Mauvaise passe. La société de gestion Carmignac, qui avait déjà subi une décollecte de 9 milliards d’euros en 2018, a de nouveau accusé 9,9 milliards d’euros de rachats nets l’an passé. Les encours ont reculé à 35 milliards d’euros en dépit de la hausse des marchés actions, un niveau proche de leurs niveaux de fin 2009 (33 milliards d’euros). « L’une des raisons de ce désintérêt continu des investisseurs tient (…) à des performances décevantes et à des frais courants de gestion supérieurs à la concurrence », analyse Morningstar. « Cette année sera une année de redressement pour nous », a réagi Edouard Carmignac, fondateur et directeur des investissements de la société de gestion, ajoutant avoir procédé à des recrutements clés dans les actions et l’obligataire.
Peut-être une question d’âge, George Soros (photo) va à l’essentiel. Le milliardaire américain va investir un milliard de dollars contre les dictateurs actuels et en devenir et le réchauffement climatique. En pratique, l’argent va être distribué à un réseau d’universités, l’Open Society University Network, les établissements étant chargés d’atteindre des endroits en manque d’éducation de qualité. Un projet plein de sagesse quand on songe que la charte de 1995 des Nations unies fixant les 17 Objectifs de développement durable ne mentionne ni les Droits de l’homme ni la démocratie dans sa liste à la Prévert. Or ces objectifs – l’énergie, les océans, les infrastructures, le recyclage… alignés sans étude de leurs éventuelles interactions – servent de référence à tous les acteurs de bonne volonté pour associer prospérité et protection de la planète. En cas de panique face aux effets du réchauffement climatique, rien n’exclut que les principes politiques de démocratie soient mis de côté s’ils n’ont pas été mûrement pensés au préalable.
Unigestion vient de lancer Unigestion Secondary V, son tout dernier fonds secondaire de private equity. La stratégie du fonds sera de cibler les petites transactions secondaires non soumises aux enchères, inférieures à 50 millions d’euros, en se concentrant sur des portefeuilles de sociétés de haute qualité à des valorisations attractives. Disposant d’une équipe mondiale de 43 professionnels du private equity, Unigestion identifie des opportunités sur le marché secondaire grâce à son réseau de plus de 500 General Partners (GP), limited partners (LP) et petits intermédiaires, et à sa sélection de gérants directs spécialistes du marché secondaire.
La Danske Bank, empêtrée dans une affaire de blanchiment d’argent, poursuit le renouvellement de son département de gestion de fortune avec l’arrivée de Mikael Deigaard au poste de directeur des investissements. Il sera rattaché à Stojko Gjurovski, directeur du Private Banking L’intéressé arrive du fonds de pension Danica, où il était directeur de l’investissement alternatif.
Le fonds M&G Property Portfolio restera gelé encore un moment, a annoncé M&G mardi 28 janvier. «La poursuite de la suspension permettra aux gérants du fonds de continuer à lever des capitaux pour répondre aux demandes de rachats des clients de manière ordonnée, tout en préservant la valeur des actionnaires du fonds sur le long terme», explique un communiqué. Le fonds M&G Property Portfolio, de 2,5 milliards de livres, avait été gelé temporairement le 4 décembre 2019, en raison d’un niveau élevé de rachats d’investisseurs liés aux incertitudes relatives au Brexit. Depuis la suspension, M&G indique avoir cédé des actifs pour 70,4 millions de livres. Quelque 172,2 millions de livres supplémentaires sont en cours de vente. A fin décembre 2019, les liquidités détenues par le fonds étaient de 4,8 %.
Le bancassureur belge Belfius et la société de gestion Candriam ont annoncé ce 29 janvier la prolongation de leur accord de partenariat en gestion de patrimoine, jusqu’en 2025. Cette coopération va être renforcée par la mise sur pied d’une joint-venture détenue à 50/50 et dédiée à la gestion de portefeuille discrétionnaire des clients particuliers de Belfius. La nouvelle structure sera intégrée aux équipes de Belfius Investment Partners. «Une vingtaine de personnes de Candriam avec une expérience de plus de vingt ans vont gérer les mandats private et wealth avec les effectifs de Belfius», a expliqué Naïm Abou-Jaoudé, le directeur général de Candriam, au quotidien belge L’Echo. Environ 5 milliards d’euros d’encours gérés dans des portefeuilles sous mandat devraient être transférés sur cette nouvelle activité. L’accord initial avec Belfius est stratégique pour le gérant d’actifs puisque Belfius lui délègue la gestion de pas moins de 38 milliards d’euros d’encours, selon le décompte du média belge L’Echo. Soit 30% des 125 milliards d’euros gérés par Candriam. Cela couvre des clients particuliers, mais aussi institutionnels et de l’assurance-vie. La proximité entre les deux groupes est historique puisque Belfius est la partie belge de l’ancien groupe franco-belge Dexia et que Candriam est son ancienne société de gestion, Dexia AM, revendue sous contrainte à l’assureur américain New York Life Investments en 2013.
