Toute l’actualité du secteur des transports et de ses principales entreprises, des compagnies aériennes (Air France-KLM, Lufthansa, Ryanair, EasyJet…) aux spécialistes du ferroviaire (SNCF, Alstom, Siemens Mobility), en passant par la logistique (CMA CGM, Maersk...).
Un juge californien a ordonné hier aux sociétés de VTC Uber et Lyft de transformer le statut de leurs chauffeurs, actuellement considérés comme entrepreneurs indépendants, afin qu’ils deviennent salariés et qu’ils bénéficient d’avantages sociaux. Les deux sociétés feront probablement appel de cette injonction préliminaire qui pourrait les contraindre à interrompre leurs activités si elles ne parvenaient pas à ajuster leur modèle économique en vue de se conformer à cette décision.
Cherchant à compenser partiellement la fermeture du marché des croisières aux Etats-Unis, le groupe Carnival avait prévu de reprendre certains voyages à partir de l’Allemagne ce mois-ci. Mais ces dates viennent d’être repoussées. Les premières croisières organisées sous la marque Aida Cruises partiront désormais de Kiel à partir du 6 septembre, tandis que d’autres partiront de Hambourg à compter du 12 septembre, a annoncé hier la société. Les destinations desservies à partir d’autres ports allemands ne seront exploitées qu’à compter du 30 septembre. Outre-Atlantique, Carnival a décidé, comme d’autres grandes compagnies de croisières, de suspendre ses activités jusqu’au 31 octobre.
Le transporteur américain UPS prévoit de relever fortement les tarifs appliqués à ses principaux clients pendant la saison des fêtes de fin d’année afin de couvrir les coûts occasionnés par la hausse de son activité en raison de l'épidémie de coronavirus. Ces hausses de prix temporaires viseront les distributeurs comme Amazon et Target, qui devraient bénéficier de la volonté des consommateurs de privilégier les commandes en ligne pour limiter leurs déplacements dans des magasins bondés à l’approche de Noël. La surcharge tarifaire pourrait atteindre 3 dollars par colis et même 4 dollars en cas de transport aérien, a précisé vendredi UPS.
Le bilan de l’accident d’avion qui s’est produit vendredi à l’aéroport de Calicut, dans le sud de l’Inde, s’est alourdi à 18 morts et 16 personnes sont grièvement blessées, a déclaré samedi un responsable gouvernemental. Exploité par Air India Express, l’appareil rapatriait des Indiens piégés à Dubaï par la pandémie de coronavirus. Il a atterri au-delà de la piste dans des conditions météorologiques difficiles marquées par de fortes pluies alors qu’il transportait 190 passagers et membres d'équipage. Selon les autorités aériennes indiennes, les boîtes noires de l’appareil ont été retrouvées.
Lufthansa a annoncé hier une perte nette de 1,5 milliard d’euros sur la période d’avril à juin 2020, à comparer à un bénéfice net de 226 millions au deuxième trimestre 2019. Son chiffre d’affaires a plongé de 80% à 1,89 milliard, tandis que sa perte opérationnelle ajustée a atteint 1,68 milliard, après un bénéfice de 754 millions un an plus tôt. Le transporteur allemand a prévenu que son résultat opérationnel ajusté serait «clairement négatif» au second semestre et en baisse sensible sur l’ensemble de l’exercice 2020, en raison des restrictions pesant toujours sur les déplacements internationaux. D’ici à la fin de l’année, il prévoit de revenir à un taux d’utilisation des capacités de 95% sur le court- et moyen-courrier et de 70% sur le long-courrier.
Une majorité (55%) de compagnies aériennes envisage des réductions d’effectifs dans les 12 mois à venir en raison d’une reprise du trafic aérien freinée par les incertitudes liées au Covid-19, selon un sondage publié hier par l’Association internationale du transport aérien (Iata). Une proportion de 45% des dirigeants du secteur a indiqué avoir déjà réduit les effectifs pour cette même raison. 57% d’entre eux s’attendent à une rentabilité en recul au cours des 12 prochains mois et pensent que les prix des billets pourraient baisser en raison de la faible reprise de la demande. A contrario 19% misent sur une hausse progressive des tarifs une fois que l'équilibre entre l’offre et la demande sera retrouvé.
La compagnie britannique à bas coûts anticipe une perte plus faible au quatrième trimestre de son exercice 2019-2020 que celle du troisième trimestre en raison d’un volume de passagers transportés plus élevé que prévu. EasyJet prévoit désormais des vols représentant 40% de ses capacités au quatrième trimestre, contre 30% anticipé auparavant. Elle a consommé 774 millions de livres (860 millions d’euros) de trésorerie au troisième trimestre, clos le 30 juin, contre une prévision de 1 milliard de livres. Sa perte avant impôts, hors éléments exceptionnels, a atteint 324,5 millions de livres sur le trimestre écoulé, contre un bénéfice de 174,2 millions dégagé un an plus tôt.
Ryanair ne prévoit pas de réduire sa capacité vers l’Espagne bien que le gouvernement britannique ait déconseillé les voyages non essentiels vers ce pays en raison du coronavirus, décision que le directeur général de la compagnie irlandaise, Michael O’Leary, a qualifié de «réaction excessive mal gérée». Londres a décidé d’imposer ce week-end une ‘quatorzaine’ aux voyageurs de retour d’Espagne après une recrudescence des cas de coronavirus, revenant ainsi sur sa décision du 10 juillet, qui avait mis fin à cette exigence. La compagnie à bas coûts a d’autre part indiqué hier qu’elle pourrait réexaminer son projet de fermer trois bases en Allemagne après que les pilotes ont accepté une baisse des salaires afin de limiter les suppressions d’emplois.
