A partir d’un panel de 230 sociétés cotées réparties sur trois secteurs représentatifs de l’économie française - l’industrie, les services et la distribution – un projet de place initié par IDMidCaps et EthiFinance, avec le soutien de la Société Française des Analystes Financiers et MiddleNext a conduit à la réalisation d’un questionnaire de soixante-dix entrées dont 16 sur l’environnement, 29 sur le critère social et 25 sur leur gouvernance à poser à chaque entreprise. Objectif : mesurer l’implication de chacune d’entre elles dans les critères ESG (Environnement, Social, Gouvernance) afin d’établir le GAIA Index, un indice de développement durable dédié aux valeurs moyennes.Dans la pratique, chaque réponse est noté entre 0 et 2, l’addition de ces points permettant de réaliser la sélection des 70 valeurs moyennes les mieux notées composant l’indice. Ce dernier est mis à jour tous les mois. Quant à sa constitution, elle est annuelle et disponible sur le site www.gaia-index.com.Afin de fédérer le maximum de sociétés pour cette première édition du GAIA Index, seules 27 questions sur les 70 ont donné lieu à une notation, dont 3 sur l’environnement, 3 sur le social et 21 sur la gouvernance. Au final, le taux de réponse moyen des sociétés sondées sur 2008/2009 a atteint 71,6%. Si à l'évidence les réponses ont démontré de la part des entreprises une large implication et connaissance en matière de gouvernance, les questions portant sur le social et surtout l’environnement ont été plus difficiles à appréhender par les sociétés. Ainsi, parmi les résultats obtenus, on notera qu’en moyenne, 43% du capital social est détenu par les fondateurs et leur famille et 26% par des actionnaires structurants (détenant au moins 5% du capital) avec une part flottante s’élèvant à 33% en moyenne, précise un communiqué des sociétés à l’origine de la création de l’indice. Les conseils d’administration apparaissent également équilibrés, composés en moyenne d’un tiers d’indépendants, d’un tiers de représentants d’actionnaires importants et le solde de représentants de l’exécutif ou des membres de la famille fondatrice.De la même façon, on notera que la moitié des sociétés compte au moins une femme au conseil d’administration, et que 73% des entreprises se sont engagées à respecter les recommandations AFEP-MEDEF. Avec un critère social limité à la rémunération, il ressort également que 80% des sociétés ont mis en place des accords du type Plan Epargne Entreprise ou système d’intéressement. Cela étant, 75% d’entre elles n’ont pas répondu à la question relative à la mise place d’accords portant sur l’amélioration des conditions de travail. Enfin, seules 19 entreprises déclarent avoir mis en place des critères sociaux pour la sélection de leurs fournisseurs. Dans un genre diffrérent, en matière d’environnement, les actions menées restent discrètes. Il existe un déficit de « faire savoir » des actions menées, notent les initiateurs du projet, avec seulement 17% des sociétés capables de fournir leur niveau de consommation en électricité, par exemple. Autre illustration : moins d’un 1% des sociétés ont déclaré avoir réalisé un bilan carbone sur un au moins un de leurs sites, mais 27% ont affirmé avoir investi en faveur des énergies renouvelables ou dans des économies d’énergie au cours des trois dernières années.