Les principales classes d’actifs ont profité de volumineux investissements hebdoomadaires. Pour la semaine achevée au 6 février, les fonds en actions ont attiré 14,3 milliards de dollars, les fonds obligataires 16 milliards, et les fonds investis sur l’or 1,8 milliard, selon le «Flow Show» hebdomadaire de BofA Global Research, qui publie chaque semaine les flux mondiaux dans les fonds d’investissement. Cependant, quelques sous-classes ont connu une semaine noire. L’importante collecte sur les fonds actions n’est résolument pas similaire entre les fonds actifs et les ETF, des fonds cotés gérés de manière passive. Les premiers ont perdu 4,2 milliards de dollars, tandis que les seconds ont attiré 18,9 milliards de collecte nette. Les flux continuent de s’accumuler sur les actions américaines (+12,7 milliards, principalement sur les grosses capitalisations et la santé) et japonaises (+2,2 milliards), tandis que les européennes (-3,8 milliards) et les émergentes (-1,7 milliard) ont accusé de sévères sorties de capitaux. Selon les analystes de BofA Global Research, les fonds en actions américaines du secteur de la santé ont enregistré leur deuxième meilleur flux hebdomadaire de l’histoire. Elles ont simultanément profité de l’arrivée du coronavirus et de la débâcle de la primaire démocrate dans l’Iowa, car certains candidats proposent des politiques de financement publique de la santé susceptibles de pénaliser les entreprises du secteur. A l’inverse, les actifs émergents, que ce soit les actions ou les obligations, semblent avoir été pénalisés par le coronavirus. Dans l’obligataire, la catégorie investissement («investment grade») a connu sa deuxième meilleure collecte avec 12,7 milliards de dollars, tandis que les titres municipaux en sont à leur 57è semaine de collecte positive d’affilée, avec 1,4 milliard. Il en est de même pour les titres adossés à des créances hypothécaires («mortgage-backed securities» ou MBS), avec 56 semaines positives sur les 57 dernières, et une collecte de 2,1 milliards de dollars ces 7 derniers jours. Les analystes pointent par ailleurs du doigt l’existence de «bulles jumelles» sur l’obligataire et les valeurs de croissance, alimentées par l’excès de liquidité. Ils notent notamment, parmi les faits marquants de ces derniers jours, que la prime des CDS sur les obligations d’entreprises européennes «investment grade» était, avec 42 points de base, à un plus bas historique. Les Credit Default Swaps, ou CDS, sont utilisés comme des assurances contre le risque de défaut d’un emprunteur. Les analystes ont dénombré, en cumulé, 800 baisses de taux depuis la chute de Lehman Brothers toutes banques centrales du monde confondues. Le niveau des encours sur des obligations à rendement négatif a grimpé, lui, de 3.000 milliards de dollars ces deux dernières semaines, pour atteindre 14.000 milliards.
Après la loi portant création de l’activitémulti-family offices sur le territoire monégasque adoptée en décembre 2016,Monaco essaye désormais d’attirer les firmes de capital-risque dans l’optique de renforcer l’attractivité de sa place financière. Le ministre d’Etat de Monaco Serge Telle a ainsi signé un arrêté ministériel relatif aux fonds de capital-risque le 29 janvier 2020,publié dans le journal officiel de Monaco le 7 février 2020. Cet arrêté, qui amende la loi monégasque sur les fonds d’investissement datant de 2007, donne un cadre réglementaire aux fonds de capital-risque. Le décret fixe entre autres le niveau et le type d’information devant être transmis par les sociétés gérant les fonds de capital-risque au régulateur financier local CCAF. Un montant minimum d’actifs de 300.000 euros est nécessaire pour l'établissement d’un fonds de capital-risque en principauté. Le cadre légal monégasque prévoit qu’au moins 50% des actifs d’un fonds de capital-risque soient investis dans des instruments financiers du non-côté. Ce quota ne doit pas dépasser 20% pour les investissements dans les compagnies cotées qui ont une valorisation boursière n’excédant pas 150 millions d’euros et des titres de créance non-cotés.Les avances en compte courant consenties à des sociétés du portefeuille ne doivent pas excéder 15% des actifs du fonds. La principauté de Monaco dénombrait 58 sociétés de gestion et 30 groupes bancaires à fin mars 2019.
