Nos articles d’actualité et d’analyse sur l'économie chinoise, son évolution, ses perspectives et son impact sur les principales institutions financières.
La Chine continue de mettre la pression sur le marché des matières premières pour tenter de stopper l’envolée des prix. Depuis mars 2020, les cours des matières premières (métaux, agricoles…) ont bondi mais la hausse s’est accélérée depuis janvier, de nombreux investisseurs cherchant à se couvrir contre une hausse éventuelle de l’inflation. Le régulateur bancaire (CBIRC) aurait demandé aux banques d’arrêter de vendre des produits financiers dont le sous-jacent est lié aux marchés futurs de matières premières, selon Reuters. Pékin veut éviter les pertes subies l’an dernier par les investisseurs chinois sur des produits liés aux prix du pétrole. La Bank of China avait accusé 1,8 milliard de dollars de pertes sur ce marché.
Le yuan a touché mercredi un nouveau pic de près de trois ans face au dollar, porté à la fois par la décision de la Banque populaire de Chine (PBoC) chinoise de relever le cours pivot de sa devise et par la faiblesse persistante du billet vert.
Les marchés actions chinois onshore ont enregistré mardi leur meilleure performance depuis juillet 2020. L’apaisement des craintes sur l’inflation et la bonne tenue du yuan ont soutenu la tendance.
La reprise économique en Chine reste inégale. D’un côté, la croissance de la production industrielle reste soutenue mais elle ralentit, en raison des effets de base négatifs ainsi que de goulots d’étranglements dans certains domaines et de l’autre, les ventes au détail déçoivent à nouveau. Elles ont progressé de 17,7% en avril sur un an. C’est nettement inférieur aux attentes et bien moins qu’en mars (+34,2%). Toutefois, outre les effets de base, il semble que les consommateurs chinois ont reporté certains achats dans la perspective de la Golden Week en mai, période durant laquelle les sites en ligne proposent d’importantes promotions, note Iris Pang, économiste chez ING.
La reprise économique en Chine reste inégale. D’un côté, la croissance de la production industrielle reste soutenue mais ralentit, en raison des effets de base négatifs mais aussi des goulots d’étranglements dans certains domaines, et de l’autre les ventes au détail déçoivent à nouveau.
C’est l’un des indicateurs clés de la croissance et de la trajectoire de politique économique chinoises. La croissance du crédit a été moindre que prévu en avril. Les nouveaux prêts bancaires ont atteint 1.470 milliards de yuans (228 milliards de dollars), selon les données publiées mercredi par la banque centrale PBoC. Ce chiffre est en baisse par rapport à mars (2.730 milliards de yuans) et inférieur aux attentes (1.600 milliards).
Chaque grande crise est l’occasion de rebattre les cartes du monde, et le Covid ne déroge pas à la règle. Dix-huit mois de pandémie ont accéléré le déplacement du centre de gravité géopolitique vers l’Asie et le sentiment d’un déclassement des sociétés occidentales. La Chine a vite claironné sa victoire sur le virus, mais cette proclamation a fini de dessiller les opinions publiques et les gouvernements sur la réalité des rapports de force planétaires. D’un côté, la peur de la pénurie, le besoin vital de retrouver l’indépendance dans des secteurs essentiels comme la santé et la technologie remettent au goût du jour le concept de politique industrielle. De l’autre, le soft power chinois s’effrite, révélant l’approche plus coercitive de Pékin, celle de la diplomatie agressive des « loups guerriers » et des sanctions à l’égard de députés européens trop portés sur la défense des droits de l’homme.
Les prix à la production en Chine ont progressé en avril à leur rythme le plus soutenu depuis octobre 2017, en raison de la hausse rapide des prix des métaux, du pétrole et d’autres matières premières. L’indice des prix à la production a augmenté de +6,8% sur un an en avril, après avoir progressé de +4,4% en mars, a annoncé mardi le Bureau national des statistiques. Cette inflation dépasse la hausse de +6,5% qu’attendaient les économistes. Les prix à la production ont augmenté de +0,9% en avril par rapport à mars. Par ailleurs, les prix à la consommation ont augmenté de 0,9% sur un an en avril, comme prévu par les économistes, après une hausse de 0,4% en mars. Sur une base mensuelle, ils ont baissé de 0,3% en avril, après un recul de 0,5% en mars.
Les prix à la production en Chine ont progressé en avril à leur rythme le plus soutenu depuis plus de trois ans, en raison de la hausse rapide des prix des métaux, du pétrole et d’autres matières premières.
Sécheresse au Brésil et demande de la Chine pèsent sur les stocks de maïs, de soja et de blé. La hausse des prix ravive les risques de déséquilibres économiques et sociaux.
Les exportations chinoises ont dépassé les attentes en avril, donnant un nouveau coup de pouce à la deuxième économie du monde, tandis que l’activité dans le secteur des services accélère.
Exigences. L’analyse ne porte que sur une petite partie des 1.500 milliards de dollars de prêts accordés par la Chine au reste du monde, mais elle a le mérite de mettre en lumière l’exigence de Pékin. Cent documents encadrant 36,6 milliards de prêts à des pays émergents ont ainsi été passés au crible par cinq chercheurs. La difficulté tient à l’opacité des pratiques chinoises : la plupart des accords de prêts sont assortis d’une clause de confidentialité pouvant aller jusqu’à interdire au débiteur de révéler l’existence d’une dette envers la Chine. Car ces contrats lui assurent une position privilégiée : pour un tiers des prêts (représentant plus de la moitié des sommes prêtées), l’emprunteur doit créer un compte alimenté en argent frais et supervisé par la Chine. Et dans plus de trois quarts des cas, ces dettes sont exclues des mécanismes de restructuration prévus par le Club de Paris en cas de défaut. Le prêteur peut d’ailleurs réclamer un remboursement anticipé si l’emprunteur fait défaut sur d’autres titres. Enfin, ces contrats lient remboursement de la dette et intérêts politiques : entre autres clauses, la Chine peut exiger le remboursement immédiat en cas de changement législatif ou régulatoire important dans le pays emprunteur.
A l’occasion du meeting annuel de sa société de gestion Berkshire Hathaway, l’investisseur américain Warren Buffett a déclaré que les « sociétés chèques en blanc » (special purpose acquisition company ou Spac en anglais)étaient « des tueuses »tandis qu’il s’exprimait sur leur influence vis-à-vis de la capacité de Berkshire Hathaway à trouver des titres à acheter.Pour Warren Buffett, les Spac «ne dureront pas indéfiniment mais c’est là où va l’argent en ce moment et Wall Street va où se trouve l’argent.» Le groupe de Warren Buffett a vu ses réserves de cash rebondir pour atteindre 145,4milliards de dollars. Berkshire Hathaway a bien 70 à 80milliards de dollars qu’il aimerait «mettre au travail». «L’envie de spéculer est très forte dans le monde entier et, de temps en temps, elle reçoit une énorme poussée et on en arrive à ce moment où il y a plus de gens qui entrent dans le casino que de gens qui en sortent chaque jour», a-t-il averti. Son associé Charlie Munger a estimé «honteux»que des professionnels de l’investissement puissent tirer profit des paris des investisseurs particuliers.