L’association européenne de la gestion d’actifs et de fonds d’investissements Efama a répondu à la consultation publique initiée par la Commission européenne sur le régime des fonds d’investissement européens à long terme(Eltif). Depuis la mise en œuvre des fonds Eltif en décembre 2015, seulement 28 produits de ce type ont été créés pour des encours totaux n’excédant pas deux milliards d’euros. Tikehau Capital s’était notamment lancé dans l’aventure des fonds Eltif en avril 2020. Efama constate que les fonds Eltif n’ont jusqu’alors pas rempli leur objectif de stimule les investissements de long-terme européens dans l’économie réelle. Elle se dit cependant convaincue de leur potentiel si le régime de ces fonds est modifié. Parmi les propositions émises par l’Efama, l’association penche pour une structure plus ouverte des fonds Eltif, qui restent actuellement des fonds fermés. Cela se traduirait par une suppression des limites de durée de vie des fonds Eltif et l’introduction de clauses de rachats «appropriées». L’Efama évoque aussi un élargissement du spectre d’actifs éligibles dans les fonds Eltif aux fonds de capital-risque et fonds d’entrepreneuriat social européens ainsi qu’aux start-up financières non cotées. L’association souhaiterait aussi que le seuil minimum d’investissement actuel dans les actifs réels (10 millions d’euros)soit abaissé, ce qui permettrait selon elle aux gérants de fonds Eltif d’envisager un investissement dans des projets de taille plus modeste. L’Efama estime enfin qu’il faut supprimer toute limite quantitative relative aux investissements de ces fonds et autoriser les investisseurs à partir d’un seuil de 1.000 euros tout en garantissant la neutralité fiscale de ecs produits. Frederico Cupelli, conseiller senior sur la régulation au sein d’Efama, explique que de profonds changements sont nécessaires pour faire des fonds Eltif un produit de choix dans l’Union européenne et pour atteindre certains objectifs de la future union des marchés de capitaux en Europe.
La société de gestion italienne Kairos lance un fond actions sur le thème du monde d’après-pandémie. Il est destiné à «intercepter les meilleures opportunités d’investissement du nouvel ordre économique et mondial» issu de la crise du Covid-19. Appelé KIS New Era ESG, le fonds est nouveau compartiment de Kairos International Sicav. Pour bâtir cette stratégie actions monde, la filiale de Julius Baer est partie du principe que le point de rencontre entre technologie et biologie représente un facteur clé pour résoudre les interrogations économiques, humains et environnementaux de cette «nouvelle ère». Dans cette optique, la société de gestion va se concentrer sur les thèmes suivants: santé et bien-être, environnement et «data society». L’équipe de gestion est dirigée par Riccardo Quagliotti, gérant, et Alberto Tocchio, co-gérant de portefeuilles. Elle sélectionne les entreprises jugées les plus performantes et innovantes qui devraient profiter des changements structurels induits par l’urgence de la pandémie Covid-19 et par la gestion de l’après-crise, liées aux thèmes de santé et bien-être, environnement et «data sociery». Elles seront ensuite analysées à l’aune des critères ESG par Sustainalytics. Parmi les secteurs les plus représentés dans le compartiment figurent les technologies de l’information, la santé, la pharmacie et l’industrie.
La banque publique Banco do Brasil SA a repris le processus de vente de son activité de gestion d’actifs, connue sous le nom de BB DTVM, ont déclaré trois sources proches du dossier à l’agence Reuters. La banque contrôlée par l’Etat, qui avait commencé le processus de vente en 2019 avant de l’interrompre en raison du départ de son dirigeant en février, s’attendrait à recevoir des offres fermes le mois prochain. BB DTVM est le plus grand gestionnaire d’actifs au Brésil et a eu environ 1.000 milliards de reais (183 milliards de dollars) d’actifs sous gestion l’année dernière. Selon les sources de Reuters, certains des plus grands gestionnaires d’actifs au monde, dont BlackRock, Franklin Templeton Investments et Prudential Financial, ont exprimé leur intérêt pour l’acquisition de BB DTVM l’année dernière, mais il n’est pas certain que toutes les anciennes parties intéressées fassent de nouveau des offres.