Le spécialiste américain de l’infrastructure Generate Capital a annoncé en milieu de semaine dernière avoir levé un milliard de dollar pour un nouveau véhicule, dédié aux énergies vertes. Parmi les investisseurs, on retrouve plusieurs institutionnels, dont le UK Railways Pension et le suédois AP2, ainsi que les australiens Australian Super et Queensland Investment Corporation. Generate Capital a parallèlement annoncé deux nominations au sein de son comité de direction, avec Richard Kauffman, président du New York State Energy Research and Development Authority, et Lynn Jurich, cofondatrice de la société d'énergie solaire Sunrun Inc.
La société singapourienne SingAlliance a annoncé ce 6 février la nomination de Bruno Desgardins au poste de directeur de la gestion et de la politique d’investissement pour son antenne suisse. Bruno Desgardins arrive de la Banque Eric Sturdza, où il a travaillé une vingtaine d’années. Il y était dernièrement chef économiste et membre de la direction générale.
Eurazeo a annoncé la nomination de Laurence Branthomme en qualité de directricer des affaires financières. Sous la responsabilité de Philippe Audouin directeur général Finances, membre du directoire d’Eurazeo, Laurence Branthomme est en charge de l’élaboration de l’information financière du groupe et de l’adaptation des process pour accompagner son développement, détaille un communiqué. A ce titre, elle a la responsabilité des équipes consolidation, comptable, contrôleurs financiers des stratégies d’investissement et de celles en charge de la gestion des fonds (middle et back office), du suivi de la performance des participations et de l’analyse de la performance des investissements. Avant de rejoindre Eurazeo, Laurence Branthomme était directrice associée de Valtus société spécialisée dans le management de transition/transformation. Elle a débuté sa carrière au département audit d‘Ernst & Young où elle exerça, jusqu’en 2004, la fonction de Senior Manager. Elle prend ensuite la direction financière France d’American Express Voyages d’Affaires, pour établir un nouveau business model et mettre en place notamment la règlementation Sarbanes Oxley. De 2008 à 2015, elle est successivement directrice financière France puis directrice finance, gestion du patrimoine et déploiement de l’offre chez JCDecaux en charge notamment de l’offre produit, de l’immobilier et de la gestion du patrimoine sur le domaine privé. Elle rejoint le groupe Korian en 2015 comme DGA Finances et Développement France. Laurence Branthomme est par ailleurs membre du comité exécutif de la Fondation de la DFCG, l’Association des Directeurs Financiers et de Contrôle de Gestion, membre de l’Agora des directeurs financiers et membre du Cercle du Leadership depuis sa création. Eurzeo revendique 18 milliards d’euros d’actifs diversifiés, dont près de 12 milliards gérés pour compte de tiers
Le milliardaire britanniquePeter Hargreaves vend pour 500 millions de livres sterling (588 millions d’euros) d’actions de Hargreaves Lansdown Plc, sa plateforme d’investissement en lignequi l’a rendu milliardaire. Il a une fortune estimée à 3,9 milliards de dollars, selon leBloomberg Billionaires Index. Environ 90% de sa fortune est liée aux actions de sa société, qui a été largement critiquée pour avoir soutenu le gérant d’actifs tombé en disgrâceNeil Woodford. Peter Hargreaves n’a pas vendu d’actions depuis la cotation en 2007 de sa société. Il possédait 30% des parts de la société lors de la clôture jeudi,selon des données compilées par Bloomberg.
Lazard Fund Managers va commercialiser son fonds actions thématiques internationales d’ici les cinq prochaines semaines en Espagne, rapporte Europa Press. Le fonds Global Thematic Equity compte déjà 2 milliards de dollars d’encours et investit dans 12 thèmes. Quelque 120 entreprises composent le portefeuille du fonds.
Le gestionnaire d’actifs brésilienXP Investimentos, qui s’est récemment coté en bourse, a pris une part minoritaire - un tiers du capital - de la boutique de gestion crédit Augme Capital basée à São Paulo, rapporte le journal Valor. Augme Capital, lancé en mars 2019,est spécialisée sur la dette d’entreprise high yield brésilienne. La firme gère 600 millions de reals brésiliens (soit 127,6 millions d’euros) et envisage de doubler ses encours d’ici la fin de l’année avec l’aide de XP Investimentos.
