Toute l’actualité du secteur de l’assurance – assurance dommage, assurance vie, assurance cyber, assurance récolte, réglementation – et de ses acteurs qu’ils soient capitalistes (Axa, Allianz, Generali) ou mutualistes (Covea, MAIF, MACIF, Aéma, Groupama, AG2R). Nos analyses des dynamiques à l’œuvre dans l’industrie assurantielle.
L’assureur MASCF a annoncé hier un gel de ses tarifs en santé et en auto pour 2018, gel qui concernera quelque 950.000 assurés. «En gelant les cotisations 2018 sur deux contrats très importants comme l’auto et la santé, nous souhaitons soutenir le pouvoir d’achat de nos sociétaires libéraux ou salariés dans un contexte économique difficile pour les professionnels de santé», affirme un communiqué de l’assureur. La Maaf a déjà annoncé un gel de ses tarifs assurance santé pour l’an prochain.
Après l’assureur MMA, qui avait annoncé durant l’été le gel des cotisations en assurance santé pour ses 755.000 adhérents, c’est au tour d’une autre mutuelle, la MACSF, d’indiquer par communiqué le gel des cotisations en santé et en auto pour ses 950.000 sociétaires. Les deux assureurs justifient leur geste par la volonté de soutenir le pouvoir d’achat de leurs clients dans un contexte de hausse des dépenses de santé (les tarifs des consultations ont augmenté depuis le 1er mai) et des assurances auto ( hausse du coût de réparation des véhicules du fait de leur plus grande technicité).
L’assureur MASCF a annoncé ce mardi un gel de ses tarifs en santé et en auto pour 2018, gel qui concernera quelque 950.000 assurés. «En gelant les cotisations 2018 sur deux contrats très importants comme l’auto et la santé, nous souhaitons soutenir le pouvoir d’achat de nos sociétaires libéraux ou salariés dans un contexte économique difficile pour les professionnels de santé», affirme un communiqué de l’assureur. La Maaf a déjà annoncé un gel de ses tarifs assurance santé pour 2018.
Harvey et Irma n’empêcheront probablement pas la baisse des prix de la réassurance, mais leur piqûre de rappel pourrait doper l’activité à plus long terme.
L’assureur américain Chubb prévoit de déménager le siège de ses activités européennes de Londres à Paris si la Grande-Bretagne quitte effectivement l’Union européenne en mars 2019. «Paris est le site principal de nos activités en Europe continentale et nous y avons investi significativement», déclare le PDG de Chubb, Evan Greenberg, dans un communiqué publié hier «Installer en France notre siège dans l’Union européenne après le Brexit est un choix évident pour nous», ajoute-t-il. Le numéro un mondial coté de l’assurance dommages entend néanmoins conserver une «présence substantielle» à Londres après le Brexit.
L’assureur américain Chubb prévoit de déménager le siège de ses activités européennes de Londres à Paris si la Grande-Bretagne quitte effectivement l’Union européenne en mars 2019. «Paris est le site principal de nos activités en Europe continentale et nous y avons investi significativement», déclare le PDG de Chubb, Evan Greenberg, dans un communiqué publié ce lundi. «Installer en France notre siège dans l’Union européenne après le Brexit est un choix évident pour nous», ajoute-t-il.
Les valeurs européennes de la réassurance sont en forte hausse lundi matin en Bourse, profitant des estimations moins élevées que prévu initialement du coût du passage de l’ouragan Irma sur la Floride, qui éloignent le risque d’une dégradation des bilans dans le secteur. L’indice Stoxx du compartiment de l’assurance progresse de plus de 2%, la meilleure performance sectorielle en Europe. Le spécialiste allemand de la réassurance Munich Re gagne 4,19%, son compatriote Hannover Re 4,45%, Swiss Re 4,5% et le français Scor 3,14%.
L’exposition nette de l’assureur allemand à la tempête Harvey ne devrait pas dépasser les 220 millions d’euros, a indiqué vendredi son directeur financier, Dieter Wemmer, tout en soulignant qu’il était trop tôt pour une estimation exacte. « Les dommages assurés ont été partiellement provoqués par le vent et les inondations, mais les interruptions d’activités auront également un coût », a-t-il dit dans une interview publiée sur le site du groupe d’assurance.
Alors que les Antilles françaises viennent de subir une catastrophe naturelle qui a occasionné des dommages exceptionnels, la Caisse centrale de réassurance (CCR) a estimé samedi que le montant des dommages assurés consécutifs à l’ouragan Irma sera de l’ordre de 1,2 milliard d’euros. Ce montant recouvre les dommages aux habitations, aux véhicules et aux entreprises (dont leurs pertes d’exploitation) qui sont couverts par le régime d’indemnisation des catastrophes naturelles. Ce sinistre, l’un des plus importants survenus en France depuis 35 ans, sera couvert par les provisions constituées par la CCR et les assureurs. Cette estimation est issue des simulations numériques et de l’exploitation de nombreuses sources de données réalisées par l’équipe d’experts pluridisciplinaires de la CCR. Après avoir frôlé les rivages de la République dominicaine et d’Haïti par le nord, provoquant des pluies torrentielles, c’est en Floride que l’ouragan pourrait occasionner les plus gros dommages assurés.