Le conseil d’administration de Degroof Petercam vient de nommer Gilles Samyn à la présidence de la banque belge. Il remplace Ludwig Criel, dont le mandat prend fin. Gilles Samyn a débuté sa carrière au sein du groupe financier Bruxelles Lambert (1974-1982), jusqu’au rachat de la firme par le baron Albert Frère et la canadien Paul Desmarais. Après une année d’entreprenariat, il a rejoint le groupe Frère Bourgeois et la Compagnie Nationale à Portefeuille, firme fondée par le baron Albert Frère, où il fut managing director jusqu’en mai 2019.
Anne-Laure Frischlander-Jacobson, directrice générale de BNY Mellon Investment Management en France, fait pour NewsManagers le bilan de 2020 et évoque les projets pour cette année. La société mise sur trois nouvelles franchises : gestion thématique, gestion ESG et « efficient beta ».
Seth Klarman, le fondateur du hedge fund Baupost Group, a écrit à ses clients que les politiques des banques centrales et les plans de relance des gouvernements ont convaincu les investisseurs que le risque «s’était simplement évanoui», laissant le marché incapable de remplir son rôle de mécanisme de découverte des prix, rapporte le Financial Times. Dans une lettre privée aux investisseurs de son fonds, lue par le FT, l’un des principaux investisseurs value se livre à une critique accablante du comportement des marchés. Seth Klarman critique la Federal Reserve pour avoir réduit les taux et inondé le système financier d’argent depuis la survenue de la pandémie, estimant que la décision de la banque centrale a rendu difficile de juger la santé de l’économie américaine. «Avec autant de plans de relance déployés, tenter de savoir si l’économie est en récession revient à essayer d’évaluer si vous avez de la fièvre juste après avoir ingurgité une grosse dose d’aspirine», écrit-il. «Mais, à l’instar des grenouilles dans de l’eau qui est lentement portée à ébullition, les investisseurs sont conditionnés à ne pas reconnaître le danger».
La Banque Postale Asset Management a annoncé ce 21 janvier cinq nominations au sein de ses équipes de gestion et de recherche. Sebastian Paris Horvitz, jusqu’ici directeur de la stratégie d’investissement de la région EMEA et de la gestion discrétionnaire de HSBC Private Bank Suisse, est ainsi nommé directeur de la recherche. Cet ex-économiste du FMI est rattaché à Vincent Cornet, le directeur de la gestion de LBPAM. Il a pour mission d’orchestrer les productions de l’équipe de recherche afin de fournir des réponses rapides et pointues en termes d’analyse de marché aux gérants et aux clients. Il veillera également à garantir une cohérence de vues pour accompagner les gérants dans leurs anticipations et dans la génération de performances. Alvaro Ruiz-Navajas est nommé gérant actions pour les fonds thématiques climat. Il arrive de BNP Paribas, où il était dernièrement gérant de portefeuille. Céline Karsenty est nommé responsable de la gestion de portefeuille au sein de la Direction Actifs Réels et Privés. Elle travaillait depuis 2007 chez HSBC, et était dernièrement gérante de portefeuille de dette LBO, financement de projet et financement export au sein des équipes de financements structurés. Julie Saing est nommé gérante dette immobilière au sein de la Direction Actifs Réels et Privés. Elle arrive de HSBC où elle travaillait depuis 2006. Elle y était depuis 2017 directrice associée au sein de l’équipe de financements structurés immobiliers.
Verallia a annoncé jeudi matin qu’il comptait réduire de 27,5% ses émissions de dioxyde de carbone (CO2) d’ici à 2030, grâce notamment à un taux d’utilisation plus important du verre usagé, ou calcin, dans ses procédés de fabrication. Afin d’améliorer la capacité et l’efficacité du recyclage, Verallia investira directement dans ses usines de traitement de calcin, ou via des partenariats avec des fournisseurs externes. Il prévoit d’investir entre 220 millions et 230 millions d’euros au cours des dix prochaines années afin d’atteindre cet objectif.