American Airlines a fait savoir hier qu’elle disposait d’un financement pour treize des seize Boeing 737 MAX qu’elle doit recevoir cette année, ainsi que pour quatre autres sur les dix qui doivent lui être livrés en 2021, selon un document déposé auprès des autorités boursières américaines. La compagnie aérienne n’a en revanche pas réuni le financement des 16 Airbus A320neo qu’elle doit recevoir en 2021. Ces derniers restent soumis à une taxe à l’importation de 15% aux Etats-Unis. American Airlines a souligné qu’elle ne prendrait livraison que d’avions entièrement financés et a engagé des pourparlers avec Boeing afin d’obtenir une aide financière pour recevoir les avions 737 MAX restants. Elle a retiré l’avion de ses programmes de vol jusqu’au 9 septembre, dans l’attente du feu vert des autorités à la remise en service de l’appareil.
British Airways, le plus grand opérateur mondial de Boeing 747, a annoncé vendredi le retrait, avec effet immédiat, de sa flotte d’avions de ligne gros-porteur. Le modèle 747 de Boeing, l’un des avions commerciaux les plus connus au monde, devait initialement opérer ses derniers vols pour British Airways en 2024, après plus de 50 ans de service. La pandémie, qui a plongé le secteur aérien dans une crise sans précédent, a accéléré ce mouvement de retrait. «Nous allons opérer davantage de vols sur des avions modernes et plus économes en carburant, tels que nos nouveaux A350 et B787», a ajouté la filiale du groupe IAG.
La filiale de mobilité du conglomérat industriel allemand Siemens a remporté une commande d’une valeur d’un milliard d’euros auprès de Deutsche Bahn pour la fourniture de trains à grande vitesse, ont annoncé mercredi les deux sociétés. Siemens Mobility fournira 30 nouveaux trains à grande vitesse ICE à l’opérateur ferroviaire allemand, selon leur communiqué commun. Les trains circuleront initialement entre le Land allemand de Rhénanie-du-Nord-Westphalie et la ville de Munich, à partir de 2022. Ils seront construits en Allemagne et en Autriche. «En plus des 30 nouveaux trains ICE qui viennent d'être commandés, il y a une option pour 60 trains supplémentaires», ont ajouté les deux sociétés.
La Commission européenne a annoncé lundi avoir autorisé le projet de l’Etat néerlandais visant à octroyer un soutien financier de 3,4 milliards d’euros à KLM, filiale d’Air France-KLM. La Haye détient 14% du capital du transporteur aérien franco-néerlandais. Bruxelles «a autorisé, en vertu des règles de l’UE relatives aux aides d’Etat, une mesure d’aide néerlandaise d’un montant de 3,4 milliards d’euros consistant en une garantie d’Etat pour des prêts et en un prêt subordonné de l’Etat en faveur de KLM », a indiqué l’institution dans un communiqué, en précisant que le montant du prêt garanti ne pourra pas dépasser 2,4 milliards d’euros.
La Compagnie aérienne United Airlines a annoncé mercredi qu’elle envisageait de placer près de la moitié de ses salariés américains en congés sans solde cet automne en raison de la chute du trafic aérien provoquée par l'épidémie. Le groupe, qui envisage également de procéder à des licenciements, a informé mercredi 36.000 salariés qu’ils pourraient faire l’objet d’une mesure de chômage technique à compter du 1er octobre, alors que les milliards de dollars débloqués par le gouvernement américain pour soutenir le secteur permettent de couvrir les salaires seulement jusqu’en septembre. United Airlines consomme toujours 40 millions de dollars de trésorerie par jour, a déclaré le groupe mercredi.
Le concessionnaire d’aéroports Groupe ADP a annoncé mardi avoir réalisé la deuxième partie de sa prise de participation de 49% dans GMR Airports, en Inde, dans des conditions révisées pour tenir compte de l’impact de la pandémie de Covid-19 sur le secteur aérien. Le montant payé au deuxième closing est réduit de 126 millions d’euros par rapport au montant prévu initialement, de 658 millions d’euros, a souligné ADP dans un communiqué. L’amendement prévoit que la deuxième tranche de l’investissement, pour 24,01% de GMR Airports, est désormais structurée en deux parties : un montant ferme, payé immédiatement au moment du second closing, pour un montant net de 532 millions d’euros et un complément de prix, pour un montant total potentiel de 126 millions d’euros.
Lufthansa a annoncé aujourd’hui de nouvelles mesures dans le cadre de son plan de restructuration, comprenant notamment une réduction de 20% des postes de direction et la suppression de 1.000 emplois administratifs. Le groupe allemand, frappé comme les autres compagnies aériennes par la pandémie due au nouveau coronavirus, va également réduire de moitié ses achats d’appareils. Son plan prévoyait jusqu’ici l’achat d’un maximum de 80 avions d’ici à 2023. Lufthansa, qui emploie environ 138.000 personnes dans le monde, veut supprimer au total 22.000 postes, un objectif réaffirmé par le groupe.