Scor Investment Partners, la filiale de gestion de portefeuille du groupe Scor, annonce avoir conclu un accord visant à acquérir 100% du capital de Coriolis Capital, une société de gestion spécialisée dans le domaine des titres assurantiels (Insurance-Linked Securities, “ILS”). Cette transaction doit permettre à Scor IP de disposer d’une plateforme de gestion opérant depuis Paris et Londres et comptabilisant sur cette classe d’actifs plus de 2,1 milliards de dollars sous gestion (au 31 décembre 2018). C’est la première fois que Scor IP procède à une acquisition. Le communiqué indique ainsi que l’accord prévoit un regroupement par les deux sociétés de leur expertise ILS. Sous réserve des approbations réglementaires, Coriolis Capital deviendra une filiale à 100% de Scor Investment Partners, et la transaction devant être finalisée au cours du second semestre 2019. Coriolis Capital, société de gestion de portefeuille basée à Londres, dont les fondateurs interviennent sur le marché des ILS depuis près de trente ans, est un pionnier du marché des ILS depuis 2003, assure le communiqué. La société, dont certains fonds existent depuis 1999, investit sur le marché des obligations catastrophes (« catastrophe bonds »), des options, de la réassurance collatéralisée et des dérivés climatiques. Les encours sous gestion de Coriolis Capital s’élèvent à USD 0,8 milliard au 31 décembre 2018. Scor Investment Partners, dont le siège est à Paris, a commencé à investir dans les ILS en 2011. La société construit des portefeuilles ILS diversifiés exclusivement exposés au risque de catastrophes naturelles. Ses encours sous gestion en ILS s’élèvent à 1,3 milliards de dollars. Chacune des équipes de gestion ILS est maintenue et demeure respectivement sous la direction de Sidney Rostan, Head of ILS chez Scor Investment Partners, et de Diego Wauters, CEO de Coriolis Capital. «Dans un souci de continuité de services, Scor Investment Partners et Coriolis Capital continueront de servir leurs clients indépendamment une fois la transaction finalisée», précisent les deux groupes.
Au sein de Carige, on travaille dur pour tenter de faire décoller l’acquisition de la banque ligure par des fonds après l’échec d’un accord avec BlackRock, rapporte Il Sole – 24 Ore. Une option qui permettrait d’éviter la nationalisation par le biais d’une recapitalisation ou la liquidation administrative. Les fonds qui sont en négociations avec la banque sont Warburg Pincus, Blackstone et Varde. Ils recherchent des conditions similaires, mais non identiques, à celles prévues pour BlackRock. L’augmentation de capital serait de 630 millions d’euros, soit moins que les 720 millions prévus dans le dossier BlackRock. Mais les rendements pour les investisseurs seraient plus intéressants.
Luis Ortiz a quitté son poste deresponsable global de la distribution chez Sura Asset Management, l’une des plus grosses sociétés de gestion du Chili, rapporte Citywire Americas. Il s’occupait de développer les activités de gestion d’investissement de Sura AM, qu’il avait rejoint mi-2017.
Julius Baer a annoncé mercredi 22 mai avoir signé une déclaration de soutien aux Principes pour une banque responsable des Nations Unies (ONU). La banque signera officiellement les principes à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York en septembre 2019. Les Principes pour une banque responsable ont été élaborés par l’Initiative des Nations Unies pour le financement de l’environnement (UNEP FI) et 28 banques du monde entier. Ilsseront lancés le 22 septembre prochain. À l’image des UNPRI, ilsdéfinissent le rôle et la responsabilité du secteur bancaire dans la construction d’un avenir durable et dans l’alignement du secteur bancaire sur les objectifs des Nations Unies en matière de développement durable et de l’Accord de Paris sur le climat de 2015. Ces principes constituent un cadre unique pour le secteur bancaire qui vise à intégrer la durabilité dans tous les domaines d’activité. «Nous sommes très fiers d'être la première banque suisse à adhérer aux Principes pour une banque responsable selon l’UNEP FI. Chez Julius Baer, nous considérons que notre responsabilité englobe tous les aspects du développement durable: économique, social et environnemental. Par notre déclaration aux Principes pour une banque responsable, nous affirmons notre volonté d’assumer un rôle actif de leader dans les changements durables», a commenté dans un communiqué Bernhard Hodler, président de Julius Baer.
