Pictet a détrôné BlackRock dans le classement français Fund Brand 50 des meilleures marques dans le domaine de la gestion d’actifs. La société de gestion suisse a pris la tête du palmarès 2019 publié le 16 mars par Broadridge Financial Solutions, avançant d’une place par rapport à l’année précédente. Natixis IM dépasse aussi BlackRock et se classe deuxième, tandis que la plus grande société de gestion au monde descend à la troisième place. Elle était numéro un depuis 2016. L’étude Fund Brand 50 cherche à déterminer l’influence et l’attrait des sociétés de gestion en interrogeant 850 sélectionneurs de fonds européens, gérant environ 3.000 milliards d’euros d’encours. Les critères retenus sont notamment la stratégie d’investissement, la prise en compte des clients, l’innovation et la solidité. “La montée en puissance de Pictet s’explique par sa forte position dans l’investissement socialement responsable - il s’agit de la meilleure marque - mais surtout dans la gestion thématique, sachant que l’appétit pour ces produits a été gargantuesque parmi les sélectionneurs européens”, explique à NewsManagers Mauro Baratta, vice president, global distribution solution de Broadridge. “Le succès de Natixis en France est en partie lié à un changement de méthodologie, qui a conduit à l’intégration de DNCA dans Natixis, et au succès de H2O AM avant les problèmes liés à la liquidité de certaines positions. De plus, la proposition marketing claire d’une marque unique «Active Thinking» continue de conférer un rôle distinct à la société mère qui apporte une valeur ajoutée à l’offre des affiliées», poursuit-il. Amundi arrive sixième en France et septième en Europe L’année 2019 est aussi marquée par l’entrée de Lazard AM dans le top 10, à la neuvième place, à la faveur d’un bond en avant de 8 points. M&G Investments revient dans le classement des dix meilleurs qu’il avait quitté l’an dernier, en dixième position. En revanche, DNCA et Carmignac, septième et neuvième en 2018, sortent. DNCA est désormais intégré à sa maison mère Natixis IM, alors que Carmignac est descendu dans le classement. «L’offre de produits d’allocation d’actifs de Lazard a été préféré par certains sélectionneurs de fonds au fonds vedette de Carmignac. Lazard a aussi bénéficié de son service clients», détaille Mauro Baratta. En milieu de classement se trouvent Fidelity, qui reste stable à la quatrième place, JPMorgan AM, qui monte d’une place à la cinquième, Amundi, qui gravit deux échelons pour se classer sixième, Comgest, qui gagne trois places, à la huitième. Sycomore perd quant à elle trois places et passe huitième. La société de gestion rachetée par Generali avait déjà reculé d’un point l’an passé. «Le sort de la marque Sycomore semble avoir souffert d’effets négatifs de son acquisition par Generali, qui a commencé comme une participation stratégique mais a été élargie à une participation majoritaire en 2019, et des problèmes de performance sur certains de ses produits», a commenté Mauro Baratta. Les boutiques tirent leur épingle du jeu Côté européen, le classement reste dominé, comme l’an dernier, par BlackRock (1er), JP Morgan, Fidelity et Pictet AM. Robeco se hisse à la cinquième place, grâce à une hausse de deux points. En France, la société néerlandaise est onzième. Pour la première fois, deux sociétés de gestion française figurent dans le top 10: Amundi et Natixis, à la septième et huitième place respectivement, grâce à une avancée de trois places chacun. Pimco aussi rejoint le classement des dix meilleures marques, à la dixième place. DWS et Invesco, en revanche, le quittent. «2019 a été une année difficile pour les sociétés de gestion, l’incertitude sur les marchés ayant poussé les investisseurs à investir massivement auprès des maisons de gestion passive. Ce phénomène masque un soutien grandissant pour certains groupes matures en transition, ainsi que pour des petites étoiles montantes», a commenté Mauro Baratta, vice-président, Distribution Insight, Broadridge. Les marques ayant enregistré les plus fortes croissances sont des boutiques comme Degroof Petercam et Bellevue, qui ont fait leur première apparition dans le classement, mais aussi des sociétés un peu plus grandes comme Lazard, Artemis et Capital Group. On trouve aussi des géants comme Vanguard, qui a avancé de 9 places à la vingtième, et iShares, qui a progressé de trois places à la treizième, son meilleur score. Broadridge note aussi que l’écart se réduit entre JPMorgan et Fidelity d’une part et le leader BlackRock d’autre part. La note du géant américain de la gestion a encore décliné en 2019, sa position souffrant probablement d’une dilution liée au succès de sa société dédiée aux ETF, iShares, dont la marque est mesurée séparément.
