Nos articles d’actualité et d’analyse sur l’évolution des Bourses, sur les dynamiques à l’oeuvre sur les marchés actions et sur les principales opérations (augmentation de capital, émissions d’actions...).
Le ministre de l’Economie, Christine Lagarde, a indiqué le 18 janvier à l’issue d’une réunion spéciale du Haut Comité de Place, que le projet de la Place de créer une plate-forme européenne destinée à la négociation d’obligations et à la mise en place d’une information post-négociation sur les transactions devrait voir le jour dans quelques semaines. Un projet est à l'étude par un groupe de travail sous l'égide de Paris Europlace, animé par Sylvain de Forges, directeur des oéprations financières de Veolia. «Un projet finalisé sera présenté par la Place à Christine Lagarde d’ici à la fin du premier trimestre», indique un communiqué de Bercy.Ce projet, ouvert à toutes les transactions sur les obligations en euros et aux émetteurs européens et internationaux, permettra d’accroître la transparence et la liquidité du marché obligataire secondaire et de renforcer la dimension européenne de la place financière française.Gérard Mestrallet, président de l’Association Paris Europlace, a fixé l’objectif que les émissions depuis la place financière de Paris représentent 50% des émissions libellées en euro des adhérents de Paris Europlace.Christine Lagarde a par ailleurs rappelé les efforts entrepris pour doter la France d’un droit moderne et attrayant pour les émissions d’actions d’obligations. Le président de l’AMF, Jean-Pierre Jouyet, a pour sa part souligné l’engagement fort de l’AMF pour renforcer la qualité du service aux émetteurs obligataires. Le groupe Emetteurs, présidé par Patricia Barbizet, présidente d’Artemis, a collaboré étroitement avec l’AMF sur ce dossier. Une série de mesures ont ainsi été adoptées par l’AMF pour améliorer les conditions d’enregistrement des émissions sur la place de Paris : suppression de la lettre de fin de travaux, réduction des délais d’examen des prospectus, possibilité d’enregistrer auprès de l’AMF et d’incorporer aux prospectus ds documents traduits, suppression des périodes de «black out», publication d’un guide des émissions obligataires.
Robeco Deutschland indique qu’en fin d’année son indice du moral des conseillers-clientèle (BSI) en matière de ventes de parts de fonds avait progressé de 2 points sur le troisième trimestre à 100,8. La proportion d’optimistes pour l'évolution des ventes de fonds offerts au public durant les six mois qui viennent s’est aussi accrue de 2 points à un peu plus de 43 %.Cependant, Kai Röhrl, head of third party distribution, souligne qu’il serait prématuré de sonner la fin d’alerte : si la demande de fonds d’actions, notamment d’actions des pays émergents, continue d’augmenter, les conseillers restent prudents. En effet, la proportion de ceux qui s’attendent pour le semestre à venir à une hausse des souscriptions a même baissé de 5 points, à 50 %.
Londres va devenir le centre financier occidental des marchés émergents, estime Savvas Savour, chef économiste du hedge fund Tosca. Il prédit que la capitale britannique va attirer au moins 100.000 nouveaux emplois dans les services financiers sur les dix prochaines années.
Les OPCI, qui voulaient être un véhicule immobilier de stature européenne, n’ont collecté que 2 % des fonds gérés par l’industrie européenne des fonds immobiliers non cotés, rapporte le Tribune. Par rapport aux fonds luxembourgeois, britanniques et allemands, ils sont jugés moins compétitifs en termes de coûts, ajoute le quotidien, et ils sont plus contraignants en termes de liquidité et d'évaluation des actifs, ce que contestent certains gestionnaires comme Ciloger.
Au second semestre 2009, le nombre de souscripteurs de parts de fonds d’actions et de fonds diversifiés a diminué de 3,5 % par rapport au premier semestre, pour revenir à 6,59 millions contre 6,83 millions, révèle une étude effectuée par NFO-Infrastest pour le compte du Deutches Aktien Institut (DAI). Cette diminution de 241.000 unités correspond à l’augmentation de 232.000 observée pour janvier-juin.De la sorte, 9,8 % de la population détiennent des parts de fonds d’actions ou diversifiés, ce qui représente un gonflement de 185,6 % ou de 4,3 millions sur 1997, mais aussi une diminution de 32,5 % ou de 3,2 millions par rapport au record constaté pour 2001.
