À l’occasion de l’Assemblée générale de la Swiss Funds & Asset Management Association (SFAMA) et de la conférence nationale sur les fonds et l’asset management qui se sonttenues le 22 marsà Berne, la question des perspectives pour la place suisse des fonds a été évoquée. «Pour que notre travail trouve un terrain fertile, il faut d’abord créer une compréhension de base pour notre industrie. Par conséquent, la SFAMA a pour tâche permanente de montrer l’importance de l’asset management pour l’économie réelle, la réalisation des objectifs en matière d’épargne et institutions de prévoyance également à un plus large public», a déclaré dans son discours de bienvenue, Felix Haldner, président de la SFAMA. Dans ce domaine, la plateforme Asset Management, une organisation appuyée conjointement par les banques, les assurances et la SFAMA, assume une tâche importante. Ainsi, elle a publié pour la première fois en 2018, en collaboration avec la Haute École Spécialisée de Lucerne, une étude sur la Suisse en tant que site de l’asset management. Une deuxièmeédition devrait paraître cette année encore. «Fait réjouissant, nous avons pu placer notre idée d’un produit de fonds innovant auprès du DFF et convaincre le Conseil fédéral de la nécessité d’un fonds suisse ne nécessitant pas d’approbation», a poursuivit Felix Haldner. Le patron de la SFAMA a d’ailleurs tenu àrappelerla transformation en cours de l’industrie. «Avec les nouvelles réglementations LSFin/LEFin, l’architecture actuelle du droit des marchés financiers est fondamentalement transformée, ce qui impacte grandementnotre secteur», a-t-ilinsisté. De son côté, Markus Fuchs, directeur de la SFAMA, a animé une table ronde sur la compétitivité du secteur de la gestion d’actifsen Suisse dans un contexte mondial. «Dans le domaine des placements alternatifs pour investisseurs qualifiés, les fonds suisses ne sont souvent pas concurrentiels. Les délais et les coûts associés à l’homologation des produits correspondants font que même les clients suisses préfèrent les placements collectifs étrangers de capitaux aux placements suisses. Le L-QIF suisse pourrait apporter une contribution dans ce domaine. Toutefois, des améliorations de la fiscalité et de la distribution à l’étranger sont également importantes pour maintenir le site suisse de l’asset management à un niveau élevé», a expliqué Markus Fuchs. Pour mémoire, le Limited Qualified Investor Fund (L-QIF) suisse vise à renforcer la compétitivité de la place suisse des fonds de placement et de l’Asset Management en émettant davantage de placements collectifs de capitaux en Suisse et par conséquent, en laissant une plus grande partie de la chaîne de valeur au sein du pays.