BNP Paribas Securities Services (BP2S) a annoncé cette semaine avoir gagné un mandat à Singapour auprès du multi-family office Kamet Capital Partners. La branche de services post-marchés de la banque éponyme agira en tant qu’administrateur et conservateur de fonds VCC (Variable Capital Company), une nouvelle forme juridique entrée en vigueur dans la cité-Etat. La Monetary Authority of Singapore compte sur ce nouveau véhicule pour faire de la Place un hub de distribution de fonds en Asie.
La banque hongkongaise HSBC vient de promouvoir Greg Hingston au poste de directeur de la branche wealth and personal banking en Asie-Pacifique. Il remplacera, dès le 1er avril prochain, Kevin Martin, qui devient directeur des opérateurs et responsable de la transformation digitale de HSBC WPB, a appris Fundselector Asia. Greg Hingston travaille dans la gestion de fortune de HSBC depuis 14 ans. WPB réunit, depuis le début de l’année, les services de banque privée, de gestion de fortune, et de banque retail.
Xavier de Champsavin, directeur général adjoint de Pictet WM France évoque l’avenir de la banque privée, Face aux taux bas, les offres de gestion devront être beaucoup plus personnalisées et l’ESG prendra une place centrale
Rothschild & Co Asset Management Europe a obtenu le label ISR pour trois fonds de sa gamme 4Change : R-co 4Change Climate Equity Europe, R-co 4Change Climate Credit Euro et R-co 4Change Human Values. Le groupe indique que cette labellisation «s’inscrit dans une démarche d’intégration des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance au cœur des stratégies de gestion de la société». Les fonds R-Co 4Change Climate Equity Europe et R-Co 4Change Climate Credit Euro ont pour mission d’utiliser comme moteur de performance la transition vers une économie bas carbone. Le fonds R-co 4Change Human Values privilégie les sociétés dont les modèles économiques intègrent des challenges sociétaux et environnementaux, faisant ainsi du capital humain l’un des principaux vecteurs d’une croissance durable.
ShareAction a passé au crible les 75 plus grandes sociétés de gestion du monde. La moitié ont une approche «très limitée» de la gestion des risques et des impacts ESG.
Le groupe financier helvétique Julius Baer a fermé son bureau de conseil en investissement et de gestion privéebaséà Montevideo,la capitale uruguayenne, indique Citywire Americas. Près d’un milliard de dollars de clients uruguayens étaient conseillés par cette filiale. Julius Baer a également licencié 10 personnes dans un autre bureau basé à Montevideo mais destiné à une clientèle plus internationale.
La société de gestion espagnole Bestinver a annoncé le départ prochain de son directeur des investissementsBeltrán de la Lastra. L’intéressé quittera la firme à l’automne 2020 une fois l’intégration de Fidentiis achevée. Bestinver avait acquis la boutique spécialisée dans les actions espagnoles en juillet 2019. Beltrán de la Lastra devra respecter une clause de non-concurrence de deux ans. Luiqui étaitarrivé en novembre2014 après le départ de Francisco Garcia Paramés, s'était déjà retiré de la présidence de Bestinver après le rachat de Fidentiis. «Bestinver entredans une nouvelle phase et il est temps pour moi de me retirer et de décider de mon avenir professionnel»,a-t-il indiqué. Bestinver a également annoncé l’arrivée de Tomás Pintóau poste de responsable des actions internationales.
