La Banque Postale va marcher sur deux jambes dans la gestion d’actifs. «Nous avons la chance d’avoir deux projets», a déclaré lundi Rémy Weber, président du directoire de La Banque Postale, lors de la présentation de ses résultats annuels. Déjà annoncé, le premier voletvise à regrouper en fin d’année les gestions de taux (obligations, crédit) de La Banque Postale Asset Management (LBPAM) et d’Ostrum, la principale filiale d’asset management de Natixis. Le futur ensemble servira principalement des assureurs-vie, à commencer par CNP Assurances, fournisseur historique de La Banque Postale et de BPCE (la maison-mère de Natixis). Il espère contrebalancer, par un effet de taille,l'érosion continue des marges sous l’effet des taux d’intérêttrès bas. Le deuxième projet porte sur les 51 milliards d’euros d’actifs «de conviction» de LBPAM, beaucoup plus rentables, qui ne seront pas transférés au sein du futur Ostrum. Ce LBPAM nouvelle version, baptisé «LBPAM Alpha» en interne, comptera notamment 16 milliards d’euros investis en actions thématiques ISR (investissement socialement responsable) ou de conviction (dont 4 milliards dans la filiale Tocqueville Finance), 5 milliards en dette privée (dont infrastructures), 16 milliards en fonds diversifiés, 7 milliards en smart beta actions(mêlant gestion active et passive) ou encore 2 milliards de produits structurés, énumère Emmanuelle Mourey, présidente du directoire de LBPAM. Le tout avecun ADN commun, la «finance durable». Sur les 235 milliards d’euros d’encours totaux de la société de gestion actuelle, 60% sont déjà ISR. Acquisitions en France et en Europe Pour le futur LBPAM, «l’objectif rapide est de monter à 100 milliards [d’euros] par croissance organique et externe», annonce Rémy Weber, sans fixer d'échéance précise. En organique, «les taux bas sont une opportunité fantastique de capter la diversification des investisseurs institutionnels et la collecte des particuliers en unités de compte (pour l’assurance-vie, ndlr) et leur demande forte pour des produits qui ont du sens», explique Emmanuelle Mourey. En matière d’acquisition, «on va tout regarder en France et en Europe», assure Olivier Lévy-Barouch, directeur de la stratégie de La Banque Postale. Ce travail se fera «en coordination avec Natixis» pour faire croître également le futur Ostrum. Ce dernier totaliserait 445 milliards d’actifs (au 30 juin dernier), dont environ 180 milliards de LBPAM (sur la base des chiffres à fin 2019). «Nous serons très vite à 500 milliards, 700 milliards et si on arrive à 1.000 milliards ce sera bien», avance Rémy Weber. «Nous étions un peu dans une impasse de taille critique sur la gestion d’actifs assurantiels, complète-t-il. L’essentiel du volume est lié à CNP, avec une rentabilité très difficile. Nous avons choisi de mettre un place, avec BPCE et Natixis, une plate-forme à vocation européenne sur ces métiers pour aller chercher du volume.» Nouvelle gouvernance Pour mener à bien ces deux projets, LBPAM va créer une holding regroupant d’une part ses 45% dans le futur Ostrum, et d’autre part «LBPAM Alpha». Contrairement aux annonces initiales, Emmanuelle Mourey pourrait ne pas devenir le numéro deux de Philippe Setbon, le nouveau directeur général d’Ostrum. Après le départ de Mirela Agache Durant, qui remplace Philippe Setbon dans son ancienne maison Groupama AM, le directoire de LBPAM compte seulement Emmanelle Mourey et Vincent Cornet, le directeur de la gestion. «Nous allons mettre une troisième personne dans le directoire et elles vont se partager les rôles le moment venu», déclare Rémy Weber. Les équipes de front office de «LBPAM Alpha» seront regroupées dans de nouveaux locaux avec BPE, la banque privée du groupe, dans le quartier du Louvre. Le reste des 270 collaborateurs - sans doute la majorité - rejoindra les locaux d’Ostrum près de la gare d’Austerlitz. La future société commune sera en effet le prestataire de services des gestions de conviction de La Banque Postale. Sa plate-forme informatique deviendra une division à part entière, destinée à gagner de nouveaux clients. «Il y a de la place en Europe entre Aladdin (laplate-forme de BlackRock, ndlr), Simcorp et Amundi Services», estime Emmanuelle Mourey. Profits non consolidés La course à la taille doit permettre au futur Ostrum de devenir plus rentable, mais La Banque Postale ne consolidera plus la gestion assurantielle dans ses résultats. Certes, elle continuera à détenir 70% de LBPAM, au côté de l’assureur néerlandais Aegon (à 25%) et du groupe de prévoyance Malakoff Humanis (5%). Mais LBPAM étant lui-même minoritaire (45%) dans le futur Ostrum, celui-ci contribuera à hauteur de 31,5% seulement au bénéfice du groupe. En 2019,La Banque Postale atiré 9% de son résultat net part du groupe dela gestion d’actifs, soit 32 millions d’euros (après rétribution des actionnaires minoritaires),alors que le métier comptait pour 2,7% dans le produit net bancaire, avec 155 millions d’euros de revenus.
