Nos articles d’actualité et d’analyse sur l’évolution des Bourses, sur les dynamiques à l’oeuvre sur les marchés actions et sur les principales opérations (augmentation de capital, émissions d’actions...).
L’agence de notation Moody’s a annoncé le 10 mars avoir abaissé à Aa2 avec perspective négative la note de la dette souveraine espagnole qui était auparavant Aa1. La raison principale tient au fait que le coût de la restructuration des banques sera plus élevé que le gouvernement ne l’a estimé, ce qui gonflera la dette publique. Mais Moody’s n’est pas sûr non plus que le gouvernement parviendra à tenir ses objectifs de croissance économique et d’amélioration structurelle des finances publiques, du fait que l’Etat ne peut contrôler aisément les dépenses des communautés autonomes. Dès lors, l’Espagne reste vulnérable aux sautes d’humeur des marchés et pourrait rencontrer des difficultés d’accès aux financements, non seulement à l'échelon de l’Etat central mais aussi à ceux des communautés autonomes et des établissements financiers.
Devant l’impressionnante remontée des prix immobiliers, de nombreux investisseurs renoncent désormais à s’orienter vers Londres, lui préférant Paris et sa région, rapporte L’Agefi. Problème, la majorité des candidats à l’acquisition s’oriente vers des immeubles identiques: bien situés et bien loués. Or l’offre reste inférieure à la demande. De fait, le stock doit être impérativement renouvelé. En attendant, la demande placée restant insatisfaite, notamment en Ile-de-France, des utilisateurs de premier plan sont en attente de surfaces neuves. Cela dit, les banquiers se montrent toujours peu enclins à soutenir des opérations non prélouées. Pour autant, les fonds souverains, jusqu'à présent exposés à l’immobilier par l’intermédiaire de fonds, manifestent un vrai désir d’acquisitions en direct, précise le quotidien.
L’an dernier, les entreprises du CAC40 ont enregistré presque 83 milliards d’euros de bénéfices. Les résultats agrégés ont ainsi bondi de 85%, selon le pointage de Ricol Lasteyrie pour «Les Echos» -sur un CAC40 comparable-, se rapprochant du pic de 2007. A l’exception d’Alcatel-Lucent, tous les groupes affichent un bénéfice. Les valeurs cycliques -notamment les automobiles-ont connu un redressement spectaculaire. Le trio de tête des plus gros profits n’a pas varié avec Total, BNP Paribas et Sanofi-Aventis. En parallèle, les chiffres d’affaires ont légèrement progressé et la dette nette a baissé. Dans ce contexte, des dividendes record sont attendus cette année. Toutefois, la flambée des matières premières suscite des craintes pour les résultats 2011.
Dans la lignée de 2010, la cinquième édition du Baromètre de l’Investissement Immobilier publié par IPD France sur les anticipations de marché des investisseurs institutionnels laisse apparaître une prévision de croissance peu dynamique en France. Ainsi, en moyenne, les panélistes (foncières cotées, gestionnaires de fonds non cotés, assureurs, gestionnaires de SCPI et d’OPCI, fonds ouverts allemands) tablent sur une progression de 1,5 % du PIB en France. Dans ce contexte, et dans le cadre d’une contraction des taux plus faible en 2011 qu’en 2010, les acteurs interrogés restent optimistes mais très prudents. Le rendement en capital devrait être inférieur à celui de 2010 (autour de 5,3 %), avec un rendement global de l’immobilier qui pourrait descendre en dessous de la barre des 10 %. Du côté des investissements, les institutionnels interrogés annoncent qu’ils souhaitent investir à hauteur de 8,5 milliards d’euros en France cette année et arbitrer à hauteur de 5,3 milliards d’euros en 2011. Ce chiffre, ramené aux montants qu’ils souhaitent investir, fait apparaître un ratio de 62 %, un résultat plus élevé que lors des précédentes éditions du Baromètre. L’intégralité de l'étude est accessible à l’adresse suivante : http://www.datapressepremium.com/RMUPLOAD/1266/File/IPD/BarometreIPDMars.pdf
Avec le nouveau Collateral Tracking Service, State Street Corporation propose aux gestionnaires et détenteurs d’actifs un système de suivi centralisé de leur collatéral, quelles que soient les contreparties. A présent, les clients pourront bénéficier d’un reporting à jour sur la localisation et le statut de la totalité de leur collatéral.De plus, la fonctionnalité totalement adaptable du service permet aux clients de programmer la délivrance de rapports à intervalles réguliers ou sur demande en utilisant toute combinaison de daté, de conseiller, de client, de contrepartie, de fonds ou de type de produit.Selon Jeff Conway, head of investment manager operations services, le Collateral Tracking Service s’inscrit au cœur de la stratégie de State Street en matière de dérivés qui désormais couvre le traitement, la gestion du collatéral et l'évaluation indépendante sur la chaîne complète (end-to-end) pour les dérivés cotés comme non cotés (OTC).
