Nos articles d’actualité et d’analyse sur l'économie chinoise, son évolution, ses perspectives et son impact sur les principales institutions financières.
Les exportations allemandes vers la Chine ont baissé en juillet pour la première fois depuis près d’un an, reculant de -3,9% sur un an à 8,4 milliards d’euros, a indiqué mercredi l’Office fédéral de la statistique (Destatis).
Le groupe chinois de covoiturage Didi Global a suspendu ses projets de lancement en Grande-Bretagne et en Europe continentale, a rapporté lundi le Telegraph. Cette décision intervient dans un contexte de durcissement réglementaire en Chine, qui comprend des entreprises comme Didi, pour des violations des règles antitrust ou de la confidentialité des données des clients et autres.
Les craintes d'un durcissement réglementaire ou fiscal ont fait déraper ces deux secteurs en Bourse, déjà marqués par les effets de la loi anti-corruption.
Cette clarification, en pleine frénésie réglementaire, a soulagé le marché sur le risque d’une crise systémique. Mais cela ne résout pas tout et notamment le sort d’Evergrande.
Baidu a lancé mercredi une émission obligataire durable en dollar de 1 milliard en deux tranches à 5,5 ans et 10 ans. C’est la première opération de taille pour une société technologique chinoise sur le marché de la dette aux Etats-Unis depuis que Pékin s’est attaqué à divers secteurs, en intensifiant son contrôle réglementaire. Cette émission, dont le spread initial envisagé était 115 points de base (pb) et 150 pb au-dessus des rendements des Treasuries à 5,5 ans et 10 ans respectivement, devait être vendue à 83 pb et 115 pb. Ces prix offrent peu de prime par rapport à la cotation des titres en secondaire. Les fonds levés serviront notamment à financer des investissements durables mais aussi pour le remboursement de dette existante. Baidu a émis le milliard autorisé pour cette année par l’agence de planification. La précédente émission d’un grand acteur chinois de la technologie a été réalisée par Xiaomi (1,2 milliard) en juillet. Bank of America, Goldman Sachs et JP Morgan ont dirigé la transaction Baidu.
Le deuxième port chinois est en partie paralysé après la découverte d’un cas de Covid-19. Un sérieux coup pour la chaîne d’approvisionnement avant la période cruciale de fin d’année.
La croissance a été affectée en juillet par des éléments exceptionnels mais des facteurs plus structurels vont continuer de peser. Une réponse monétaire ne suffirait pas.
Pékin a publié un plan quinquennal dans lequel est esquissé un cadre très général des évolutions législatives à venir, laissant perplexes les investisseurs.
Le trafic maritime est perturbé autour des principaux ports à conteneurs chinois après la découverte cette semaine d’un cas de coronavirus à Ningbo. Une quarantaine de porte-conteneurs attendaient jeudi de pouvoir s’amarrer dans ce port de Ningbo après la fermeture d’un de ses terminaux. La compagnie maritime française CMA CGM a annoncé dans une note jeudi que certains de ses navires seraient reroutés vers Shanghai ou ne feraient pas escale à Ningbo, et l’allemand Hapag-Lloyd a prévenu qu’il fallait s’attendre à des retards dans certaines traversées. Ceci pourrait entraîner une nouvelle hausse des tarifs d’expédition des conteneurs, qui ont récemment dépassé 20.000 dollars par conteneur de 40 pieds pour la première fois sur le trajet Chine-États-Unis, et aggraver les pénuries dans la chaîne d’approvisionnement.
La Chine va rédiger de nouvelles lois concernant la sécurité nationale, les innovations technologiques, les monopoles et l'éducation, ainsi que les secteurs impliquant des étrangers, ont déclaré mercredi les dirigeants du gouvernement chinois.
Fitch Ratings a rétrogradé la note de Huarong Industrial Investment & Management Co, une filiale de Huarong Asset Management, de BB à CCC, invoquant la faiblesse des liens avec sa société mère en difficulté, contrôlée par l'État. L’agence de notation explique qu’il n’y a «aucune certitude qu’un soutien gouvernemental à China Huarong» bénéficierait également à sa filiale. La semaine dernière, Huarong AM a annoncé son intention de vendre une participation de 70% dans une unité de crédit à la consommation et de réorganiser sa filiale fiduciaire, dans le cadre d’un effort de restructuration. «Nous n’avons pas été en mesure de confirmer que Huarong Industrial reste une filiale stratégique de China Huarong alors que ce dernier se lance dans un plan de cession d’actifs», poursuit l’agence. En outre, Huarong Industrial ne dispose pas encore de plan de refinancement pour ses dettes sur les marchés des capitaux, qui dépassaient 6 milliards de yuans (925 millions de dollars) fin juin.