Ross Garon va quitter la direction de Cubist Systematic Strategies, une filiale de Point72 Asset Management dédiée à la gestion quantitative, rapporte le Wall Street Journal, citant une note interne. L’intéressé, qui avait rejoint la société en 2009, partira dans le courant de l’année et sera remplacé.
Jupiter a accusé des rachats nets de 4,5 milliards de livres en 2019, soit quasiment le même montant qu’en 2018 (4,6 milliards). Cette décollecte nette est «principalement le résultat du départ programmé d’un gérant clé de notre stratégie European Growth», explique Andrew Formica, le directeur général de la société de gestion britannique. La stratégie European Growth a essuyé 4,3 milliards de livres de sorties après que le gérant, Alexander Darwall, a annoncé qu’il partirait en avril. Les encours sous gestion ont terminé l’année à 42,8 milliards de livres, un niveau stable par rapport à fin 2018. Ces encours vont augmenter à 65 milliards de livres grâce à l’acquisition de Merian Global Investors, annoncée récemment. Le bénéfice sous-jacent avant impôt est ressorti à 162,7 millions de livres, en repli de 11 % par rapport à 2018.
Anders Svennesen, CIO de Danske Bank Asset Management, et Jesper Langmack, CIO des actions et des placements alternatifs de Danica Pension, quittent tous les deux le groupe, rapporte Citywire Selector. Selon la société, Anders Svennesen a décidé de partir à l’étranger avec sa famille. Christian Heiberg, l’autre co-CIO, continuera à assurer ces fonctions, sous la direction d’Atilla Olesen. Le responsable des placements alternatifs, Claus Lyngdal, sera aussi rattaché à Atilla Olesen.
La municipalité de Sotkamo, en Finlande, est à la recherche de deux gérants diversifiés. Elle propose deux mandats d’un montant total de 30 millions d’euros. Les gérants devront investir obligatoirement en actions, en fixed income, et en placements alternatifs. Les gestions limitées à une classe d’actifs ne sont pas admises. La municipalité précise qu’elle dispose d’un statut d’investisseur non-professionnel. Le début du contrat est prévue pour le 1er mai 2020, mais cette date est susceptible d'évoluer. Les sociétés de gestion ont jusqu’au 3 mars pour postuler.
«L’assurance et les pertes économiques causées par les événements liés au climat devraient commencer à augmenter en pourcentage du PIB, a déclaré jeudi la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) à Londres. Les banques centrales doivent consacrer une plus grande attention à la compréhension de l’impact du changement climatique», a ajouté Christine Lagarde, en insistant également sur la transparence nécessaire des banques sur leur exposition aux risques qui en découlent. Les banques ont encore, selon elle, «un certain chemin à parcourir» vers une évaluation des risques et une divulgation appropriées (lire par ailleurs).
«L’assurance et les pertes économiques causées par les événements liés au climat devraient commencer à augmenter en pourcentage du PIB, a déclaré jeudi la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) à Londres. Les banques centrales doivent consacrer une plus grande attention à la compréhension de l’impact du changement climatique», a ajouté Christine Lagarde, en insistant également sur la transparence nécessaire des banques sur leur exposition aux risques qui en découlent.
L’encours sous gestion de Degroof Petercam Asset Management (DPAM) a progressé de 22%, à 39,2 milliards d’euros, a annoncé hier la filiale de gestion d’actifs de la banque belge éponyme. La collecte nette auprès des institutionnels s'établit à 2,1 milliards d’euros, et contribue ainsi à 28% de la hausse annuelle. DPAM souligne qu’il s’agit de la quatrième collecte nette annuelle consécutive. La collecte dans les fonds de taux a été principalement réalisée sur, des stratégies sans indice de référence, de haut rendement et la dette des marchés émergents en devises locales. Les stratégies durables ont, quant à elles, vu leurs encours passer de 4 milliards à 7,2 milliards d’euros.
IA. Impak n’en est pas à son coup d’essai : Sigma Gestion avait déjà conclu un accord pour le lancement de deux fonds à impact, basés sur des entreprises labellisées par la start-up. L’« agence de notation d’impact indépendante », comme se définit la jeune pousse, a mis au point un système de notation basé sur l’intelligence artificielle permettant de comparer les externalités positives des entreprises. En décembre, c’est Vega IM qui a signé un partenariat pour bénéficier de l’expertise d’Impak et rendre plus durable son portefeuille. Le gestionnaire doit encore faire évaluer l’ensemble de ses participations, mais pour l’occasion, la start-up avait mesuré l’impact de l’ensemble du CAC 40. Prochaine étape : le S&P500, dont l’examen sera terminé… d’ici à 18 mois.