L’agence de notation Moody’s a annoncé lundi 7 mars avoir dégradé la note souveraine de la Grèce de " Ba1» à «B1», soit de trois crans, avec perspectives «négatives». Elle évoque les risques pesant sur la mise en œuvre de réformes budgétaires et une restructuration de sa dette.
Lors de rachats d’entreprises, les dirigeants qui s’apprêtent à recevoir de généreuses indemnités de départ -les fameux «parachutes dorés»-, seraient prêts à céder leurs entreprises à un prix moindre, coûtant ainsi des millions de dollars aux actionnaires, selon une étude menée par Cass Business School (Londres) et LeBow College of Business (Philadelphie).Menée par le docteur Anh Tran de Cass Business School (City University, Londres) et les professeurs Eliezer Fich et Ralph Walkling du LeBow College of Business (Drexel University, Philadelphie), cette étude s’est intéressée à plus de 850 acquisitions annoncées aux Etats-Unis entre 1999 et 2007. Les auteurs ont observé l’importance du parachute doré pour les PDG au regard de l’ensemble des autres indemnités qu’ils pouvaient percevoir en cas de fusion, y compris la perte potentielle de revenus. Il a ainsi été démontré qu’une augmentation de 10 % de la valeur du parachute par rapport aux autres indemnités s’accompagne d’une baisse de 5 % des primes de rachat, ce qui représente une perte moyenne de 249 millions de dollars sur une acquisition type.Selon le docteur Tran, ces résultats indiquent qu’un parachute plus important pousse certains dirigeants à brader les intérêts des actionnaires. «Nos résultats montrent que quand un PDG se prémunit contre les pertes personnelles grâce à un parachute plus important, les actionnaires eux obtiennent des conditions d’acquisition bien moins favorables. Cela suggère que des parachutes excessifs peuvent pousser certains PDG égoïstes à sacrifier les primes de rachat afin de percevoir les compensations spécifiées dans leurs contrats», commente le docteur Tran.«Quand une entreprise devient la cible d’un rachat, son PDG doit faire face à un dilemme moral. Il possède une influence directe sur les actions qui pourraient lui permettre d’en tirer partie personnellement au détriment des actionnaires. C’est donc bien l’importance des parachutes qui compte et non leur simple existence», estime le docteur Tran. «Si un parachute doré protège un PDG d’une grave perte de niveau de vie lors d’un rachat, il réagit de manière totalement différente s’il est pleinement exposé. Un dirigeant qui reçoit un faible parachute couplé à une perte importante de ses revenus aura bien moins tendance à accepter le rachat de sa société. Au contraire un parachute excessivement généreux au regard de ses indemnités salariales peut le pousser à vendre quelle que soit l’offre de rachat.»
