Reprenant l’un des préjugés les plus répandus dans la communauté financière selon laquelle responsabilité sociale et contreperformance financière sont associés, le Centre de Recherche d’UFG-LFP présente, dans la dernière édition des Cahiers de la Recherche, la synthèse de sa dernière étude sur l’effet d’une sélection ISR sur la performance des portefeuilles. Les résultats de cette étude démontrent que non seulement choisir des valeurs sur des critères extra-financiers n’obère pas la performance financière mais qu’écarter les valeurs les plus éloignées de ces critères permet aussi d’améliorer les profils de rendement/risque.L’hétérogénéité des fonds se déclarant « ISR » et les divers biais de gestion (style, secteur, poids, alpha ou bêta du gérant) ne permettant pas d’obtenir des résultats convaincants, l'étude réalisée s’est donnée une logique inverse. Pour être en mesure d’identifier une contribution de la sélection « durable et responsable », elle a « back-testé » des portefeuilles qui auraient été composés exclusivement sur la base de la sélection ISR, selon une méthode unique et constante dans le temps appliquée par UFG - Sarasin AM (ex Sarasin AM France) - la méthodologie Sustainability Matrix®. Ensuite, sur une période comprise entre 2005 et 2009, une étude comparative a porté sur les performances de deux portefeuilles équipondérés de 50 valeurs à partir de l’univers des principales sociétés cotées de la zone euro, constitutives de l’indice Eurostoxx 300. Le premier portefeuille était composé d’une sélection réalisée au début de chaque trimestre, des titres ayant les notes ISR les plus élevées (best of ISR ou BoI). Le second portefeuille était composé des titres ayant les notes ISR les plus basses, (worst of ISR ou WoI). Bien évidemment, l’opération a été réalisée en excluant d'éventuels biais (style, secteur, poids, alpha ou bêta du gérant Au final, il ressort qu’avec un rendement positif (2,89% annualisé hors dividendes sur l’ensemble de la période étudiée, contre - 0,23% pour l’Eurostoxx 300), le portefeuille Best Of ISR surperforme régulièrement son benchmark, que ce soit en phase de hausse (2005-2007) ou en situation de crise aigüe (2007-2009). De son côté, le Worst of ISR sous-performe nettement, (- 0,74% annualisé), du fait d’une contre-performance marquée pendant la crise.Source : Recherche UFG-LFP Best of ISR Worst of ISR EuroStoxx 300 2005-2009 16,28 % (1,63 %) (0,87 %) 2005 26,01 % 27,90 % 23,00 % 2006 25,57 % 28,38 % 20,28 % 2007 4,66 % (4,18 %) 4,91 % 2008 (47,65 %) (54,91 %) (47,80 %) 2009 34,11 % 38,67 % 22,35 % L’étude complète réalisée par le Centre de Recherche d’UFG-LFP est consultable à l’adresse suivante : http://www.groupe-ufg.com/fileadmin/docs/etudes/etude-recherche-200911.pdf