Le rapport annuel sur les risques, rédigé par le World Economic Forum, l’instance qui organise le Forum de Davos, qui se déroulera à la fin du mois, met en garde le monde de la finance. Car selon l’organisation, dix-huit mois après l’effondrement des marchés, une nouvelle bulle financière est en train de gonfler et risque d’éclater cette année, rapporte Le Temps. «On dirait que la crise de 2008 n’a pas eu lieu et que les comportements n’ont pas changé», estime Daniel Hofmann, chef économiste de Zurich Financial Services et l’un des auteurs du rapport. Ce dernier s’inquiète du trop-plein de liquidités provenant des différents plans de secours gouvernementaux, ainsi que de l’immobilier chinois. Et même les marchés actions lui semblent de nouveau surévalués.
Les statistiques mensuelles d’Europerformance portant sur l’encours des OPCVM de droit Français pour le mois de décembre 2009 confirment une forte décollecte des fonds de trésorerie régulière. Les sorties nettes atteignent 18,72 milliards d’euros, tandis que l’encours est en recul de 4,6 %. De fait, depuis le début de l’année, la variation de l’encours n’est que de 1,6 %. Bien évidemment, ces chiffres doivent être mis en regard avec la performance annuelle de l’indice Europerformance sur cette classe d’actifs, en hausse de 0,96 %. Du côté des fonds obligataires, seuls les OPCVM investis sur la zone euro et ceux composés de titres à haut rendement ont enregistré des souscriptions nettes de 100 millions d’euros et de 30 millions d’euros respectivement. Avec «l’effet marché» – une des deux composantes responsables de la variation de l’encours, les actifs sous gestion au mois de décembre ont diminué de 0,2 % pour les fonds «euros». En revanche, ils ont progressé de 4,7 % pour les fonds «high yield». Notons à ce titre que l’encours des fonds obligataires à haut rendement a progressé de 40,6 % depuis le début d’année 2009, aidé en cela par une performance annuelle de 56,52 %... A l'évidence, les fonds investis en actions n’ont pas profité de la décollecte des fonds de trésorerie. Ainsi, sur le mois de décembre, avec des souscriptions nettes de 680 millions d’euros, les fonds actions internationales ont enregistré les souscriptions nettes les plus fortes devant les fonds de la zone euro (280 millions d’euros) et les fonds sectoriels (30 millions d’euros). Pour le reste, ce sont des décollectes, notamment pour les fonds d’actions américaines (-190 millions d’euros) et actions françaises (-30 millions d’euros) qui ont été constatées. Cependant, compte tenu de l’effet marché, toutes les catégories actions voient leur encours progresser en décembre. De 6 % sur la France par exemple ou de 9 % à l’international. Sur l’année maintenant, ce sont les fonds à l’international qui ont enregistré la variation de l’encours la plus importante (+69,8 %) tandis que pour les fonds actions françaises, la variation est de 19,2 %. En termes de performances, les fonds «Asie/Pacifique» ont été les plus performants en décembre (+7,06 %). A titre de comparaison, les fonds de la zone euro et les fonds investis sur le marché américain ont progressé de 5,79 % et 6,48 % respectivement. Sur un an, ce sont les fonds d’actions internationales qui ont le plus progressé (+32,26 %) devant les fonds d’actions européennes (+29,95 %) et les fonds sectoriels (+29,24 %).
L’Agefi rapporte que les spécialistes s’attendent à une année record pour le high yield. Natixis table sur 40 milliards d’euros d'émissions en Europe en 2010. Les investisseurs sont friands de ces émissions high yield, en particulier celles de sociétés notées dans le haut de la catégorie, ou de «fallen angels», c’est-à-dire des groupes encore investment grade il y a peu de temps.Toujours d’après Natixis, ajoute L’Agefi, les gestions privées, à la recherche de rendement attractif dans un environnement incertain, ont représenté dernièrement 15 à 20% de la demande sur les émissions high yield ou non notées.