Les introductions en Bourse ont démarré l’année 2011 sur les chapeaux de roues. Selon le rapport sur les perspectives du marché des introductions en Bourse que vient de publier Ernst & Young («Global IPO trends report 2011"), les introductions ont totalisé 25,3 milliards de dollars sur les deux premiers mois de l’année au travers de 193 opérations. A l’origine de ce redémarrage, le stock considérable constitué par les nombreux reports d’introduction observés depuis l'éclatement de la crise financière, les privatisations, les cessions des groupes multnationaux ainsi que les besoins des sociétés dans les secteurs des ressources naturelles, des infrastructures et des technologies. En Chine notamment, les introductions en Bourse à Shanghai et Shenzhen ont totalisé 10,5 milliards de dollars (dont 6,5 milliards à Shenzhen), au travers de près d’une soixantaine d’opérations. A Hong Kong, les introductions en Bourse pourraient dépasser cette année la barre des 50 milliards de dollars, estime Ernst & Young. «Illustration du regain de confiance des investisseurs sur les valorisations ainsi que d’un appétit croissant pour le risque, les introductions en Bourse devraient se développer dans une grande variété de secteurs et de zones géographiques, pas seulement dans les BRIC mais également dans d’autres marchés émergents tels que l’Asie du Sud-Est, l’Europe de l’Est et l’Amérique latine», estime Franck Sebag, associé spécialiste des marchés des «strategic growth markets» chez Ernst & Young. Aux Etats-Unis, on a dénombré 26 opérations au cours des deux premiers mois de l’année qui ont permis de lever 9 milliards de dollars. A fin février 2011, les projets d’introduction en Bourse, environ 150, devraient permettre de lever quelque 42 milliards de dollars. En Europe, les 26 introductions en Bourse réalisées au cours des deux premiers mois de l’année ont permis de lever 1,8 milliard de dollars. Malgré un début d’année timide, Ernst & Young relève que les projets d’introduction sont nombreux en Europe, notamment en Europe de l’Est (Pologne, Tchéquie et Russie).
Depuis quelques années, les agences de notation extra-financières ont ajouté des critères sociaux à leurs évaluations, en plus d’autres variables, comme celles environnementales, note Le Temps. Mais la crédibilité de leurs notations soulève des interrogations. Par exemple, Vigeo finance ses évaluations en vendant du consulting. Même si ces activités s’effectuent dans deux sociétés distinctes, il pourrait y avoir un risque de conflit d’intérêts, analyse le quotidien suisse. Par ailleurs, le secteur manque encore de moyens. Selon Le Temps, «cela explique pourquoi les agences vont rarement sur le terrain et notent les entreprises en fonction des documents fournis par celles-ci». Emmanuel De La Ville, fondateur de l’agence indépendante Ethifinance, confirme que les coûts sont un problème : «Nous aimerions aller nous entretenir avec les salariés, mais nous ne le faisons que dans 20% des cas, car c’est bien trop coûteux».
Expansión rapporte que le remboursement des parts du fonds immobilier Santander Banif Inmobiliario suscite des convoitises et une recrudescence de la guerre des offres en direction des clients de la banque privée mécontents de l’expérience. Au total, il s’agit de récupérer les 2,5 milliards d’euros que gérait le fonds fin février.L'établissement le plus actif est le portugais Espirito Santo, qui a prorogé jusqu’au 10 mars le délai pour souscrire à son dépôt rémunéré à 4,6 % sur 18 mois.Banco Finantia Sofinloc a proposé un dépôt de 4 % sur un an pour les montants supérieurs à 50.000 euros juste au moment où le fonds Banif Inmobiliario était débloqué, et la rémunération montée à 4,25 % pour 18 mois, voire 4,5 % pour 25 mois.Quant au Banco Mediolanum, il a rouvert son offre Ahorro Futuro avec une rémunération de 4 % à 6 ou 12 mois, mais avec l’obligation de souscrire un autre produit financier.
En 2010, le secteur italien de la gestion d’actifs a recueilli 26 milliards d’euros et vu son encours atteindre les 1.007 milliards d’euros, selon les dernières statistiques d’Assogestioni, l’association italienne des professionnels de la gestion d’actifs. Les flux provenant de la gestion de portefeuilles ont représenté 18,6 milliards d’euros, tandis que ceux venant de la gestion collective dépassent les 7,3 milliards d’euros. A noter que les fonds de droit étranger représentent 58 % de l’encours investi dans les OPCVM ouverts.