RobecoSAM a recruté Sandra Cafazzo en tant que responsable commerciale pour la Suisse et membre du comité exécutif à compter du 1er février. L’intéressée vient de Pimco à Zurich, où elle s’occupait de développement et des relations avec les clients institutionnels. Avant cela, elle a travaillé pour Merrill Lynch et Wellington Management à Londres. Chez RobecoSAM, Sandra Cafazzo sera chargée d’entretenir les relations avec les clients wholesale et institutionnels en Suisse et au Liechtenstein et de développer de nouveaux clients.
Le régulateur des marchés financiers autrichien FMA a annoncé que la licence HSBC Global Asset Management (Österreich) GmbH a expiré le 31 décembre 2019 après que celle-ci ait été abandonnée par la firme. Il semblerait que les activités autrichiennes de la société de gestion aient été reprises en main par HSBC Global Asset Management (Deutschland) GmbH, filiale basée à Dusseldorf,ainsi que NewsManagers l’a constaté sur le site autrichien de la firme.
Apax Partners Development annonce la levée de 255 millions d’euros pour Apax Development Fund, premier fonds levé depuis le rapprochement d’Apax Partners Development (ex. EPF Partners) avec Apax Partners SAS. «Apax Development Fund est 2,5 fois plus important que le dernier fonds d’EPF Partners, EPF IV», précise le communiqué. Le spécialiste du private equity précise que le fonds a été souscrit par des investisseurs historiques d’Apax Partners SAS et d’EPF Partners, et a accueilli plus de 15 nouveaux investisseurs institutionnels et Family Offices. Les capitaux ont été levés pour : - 50% auprès de fonds de pension et fonds de fonds, - 20% auprès d’assureurs et banques, - 30% auprès de Family Offices, et sont en provenance de France pour 80%, d’Europe pour 15% et d’Amérique du Nord pour 5%. Les membres des équipes d’investissement d’Apax Partners co-investissent par ailleurs à hauteur de 3% du nouveau fonds. La stratégie d’investissement d’Apax Development Fund est axée sur des PME françaises en forte croissance, valorisées jusqu’à 100 millions d’euros dans les quatre secteurs de spécialisation d’Apax Partners : TMT (Technologie, médias et télécom), consommation, santé et services. Apax Partners Development souhaite constituer un portefeuille d’une dizaine de lignes en misant sur des tickets unitaires compris entre 15 et 50 millions d’euros. Apax Development Fund est déjà investi à hauteur de 26% dans trois participations : • Eric Bompard - leader européen du cachemire, • Maison Routin - producteur de sirops et boissons aromatisantes, • Rayonnance - un des principaux spécialistes français d’applications métiers et traçabilité sur terminaux mobiles. Les capitaux levés seront gérés par une équipe de 9 professionnels, renforcée depuis la levée de fonds par trois arrivées. Caroline Rémus, présidente d’Apax Partners Development déclare : « Le succès de cette levée de fonds témoigne de la confiance de nos investisseurs en notre équipe et en notre stratégie d’investissement, mais aussi de la force de la marque Apax Partners. C’est le résultat d’une approche sectorielle établie de longue date et de notre capacité à identifier et accompagner les entrepreneurs de talent dans le développement de leur entreprise. » Apax Partners compte près d’une soixantaine de collaborateurs et des fonds gérés et conseillés de plus de 4 milliards d’euros.