A l’occasion du Politico Finance Summit 2020, co-organisé par Politico et L’Agefi jeudi 6 février à Paris, un panel d’experts de la gestion d’actifs a été questionné sur la concentration du secteur, en particulier les ETF,dans les mainsde quelques acteurs non-européens et la nécessité de créer un «champion européen» de la gestion d’actifs. Ugo Bassi, directeur pour les marchés financiers à la direction générale de la stabilité financière et des marchés des capitaux (DG Fisma) rattachée à la Commission européenne, a déclaré qu’il fallait «faire attention lorsque l’on parle de champions». Selon lui, les incitations à la formation d’un champion européen de la gestion d’actifs dépendent des conditions de marchéet d’un cadre réglementaire approprié. Il a ajouté qu’il ne voyait pas pour l’instantl'émergence d’un tel acteur à travers la régulation européenne du secteur. A l’instar d’Ugo Bassi, Vanessa Casano,directricede la division régulation de la gestion d’actifs à l’AMF, a indiqué qu’il fallait être prudent quant aux aspirations visant à créer un champion de la gestion d’actifs en Europe. «Nous avons besoin de plus de convergence entre régulateurs des états membres de l’Union européenne pour permettre aux gestionnaires de prospérer et d'être plus compétitifs à l’international,» a-t-elle néanmoins souligné. Egalement intervenante sur le panel, la responsable de la dette privée chez Tikehau Capital, Cécile Mayer-Lévi, a rappelé que dans le domaine de la gestion alternative, KKR et Blackstone, tous deux acteurs non-européens, dominaient le segment et qu’une consolidation entre gestionnaires alternatifs était nécessaire en Europe. «Les fonds souverains poussent pour que soient établies de plus larges plateformes», a dit Cécile Mayer-Lévi.
Montefiore Investmenta levé 850 millions d’euros pour soncinquième fonds de LBO (leverage buyout), soit le double du montant de son prédécesseur, et un véhicule de co-investissement de 150 millions d’euros, a annoncé ce matin la société de gestion d’Eric Bismuth. D’un montant total d’un milliard d’euros, « cette levée de fonds a été réalisée en trois mois seulement dans un contexte de demande des investisseurs trois fois supérieure à la taille finale retenue pour les fonds »,précise un communiqué. Montefiore Investmentrevendique désormais plus de 2 milliards d’euros d’actifs.
Le norvégien Skagen a fermé le fonds Insight fund, en raison de la faiblesse de ses encours, a appris Citywire. Le fonds activiste, investi dans des actions monde, avait été lancé en septembre 2017. Géré par Tomas Johansson, le véhicule n’a pas dépassé les 20 millions d’euros d’encours.
Le député européen allemand Sven Giegold, membre de la commission des affaires économiques et monétaires au Parlement européen, s’est exprimé dans le cadre du Politico Finance Summit, co-organisé jeudi 6 février à Paris par Politico et L’Agefi. Lors d’un panel consacré aux priorités de la commission européenne en matière de finance, le membre de l’Alliance libre européenne a déclaré être «inquiet du phénomène de concentration sur le marché des ETF». «Il faut permettre aux épargnants européens un meilleur accès aux ETF (...) mais le marché est aux mains d’une poignée d’acteurs non-européens dont la responsabilité est très peu engagée sur le continent européen. Cela pose un problème à la fois de politique de concurrence et de régulation», a expliqué Sven Giegold.
Les autorités européennes de la concurrence ont annoncé jeudi l’ouverture d’une enquête approfondie sur l’offre de 7,2 milliards d’euros lancée par EssilorLuxottica sur le groupe néerlandais d’optique Grandvision. EssilorLuxottica, formé l’an dernier après la fusion du spécialiste français des verres optiques Essilor et du lunetier italien Luxottica, n’a pas apporté dans les temps les concessions demandées. «Nous devons examiner attentivement si la concentration envisagée conduirait (...) à des prix plus élevés ou à un choix plus restreint pour les consommateurs se rendant chez leur opticien local», déclare Margrethe Vestager, la commissaire européenne chargée de la concurrence, dans un communiqué.
