Nos articles d’actualité et d’analyse sur les économies et marchés (croissance, politique monétaire, indices boursiers) des pays dits émergents, soit la Chine, l’Inde, le Brésil, la Russie, l’Afrique du Sud, et des pays en voie de développement.
La banque centrale indonésienne (BI) a une nouvelle fois relevé son taux directeur reverse repo à 7 jours lors de la réunion de ses membres ce matin de 25 points de base (pb) pour le porter à un niveau de 5,75%. Elle s’est aussi engagée à continuer sa politique de durcissement monétaire jusqu’à l’année prochaine. Cette décision, qui était anticipée par 27 des 37 économistes interrogés par Bloomberg, porte ainsi les hausses de taux cumulées de la BI à 150 pb depuis mi-mai afin de freiner la dépréciation de la roupie et de conserver des niveaux de rendements locaux suffisamment attractifs pour attirer des capitaux étrangers.
L’Etat hongrois a émis avant-hier un milliard d’euros d’obligations de maturité septembre 2025 (8 ans) en concédant un niveau de spread de 75 points de base (pb) au-dessus du taux de référence inférieur d’environ 25 pb à son objectif initial. L’opération a attiré un carnet d’ordres quatre fois supérieur au montant levé par le pays. Lundi, l’Albanie a également fait part de son intention de venir prochainement tester le marché de la dette en euro. La Hongrie avait déjà émis un montant similaire de titres en monnaie unique l’an dernier, ainsi que des obligations en yen pour un montant de 30 milliards de yens en mars, après des mois d’absence du marché de la dette internationale qui lui avait permis de réduire la part de sa dette libellée en devises étrangères à moins de 20%.
La démission surprise du gouverneur de la banque centrale argentine a mis un coup d'arrêt au rebond du peso qui avait profité de l'accalmie sur l'univers émergent.
L’Etat hongrois a émis hier un milliard d’euros d’obligations de maturité septembre 2025 (8 ans) en concédant un niveau de spread de 75 points de base (pb) au-dessus du taux de référence inférieur d’environ 25 pb à son objectif initial. L’opération, menée par Deutsche Bank, Erste Group Bank AG et JPMorgan Chase, a attiré un carnet d’ordres quatre fois supérieur au montant levé par le pays, qui a profité du léger répit enregistré depuis le début du mois par les pays émergents.
Malgré le décrochage brutal du dollar local du haut de sa fourchette cible sur lequel il était collé depuis six mois, les taux monétaires sont au plus haut depuis 2008.
L’Argentine va bénéficier d’une aide supplémentaire du Fonds monétaire international (FMI) et ne fera en conséquence pas défaut sur sa dette, a affirmé hier à New York le président argentin, Mauricio Macri. «Nous allons avoir davantage de soutien du FMI. Nous ne pouvons pas dire quand, car nous sommes en train de négocier», a-t-il dit à la chaîne de télévision Bloomberg, en marge de l’Assemblée générale annuelle de l’ONU. «Il n’y a aucun risque que l’Argentine se retrouve en défaut» de paiement de sa dette, a précisé Mauricio Macri.
L’Argentine va bénéficier d’une aide supplémentaire du Fonds monétaire international (FMI) et ne fera en conséquence pas défaut sur sa dette, a affirmé lundi à New York le président argentin, Mauricio Macri.
Dans son rapport trimestriel publié hier soir, l’institution estime que les conditions financières se sont assouplies malgré le resserrement de la Fed.
La Turquie, qui traverse une grave crise monétaire, va connaître dans les années à venir une baisse de sa croissance et une inflation élevée, selon les prévisions annoncées hier par le ministre des Finances. La croissance du produit intérieur brut de la Turquie sera de 3,8% cette année et de 2,3% en 2019, une forte baisse par rapport à 2017 (7,4%), d’après les chiffres du ministère. L’inflation atteindrait quant à elle 20,8% en 2018, du jamais vu depuis l’arrivée de Recep Tayyip Erdogan au pouvoir en 2003, et 15,9% en 2019. De plus, le ministre turc des Finances a indiqué que le chômage allait augmenter pour atteindre 11,3% cette année et 12,1% en 2019.
Le Fonds monétaire international (FMI), actuellement en discussions avec les autorités argentines en vue d’accélérer son aide financière, a salué hier le projet de budget présenté cette semaine au Parlement, soulignant qu’il préservait les dépenses destinées aux mesures de protection sociale. La troisième économie d’Amérique latine traverse une crise monétaire qui a fait perdre au peso plus de 50% de sa valeur face au dollar depuis le début de l’année. Pour essayer de stabiliser son économie après deux crises monétaires en quelques mois, l’Argentine a demandé au Fonds d’accélérer les versements du prêt de 50 milliards de dollars conclu en juin.
Le Fonds monétaire international a salué hier des «progrès importants» dans ses discussions avec l’Argentine pour un prêt d’urgence. Le gouvernement argentin a par ailleurs présenté hier son projet de budget pour 2019 qui prévoit de combler son déficit. Le projet de budget anticipe une récession de 2,4% cette année et de 0,5% l’an prochain. La résorption du déficit doit se faire via des augmentations de taxes, notamment sur les exportations, et des coupes dans la dépense publique. Les discussions sont encore en cours avec le FMI pour préciser les objectifs fiscaux de l’Argentine.
Après la Turquie hier, c’est la banque centrale de Russie qui a décidé ce midi de relever ses taux directeurs pour la première fois depuis le mois de décembre 2014, à hauteur de 25 points de base (pb), pour les porter ainsi à un niveau de 7,50%. Les changements dans les conditions extérieures observés depuis la dernière réunion du Conseil des gouverneurs ont augmenté de manière significative les risques de tensions inflationnistes», a expliqué la banque centrale. Ce resserrement surprise n’était pas anticipé si tôt par 40 des 42 économistes sondés dans le consensus Bloomberg, et pourrait même être poursuivi en cas de poursuite des tensions au sein des pays émergents, si l’on en croit le communique de l’autorité.
Malgré les menaces de Recep Tayyip Erdogan, l'institution a relevé son taux plus fortement que prévu hier à 24% et offert un répit aux autres marchés émergents.
La banque centrale de Turquie (CBRT) a annoncé ce midi un très fort relèvement de son taux de référence repo à une semaine de 625 points de base (pb), pour le porter à un niveau de 24%. Ce nouveau resserrement des conditions monétaires en Turquie se situe dans le haut de la fourchette des prévisions du consensus, qui oscillait entre 225 et 725 pb, et porte ainsi à 11,25 points de pourcentage la hausse de taux totale depuis le début du cycle au mois d’avril dernier.