L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
Le gouverneur Mark Carney a laissé entendre jeudi que la Banque d’Angleterre (BoE) pourrait réduire son taux directeur si le ralentissement de l'économie britannique semblait persister. Ses propos ont fait chuter la livre sterling un peu plus encore, à son plus bas de deux semaines à 1,30 dollar. L'économie du Royaume-Uni a vu sa croissance ralentir en 2019 et de multiples indicateurs suggèrent que ce ralentissement risque de se prolonger en dépit du regain d’optimisme suscité, chez les entreprises et les consommateurs, par la nette victoire des conservateurs aux élections législatives du 12 décembre.
Un des derniers taux des fonds en euros a été communiqué en toute fin de semaine dernière. Celui de Prévoir-Vie qui perd 30 points de base par rapport à l’an dernier, pour se fixer à 1,30 % . A noter que dans le cadre de ses contrats multisupports, le taux des fonds en euros de l'assureur s'élève à 1,80 %., ,
La Chine devrait maintenir son objectif d’inflation à environ 3% pour 2020, comme en 2019, selon des sources citées par Reuters. L’objectif d’inflation doit être dévoilé officiellement lors de la session annuelle du Parlement chinois en mars. Il ne serait donc pas relevé à 3,5% comme l’anticipaient certains analystes. Certes, la hausse des prix à la consommation en Chine a atteint 4,5% sur un an en novembre, un plus haut depuis près de huit ans, du fait du doublement des prix du porc. Mais les prix à la production, eux, sont restés orientés à la baisse pour le cinquième mois d’affilée.
Le statu quo sera de mise tant que l’économie américaine conservera sa trajectoire. Les responsables de la Réserve fédérale sont convenus, avec un large consensus, que les taux d’intérêt resteraient probablement stables pendant «un certain temps», selon les minutes de la dernière réunion de politique monétaire les 10 et 11 décembre, au cours de laquelle les taux des Fed funds sont restés inchangés. La Fed les a baissés à trois reprises l’an dernier pour éviter un trop fort ralentissement de l’économie américaine. Ce compte-rendu montre aussi que la Fed se prépare à débattre d’éventuelles modifications dans la gestion de la liquidité sur les marchés financiers. Suite au tarissement inattendu des liquidités sur le marché interbancaire américain en septembre, la banque centrale avait lancé des injections quotidiennes de liquidités via des opérations de «repo». Désormais, les responsables de la Fed doivent se prononcer sur la poursuite des opérations quotidiennes de prises en pension ou sur leur remplacement par un mécanisme permanent.
Après une fin d’année plutôt calme sur le marché monétaire, la Réserve fédérale (Fed) américaine a injecté de nouvelles liquidités mardi pour continuer de prévenir d’éventuelles tensions sur les taux. Elle a fourni 29,05 milliards de dollars dans le cadre d’une opération de prise en pension de titres (repo) à un jour. Elle a également prêté 27,67 milliards de dollars au moyen d’un repo à quatorze jours. Ces opérations permettent aux institutions financières d’obtenir des liquidités en échange de garanties comme des obligations du Trésor ou des créances hypothécaires titrisées. Les deux opérations ont reçu une demande inférieure à ce que la Fed s’est engagée à allouer, ce qui suggère que les banques disposent actuellement d’assez de liquidités pour faire face à leurs besoins.
Le taux de dépôt de la Banque centrale européenne (BCE) a peu de chance de revenir en territoire positif en 2020, selon Robert Holzmann, membre de son Conseil des gouverneurs et gouverneur de la banque centrale autrichienne. Ce qui se justifie selon ce dernier par les incertitudes entourant la période de transition devant conduire d’ici à la fin de l’année prochaine au Brexit. La BCE a maintenu son taux de dépôt à -0,5% lors de sa dernière réunion de politique monétaire. La première pour Christine Lagarde à la tête de l’institution.
La Banque du Japon (BoJ) a repoussé une proposition du Fonds monétaire international (FMI) visant à modifier son objectif d’inflation en un objectif plus flexible, indique sa revue de taux de décembre. L’inflation obstinément basse la force à maintenir un programme d’assouplissement massif, malgré la pression induite sur les institutions financières. Le FMI lui avait proposé en novembre un objectif plus flexible, en adoptant une fourchette large, mais la BoJ a considéré que cela irait à l’encontre de son engagement d’atteindre les 2% d’inflation le plus tôt possible. La banque centrale pourrait devoir prendre de nouvelles mesures prochainement si la hausse de la TVA déployée en octobre refroidit trop la consommation.