Lombard Odier Investment Managers (LOIM) a recruté quatre experts en durabilité pour son équipe de recherche, stratégie et stewardship. Les nouveaux collaborateurs rejoignent l’équipe dirigée par Christopher Kaminker, nommé responsable de la recherche et de la stratégie en matière d’investissement durable en juillet 2019. La première nouvelle recrue est Kristina Church, qui est nommée stratégiste senior en investissement durable. Elle vient de Barclays Capital, où elle était responsable de la recherche thématique sur la mobilité future. Dans le cadre de ses nouvelles fonctions chez LOIM, Kristina Church se concentrera sur la recherche et la stratégie en investissement durable pour toutes les classes d’actifs et publiera régulièrement des perspectives destinées aux clients. Dr Thomas Höhne-Sparborth arrive en tant qu’analyste senior en durabilité après avoir travaillé chez Roskill Consulting Group, où il était directeur du secteur de l’économie et de l’analyse. L’intéressé est titulaire d’un doctorat de la London School of Economics and Political Science (LSE), où il a étudié les effets d’entraînement sur le développement économique. Chez LOIM, il se concentrera sur l’analyse financière et macroéconomique des enjeux de durabilité et sur leurs implications pour les modèles économiques et la dynamique risque-rendement au sein de toutes les branches et régions. Ruairidh Cumming a rejoint LOIM en tant qu’analyste quantitatif après avoir travaillé chez Cabot Financial, où il était responsable du développement de modèles d’évaluation sur mesure basés sur des outils d’apprentissage machine dont l’objectif est de documenter l’analyse et de construire des modèles de prévision avancés. Chez LOIM, il sera responsable de l’application des dernières techniques en sciences des données. Enfin, Laura García Vélez intègre l’équipe en tant qu’analyste quantitative. Elle a précédemment travaillé au WWF, où elle adoptait des approches innovantes en matière de sciences des données afin d’identifier de nouvelles menaces d’origine humaine susceptibles d’affecter des zones protégées et de prodiguer des conseils concernant la planification et la surveillance de différentes initiatives environnementales liées au changement climatique. Ces recrutements s’inscrivent dans le cadre de la stratégie actuelle de LOIM, qui vise à développer l’offre en matière d’investissement durable et les capacités de recherche au sein de la société.
«Une année contrastée». C’est ainsi que Pierre Valentin, président du directoire d’Ecofi Investissements, qualifie 2019, «selon que l’on regarde la performance des fonds ou la collecte». Côté performance, le gestionnaire spécialiste de l’ISR (investissement socialement responsable) se félicite d’une «excellente» année où 75% des fonds gérés de manière discrétionnaire ont fait mieux que leur indice de référence. Côté collecte, en revanche, l’heure est à la déception : les encours moyens se sont établis à 7 milliards d’euros, contre 9 milliards d’euros l’année précédente. Si la collecte sur les fonds actions a progressé de 26%, toutes les autres classes d’actifs ont décollecté, et plus particulièrement le monétaire.
Le groupe financier espagnol Banca March a proposé au conseil d’administration d’Inversis,sa plateforme de fonds d’investissement, la nomination d’Alberto Del Cid au poste de directeur général. L’intéressé évolue depuis plus de vingt ans au sein de Banca March et remplace Javier Povedano, qui est nommé directeur de la division média de Banca March, qui regroupe les unités de technologie, de transformation et d’innovation du groupe. Javier Povedano siégera au comité exécutif de Banca March. Nieves Vila prendra la succession d’Alberto del Cid au poste de responsable des activités financières de Banco March et siégera au comité de gestion.Enfin, Juan Manuel Soto, nommé directeur indépendant de March AM en septembre dernier, a été nommé président exécutif d’Inversis. Banca March avait interrompu le processus de vente d’Inversis enfévrier 2019 et réfléchit depuis à des alliances avec des partenaires stratégiques et industriels.
MyFunds Office a annoncé ce 28 janvier avoir noué un partenariat de distribution avec le groupe Malakoff Humanis. Le Third party marketer (TPM) assurera désormais la promotion du fonds HGA Obligations Vertes ISR auprès de clients institutionnels français. Lancé en octobre 2015, le fonds compte environ 318 millions d’euros d’encours (24/01/2020), dont 280 millions rien que sur la part retail. Labellisé TEEC (Transition Energétique et Ecologique pour le Climat ) par Ministère de l’Environnement, le véhicule respecte les objectifs du Green Bonds Principles et quantifie les tonnes de CO2 évitées ou réduites via ses investissements.
La société de private equity TPG et sa filiale dédiée au crédit, TPG Sixth Street Partners, négocient une séparation, a appris le Wall Street Journal. TPG Sixth Street Partners, qui gère 33 milliards de dollars, a été fondé en 2009 par Alan Waxmann, un associé de Goldman Sachs Group. La structure reprendrait la plus grande partie de la participation de TPG, qui représente un tiers du capital, selon des sources proches du dossier. La séparation dissoudrait les accords qui ont jusqu’à présent confiné chaque société à son cœur de métier (le crédit pour TSSP et le private equity pour TPG).
