance Benoît Rousseau, trésorier du groupe Bel. Quand la vache rit, le fournisseur sourit.
La reprise du chantier de réparation de Notre-Dame s’est faite cette semaine, tout un symbole. Il y a un an, nous nous lamentions sur notre échec collectif à garder intact ce monument prodige de la foi. Puis la pandémie du coronavirus a interrompu les réparations : nous nous sommes retrouvés « confinés » un peu comme les pestiférés du Moyen-âge étaient relégués à l’écart, faute de solution médicale. Mais voilà que le chantier repart et cette fois, en plus de la souscription nationale qui a collecté 230 millions d’euros, la Fondation du Patrimoine mobilise des entreprises comme Sodexo et Accor pour garder les ouvriers du chantier en sécurité face au virus. Sous la houlette de son président, Guillaume Poitrinal, ex-grand bâtisseur de centres commerciaux aujourd’hui désertés, un lieu inspiré au-delà de la consommation va revivre.
La banque publique d’investissement va utiliser le PGE comme relais au prêt Atout créé au début de la crise. Elle poursuit aussi ses interventions en fonds propres.
Le Crédit Agricole a traité 100.000 dossiers au titre du prêt garanti par l'État (PGE) pour les entreprises mises en difficulté par la pandémie, pour environ 20 milliards d’euros et un taux d’acceptation de 97%, a indiqué mardi son directeur général Philippe Brassac sur Europe1. Par ailleurs, le Crédit Agricole a accordé 400.000 reports d'échéances sur crédit à ses clients pour un total de 4 milliards d’euros, a souligné Philippe Brassac. Alors que la question des assurances suscite un vif débat entre les assureurs et le Crédit Mutuel, le Crédit Agricole a apporté des aides totalisant 200 millions d’euros à 52.000 de ses clients assurés contre le risque de perte d’activité, d’un montant s'échelonnant entre 1.500 et 10.000 euros.
L’AFL, la banque créée par les collectivités locales, a annoncé mardi le lancement d’une enveloppe de prêts de 1,5 milliard d’euros mobilisable sur les 12 prochains mois. Elle sera pour les collectivités «une ressource financière importante, nécessaire et complémentaire au plan de relance que le gouvernement va proposer», estime-t-elle dans un communiqué. L’AFL a été créée en 2013 au lendemain de la dernière crise financière pour permettre aux collectivités, petites ou grandes, de métropole ou d’outre-mer, de disposer d’un outil public mutualisant leur accès au financement.
Le groupe Sfil annonce avoir bouclé avec succès son émission sociale en soutien de l’investissement des hôpitaux publics en France. Cette opération sous format d’obligations foncières émises par sa filiale Caffil, pour un montant d’un milliard d’euros avec une maturité de 5 ans, est la deuxième opération du groupe au format social dédié au financement des hôpitaux, après la transaction inaugurale de février 2019, précise-t-il dans un communiqué mardi. La transaction a été lancée hier matin avec un livre d’ordres au-delà de 4,5 milliards d’euros, en fin de matinée, et la participation de 130 investisseurs différents. «Il s’agit du premier covered bond «Covid-19» visant à apporter directement ou indirectement des financements nouveaux aux secteurs touchés par la pandémie», précise le groupe. Il annonce un taux de sursouscription de 4.5, et un coupon de 0,01%.
Le recours à la médiation du crédit, qui aide les entreprises confrontées à des difficultés dans leurs relations avec les banques, s’est nettement accéléré en France en avril sous l’effet du confinement: la Banque de France a comptabilisé 2.520 dossiers éligibles entre le 6 et le 24 avril pour la France métropolitaine, plus du double du nombre de dossiers enregistrés sur l’ensemble de l’année 2019 (1.005). «Les entreprises concernées sont très majoritairement des TPE (moins de 10 salariés) dont la situation est souvent dégradée et qui sont, de plus en plus fréquemment, confrontées à des refus de prêts garantis par l’Etat», souligne la Banque de France dans une note.
Europcar Mobility Group signe la plus forte hausse du SBF 120 mardi, après avoir annoncé l’obtention d’un nouveau financement garanti par l’Etat espagnol ainsi que la poursuite des négociations pour bénéficier d’un dispositif similaire en France.
Le recours à la médiation du crédit, qui aide les entreprises confrontées à des difficultés dans leurs relations avec les banques, s’est nettement accéléré en France en avril sous l’effet du confinement instauré depuis mi-mars : la Banque de France a comptabilisé 2.520 dossiers éligibles entre le 6 et le 24 avril pour la France métropolitaine, plus du double du nombre de dossiers enregistrés sur l’ensemble de l’année 2019 (1.005).