Selon la Tribune, la crise de liquidité qui a agité les marchés en début d’année et les incertitudes économiques conduisent les groupes aux bilans fragiles à se refinancer. Tous n’ayant pas la capacité de faire appel au marché obligataire, ce sont les actionnaires qui sont mis à contribution. «De façon générale, les sociétés dont les échéances de refinancement représentent 3,5 fois l’Ebitda ou plus, comme Saint Gobain ou Danone, vont avoir à un moment donné besoin de procéder à des augmentations de capital», y explique Arielle Levi, gérante senior actions européennes chez CRR Actions, tandis que d’autres comme Carlsberg ou Inbev ont opté pour une cession d’actifs. Même stratégie pour Veolia qui ne devrait donc pas solliciter ses actionnaires. Pour le reste, la Tribune précise que des secteurs très précis sont visés. Des sociétés immobilières britanniques devraient procéder à des augmentations de capital, comme Hammerson, British Land ou Land Securities. Outre-Manche, le secteur des pubs est également très endetté. Enfin, dans le secteur bancaire, outre les banques espagnoles, des établissements anglo-saxons très exposés au marché américain des cartes de crédit ou de l’immobilier, à l’image d’un Barclays, pourraient également faire appel au marché. Du coté des entreprises françaises, des augmentation de capital seront prévisibles l’an prochain dans le secteur automobile si celui-ci ne se redresse pas prédisent certains spécialistes. D’ici à la mi-juillet, on table sur des levées de capitaux de l’ordre de cinquante milliards d’euros pour les entreprises européennes.