Banco Santander est en train de revoir la structure juridique de sagestion d’actifsauRoyaume-Uni, qui couvre également les domaines de banque privée et d’assurance,rapporte le journal espagnol Cinco Días. Le média indique que ces activités étaientjusqu'à présent contrôlées via deux sociétés de gestion de portefeuille, SAM UK Investment Holdings Limited et sa succursale SAM Investment Holdings, toutes deux domiciliées au Royaume-Uni. Cependant, Santander souhaite mettre fin aux liens unissant sa gestion d’actifs au territoire britannique. Ainsi le groupe espagnol a-t-il informé le régulateur des marchés financiers en Espagne CNMV de la liquidation dela société SAM UK Investment Holdings Limited, basée à Londres. Quant à SAM Investment Holdings Limited, succursale de la première,elle est actuellement baséeà Jersey.Santander entendlarapatrieren Espagne, où elle est fiscalement enregistréedepuis le 1er avril 2018, et envisage de faire cesser ses activités. Cinco Días indique que si le processus entamé par Santander coïncide avec le Brexit, des sources chez Santander AM ont dissocié ces mouvements de la stratégie de la banque espagnole pour le Brexit. Il s’agit selon ces sources de la dernière étape d’un processus entamé en 2016 lorsque Santander a racheté 100% de SAM UK Investment Holdings Limited (aujourd’hui disparue) auprès deWarburg Pincus et General Atlantic -qui disposaient de 50% de la société -après une tentative de fusion avortée avec Pioneer.
Des centaines de milliers d’investisseurs pris au piège dans le fonds de Neil Woodford qui a déraillé font face à des pertes d’au moins un cinquième de leurs avoirs, estime le Financial Times. Mardi, Link Fund Solutions, l’administrateur du fonds, a informé les investisseurs du paiement initial qu’ils allaient recevoir, suite à la cession de la portion du fonds la plus facile à vendre, composée principalement de sociétés cotées de taille moyenne et grande. A son plus haut en 2017, le fonds Woodford Equity Income gérait plus de 10 milliards de livres. Les actifs ont chuté à 3,8 milliards de livres fin mai, avant le gel des rachats, et s’établissaient à 2,9 milliards le 27 janvier. En se fondant sur la valeur du fonds lorsqu’il a été suspendu, le dernier paiement aux investisseurs intègre une perte d’au moins 20 %. A mesure que le portefeuille est liquidé, les pertes devraient se creuser. Les investisseurs vont recevoir entre 46,3 pence et 58,9 pence pour chaque part détenue dans le fonds, en fonction du type de part.
Le groupe suisse Bellevue a présenté ce 28 janvier une partie de ses résultats de l’année 2019, marquée par la vente de sa banque privée Bank am Bellevue, et son virage stratégique à 100% sur la gestion d’actifs et le capital-risque. L’activité du groupe a été portée par une hausse des encours sous gestion de 18,1%, à 10,6 milliards de francs suisses. Le résultat d’exploitation a progressé de 12%, à 104 millions de CHF, tandis que le bénéfice opérationnel a grimpé de 30%, à 39 millions de CHF. Néanmoins, en raison de pertes non-récurrentes de 11 millions (dont 8 millions liés à la cession de sa banque privée), le résultat après impôts n’est que 16 millions de CHF. Les chiffres annoncés demeurent préliminaires, a précisé le groupe, la présentation complète des résultats de 2019 étant programmée pour le 3 mars.
CGP Entrepreneurs, filiale du Groupe UFF dédiée aux conseillers en gestion de patrimoine (CGP), a recruté Eva Kadouch en qualité de chargée de commissions. Au sein du pôle financier de CGP Entrepreneurs, elle est en charge du traitement des commissions et travaille en contact direct avec les CGP. Plus particulièrement, elle s’occupe de collecter les informations auprès des partenaires producteurs, de vérifier et contrôler la cohérence des éléments réceptionnés et de produire les états financiers de commissionnement à destination des cabinets. Avant de rejoindre CGP Entrepreneurs, Eva Kadouch a occupé pendant deux ans le poste de comptable technique référent cotisations puis gestionnaire rétrocessions commissions chez Cipres Assurances.