Le fonds de pension finlandais Varma Pension Insurance Company a investi 196 millions d’euros auprès de Nordea dans son fonds Emerging Stars Equity Fund, une stratégie durable investie dans les marchés émergents. Varma a un portefeuille valorisé à 47 milliards d’euros et la durabilité fait partie intégrante du processus d’investissement. «Nous voulons être un investisseur responsable et actif dans le monde entier et nous cherchions un produit sur les marchés émergents», explique Timo Sallinen, responsable des titres cotés chez Varma. Les investissements de Varma dans les actions cotées des marchés émergents représentent environ 2 milliards d’euros. Ce n’est pas la première fois que Varma investit dans des fonds durables. En 2019, le fonds de pension a conçu, en partenariat avec Legal & General Investment Management et Foxberry, deux ETF durables et y a investi 700 millions d’euros.
Le groupe financier espagnol BBVA a trouvé un accord avec KKR pour revendre à ce dernier un portefeuille de prêts et d’actifs immobiliers de sa filiale Unnim etd’une valeur brute de 700 millions d’euros. L’opération a pour but de réduire l’exposition de BBVA aux actifs «non-productifs». Le portefeuille vendu au fondsKKR Private Credit Opportunities Partners se compose de prêts avec ou sans garantie hypothécaire et d’actifs immobiliers ayant été saisis. Ces trois dernières années, BBVA s’est délesté de nombreux portefeuilles de ce type. Le groupe espagnol a également cessé son activité immobilièreen 2018 et l’a revendue à Cerberus Capital Management.
Mandarine Gestion a terminé l’année avec un encours géré de 2,7 milliards d’euros, un niveau que Marc Renaud, son fondateur, a qualifié de «réjouissant par rapport à la situation de fin mars», à l’occasion d’une conférence de presse. Le dirigeant faisait allusion à la «décollecte massive» enregistrée au mois de mars, au plus fort de la crise liée à la pandémie de Covid-19. Après quelques semaines de frayeur, la société de gestion a pu renouer avec la collecte, principalement sur les 4 derniers mois de 2020, mais ce retour en grâce n’a pas permis de rattraper la chute de mars. Le fonds géré directement par Marc Renaud, Mandarine Valeur, présente un encours de 410 millions d’euros après 250 millions en novembre. Au pic de sa gestion, avant la crise grecque de 2011, le fonds affichait un encours de 1,2 milliard. Le dirigeant s’est expliqué également sur le fait que son fonds Valeur n'était pas labellisé ISR, alors que la moitié de la gamme l’est et que le fonds suit des critères ESG. «Le label suppose que l’on intègre les valeurs ayant les meilleures notes ESG, mais c’est une logique contradictoire avec ma façon de gérer car mon travail est de prendre les valeurs décotées. Or, je préfère avoir un mauvais ou un ex-mauvais élève en ESG qui améliore ses perspectives, plutôt que d’acheter des valeurs à leur plus haut, sous prétexte qu’elles sont bien notées, explique-t-il. Je préfère acheter Total qui dit qu’il va changer que d’acheter une boite ‘verte’ qui fera des profits dans 10 ans». Concernant un retour en grâce de la gestion «value», une gestion dont il est l’un des grands spécialistes, Marc Renaud s’est voulu prudent. «Mon message n’est pas de dire que la value est ce qu’il y a de meilleur, ni même que cela revient, mais de dire que s’il y a un rebond durable de la value, on sera là. C’est le message que je souhaite que mes clients retiennent s’ils veulent de la value».
La société de gestion norvégienne Storebrand Asset Management a recruté Kamil Zabielski en tant que responsable des investissements durables. L’intéressé vient de l’agence norvégienne de garanties des crédits à l’exportation où il occupait un rôle similaire. Précédemment, ce Canadien a travaillé au sein du conseil d’éthique du fonds norvégien. Il prendra ses nouvelles fonctions le 1er février. Ce recrutement intervient après que Matthew Smith, l’ancien responsable des investissements durables de Storebrand Asset Management, a quitté la société norvégienne en octobre dernier.
Le règlement sur la publication d’informations en matière de durabilité (SFDR) entre en vigueur le 10 mars. Il plante le décor pour les prochaines régulations «vertes» européennes.