Natixis a publié ce 6 février une collecte nette de 1 milliard d’euros sur l’année 2019 dans son activité d’Asset Management. Elle a subi des rachats nets de 2 milliards sur les fonds monétaires mais collecte 3 milliards sur les produits de long terme. La filiale de BPCE, précise que si elle excluait la perte d’un gros mandat "à faible marge» à la fin de l’année, elle aurait collecté 6 milliards sur les produits de long terme. L'établissement, qui travaille en multi-boutiques dans cette activité en Europe et aux Etats-Unis, enregistre par ailleurs un effet marché positif de 26 milliards sur cette activité, annulé en partie par un effet négatif de change de 14 milliards. Le groupe termine l’année avec des encours de 934 milliards d’euros contre 921 milliards trois mois plus tôt. Les encours en provenance d’Europe sont restés stables au dernier trimestre malgré la performance des marchés (à 436 milliards) et ceux des Etats-Unis sont montés de 469 à 481 milliards. Dans un entretien à L’Agefi quotidien, François Riahi, le directeur général de Natixis, indique que les difficultés de la boutique H2O (qui a connu des retraits massifs en juin en raison d’interrogations sur la liquidité et la gouvernance de certains investissements obligataires), bien que «passagères», se sont soldées par une décollecte nette en 2019 avec des encours stables à 30 milliards d’euros. «Les clients qui ont souhaité retirer leurs fonds l’ont fait dans de très bonnes conditions. Ceux qui ont choisi de rester ont bénéficié d’une excellente performance sur leur investissement», relate-t-il. «Par ailleurs, cet épisode n’a eu aucune conséquence sur nos comptes. Cela prouve la résilience de notre modèle multi-boutique, même en cas de difficultés de l’une d’elles. Aucun autre de nos affiliés n’a été touché et n’a fait face à une décollecte». Le nouvel affilié Thematics a collecté 700 millions d’euros. L’activité Asset Management apporte à Natixis sur l’année 3,5 milliards de chiffre d’affaires et 1,3 milliard de bénéfice imposable (soit pas loin de la moitié du bénéfice imposable du groupe). Ces chiffres constituent un record pour l’activité. Le groupe devrait toutefois ne pas pouvoir respecter ses perspectives d’une collecte de 100 milliards d’euros entre 2018 et 2020 qu’il avait définit dans son plan «New Dimension» en 2017. Il a en effet fait une collecte nulle en 2018 puis un petit milliard en 2019. Reste que dans son entretien avec L’Agefi, François Riahi, assure que le gestion d’actifs «a connu une année record, que l’on prenne ou pas en compte les commissions de surperformance. Ce métier est très profitable et, dans un contexte de tensions sur les marges de l’industrie, notre focalisation sur la gestion active nous permet de maintenir notre marge à 30 points de base, un niveau très satisfaisant en ligne avec les objectifs de notre plan stratégique’. Répartition des actifs de Natixis dans l’activité d’asset management
Jupiter AM vient de promouvoir Mitesh Patel au poste de cogérant des fonds Jupiter Japan Income et Jupiter Japan Select, a appris Citywire Selector. Il travaillera en tandem avec Dan Carter. Mitesh Patel était depuis 2016 assistant gérant de ce dernier sur les actions japonaises. Il a auparavant couvert l’univers chez Barings, et travaillé trois ans chez BlackRock IM sur les actions mondes et UK. Le Jupiter Japan Income dispose de 679 millions d’euros d’encours sous gestion, contre 127 millions pour le Jupiter Japan Select.
Le député européen allemand Sven Giegold, membre de la commission des affaires économiques et monétaires au Parlement européen, s’est exprimé dans le cadre du Politico Finance Summit, co-organisé jeudi 6 février à Paris par Politico et L’Agefi. A l’occasion d’un panel consacré aux priorités de la commission européenne en matière de finance, le membre de l’Alliance libre européenne a déclaré être «inquiet du phénomène de concentrationsur le marché des ETF». «Il faut permettre aux épargnants européensun meilleuraccès aux ETF notamment en raison de leur faible coûtmais le marché est aux mains d’une poignée d’acteurs non-européens dont la responsabilité est très peu engagéesur le continent européen. Cela pose un problème à la fois de politique de concurrence et de régulation», a expliqué Sven Giegold. Le député européen a été rejoint par son homologuepolonais Marek Belka, qui dans un autre panel, a assuré que si les ETF formaient un instrument de marché attractif pour les épargnants, ils avaient aussi le pouvoir de «tuer les marchés boursiers». Le sujet des ETF a également été évoqué par Vanessa Casano, directricede la division régulation de la gestion d’actifs à l’AMF, et Steven Maijoor, président de l’autorité européenne de supervision des marchés, l’Esma. La première, qui répondaità Sven Giegold, a rappelé que les ETF étaient une activité à faible marge et que seules les grosses plateformes sont capables de tirer leur épingle du jeu, suggérant ainsi que le business des ETF n'était pas fait pour toutes les sociétés de gestion. Le second, qui évoquait le coût trop élevé des fonds d’investissement en Europe, a relevé que les investisseurs particuliers étaient plus investis en fonds d’investissement gérés de manière active que les professionnels et que cela ne faisait aucun sens.