Le londonien Barings a annoncé le recrutement de deux personnes pour sa branche de gestion d’actifs immobilier. Thorsten Slytå, jusqu’ici directeur de la région Nordique chez M&G Real Estate, est nommé directeur immobilier pour la Scandinavie. Il sera basé à Stockholm. Robbert-Jan van Baal, qui gérait les actifs immobiliers pour AXA IM aux Pays-Bas, est nommé directeur des acquisitions immobilières pour le Benelux. Il travaillera depuis Amsterdam. Les deux hommes sont rattachés à Gunther Deutsch, le directeur des transactions européennes.
LocalTapiola Asset Management, la branche de gestion d’actifs du groupe finlandais LähiTapiola, vient d’ouvrir deux fonds de fonds illiquides aux institutionnels externes, a appris AMWatch. Le premier fonds, de private equity, investira principalement dans des fonds de buyout, mais également dans des fonds de dette junior et des fonds de marché secondaire, en Europe de l’Ouest et en Amérique du Nord. Le second fonds, de dette, investira dans des fonds de prêts en direct, mais également via des fonds de dette junior, de dette immobilière et de dette d’infrastructure, en Europe. Un troisième fonds, sur la même stratégie de dette, sera lancé d’ici deux ans dès que le second sera clos. Le ticket d’entrée s'élève à chaque fois à 1 million d’euros. Le groupe a d’ores et déjà investi 300 millions d’euros dans ces véhicules. LocalTapiola gère aujourd’hui 14,6 milliards d’euros d’actifs, dont 1,3 milliard d’euros en actifs illiquides.
Investec AM (qui doit bientôt changer d’identité pour «Ninety One») vient de recruter un directeur commercial pour les marchés allemands et autrichiens en la personne de Sebastian Höck. Celui-ci couvrira notamment les gérants d’actifs, les banques et les plateformes de distribution. Sebastian Höck arrive d’Allianz GI, où il était depuis 2016 responsable des comptes clés sur le marché bancaire en Allemagne et en Autriche. Il a commencé sa carrière de commercial chez Carmignac, sur les marchés outre-Rhin (2010-2013), avant de rejoindre Ethenea (2013-2016).
«Une année contrastée». C’est ainsi que Pierre Valentin, président du directoire d’Ecofi Investissements, a qualifié 2019, «selon que l’on regarde la performance des fonds ou la collecte». Côté performance, le dirigeant s’est félicité d’une «excellente» année où 75 % des fonds gérés de manière discrétionnaire ont fait mieux que leur indice de référence. Les fonds actions ont été particulièrement performants avec trois d’entre eux dépassant les 35 % de rendement l’an dernier alors que leur indice de référence était plutôt autour de 30 %. Côté collecte, en revanche, l’heure est à la déception: les encours moyens se sont établis à 7milliards d’euros contre 9milliards d’euros l’année précédente. Si la collecte sur les fonds action a progressé de 26%, toutes les autres classes d’actifs ont décollecté et plus particulièrement le monétaire. «Seules les grandes entreprises animent aujourd’hui le marché des fonds monétaires. Les entreprises de taille moyenne, qui sont habituellement nos clientes, arrivent à avoir des solutions alternatives avec leur banque avec bien souvent des dépôts à des taux de 0%, ce qui est toujours mieux qu’un fonds monétaire en ce moment», explique Pierre Valentin. Mais le groupe a aussi été confronté à un désaveu sur les fonds de taux qui ont perdu près d’un milliard d’euros et sur les fonds multi-actifs qui ont perdu 300 millions. La filiale du crédit coopératif a aussi enregistré des rachats nets sur les fonds garantis arrivés à échéance. Le dirigeant a par ailleurs indiqué que la clientèle externe au Crédit Coopératif représentait 70 % des encours, alors qu’en 2014-2015 les clients du Crédit Coopératif représentaient 70 % des encours. «Cela correspond à l'époque où les fonds monétaires et les fonds garantis se vendaient mieux dans le réseau du Crédit Coopératif», a-t-il expliqué. La société de gestion n’a toutefois pas l’ambition d’accroître la part des clients externes, au contraire. « Je pense que nous sommes arrivés à un plancher. Nous réfléchissons même plutôt à une reconquête des clients du Crédit Coopératif en segmentant mieux la clientèle même si on sait qu’elle est très averse au risque», explique-t-il. Pour 2020, la société va aussi poursuivre la rationalisation de sa gamme de fonds actions commencée en 2019. « L’objectif et qu’ils atteignent une taille suffisante pour intéresser les investisseurs institutionnels», explique Pierre Valentin. Ainsi, deux fonds small et mid cap seront fusionnés, de même que le fonds Action Croissance Euro va absorber un autre fonds. La société compte aussi renforcer son approche thématique à l’image de la création du fonds Ecofi IA Responsable sur l’intelligence artificielle (Ecofi pense désormais à une offre climat ou social), et développer la gestion auprès des institutionnels avec une offre de services renforcée, l’intégration de nouveaux critères ESG (l’offre est à 100% ESG depuis l’an dernier) et la poursuite de la labellisation des fonds. A noter qu’Ecofi se distingue des autres gestionnaires ISR en ayant voté en 2019 contre 43% des résolutions des entreprises dans lesquelles il est investi. Il a voté à 312 assemblées générales pour un total de 4.746 résolutions. Ces résolutions concernaient essentiellement les nominations des administrateurs et les rémunérations des dirigeants.