Les nouveaux crédits bancaires ont chuté plus que prévu en juillet en Chine atteignant leur plus bas niveau en neuf mois, ajoutant aux attentes du marché d’un modeste assouplissement de la politique monétaire nécessaire pour soutenir la reprise économique du pays. Les banques chinoises ont accordé 1.080 milliards de yuans (166,5 milliards de dollars) de nouveaux prêts en juillet, moitié moins qu’en juin, selon les données publiées mercredi par la Banque populaire de Chine (PBOC). Les économistes s’attendent à ce que ce repli continue entraînant un ralentissement de la croissance, sauf en cas d’assouplissement de la politique monétaire. De nombreux spécialistes ont revu récemment leurs prévisions de PIB pour le second semestre en raison des restrictions liées au variant Delta et des inondations. Le TSF (total social financing) une mesure plus large du crédit incluant le shadow banking a quant à lui atteint un plus bas depuis février 2020.
Dans la tourmente depuis des mois, le géant chinois de la promotion immobilière Evergrande pourrait vendre certaines de ses filiales pour remplir les caisses et faire face à ses engagements financiers. Des informations sur la cession de participations dans les véhicules électriques et les services immobiliers ont fait progresser les actions et les obligations du groupe mardi. Mais la méfiance grandissante des banques à l’égard du groupe immobilier le plus endetté au monde, des impayés aux fournisseurs et d’autres litiges ont ravivé les craintes des investisseurs ces dernières semaines. Comme un nouveau signe des difficultés financières d’Evergrande et d’une possible restructuration, les investisseurs particuliers ne sont plus autorisés à acheter les obligations émises par le groupe immobilier, une façon de les protéger, seuls les investisseurs institutionnels pouvant le faire, a informé lundi la Bourse de Shenzhen.
La croissance du secteur des services en Chine s’est accélérée en juillet. L’indice PMI des services calculé par Caixin/Markit a atteint 54,9, son plus haut niveau depuis mai, contre 50,3 le mois précédent. La confiance des entreprises s’est redressée, bien qu’elle soit encore légèrement inférieure à sa moyenne à long terme. Le secteur des services en Chine a été plus lent à se remettre de la pandémie que le secteur manufacturier, mais il a été aidé par une amélioration progressive de la consommation au cours des derniers mois. Une augmentation des infections domestiques au coronavirus menace toutefois de compromettre la reprise de l'économie. L’indice PMI composite de Caixin pour juillet, qui comprend à la fois l’activité manufacturière et l’activité des services, est passé de 50,6 en juin à 53,1 en juillet.
L’économie chinoise a progressé un peu plus lentement que prévu au deuxième trimestre, freinée par la hausse des coûts des matières premières et la résurgence du covid-19. Le PIB a augmenté de +7,9% en avril-juin selon les données officielles, alors que le consensus des économistes interrogés par Reuters attendait une croissance de +8,1%. Au premier trimestre, le pays avait enregistré une croissance de +18,3% sur un an. D’un trimestre sur l’autre, la progression du PIB atteint +1,3%, contre +0,6% au précédent. La production industrielle chinoise (+8,3% sur un an en juin, après 8,8% en mai) et les ventes au détail (+12,1% sur un an en juin, après +12,4% en mai) se sont également tassées. Mais moins que les attentes, soulageant quelque peu les investisseurs inquiets d’un ralentissementaprès que la banque centrale a annoncé une baisse du ratio de réserves obligatoires des banques la semaine dernière.
D’après les données des douanes chinoises, les exportations de la Chine ont progressé de +32,2% en rythme annuel en juin, après une croissance de +27,9% en mai, et de +36,7% sur un an. C’est globalement bien plus qu’attendu par les analystes, l’impact de foyers locaux de l’épidémie de coronavirus et de perturbations portuaires ayant été effacé par une demande mondiale solide du fait de l’assouplissement des restrictions sanitaires et du déploiement des vaccins à travers le monde. Les données officielles montrent aussi des importations en hausse (plus lente qu’en mai). L’excédent commercial de la Chine ressort à 51,53 milliards de dollars, contre 45,54 milliards le mois précédent.
Le gouvernement chinois souhaite un soutien supplémentaire de la banque centrale au moment où la croissance ralentit. Cela devrait passer par la baisse des réserves obligatoires des banques.