L’homme politique allemand Friedrich Merz, membre de la CDU, a annoncé ce 5 février à la Deutsche Presse-Agentur sa démission du conseil de surveillance de BlackRock Deutschland, afin de pouvoir s’impliquer davantage dans la vie politique du pays. Elle sera effective à la fin du trimestre. Friedrich Merz, qui occupe cette fonction depuis 2016, avait déjà quitté une première fois ce poste lorsqu’il s'était présenté à la présidence du parti chrétien-démocrate en 2018, mais était revenu suite à sa défaite contre Annegret Kramp-Karrenbauer. Membre de plusieurs conseils de surveillance outre-Rhin, il a déjà quitté celui de HSBC en juin 2019. Il en était membre depuis 2010.
Danske Bank Asset Management vient de nommer Atilla Olesen à sa tête. Il remplace Henrik Gade Jepsen, qui quitte l’entreprise après presque quatre ans comme directeur général. Atilla Olesen était jusqu’ici directeur de la clientèle institutionnelle, poste qu’il conservera. Danske Bank AM est une entité de Danske Bank Wealth Management, et gère environ 200 milliards d’euros d’encours pour des clients institutionnels et retails.
Le député européen allemand Sven Giegold, membre de la commission des affaires économiques et monétaires au Parlement européen, s’est exprimé dans le cadre du Politico Finance Summit, co-organisé jeudi 6 février à Paris par Politico et L’Agefi.
Lors de la publication de ses résultats annuels, la Société Générale a fait état de 149 milliards d’euros d’encours dans sa filiale de gestion Lyxor pour fin décembre 2019. Un an plus tôt, ses encours s'établissaient à 118 milliards. Cela correspond à une hausse de 26% sur l’année. Les revenus du quatrième trimestre s'établissent à 57 milliards au quatrième trimestre contre 48 milliards le trimestre précédent et 47 milliards pour la même période de 2018. A noter que dans son activité d’assurance-vie, la banque a enregistré au quatrième trimestre une collecte brute de 4,3 milliards d’euros dont 49% seulement en fonds euros, le reste étant en unité de compte. La banque a indiqué avoir passé 268 millions d’euros de coûts de restructuration au sein de sa banque d’investissement en 2019, tout en subissant une base de comparaison défavorable après des revalorisations d’actifs l’année précédente. Le résultat net de l’exercice s’est inscrit en baisse de 21%, à 3,25 milliards d’euros, et le résultat d’exploitation a reculé de 9,6%. Le produit net bancaire (PNB), l'équivalent du chiffre d’affaires, a diminué de 2,1% sur un an, à 24,67 milliards d’euros, freiné par l’environnement de taux bas qui pèse sur la marge d’intérêt des banques.
David Neal, le directeur général du Future Fund Management Agency , va prochainement rejoindre le gérant d’actifs IFM Investors, a annoncé avant-hier le fonds souverain australien éponyme. Il est remplacé par intérim par le directeur des risques Cameron Price. Le fonds souverain a précisé être à la recherche d’un nouveau directeur général. David Neal, qui avait rejoint l’institution en 2007, occupait cette fonction depuis 2014. Chez IFM Investors, David Neal remplacera Brett Himbury, l’actuel directeur général, qui doit partir à la retraite au cours de l’année. La date du passage de témoin n’a pas encore été précisée. Le Future Fund Management Agency est la branche opérationnelle du fonds souverain, chargée de la gestion de près de 170 milliards de dollars australiens (104 milliards d’euros) à fin 2019. IFM Investors gère de son côté un peu plus de 160 milliards de dollars australiens.