La capitale indienne New Delhi occupe pour la deuxième année consécutive la tête du classement des capitales les plus polluées au monde, selon IQ AirVisual, qui compile les données sur la qualité de l’air à travers le monde. Au total, 21 des 30 villes les plus polluées du monde se situent en Inde, selon une étude diffusée par cette plate-forme communautaire basée en Suisse. En 2019, à New Delhi, la concentration moyenne de particules fines de diamètre inférieur ou égal à 2,5 micromètres atteint 98,6 microgrammes par mètre cube d’air (µg/m³). Ce chiffre représente plus du double de la pollution enregistrée à Pékin qui est la neuvième grande ville la plus polluée à l'échelle mondiale.
La société de gestion américaine Matthews Asia a annoncé ce 24 février la nomination de Yu-Ming Wang comme directeur mondial des investissements, une fonction nouvellement créée. Il intègre par ailleurs le comité exécutif. L’actuel directeur des investissements, Robert Horrocks, conserve son poste et ses portefeuilles, sans modification de ses responsabilités. Yu-Ming Wang était jusqu’ici président-adjoint et directeur mondial des investissements chez Nikko Asset Management. Matthews Asia est un gérant basé à San Francisco, et spécialisé sur l’Asie, tant en actions (styles croissance et value) qu’en obligations. Au 31 janvier 2020, la société gérait 25,6 milliards de dollars d’encours.
CDP (ex-Carbon Disclosure Project), qui évalue plus de 17.000 fonds totalisant 15,9 milliards d’euros (31% du marché mondial des OPCVM), a révélé que les gestionnaires d’actifs français recevront 50% des récompenses attribuées dans les catégories actions européennes, actions globales et actions émergentes, lors de ses CDP Europe Awards, qui auront lieu le 25 février 2020 à Paris. Les sociétés de gestion La Banque Postale et Ecofi ont toutes deux au moins un fonds primé sur les 15 fonds récompensés par les Climetrics Fund Awards. Meeschaert AM, ainsi que Mirova et Comgest. Il s’agit de la deuxième édition des prix pour les fonds notés par Climetrics et la première fois que les catégories actions globales et actions émergentes sont primées.
Un doublement de leurs investissements annuels, à 250 milliards d’euros, aiderait l’Union européenne à atteindre la neutralité carbone en 2050. Et ce serait aussi bon pour leurs finances.
CDP (ex-Carbon Disclosure Project), qui évalue plus de 17.000 fonds totalisant 15,9 milliards d’euros (31% du marché mondial des OPCVM), a révélé que les gestionnaires d’actifs français recevront 50% des récompenses attribuées dans les catégories actions européennes, actions globales et actions émergentes, lors de ses CDP Europe Awards, qui auront lieu le 25 février 2020 à Paris. Au total quinze fonds seront distingués.
UBS vient d’annoncer le lancement d’une nouvelle série thématique baptisée « L’Avenir de... ». Dédié à sa clientèle privée, ce programme prévoit la publication régulière de livres blancs dans le domaine de l’investissement durable et thématique dans lesquels la banque propose des solutions d’investissement adaptées. Les thématiques traitées seront étroitement liées à la durabilité, sans toutefois s’y cantonner, précise un communiqué.
Le nouvel adversaire de l’Argentine sur le marché obligataire n’est pas un hedge fund extravagant, mais Fidelity Investments, écrit le Wall Street Journal. Nate Van Duzer est un évêque de l’église mormone qui gère les «situations spéciales» de la société de gestion. Ce mois-ci, il a remporté une confrontation avec la province argentine de Buenos Aires en qualifiant de bluff la position de la municipalité qui a dit ne pas avoir assez d’argent pour effectuer un paiement de 250 millions de dollars, ont déclaré des sources proches du dossier. Les gouvernements fédéraux et municipaux d’Argentine se préparent à restructurer plus de 100 millions de dette. Nate Van Duzer a adopté une ligne ferme avec la province pour montrer que Fidelity, l’un des plus gros détenteurs d’obligations, ne sera pas écrasé dans les négociations futures, estime le WSJ. Fidelity gère environ 325 milliards de dollars par le biais de fonds. La société détient environ 1 milliard de dollars d’obligations argentines dans des fonds, selon Morningstar.
La société de gestion Keren Finance a recruté Clément Toraille, il y a quelques mois au sein du département Gestion Privée et Stéphane Pasqualetti, au sein du pôle de gestion en tant que gérant actions. Les deux viennent d’UBS. Au sein de la banque suisse, Clément Toraille évoluait jusqu’ici en gestion privée sur la clientèle haut de gamme. Stéphane Pasqualetti y fut quant à lui successivement analyste buy-side sur le fonds CCR Microcap (2012) puis gérant du fonds devenu LMDG SMID CAP (2015). Stéphane Pasqualetti, rejoint Keren Finance pour gérer le fonds Keren Essentiels, fonds de petites et moyennes capitalisations. Raphaël Veverka l’appuiera en tant qu’analyste sur ce fonds. Crée en 2001, Keren Finance gère aujourd’hui près de 1,5 milliard d’euros.