Pictet veut croître, mais sans acquisitions. «La croissance organique est suffisante pour nous», explique Boris Collardi, managing director du groupe suisse et co-responsable des activités de Wealth Management, interrogé par Il Sole 24 Ore. Cette stratégie est aussi valable pour l’Italie. «Pour Pictet, l’Italie reste un marché clé au sein duquel nous voulons continuer à croître avec ‘tranquillité', et nous avons le temps de le faire parce que nous ne sommes pas une société cotée», précise-t-il. Interrogé sur la mise vente de l’italien Kairos par Julius Baer (société acquise lorsque Boris Collardi était à la tête du groupe suisse), le dirigeant ne souhaite pas faire de commentaire. «Je suis seulement désolé parce qu’il s’agit d’une très belle société», indique-t-il, tout en excluant totalement que la société puisse être rachetée par Pictet.
Le groupe financier portugais Bison Bank, basé à Lisbonne et présent dans la gestion de fortune ainsi que dans la gestion d’actifs, a annoncé la nomination d’un nouveau directeur général. Fang Bian aura pour mission de développer les activités de gestion de fortune et de banque d’investissement de Bison Bank sur l’axe zone euro - Asie. Il exerçait auparavant la fonction de directeur général de Bison Finance, maison mère de Bison Bank située à Hong Kong. Fang Bian a également travaillé à Bank of China International.
La boutique de gestion madrilène Trea Asset Management a nommé Eduardo Aguilar en qualité de conseiller senior pour «renforcer et conduire la stratégie de croissance» de la firme, rapporte Funds People. Eduardo Aguilar appartient au corps supérieur des techniciens commerciaux et économistes de l'État, qui est chargéde l’exécution de la politique économique et commerciale du gouvernement espagnole. Il a ainsi occupé plusieurs postes à la direction généraledu Trésoret au ministère de l’Economie en Espagne. Trea AM gère près de 4,5 milliards d’euros d’actifs.
L’ancien responsable mondial des changes de Citigroup, Anil Prasad, essaie de redresser la barre de son hedge fund après une année 2018 difficile, rapporte le Financial Times. L’intéressé a vu le fonds principal de sa société d’investissement Silver Ridge Asset Management perdre 11,6 % l’an dernier, selon des chiffres envoyés aux investisseurs et lus par le Financial Times. Le fonds a abandonné 1,4 % le mois dernier mais il est toujours en hausse de 5 % depuis le début de l’année. Anil Prasad cherche maintenant diverses idées d’investissement, comme la stabilisation de l’économie chinoise et l’inclusion de l’Arabie saoudite dans de grands indices actions, pour muscler la performance du fonds.
Le mouvement des gilets jaunes ne change rien à l’affaire. L’image de la France ne cesse de s’améliorer auprès des investisseurs internationaux. La France accroît son pouvoir d’attractivité. Paris est redevenue la capitale mondiale des congrès internationaux avec 212 manifestations (classement ICCA 2018), loin devant Vienne, deuxième, (172). Autre classement, la France intègre pour la première fois le top 5 mondial des pays les plus attractifs pour les investissements directs étrangers (indice FDICI du cabinet A.T. Kearney). Reste à la place financière à se mettre au diapason…
C’est le taux d’endettement du secteur privé (ménages et entreprises) en zone euro fin 2018. Il baisse de 0,1 point en un an. Par pays, il fléchit nettement en Espagne de 5,3 points et dans une moindre mesure en Italie (- 0,8 point). En revanche, il augmente de 0,9 point en Allemagne et fait un bond de 4,2 points en France (après + 2 points en 2017). La France détient désormais le ratio dette privée/PIB le plus élevé de la zone avec 132,3 % devant l’Espagne (128,9 %). Cela vaut aussi bien pour les entreprises que les ménages.
PHALLOCRATIE Si la question de savoir quel sera le successeur de Mario Draghi à la présidence de la Banque centrale européenne (BCE) est prise très au sérieux par les analystes de marché et les économistes, celle de la féminisation du Conseil des gouverneurs ne prête plus à sourire. Avec une femme (Sabine Lautenschläger, membre du directoire) sur les 25 membres de ce conseil, la gouvernance de la BCE est loin d’être exemplaire. Le plafond de verre est diaphane et pour l’aider à le rendre plus translucide, l’agence Bloomberg a dressé une liste d’une dizaine de banquier(es) central(es) aux capacités professionnelles reconnues et de différentes nationalités, pouvant intégrer le conseil à l’occasion de prochains changements. On y trouve Margarita Delgado, sous-gouverneur de la Banque d’Espagne, Sylvie Goulard, son homologue à la Banque de France, Claudia Buch, de la Bundesbank, Elisa Ferreira de la Banque du Portugal, Sharon Donnery, sous-gouverneur de la Banque d’Irlande, Emma Navarro, vice-présidente de la Banque européenne d’investissement (BEI), Natacha Valla du département de la politique monétaire à la BCE, Laurence Boone, chef économiste de l’OCDE, l’Italienne Lucrezia Reichlin et la Grecque Pinelopi Koujianou Goldberg. La liste des candidates potentielles de Bloomberg n’est pas exhaustive. Aux hommes politiques européens de faire un effort.