Une étude menée par le consultant Oliver Wyman comparant l’autorité des marchés financiers en Espagne, CNMV, avec16de ses pairs en Europe et dans le monde, propose des améliorations dans la structure de l’institution. Le rapport pointe le fait que la gouvernance du directoire dela CNMV diffère des autres régulateurs en cela qu’elle ne dissocie pas les fonctions de supervision du board et celles de l’exécutif du régulateur. La loi espagnole sur les valeurs mobilières définit un large scope de responsabilités pour le board du régulateur espagnol mais dans les faits, celles-ci sont déléguées au président, vice-président et comité exécutif de l’entité. Les trois membres non-exécutifs du board de la CNMV ne sont pas impliqués dans les opérations quotidiennes. L'étudesuggère ainsi, dans le but d’une plus grande efficacité opérationnelle de l’entité,la suppression de la fonction de président exécutif de la CNMV, actuellement occupée par Sebastian Albella.Le rapport d’Oliver Wyman souligneainsi qu’il serait «approprié» d’adopter des mesures afin depromouvoir un rôle de contestation efficace vis-à-vis des décisions prises par leprésident exécutif du régulateur espagnol. «Il est vrai qu’avoir un président exécutif est une pratique commune entre régulateurs mais cela pose des problèmes théoriques concernant la remise en question du président exécutifou de sa capacité à poursuivre des mandats complexes (comme le fait de s’occuper des priorités du quotidien avec des objectifs de transformation de moyen-long terme). Certaines autorités comme le régulateur australien ASICont résolu le problème en séparant les pouvoirs,» explique le rapport d’Oliver Wyman. Un autre point soulevé par l'étude du consultant est quela CNMV ne peut augmenter ses effectifs ou procéder à de nouvelles embauches sans l’autorisation du gouvernement espagnol. Pour Oliver Wyman, le régulateur espagnol devrait bénéficier d’une plus grande autonomie sur ce plan.
Bernard Madoff, à l’origine de l’une des plus grandes fraudes financières de l’histoire des États-Unis via une pyramide de Ponzi, a demandé à un tribunal fédéral de le libérer de prison alors qu’il se bat contre une maladie, rapporte le Wall Street Journal. Il a purgé la première décennie d’une peine de 150 ans formulée en 2009. Son avocat indique qu’il souffre d’une insuffisance rénale chronique et il lui reste 18 mois à vivre. Agé de 81 ans, il est incarcéré dans la prison du Federal Medical Center à Butner.
Le secteur du capital-investissement a un surprenant nouveau détracteur : Guy Hands, un pionnier de l’industrie du buy-out au Royaume-Uni, rapporte le Financial TIme. Cet homme de 60 ans a reproché à ses collègues de se concentrer sur leurs profits et d’avoir une culture qui «n’est pas adaptée au monde dans lequel nous vivons aujourd’hui». Guy Hands a émis cette critique dans discours prononcé devant des étudiants lors d’une conférence sur les investissements alternatifs à Londres cette semaine. Il a déclaré que l’industrie dans laquelle il avait fait fortune était «devenue trop insulaire». «Nous avons eu tendance à ne parler que de nous - les fonds que nous avons collectés et les chèques reçus», a-t-il dit, plutôt que d’améliorer les entreprises et les aider à créer des emplois.
La banque suisse Pictet a présenté hier des résultats annuels 2019 (non audités) en léger recul, malgré une bonne collecte en gestion d’actifs. Le groupe genevois a ainsi dévoilé un bénéfice net en baisse de 9,5% à 539millions de francs suisses. Une baisse que le groupe explique par ses nombreux investissements dans ses infrastructures et une hausse de près de 10% de ses effectifs. Les actifs sous gestion ou en dépôt ont augmenté de 16% sur l’année, pour atteindre 576 milliards de francs suisses. Ils ont augmenté pour un tiers grâce à la collecte nette (25 milliards de CHF), et pour deux tiers grâce àl’effet de marché (52 milliards). Pictet a par ailleurs profité de cette publication pour annoncer qu’elle allait éliminer de son bilan toute exposition à des entreprises exerçant des activités liées à la production et à l’extraction de combustibles fossiles. Cela correspond à 250 millions de francs suisses d’actifs correspondants, qui devront être cédés d’ici le 31 décembre 2020.