Selon Horst Schmidt, président du directoire de la banque privée allemande Delbrück Bethmann Maffei, (groupe ABN Amro), la rentabilité nette dans la banque privée européenne a baissé en raison de la crise à 17 points de base de l’encours géré contre 35 auparavant. Cela reste convenable, mais augmente la taille critique minimale à 10 milliards d’euros d’actifs sous gestion contre 6-7 milliards auparavant, rapporte la Börsen-Zeitung.Pour sa part, Delbrück a enregistré en 2009 une hausse de 2 milliards d’euros de son encours, à 13 milliards. La banque prévoit de renforcer son équipe de distribution, voire d’effectuer des acquisitions.
Pour la première fois, le coût de l’assurance contre le risque de défaut des pays européens est plus élevé que celui pour les sociétés «investment grade» de la région, constate le Financial Times. En effet l’indice iTraxx Europe de Markit des 125 plus grandes sociétés investment grade en Europe se négocie à 63 points de base, contre 71,5 pb pour le SovX des 15 nations industrialisées européennes.
Selon Les Echos, N2EX, le nouveau marché britannique des contrats à livraison physique de l'électricité, a ouvert ses portes le 12 janvier. N2EX est une coentreprise de Nasdaq OMX Commodities (NOMXC), la division matières premières de la place américaine de cotation des valeurs de croissance, et de Nord Pool Spot (NPS), la Bourse scandinave de l'électricité.
Nasdaq OMX a annoncé le 11 janvier l’extension de l’accord déjà annoncé avec Morningstar en matière de recherche actions. En juin 2009, l’accord exclusif entre les deux sociétés portait sur de la recherche de base produite par Morningstar sur l’ensemble des sociétés cotées au Nasdaq. Il s’agit cette fois de proposer des analyses approfondies sur les mêmes sociétés.Nasdaq OMX souligne dans un communiqué que la recherche proposée par Morningstar a rencontré ces derniers mois un écho très favorable auprès des sociétés concernées. L’offre de Morningstar est d’autant plus bienvenue que la couverture de nombre de sociétés petites ou moyennes a ces derniers temps été souvent considérablement réduite quand elle n’a pas été supprimée.
Citywire rapporte que James Chanos, le gérant star du hedge fund Kynikos Associates à New York - dont l’actif atteint 6 milliards de dollars - a prédit un crash imminent de l'économie chinoise. En dépit des bonnes nouvelles venues de ce pays – la Chine devance désormais l’Allemagne en matière d’exportations – le gérant a expliqué que les bulles sont plus faciles à identifier non pas via des excès de valorisation de titres, mais par un excès de crédit. Or, il n’y a pas, selon lui, de plus grand excès de crédit qu’en Chine. Le gérant a également accusé la Chine de manipuler les chiffres concernant, notamment, sa croissance économique.
Selon Jens Schleuniger, le gérant du fonds DWS Invest Africa interrogé par le quotidien suisse Le Temps lundi 11 janvier, la croissance du continent africain est tirée par quatre moteurs : la hausse de la consommation, la construction et le développement d’infrastructures qui permettent des gains d’efficacité, la production de matières premières, ainsi que la demande de la Chine et d’autres pays émergents pour ces ressources. Au cours des douze prochains mois, le gérant compte profiter d’un mouvement de fusions et acquisitions via, par exemple, des entreprises de construction sud-africaines. Enfin, compte tenu de valorisations attrayantes, Jens Schleuniger cherche surtout des catalyseurs qui peuvent faire monter les cours.