Loomis, Sayles & Company, une société de Natixis Investment Managers, a promu Seth Timen co-responsable de l’équipe Disciplined Alpha aux côtés de Lynne Royer. La nomination a pris effet le 1er janvier 2021. Seth Timen est rattaché à David Waldman, directeur adjoint des investissements. Seth Timen avait rejoint Loomis en 2010 en provenance de Pequot Capital Management en tant que trader crédit. En 2014, il a été promu trader senior et en 2016, gérant crédit. L’équipe Loomis Sayles Disciplined Alpha gère actuellement 16,3 milliards de dollars. La stratégie phare, Core Disciplined Alpha, représente 8 milliards de dollars.
In’li, filiale dédiée au logement intermédiaire du Groupe Action Logement en Ile-de-France et Axa Investment Managers - Real Assets ont signé un partenariat stratégique de long terme et créé la foncière de développement destinée à produire près de 20.000 nouveaux logements intermédiaires neufs en Ile-de-France d’ici 10 ans. In’li détiendra une participation de 25% dans la foncière de développement ainsi créée à laquelle ont été apportés 5.900 logements existants (62 actifs) et près de 4.000 logements neufs (en cours de développement ou de chantier) représentant une valeur de patrimoine d’environ 2 milliards d’euros. Avec un objectif de production annuelle de 1.500 logements, pour un montant d’investissement futur estimé à environ 3,8 milliards d’euros, la foncière ambitionne un patrimoine de plus de 25.000 logements à horizon 2030 afin de répondre à une partie des besoins de logements des salariés des classes moyennes et jeunes actifs franciliens. Le patrimoine de la foncière sera géré par in’li via sa filiale d’administration de biens in’li Property Management et loué prioritairement aux salariés des entreprises de plus de 10 salariés. Axa IM – Real Assets assurera l’asset et le fund management.
Le groupe financier américain State Street a recrutéBenjie Fraser au poste de responsable de la clientèle institutionnelle en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique. Benjie Fraser supervisait auparavant l’activité retraites de JP Morgan à l’international. Il travaillera en collaboration avec Babloo Sarin et Rob Baillie, respectivement responsables pour les clientèles institutionnelles d’Asie-Pacifique et d’Amérique du Nord pour s’assurer que leurs stratégies soient alignées à l’international. A fin septembre 2020, State Street administrait 36.600 milliards de dollars et gérait 3.100 milliards de dollars d’encours.
La société de gestion italienne Azimut va lancer le premier fonds italien investi dans des cryptomonnaies, actifs digitaux et actions de fintech ou sociétés spécialistes de la blockchain. Ce fonds sera dénommé Digital Asset Opportunities RAIF. Ce lancement a été annoncé lors de la convention annuelle du groupe Azimut qui a réuni virtuellement 2.200 personnes pendant trois jours. Au chapitre «digital asset management», le gestionnaire italien va aussi émettre le token Azimut en partenariat avec la banque suisse Sygnum. Il s’agira, selon lui, «de la première titrisation digitale d’un asset manager en Europe». Enfin, il va lancer l’application d’investissement «Beewise» pour couvrir la clientèle «super retail» ou «low affluent». Par ailleurs, Azimut a aussi annoncé le lancement d’ELTIF Peninsula Tactical Opportunities, un fonds de private equity paneuropéen dédié à la clientèle privée et institutionnelle en Italie et qui sera conseillé par Peninsula. Dans le même style, la société de gestion va sortir ELTIF PIR ALI Crowd, un fonds de capital-risque. Au rang des autres nouveautés, Azimut va démarrer une activité de gestion de patrimoine et de conseil à partir du Luxembourg. Cela s’accompagnera du lancement d’une nouvelle offre produits regroupant les expertises de l’équipe Global. L’offre sera déployée sur les marchés mondiaux dans lesquels la société italienne est présente. Au cours de cette convention, Azimut a aussi indiqué que son bénéfice 2020 s’élèverait entre 375 et 415 millions d’euros. Et pour 2021, il cible 350 millions d’euros.