La société de gestion américaine T. Rowe Price a indiqué que Chris Alderson, son responsable des actions internationales, va prendre sa retraite fin 2020 après 32 ans de présence dans l’entreprise. Il sera remplacé par Justin Thomson, actuellement directeur des investissements pour les actions internationales, au 1er janvier 2021. Justin Thomson, qui évolue chez T. Rowe Price depuis 22 ans, gère le fonds T. Rowe International Small Cap Equity (8,6Md$ d’encours). Le 1er mars prochain, Ben Griffiths sera nommé co-gérant du fonds et passera gérant principal lorsque Justin Thomson prendra ses nouvelles fonctions. T. Rowe Price gérait 1.200 milliards de dollars d’encours fin 2019.
Sandra Ortega, considérée comme la quatrième plus grosse fortune etfemme la plus riche d’Espagne, a vu sa Sicav personnelle terminer 2019 avec des encours de 307,5 millions d’euros selon l’agence de presse espagnole Europa press qui s’appuie sur des documents transmis au régulateur local CNMV. La fille d’Armando Ortega,fondateur d’Inditex leleader mondial de la confection textile, a ainsi vu les encours de la Sicav augmenter de 6,76 millions d’euros au cours de l’année dernière, principalement grâce à l'évolution des marchés. La Sicav baptisée Soandres, gérée par JP Morgan,a obtenu un rendement net de 8,08% en 2019. Les fonds Polar Global Insurance etCC Japan Alpha ont figuré parmi les principaux contributeurs de la Sicav. Fin 2019, la poche obligataire et cash formait plus de63% de l’allocation de la Sicav. Elle était investie à 30% en actions et environ7% en stratégies alternatives. A elle seule, la Sicav de Sandra Ortega représente plus d’un dixième des encours totaux de l’industrie des fonds en Espagne en 2019 (275,7Md€).
Aviva Investors a annoncé le lancement de son premier OPCI (Organisme de Placement Collectif en Immobilier) grand public, dénommé Aviva Investors Experimmo. L’encours de ce nouvel OPCI s’élève à plus de 160 millions d’euros fin janvier 2020. L’acquisition de deux plateformes logistiques situées aux Pays-Bas a notamment été réalisée en novembre, complétée par une prise de participation dans une tour située à La Défense.. «Fortes d’expertises pan-européennes, les équipes de gestion concentrent leur recherche sur de grandes métropoles où la population, la productivité et l’emploi sont en croissance et où les habitants aspirent à vivre, travailler, étudier et se divertir», a indiqué dans un communiqué Adrien Beuriot, directeur de la gestion d’actifs immobiliers pour l’Europe continentale d’Aviva Investors. Aviva Investors gère aujourd’hui 37 milliards d’euros d’encours en immobilier, soit la majeure partie des 52 milliards gérés par la maison en actifs réels.
Etica Sgr, société de gestion du groupe Banca Etica spécialisée en fonds responsables, a annoncé deux promotions, selon Bluerating. Arianna Magni a été nommée responsable du développement institutionnel et international, tandis que Davide Mascheroni devient responsable des partenaires commerciaux. Arianna Magni avait rejoint la société en 2015 et était jusqu’ici relationship manager au sein de l’équipe qu’elle dirige désormais. Davide Mascheroni a intégré Etica Sgr en 2018 comme senior relationship manager dans l’équipe partenaires commerciaux.
La Financière de l’Échiquier (LFDE) a annoncé mercredi 5 février qu’elle avait rejoint l’initiative Climate Action 100+, première coalition d’investisseurs mondiaux à l’origine d’engagements collaboratifs avec les plus grands émetteurs de gaz à effet de serre du monde. Le but de cette initiative est d’inciter ces entreprises à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, en ligne avec les objectifs de l’Accord de Paris, à améliorer leur gouvernance climatique et accroître la transparence de leur reporting climatique. Climate Action 100+réunit à ce jour 410 investisseurs (41.000 milliards de dollars d’actifs sous gestion) engagés dans un dialogue direct avec 160 entreprises représentant 80% des émissions industrielles mondiales. L’initiative a été lancée avec le soutien des Principes pour l’Investissement Responsable (UN PRI), auxquels LFDE a adhéréen2008. « La gestion d’actifs a un rôle essentiel à jouer en orientant les capitaux vers les entreprises qui préparent le monde de demain. En anticipant les risques de transition et les risques physiques liés au changement climatique auxquelles elles pourraient être exposées, les entreprises assurent leur pérennité et leurs performances futures»,commente dans un communiquéOlivier de Berranger, directeur général délégué en charge de la gestion d’actifs pour LFDE.