Amundi Immobilier a dévoilé, ce 5 mars, une collecte nette de 5,36 milliards d’euros pour l’exercice 2019. Les encours sous gestion s'élèvent désormais à 37,6 milliards d’euros (à fin 2019). La collecte nette a été principalement nourrie par les investisseurs institutionnels (3,6 milliards d’euros). Vient ensuite le secteur retail avec les SCPI (1,8 milliard d’euros de collecte nette) et les OPCI (629 millions). Les investisseurs institutionnels représentent 53% des encours gérés, soit près de 20 milliards d’euros. Le groupe Crédit Agricole demeure le principal client avec un peu plus de cinq milliards d’euros investis. Les institutionnels externes français représentent eux près de 7,5 milliards d’euros, tandis que les Européens ont investi à peine plus de 1,4 milliard. Les fonds de club-deal drainent la majeure partie des encours institutionnels, avec 9,2 milliards d’euros logés dans 43 véhicules. Les quatorze fonds dédiés gèrent pour leur part cinq milliards. Amundi Immobilier gère aussi sept mandats pour un montant de 2,5 milliards d’euros d’encours, et trois fonds thématiques ouverts (700 millions). De nouveaux produits retail pour 2020 Amundi Immobilier a par ailleurs présenté ses principaux projets pour l’année en cours. L'équipe compte notamment lancer un fonds retail ELTIF (European long-term investment funds) principalement investi en immobilier, proposé à l’ensemble des distributeurs partenaires d’Amundi. Pour ce faire, la structure s’appuiera sur les expertises de leurs collègues du Pôle Actifs Réels et Alternatifs. Elle va également créer son premier Groupement Forestier d’Investissement faisant appel public à l’épargne. Il sera investi dans les plus grandes forêts domaniales françaises, et pourra à terme investir en dehors de l’Hexagone. De plus, la société va proposer deux nouveaux services sur ses trois SCPI de rendement chez ses distributeurs externes. D’une part, elle permettra des versements programmés mensuels ou trimestriels, et d’autre part, elle mettra en place l’option de réinvestissement automatique des dividendes. 22 milliards de transactions cumulées ces cinq dernières années Côté deals, Amundi Immobilier a réalisé 4,3 milliards d’euros de transactions pour le compte des fonds et mandats qu’elle gère en 2019. Cela porte à 22 milliards d’euros le montant des transactions cumulées sur les cinq dernières années. Amundi Immobilier a effectué 24 acquisitions en 2019 pour un montant de 3,8 milliards d’euros, principalement des bureaux (68%), des actifs mixtes (27%) et logistiques (4%). Dans le cadre de la gestion active des portefeuilles des fonds qu’elle gère, la société a également procédé à plusieurs arbitrages en 2019 pour un montant global de 476 millions d’euros, essentiellement en France (316 millions d’euros) mais aussi en Belgique, Finlande, Espagne et au Portugal. A fin décembre 2019, le portefeuille d’actifs immobiliers géré par Amundi Immobilier regroupe 750 immeubles répartis dans 10 pays, majoritairement en France (87%), Italie (5%), Allemagne (4%), Espagne (1%) et Pays-Bas (1%). Parallèlement, Amundi a levé plus de 1 milliard sur le marché de la dette privée immobilière senior en zone euro, activité lancée en 2018. Le fonds Amundi Commercial Real Estate Loans (ACREL) totalise 250 millions d’euros dont 90% ont déjà été déployés. Deux mandats institutionnels dédiés ont été par ailleurs confiés à Amundi pour un montant de 600 millions d’euros. Enfin, Nest, premier fonds de pension anglais, a sélectionné Amundi à la suite d’un appel d’offres pour se déployer sur cette classe d’actifs à hauteur de 500 millions d’euros sur 3 ans avec une approche multi-stratégie de dette immobilière en Europe, aux États-Unis et en Asie.
