Avant de s’impliquer dans le plan d’aide à la Grèce, le Fonds monétaire international (FMI) souhaite que les hypothèses retenues par la zone euro dans son évaluation de la situation grecque soient plus réalistes et veut disposer de projets de mesures d’allègement de la dette plus précis, a déclaré hier Poul Thomsen, le directeur du département Europe. «Nous acceptons la principale hypothèse de l’accord de mai 2016 selon laquelle [l’allègement de la dette] n’a pas à être parfaitement paramétré, définitivement approuvé et exécuté avant la fin du programme [d’aide], mais il nous faut quelque chose de plus précis sur ce qui se produira une fois le programme achevé», a-t-il précisé. Les ministres des Finances de la zone euro réunis lundi à Bruxelles se sont séparés sans avoir pu conclure un accord, mais espèrent y parvenir lors du prochain Eurogroupe le 15 juin. De son côté, le gouvernement grec a réaffirmé hier avoir assumé sa part de réformes et que ses créanciers internationaux avaient un devoir «moral, politique et juridique» d’honorer leurs obligations.