Auditionné par la commission bancaire du Sénat américain, le vice-président de la Réserve fédérale Randal Quarles (photo), a balayé d’un revers de main l’idée que les leveraged loans, un marché de 1.200 milliards de dollars, puissent représenter un risque pour le système financier, rapporte l’agence Bloomberg. Mais les éléphants du Sénat ont de la mémoire. Et le sénateur Sherrod Brown de l’Ohio, lui a rappelé qu’en 2006 il était venu assurer, toujours au Sénat mais en tant que haut fonctionnaire du Trésor, que les prêts subprimes étaient sans danger. Constance et persévérance.
L’information émane du site du New York Times : les dirigeants de Deutsche Bank ont refusé en 2016 et 2017 de saisir les services américains de lutte contre le blanchiment d’argent concernant des transactions suspectes de sociétés contrôlées par Donald Trump, dont sa fondation. Le site cite des employés de la banque déclarant que la direction a sciemment rejeté les faits et refusé d’informer les autorités fédérales compétentes. Certains d’entre eux ont depuis été virés. Deutsche Bank s’est fendu d’un démenti catégorique concernant les informations sur des employés mutés ou licenciés. Pour le reste…
CONQUÊTE Ostrum AM, affiliée de Natixis Investment Managers avec 265,6 milliards d’euros d’encours, va installer sa première équipe de gestion dédiée à New York. Consacrée au crédit structuré, cette nouvelle activité sera exercée par sa filiale Ostrum AM US, qui émettra notamment un premier CLO (collateralized loan obligation) d’ici à fin décembre. En Europe, le gestionnaire possède déjà une expérience de plus de 15 ans sur cette classe d’actifs. Se tourner vers les marchés américains offrirait de la valeur, ces derniers étant jugés selon Matthieu Duncan (photo), directeur général d’Ostrum AM « plus larges et plus liquides que le marché européen » (Les Echos). La société de gestion a recruté Brian Yorke (anciennement Bardin Hill Partners) pour lancer cette activité outre-Atlantique. Il deviendra responsable de la dette structurée aux Etats-Unis le 1er juin.
Cette coquette somme a été mise sur la table par BlackRock pour le rachat de l’éditeur français eFront. Spécialisé dans les solutions de gestion de portefeuille et l’analyse de gestion des risques, eFront avait été racheté en 2015 par Bridgepoint pour 300 millions de dollars. Le géant américain de la gestion, déjà promoteur de la solution Aladdin, intégrera dans son offre l’expertise d’eFront. Créé en 1999, ce promoteur de solution compte plus de 700 clients dans le monde répartis dans 48 pays, pour l’essentiel des fonds de private equity, d’infrastructure, d’immobilier... ouvrant le champ des actifs illiquides à BlackRock.
Après Walmart et Macy’s, c’est au tour de l’association des fabricants et des distributeurs de chaussures de sport de présenter leurs doléances à la Maison Blanche. La FDRA compte 173 membres, dont Nike, Under Armour et bien d’autres qui ont bâti leur succès sur le made in China, quitte pour certaines marques à faire travailler des enfants dans les usines d’encollage comme dans les années 2000. Ils préviennent : ce sont les consommateurs, joggeurs du dimanche ou marathoniens forcenés, qui feront les frais de la prochaine hausse des tarifs douaniers de 25 %. Un prélèvement de 7 milliards
La bataille du financement de la transition énergétique sera gagnée ou perdue au sein des institutions financières. Or, beaucoup a été fait depuis la COP 21, catalyseur de la prise de conscience universelle quant à l’urgence climatique. Du côté des acteurs européens de la finance, la montée en puissance des plans d’actions verts s’est confirmée, année après année, parfois sous impulsion publique (lire L’entretien), dans d’autres cas sur initiatives privées (lire notre Dossier ESG). Pour autant, cette mobilisation n’a pas éteint les critiques, pas toujours fondées même si les activistes sont dans leur rôle en aiguillonnant les financiers. Il n’est peut-être pas inutile de démêler le vrai du faux quant aux accusations de lenteur dont ils sont l’objet.