Guider les financiers en quête de sujets d’investissement durable n’est pas simple, on le savait déjà. Jupiter AM ajoute sa pierre à l’édifice européen des réflexions sur les normes ESG. Une note du gérant critique – vertement – les propositions européennes sur la table. Un groupe d’experts techniques suggère ainsi des critères plus étroits pour les produits obligataires que les actions : il serait question de considérer comme verts les fonds obligataires focalisés à 70 % sur des titres bénéficiant de l’Ecolabel européen. De quoi exclure les émetteurs durables et non labellisés, sans remédier aux défauts du système. Or, selon la société de gestion, les fonds levés avec des green bonds ne serviraient pas forcément à financer des projets nouveaux ni très environnementaux, la traçabilité dans l’utilisation des fonds n’étant pas de mise. De même, des fonds peuvent être levés pour financer des projets verts montés par des entreprises dont l’activité n’a rien de durable… Au contraire, l’investissement en actions prend en compte l’activité même de l’entreprise. Il est temps que l’Union européenne mette en œuvre la simplification qu’elle nous promet pour ses foisonnantes réglementations !
Seules «32% des grandes banques mondiales divulguent en partie comment les risques climatiques pourraient influencer leur performance financière dans des différents scénarios de stress liés au réchauffement climatique», affirme Moody’s dans une note publiée mercredi. Les établissements financiers font des progrès dans la communication détaillée des risques et opportunités engendrés par le dérèglement du climat, mais elles peinent à en estimer les conséquences financières, pointe l’agence de notation. Son étude porte sur 28 des 100 premières banques mondiales en termes d’actifs.
Seules «32% des grandes banques mondiales divulguent en partie comment les risques climatiques pourraient influencer leur performance financière dans des différents scénarios de stress liés au réchauffement climatique», affirme Moody’s dans une note publiée ce mercredi. Les établissements financiers font des progrès dans la communication détaillée des risques et opportunités engendrés par le dérèglement du climat, mais elles peinent à en estimer les conséquences financières, pointe l’agence de notation. Son étude porte sur 28 des 100 premières banques mondiales en termes d’actifs.
Les femmes peinent encore à se faire une place dans le monde de la gestion d’actifs. En 20 ans, la situation n’a pas évolué. Fin 2000, 14 % des gérants dans le monde étaient des femmes. En 2019, la proportion de femmes à des postes de gestion était de… 14 %. C’est ce qui ressort d’une étude de Morningstar qui a passé au peigne fin sa base de données de fonds enregistrés dans 56 pays. Certains pays sont plus en avance dans ce domaine. C’est le cas de Hong Kong, Singapour et l’Espagne où plus de 20 % des gérants sont des gérantes. Mais les plus gros centres financiers restent en deçà de la moyenne mondiale, dont le Royaume-Uni (13 %) et les Etats-Unis (11 %). Morningstar souligne que le nombre de gérantes est resté stable aux Etats-Unis alors que le nombre de professionnels de la gestion a augmenté aux Etats-Unis entre 2000 et 2019. Barrières structurelles Pourtant, les sociétés de gestion semblent sensibilisées aux bienfaits de la diversité, puisqu’elles soutiennent souvent ces sujets au cours des assemblées générales des entreprises dans lesquelles elles sont investies. Les résolutions sur la diversité durant la saison 2019 des assemblées générales ont obtenu le soutien des sociétés de gestion dans 72 % des cas. Pimco a voté en faveur de la totalité des sept des résolutions sur la diversité auxquelles il a été confronté. Fidelity en a soutenu neuf sur dix et Franklin Templeton neuf sur onze. Les sociétés de gestion s’emparent aussi d’autres sujets comme l’égalité des rémunérations entre hommes et femmes, la gouvernance relative aux plaintes pour harcèlement sexuel… «L’écart entre hommes et femmes est un gouffre dans la gestion d’actifs», résume Morningstar dans son étude. «La cause est probablement un mélange compliqué de barrières structurelles et de biais implicites», tente d’expliquer l’agence.