Ofi Asset Management a enregistré une collecte nette de 1,2 milliard d’euros en 2019, a indiqué à NewsManagers Jean-Marie Mercadal, directeur général délégué en charge des gestions du groupe. En ajoutant un effet marché positif de 4,8 milliards d’euros, les encours sont passés à 72 milliards d’euros à fin 2019. A périmètre comparable par rapport aux chiffres communiqués en décembre dernier, les 72 milliards d’euros auraient été 75,88 milliards fin 2019. L'écart résulte de la sortie des encours d’Infravia, qui n’est plus une filiale du groupe depuis mars 2019, mais une participation. L’année 2020 s’annonce difficile sur les marchés, alors que ces derniers ont abordé la nouvelle année avec des niveaux d’optimisme record.
Lancé en avril 2018, Bridge 4, le dernier programme de dette infrastructures d’Edmond de Rothschild Asset Management (Edram), a levé 1,25 milliard d’euros, dépassant l’objectif initial de 750 millions d’euros. Cette levée de fonds porte à 2,6 milliards d’euros les actifs levés auprès d’investisseurs sur la plateforme Bridge, née en août 2014. Dans le cadre de cette levée de capitaux, Bridge 4 a recherché des engagements tant pour des instruments de dette senior (800 millions d’euros) que de dette junior (450 millions). En 2019, l’équipe Bridge de 13 collaborateurs basée à Londres et à Genève, dirigée par Jean-Francis Dusch, a déployé environ 600 millions d’euros investis dans une quinzaine d’actifs en Europe. L’année 2020 marquera le lancement de Bridge 5.
La banque va proposer à ses clients privés des supports d’investissement «actifs» dans la lutte contre le réchauffement climatique, en partenariat avec CPR AM, Amundi et Omnes Capital.
La Française Real Estate Managers (REM) a a annoncé ce 28 janvier l’acquisition d’un ensemble immobilier de 15.000m² auprès de Batipart. Cette acquisition a été réalisée pour le compte de la Société Civile de Placement Immobilier Epargne Foncière. Dénommé le Galaxia, situé à Blagnac au sein de la zone aéroportuaire de la région toulousaine, le bien comporte 3 bâtiments de bureaux et est entièrement loué. Certifié BREEAM In-Use Good, il présente des consommations énergétiques et des émissions de GES inférieures à la moyenne du benchmark de l’OID. Par ailleurs, il offre une gamme de services étendue à ses utilisateurs avec notamment un restaurant inter-entreprise, une cafétéria et une conciergerie. Dans cette opération, La Française REM était conseillée par l’office notarial Oudot & Associés et le cabinet Jeantet ; Batipart était conseillé par l’office notarial Cheuvreux. Les deux parties étaient conseillées par BNP Paribas Real Estate.
Keys AM a annoncé ce 28 janvier l’acquisition d’un portefeuille de trois actifs commerciaux d’une surface totale de 13.750 m² auprès de la Compagnie de Phalsbourg, pour le compte de deux de ses fonds. Les biens sont situés en périphérie de Lyon, de Marseille et de La Rochelle. Dans cette transaction, le groupe Keys Asset Management était assisté par l’Etude 1768 et ICECS sur les aspects techniques. Le vendeur était conseillé par l’étude 14 Pyramides. Savills conseillait les deux parties. Le financement de l’opération a été assuré par la Caisse d’Epargne et de Prévoyance Aquitaine Poitou Charentes.