Dix sénateurs républicains modérés ont exhorté dimanche le président américain Joe Biden à revoir nettement à la baisse le projet de plan de relance de 1.900 milliards de dollars, destiné à compenser l’impact de la crise sanitaire du coronavirus, afin de s’assurer d’un soutien bipartite au Congrès. Certains élus républicains ont exprimé leur opposition à un plan de relance aussi important, alors que le Congrès a voté l’an dernier quelque 4.000 milliards de dollars de stimulus, dont 900 milliards d’aide fin décembre après des mois de discussions dans l’impasse sur le sujet. Le Sénat et la Chambre devraient débuter les travaux préliminaires sur le texte cette semaine.
Dix sénateurs républicains modérés ont exhorté dimanche le président américain Joe Biden à revoir nettement à la baisse le projet de plan de relance de 1.900 milliards de dollars, destiné à compenser l’impact de la crise sanitaire du coronavirus, afin de s’assurer d’un soutien bipartite au Congrès.
Inégalités. Depuis 2009, le salaire minimum fédéral aux Etats-Unis est de 7,25 dollars par heure. En 2019, la Chambre des représentants avait voté en faveur d’une augmentation progressive de ce minima, mais le texte s’était heurté à l’opposition de principe du Sénat, alors à majorité républicaine. Le projet du doublement du salaire minimal est au programme de Joe Biden (photo), mais bénéficiera-t-il d’un soutien bipartisan au Sénat ? « Personne ne travaillant 40 heures par semaine ne devrait vivre en dessous du seuil de pauvreté, a déclaré Joe Biden lors d’un discours le 14 janvier dernier. Si vous gagnez moins de 15 dollars de l’heure et que vous travaillez 40 heures par semaine, vous vivez dans la pauvreté. »
Le projet de plan de relance de 1.900 milliards de dollars présenté la semaine dernière par Joe Biden est basé sur une évaluation de besoins précis, a déclaré mercredi la porte-parole de la Maison blanche, alors que les républicains ont déjà affiché leur opposition au coût du projet. Ce n’est pas un «point de départ», mais un projet «conçu avec les composantes nécessaires pour donner à la population l’aide dont elle a besoin», a dit Jen Psaki lors du premier point de presse organisé après l’investiture de Joe Biden à la présidence américaine.
Tout l’enjeu pour la Réserve fédérale va être d’accompagner une remontée des taux progressive et ordonnée malgré un plan de relance présenté comme massif.
Joe Biden devait signer mercredi après-midi 15 décrets après son investiture à la présidence des Etats-Unis. L’un d’eux imposera le port du masque dans les bâtiments publics et pour les fonctionnaires, et un autre donnera naissance à une agence rattachée à la Maison blanche chargée de coordonner l’action sanitaire contre le coronavirus. Joe Biden entamera le processus de réintégration de l’Accord de Paris sur le climat, et révoquera l’autorisation accordée au projet controversé d’oléoduc Keystone XL. Il reviendra également sur l’état d’urgence décrété par Donald Trump qui a permis de financer partiellement la construction d’un mur frontalier avec le Mexique, et d’interdire aux ressortissants de certains pays à majorité musulmane de se rendre aux Etats-Unis.
Joe Biden signera mercredi après-midi 15 décrets après son investiture à la présidence des Etats-Unis, notamment pour revenir sur certaines mesures prises par Donald Trump, ont annoncé ses conseillers. Ces décrets auront pour but de faire face aux «crises» sanitaires, économiques, climatiques, ainsi qu’aux problèmes d’inégalités raciales, a précisé son porte-parole Jen Psaki.
Donald Trump, dont le mandat à la présidence américaine prend fin ce midi, a discuté de la possibilité de former un nouveau parti politique et de conserver ainsi une influence après son départ de la Maison blanche, a rapporté mardi le Wall Street Journal. Un parti qui pourrait être baptisé le «Parti patriotique», rapporte le journal.
Joe Biden prévoit de révoquer le permis de construction du projet d’oléoduc Keystone XL, a déclaré dimanche une source proche. Il devrait prendre cette mesure durant les premiers jours de son mandat - voire dès le premier jour, après son investiture mercredi. Le président républicain sortant Donald Trump a fait de l’aboutissement de ce projet l’une des principales promesses de sa campagne électorale, après que l’ancien président démocrate Barack Obama a stoppé en 2015 la construction de cet oléoduc pour des raisons environnementales.
Joe Biden prévoit de révoquer le permis de construction du projet d’oléoduc Keystone XL, a déclaré dimanche une source au fait des intentions du président élu américain, qui devrait prendre cette mesure durant les premiers jours de son mandat - voire même dès le premier jour - après son investiture mercredi.
Les marchés boursiers reprennent leur souffle après l’annonce d’un nouveau plan de soutien à l’économie américaine, sans surprise. En Europe, ce matin, les prises de profits s’accentuent à la mi-journée, l’indice Euro Stoxx 600 reculant de 0,7% vers 13h. Sur les différentes places boursières, Paris recule le plus, l’indice CAC 40 perdant 1,1%. A Francfort, le Dax cède 0,9%. A Londres, le FTSE 100 abandonne 0,9%. L’annonce de nouvelles restrictions, en France et en Allemagne, notamment, pour faire face au coronavirus, ainsi que l’aggravation de l’épidémie dans le monde, notamment en Chine, pèsent aussi sur la tendance. Hier, Wall Street a terminé en baisse, l’indice S&P 500 perdant 0,4%, avant les annonces de Joe Biden. Les contrats futures anticipent une ouverture en baisse à New York cet après-midi de 0,5 %.
Le président élu américain Joe Biden pourrait dévoiler jeudi soir un plan de relance bien plus ambitieux pour compenser l’impact de la crise, avec un ensemble budgétaire de l’ordre de 2.000 milliards de dollars, ont déclaré à CNN des proches de l’équipe démocrate. L’un deux a précisé que le futur président cherche à «viser la Lune» dans son approche face aux dégâts économiques de la crise sanitaire.
Les démocrates de la Chambre américaine des représentants vont se prononcer mercredi sur le lancement d’une procédure de destitution contre Donald Trump pour «incitation à l’insurrection». Plusieurs élus républicains ont indiqué mardi qu’ils voulaient également démettre le président de ses fonctions suite à l’assaut du Capitole. Jamais un président américain n’a ainsi fait l’objet d’une deuxième procédure de destitution.