Selon une source proche du dossier, le conseil d’administration de la Mutuelle du ministère de la Justice (MMJ) a débarqué mercredi dernier son président Jean-Pierre Belmas, et nommé à la place Elisabeth Chabot. Mutuelle historique du ministère depuis 1944, la MMJ avait été déréférencée cet été par l’administration, qui lui a préféré la mutuelle Intériale, adossée à Axa. Jean-Pierre Belmas était président de la mutuelle depuis 2008 et il avait été réélu l’an dernier pour un mandat qui devait durer jusqu’en juin 2018.
Bertrand Labilloy, le directeur général de la CCR, a estimé vendredi sur la chaîne Cnews que le coût des dégâts provoqués par l’ouragan Irma aux Antilles françaises devrait être «bien supérieur» à 200 millions d’euros. Le coût d’une catastrophe naturelle pour «un cyclone dans le passé dans la région» a atteint «entre 100 millions et 200 millions d’euros», a rappelé le dirigeant de la Caisse centrale de réassurance. Mais dans le cas d’Irma, bien plus violent, «il faut s’attendre à un chiffre bien supérieur au chiffre que je viens de donner», a ajouté Bertrand Labilloy, qui juge prématuré de donner une estimation précise.
Selon une étude du cabinet Facts & Figures publiée aujourd’hui, en 2018 les assureurs français vont augmenter en moyenne leurs tarifs de 2 à 3% en automobile et de 1 à 2% en multirisques habitation (MRH). Pour parvenir à ce résultat, le cabinet s’est appuyé sur l’historique des hausses de tarifs réalisées entre 2009 et 2015, la rentabilité technique du marché, et l’évolution de la qualité du risque (qui se dégrade en automobile mais se maintient en MRH).
Selon une source proche du dossier, le conseil d’administration de la Mutuelle du ministère de la Justice (MMJ) a débarqué mercredi son président Jean-Pierre Belmas, et nommé à la place Elisabeth Chabot. Mutuelle historique du ministère depuis 1944, la MMJ avait été déréférencée cet été par l’administration, qui lui a préféré la mutuelle Intériale, adossée à Axa. Jean-Pierre Belmas était président de la mutuelle depuis 2008 et avait été réélu en 2016 jusqu’en juin 2018.
Le groupe va reprendre à 100% BPCE Assurances, l'usine du réseau Caisses d'Epargne. Le cas BPCE IARD, co-détenu avec Covéa, sera au menu du prochain plan stratégique.
Natixis, la Macif et la Maif viennent d’annoncer par communiqué avoir signé un accord portant sur l’acquisition de 40 % du capital de BPCE Assurances. Natixis Assurances a racheté 25 % du capital détenu par la Macif et 15 % du capital détenue par la Maif. L’opération est chiffrée à 272 millions d’euros. BPCE Assurances développe les activités d’assurance IARD auprès des clients des Caisses d’Epargne ainsi que l’assurance santé auprès des clients des caisses d’Epargne et des Banques Populaires. L’entité compte 1,9 million de clients.
Natixis, la Macif et la Maif annoncent jeudi avoir signé un accord portant sur l’acquisition de 40 % du capital de BPCE Assurances par Natixis Assurances auprès de Macif (25 %) et de Maif (15 %). «Natixis Assurances sera ainsi, au terme de cette opération, l’unique actionnaire de BPCE Assurances», qui fabrique l’assurance dommages vendue dans le réseau Caisses d’Epargne et l’assurance santé des Caisses d’Epargne et Banques Populaires.
Ouragan. Si l’ouragan Harvey s’annonce comme l’un des plus dévastateurs aux Etats-Unis, les assureurs pourraient finalement ne pas être trop fortement éclaboussés. De l’avis des spécialistes, la part assurée des dommages occasionnés devraient être inférieure à un tiers. Si des estimations précises apparaissent prématurées, Credit Suisse compare Harvey à la tempête tropicale Allison en 2001, qui avait engendré des pertes économiques et assurées de respectivement 15 et 5 milliards de dollars (4,2 et 12,6 milliards d’euros), en prix courant. « Les pertes générées par Harvey pourraient au minimum égaler, ou excéder ces montants », estime le bureau d’études. Les analystes de Bernstein évaluent de leur côté les pertes assurées entre 2 et 4 milliards de dollars, tandis que ceux de JPMorgan avancent une fourchette haute de 10 à 20 milliards. La situation diffère selon les acteurs, Zurich étant ainsi plus exposé qu’Allianz au sein du secteur européen, selon Credit Suisse. Parmi les assureurs potentiellement les plus touchés, CreditSights cite de son côté MetLife, Chubb, State Farm, Zurich ou encore AIG du fait de leur positionnement géographique et/ou de leur modèle plus fortement exposé aux produits commerciaux. Pour ces acteurs, « les pertes pourraient être significatives dans le compte de résultat, mais ne devraient pas modifier significativement leur profil de crédit », tempère CreditSights.