Le gestionnaire d’actifs américain BlackRock a annoncé, mardi 2 novembre, la clôture de son fonds d’infrastructures climatiques dans les marchés émergents, Climate Finance Partnership (CFP), après avoir levé 673 millions de dollars (580 millions d’euros)auprès de 22 investisseurs. L’objectif de levée de fonds avait été fixé à 500 millions de dollars (431 millions d’euros). Le CFP s’appuie sur une structure de financement public-privé. Quelque 130 millions de dollars ont ainsi été initialement levésauprès des gouvernements français, à travers l’Agence française de développement (AFD) ; allemand, à travers la KfW Development Bank (KfW) ; et japonais, à travers la Japan Bank for International Cooperation (JBIC), ainsi qu’auprès du Grantham Environmental Trust, de la Quadrivium Foundation, d’une autre fondation privée et de la sociétéTotalEnergies. Les 523 millions de dollars restants ont été collectésauprès d’investisseurs incluantAxisCapital, le fonds de pension public suédois AP2, Axa, Dai-ichi Life Insurance, E.ON, Finnish Church Pension Fund, Mitsubishi UFJ Morgan Stanley, Mizuho Bank, MUFG Bank, Richter Family Office, Standard Chartered Bank, Sumitomo Life et un important fonds de pension européen dont BlackRock n’a pas dévoilé le nom. La société de gestion américaine s’est engagée à verser 20 millions de dollars au CFP. Selon un communiqué, le CFP se concentrera sur les investissements dans certains pays non-membres de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) en Asie, en Amérique latine et en Afrique. Des régions dans lesquelles sont attendus une forte croissancede la demande d'électricité etde l’urbanisation ainsi qu’undéveloppement économique rapide au cours des prochaines décennies. Le BlackRock Investment Institute, organe de recherche du gestionnaire américain,jugenécessaire un investissement de1.000 milliards de dollars par an dans des projets à faible émission de carbone dans les pays en développement dans le but d’assurer une transition équitable vers une économie mondiale « zéro émission nette ». Le fonds de BlackRock ciblecertains domaines en matière d’infrastructures climatiques. A savoirla production d'énergie renouvelable connectée au réseau et/ou distribuée; l’efficacité énergétique dans les secteurs résidentiel, commercial et/ou industriel;les solutions de transmission ou de stockage de l'énergie; etles transports et services de mobilité à très faibles émissions ou électrifiés. Le CFPest géré par l'équipe Global Renewable Power de BlackRock Real Assets, dirigée par David Giordano, directeur groupe des énergies renouvelables. A fin juin 2021, la division BlackRock Real Assets gère environ 12 milliards de dollarsdans le secteur des énergies renouvelables et plus de 40 milliards de dollars sur l’ensemble de ses stratégies d’infrastructure. « Le CFP reflète l’engagement de BlackRock à placer la durabilité au centre de toutes nos activités, de l’indiciel aux stratégies de recherche d’alpha, jusqu’aux marchés privés. Le CFP répond à l’un des principaux défis de l’investissement dans la transition vers le « zéro émission nette » dans les pays émergents. Cette structure innovante, dans laquelle chaque dollar du capital catalyseur provenant des banques publiques de développement et de la philanthropie a attiré quatre dollars de capital institutionnel, montre le pouvoir de l’innovation public-privé pour développer l’énergie propre dans les pays émergents d’Asie, d’Amérique Latine et d’Afrique », a commenté Philipp Hildebrand, vice-président de BlackRock.