L’image des banques suisses s’est améliorée au sein de la population au cours des deux dernières années, selon une enquête d’opinion de l’Association suisse des banquiers (ASB) parue ce 22 maiet menée auprès de 1000 électeurs. C’est la première fois depuis l'éclatement de la crise financière en 2008 que les Suisses sont aussi positifs. Dans cette étude publiée tous les deux ans, 51% des personnes interrogées ont expliqué avoir une opinion «positive» des banques. 7% d’entre elles en ont même une «très positive». Lors de la précédente édition, les scores atteignaient 44% et 5%. Un chiffre n’a pas changé depuis 2017: 29% des interviewés en ont une image «ni positive ni négative». La part d’opinions négatives s’est rétractée à 11%, contre 19% il y a deux ans. Concernant le rôle des établissements dans la société, les banques jouent à jeu égal avec l’industrie chimique et pharmaceutique, le secteur de l’informatique et des télécommunications et le tourisme comme contributeurs à l'économie globale. Une courte majorité de sondés juge que les banques sont des employeurs et des contribuables importants. Dans le même temps, 48% estiment qu’elles sont au coeur du blanchiment d’argent et des scandales financiers et 44% qu’elles font passer le profit avant la responsabilité sociale. De plus, 56% des personnes interrogées trouvent que la place financière suisse est plus compétitive que ses concurrentes de Grande-Bretagne, de Singapour, du Luxembourg et des Etats-Unis. Le principal argument est la stabilité politique et économique de la Confédération.
Swiss banks’ image has improved among the Swiss population in the past two years, according to a survey by the Swiss Bankers Association (SBA) of 1000 citizens released on 22 May. This is the highest opinion the Swiss have had of their banks since the 2008 financial crisis. In this survey, which is conducted every two years, 51% of respondents said they had a “positive” view of banks. 7% of them even have a “very positive view”. These figures are up from 44% and 5%, respectively, in the previous study. One figure that has not changed since 2017: 29% of respondents had “neither a positive nor negative” opinion. Respondents having a negative opinion fell to 11% from 19% two years ago. Regarding societal roles, banks were rated about the same as the chemical and pharmaceutical industries, IT and telecommunications, and tourism as contributors to the global economy. A narrow majority of respondents believe that banks are important employers and taxpayers. Meanwhile, 48% believe that they are at the heart of money laundering and financial scandals, and 44%, that they place profits ahead of social responsibility. 56% of respondents believe that the Swiss financial market is more competitive than its rivals in the UK, Singapore, Luxembourg and the US, with most of them citing Switzerland’s political and economic stability.
Le Boston Consulting Group anticipe une dégradation de la capacité bénéficiaire des sociétés de gestion d’ici quatre ans. En cause, la pression à la baisse des investisseurs institutionnels sur les frais dans la gestion alternative, et l’éviction de la gestion active au profit de la gestion passive. Le docteur Carsten Gubelt, partner et managing director chez BCG en Allemagne, a présenté les résultats d’une étude sur les tendances dans l’industrie de la gestion d’actifs, lors d’une conférence organisée par l’association des investisseurs institutionnels allemands (die Bund institutioneller Investoren, BII) qui se tenait à Leipzig ce lundi 20 mai. Selon le docteur Gubelt, le taux de marge des gérants d’actifs pourrait dégringoler jusqu’à 25% d’ici 2023, contre 36% aujourd’hui. Dans le meilleur des scénarios, il pourrait cependant gagner trois points. Une fourchette alarmante qui devrait pousser les sociétés de gestion à réagir. Pour le consultant allemand, les asset managers doivent accélérer la digitalisation de leurs processus d’investissement et leurs back offices s’ils veulent réduire efficacement les frais d’administration imputés à leurs clients. La pression sur la marge bénéficiaire provient principalement de la capacité des investisseurs institutionnels à négocier les frais sur les produits alternatifs. Ceux-ci sont passé de 75 points de base (pb) en 2012 à 64 pb en 2016. Un phénomène important puisqu’avec 43% des revenus, les fonds alternatifs représentent la principale source de revenue pour les sociétés de gestion, loin devant la gestion active (21%). L’émergence de la gestion passive est la deuxième cause de l’érosion de la marge bénéficiaire, selon le consultant. Si elle ne représente que 6% des revenus, elle concentre désormais 19% des encours sous gestion (+8 points en dix ans). Au regard de la collecte, cela devrait d’ailleurs s’empirer puisqu’aux Etats-Unis, Vanguard capte près d’un tiers de la collecte positive. Cette tendance nord-américaine devrait s’abattre sur l’Europe d’ici deux à cinq ans.