Je ne m’attends pas à un basculement vers un environnement de taux d’intérêt positifs l’an prochain», a déclaré vendredi dans un communiqué Robert Holzmann, gouverneur de la Banque nationale d’Autriche. Ce membre du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE), qui s’était opposé à la relance du programme d’achats d’actifs en septembre, a motivé son sentiment en mentionnant les incertitudes entourant la période de transition devant conduire d’ici à la fin 2020 à une sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne. La BCE a laissé sa politique monétaire inchangée en décembre, avec notamment un taux de dépôt à -0,50%, et réaffirmé qu’elle restait prête à l’assouplir encore si nécessaire pour soutenir l'économie de la zone euro.
Le président polonais Andrzej Duda a nommé vendredi son ancien conseiller Cezary Kochalski, professeur d'économie et ancien de l’autorité de surveillance financière, pour remplacer au sein du Conseil de politique monétaire (MPC) Jerzy Osiatynski, l’un des faucons qui poussent au maintien du taux de référence polonais à 1,5% depuis 2015. Le nouveau venu arrive à un moment de stabilité sans précédent, la banque centrale ayant adopté, sous l’influence de son gouverneur Adam Glapinski, une attitude attentiste face aux pressions inflationnistes dans le pays et au ralentissement économique général en Europe.
Les banques américaines n’ont pas utilisé la totalité des liquidités mises à leur disposition par la Réserve fédérale (Fed) ce jeudi, ce qui laisse penser qu’elles ne rencontrent pas de difficultés à honorer leurs besoins de fin d’année. L’opération de prise en pension de titres d’une maturité de 14 jours menée par la Fed de New York n’a pas été souscrite en totalité. Sur les 35 milliards de dollars (31,5 milliards d’euros) proposés, seuls 18 milliards de dollars ont finalement été injectés dans le système financier. Il s’agit de la troisième prise en pension de titres consécutive qui ne rencontre pas une forte demande. La banque centrale américaine procède régulièrement à des injections de liquidités sur le marché monétaire depuis septembre, afin de prévenir les tensions qui avaient conduit à un pic des taux interbancaires.
Nordea AM a annoncé ce 20 décembre avoir reçu le label ISR pour trois de ses fonds. Il s’agit des fonds Nordea 1 - Emerging Stars Equity Fund, Nordea 1 - Global Stars Equity Fund, et Nordea 1 - North American Stars Equity Fund. «Nous sommes heureux d’observer une prise de conscience grandissante du marché quant aux enjeux ESG», a déclaré dans un communiqué Marc Olivier, directeur général France de Nordea Asset Management. «Cette labellisation ISR est une réelle reconnaissance de l’engagement de longue date de Nordea en matière d’investissements durables. Nous souhaitons continuer à créer de la valeur pour les investisseurs français, en identifiant les entreprises qui s’engagent dans la voie du changement. Celles-ci sont les mieux positionnées pour devenir les leaders de demain».
La Française Real Estate Managers a annoncé ce 20 décembre avoir acquis auprès d’Axis un immeuble mixte situé au cœur de Marseille d’une surface totale de 4.032 m². Il s’agit du premier immeuble en France dédié au coworking et au coliving. Il dispose d’appartements en coliving, d’appartements individuels, d’espaces de coworking et de salles de réunions, ainsi que d’un restaurant au rez-de-chaussée. Il bénéficie également d’un espace fitness et d’une salle de projection. L’immeuble est intégralement loué à l’enseigne The Babel Community, acteur français du marché du coliving, pour une durée ferme de 12 ans. Cette acquisition a été réalisée pour le compte de la Société Civile de Placement Immobilier Epargne Foncière.
Andrew Bailey, l’actuel patron de la FCA, qui remplacera Mark Carney mi-mars, va avoir la lourde tâche de piloter la banque centrale pendant le Brexit.
La banque centrale mexicaine a baissé son principal taux directeur de 25 points de base (pb), à 7,25%, pour la quatrième fois consécutive. La faiblesse de l’inflation, passée sous la cible de la banque centrale, et de l’économie justifient ce nouveau geste. Un membre sur les quatre que compte le comité monétaire de la Banxico, la banque centrale mexicaine, a voté pour une baisse de 50 pb. Les principaux risques sont l’inflation core élevée (supérieure à la cible) et l’impact de la hausse du salaire minimum. L’institution a signalé un risque que l’inflation soit plus élevée que prévue en raison de la hausse de 20% du salaire minimum.
La banque centrale mexicaine a baissé, comme prévu, son principal taux directeur de 25 points de base (pb), à 7,25%. C’est la quatrième baisse consécutive. La faiblesse de l’inflation, passée sous la cible de la banque centrale, et de l’économie justifient ce nouveau geste.
Andrew Bailey sera le prochain gouverneur de la Banque d’Angleterre, a annoncé le ministre britannique des Finances, Sajid Javid, estimant que « c’est la bonne personne pour diriger la Banque alors que nous allons bâtir un nouveau futur hors de l’Union européenne ». Le Brexit va être le principal défi pour le nouveau banquier central à un moment où l’économie britannique souffre de l’incertitude liée à la sortie de la Grande-Bretagne de l’UE.