Dans sa dernière étude, State Street Corporation s’est intéressé aux fonds indiciels cotés (ETFs) et à l’utilisation qu’en font les investisseurs institutionnels. Compte tenu d’un ensemble de facteurs ayant trait à la fois aux incertitudes économiques, à la volatilité des marchés ou à la volonté des investisseurs de payer des frais de gestion raisonnables, ces fonds indiciels sont de plus en plus utilisés. D’autant qu’ils permettent d’obtenir une exposition à différentes classes d’actifs à faible coût. Toutefois, selon l'étude, les investisseurs institutionnels ne tirent pas pleinement parti de la flexibilité qu’offrent ces outils d’investissement qui représentent actuellement près de mille milliards de dollars d’actifs sous gestion. «Pour une valorisation optimale de leur potentiel, il est essentiel de poursuivre le dialogue avec les institutionnels, et de leur expliquer les nombreuses manières d’utiliser ces produits,» est-il noté dans le communIqué de l'établissement. L’étude met également l’accent sur les différences de développement du marché des fonds indiciels dans le monde et sur les récentes modifications réglementaires. D’après James Ross, senior managing director à State Street Global Advisors (SSgA), «toute l’industrie a connu une vague d’innovation importante au cours des vingt dernières années, et la profusion de nouveaux produits a pu semer la confusion, même pour des investisseurs institutionnels chevronnés». L'étude sur les fonds indiciels peut être consultée sur www.statestreet.com/vision.
Dans la perspective des nouvelles normes de solvabilité et des exigences de fonds propres et de gestion des risques, l’agence de notation S & P prévoit, dans son étude sur les assureurs du marché français publiée ce mardi, un mouvement de consolidation, particulièrement entre les petites et moyennes compagnies du marché.
Selon une étude de Munich Re, l’activité a repris en 2009 sur le marché des obligations catastrophe («cat-bonds») après la léthargie qui avait suivi la chute de Lehman. Le volume des émissions s’est accru d’environ 500 millions de dollars sur 2008, à 3,5 milliards de dollars, un montant supérieur à celui des emprunts arrivés à échéance, de sorte que l’encours a légèrement augmenté à près de 12 milliards de dollars.Pour 2010, où des cat-bonds de 4,5 milliards de dollars arriveront à échéance, le réassureur allemand s’attend à environ 5 milliards de dollars de nouvelles émissions, et les fonds spécialistes de ces titres pourraient enregistrer des souscriptions nettes de l’ordre d’un milliard de dollars.Munich Re constate par ailleurs que les cours sont revenus dès le deuxième trimestre 2009 à leur niveau de fin juin 2008. Ses spécialistes s’attendent que, grâce à la vigueur de la demande les taux diminuent encore de 50 points de base d’ici à la fin du premier semestre.
L’Agefi, qui cite des chiffres de Private Equity Intelligence (Preqin), rapporte que les fonds de private equity, toutes catégories confondues (leveraged buy-out, capital-risque/venture, secondaire, infrastructures, dette mezzanine.), n’ont réussi à lever que 246 milliards de dollars à travers le monde en 2009, soit une chute de 62% d’une année à l’autre. La baisse des rendements a également tendues les relations entre sociétés de gestion (surtout parmi les spécialistes des LBO) et les institutionnels dont bon nombre (parmi eux : Permira, Apollo, Candover, PAI Partners.) ont dû accepter de réduire la taille de leurs véhicules. Enfin, précise le quotidien, le temps nécessaire à réaliser la collecte est passé à 18,4 mois en moyenne en 2009 tandis qu’il était de 15,6 mois en 2008 et de 9,5 mois en 2004.
Seulement cinq sociétés britanniques cotées en Bourse ont dû affronter une révolte de leurs actionnaires concernant leur politique de rémunération, constate Financial News. Il s’agit de Royal Dutch Shell, RBS, Bellway, Provident Financial et Punch Tavern.
Après un trou d’air à fin 2008, l'épargne financière des ménages allemands a repris l’an dernier une progression qui n’avait été interrompue qu’une autre fois (en 2003) depuis l’unification. D’après les calculs d’Allianz Global Investors (AGI), en effet, l'épargne financière brute des ménages avait augmenté fin décembre à un nouveau record de 4.640 milliards d’euros contre 4.450 milliards un an plus tôt, le total de 2007 étant ressorti pour sa part à 4.560 millions.De l’analyse très complète effectuée par AGI, on retiendra que le taux d'épargne est demeuré à un niveau élevé de 11,2 % et que 40 % des 190 milliards d’euros d’augmentation de l'épargne financière ont été attribuables à l’effet de marché.D’autre part, le gestionnaire souligne que les placements sous forme de parts de fonds d’investissement ont regagné du terrain par rapport à 2008 et devraient avoir retrouvé fin 2009 leur encours de 2007.