L’autrichien software-systems.at, qui calcule déjà plus de 150 indices de fonds servant de référence pour des «peer groups» de catégories, de secteurs, de régions et de thèmes, compte lancer à la mi-mai six indices de développement durable qui prendront en compte la teneur (notation) éthique/dynamique (EDA) des fonds (http://www.software-systems.at/eda/docs/EDA_Beschreibung.pdf)Les six indices IX EDA sont le 50 Aktien SK75 Europa, 25 Aktien SK75 Deutschland (Allemagne), 25 Aktien SK75 Österreich (Autriche), 25 Aktien SK75 Schweiz (Suisse), 25 Aktien SK75 Emerging Markets et 50 Aktien SK75 Global. Les nombres 25 et 50 se réfèrent au nombre des valeurs les plus appropriées dans chaque pays ou région. Quant à l’abréviation SK75, elle signifie que 75 % au moins des critères standard doivent être respectés.Richard Lernbass, directeur général de software-systems.at, ces indices doivent permettre aux investisseurs de se déterminer en fonction du véritable contenu «développement durable» des fonds sans avoir à se fier au marketing des émetteurs des fonds.
Le groupe d’ingénierie ABB a indiqué le 2 mars qu’il proposait pour la première fois d'élire une femme à son conseil d’administration. Résidente de Hong-Kong, Ying Yeh (62 ans) est vice-présidente de Nalco Company, société spécialisée dans les applications industrielles liées à l’eau, l’air et l'énergie. Ying Yeh, qui est aussi responsable de la région «Greater China» chez Nalco, est également membre du conseil d’administration du groupe suédois Volvo et de la chaîne hôtelière britannique Intercontinental. Ying Yeh remplacera Bernd Voss, qui se retire de l’organe de surveillance d’ABB. Les actionnaires se prononceront sur sa candidature le 29 avril, date de l’assemblée générale.
En 2010, les engagements de retraite au bilan des seize sociétés américaines cotées dont les engagements représentent plus de 20 milliards de dollars, le «$20 billion club», ont augmenté à 740 milliards de dollars contre 700 milliards l’année précédente, selon une analyse effectuée par Russell Investments.Parallèlement, la valeur des actifs de ces sociétés s’est accrue à 619 milliards de dollars contre 578 milliards.Bob Collie, chief research strategist de Russell, a souligné que le $20 billion club pèse près de 40 % des engagements de retraite totaux des sociétés américaines cotées. Le déficit de couverture de quelque 121 milliards de dollars est susceptible de déclencher des relèvements substantiels de contributions de rattrapage ces prochaines années du fait des obligations intégrées dans le Pension Protection Act de 2006.L'étude montre que les sociétés ont apporté 21 milliards de dollars l’an dernier, comme en 2009, ce qui est plus que le double du montant affecté aux retraites en 2008.
Près des trois quarts des entreprises du S&P500 ont dépassé les attentes des analystes au quatrième trimestre, rapporte Les Echos. Les sociétés du S&P500 devraient enregistrer quelque 800 milliards de dollars de bénéfices récurrents au titre de l’exercice 2010, selon le consensus FactSet retraité par PrimeView, soit un bond de 42% par rapport à 2009. Les bénéfices 2010 sont ainsi proches du record de 2006.
Russell Investments a annoncé le 28 février son calendrier de réajustement des indices pour l’année 2011. La société devrait notamment annoncer les entrées et sorties préliminaires des indices le 10 juin prochain.
Les acteurs de la gestion d’actifs remontent la pente. Au cours du quatrième trimestre 2010, les marges d’exploitation de cette industrie se sont en effet améliorées aux Etats-Unis, constate une étude du cabinet de consultant new yorkais kasina citée par Mutual Fund Wire. Elles se situent à 31,4 %, contre 27,5 % au quatrième trimestre 2009. Les marges nettes des 17 sociétés de gestion analysées sont également en hausse. Elles atteignent 23,4 %, contre 21,2 % un an auparavant. Ces chiffres signifient que les asset managers sont aujourd’hui en meilleure forme qu’ils ne l'étaient en 2007 et 2008, précise kasina. Parmi les bons élèves en termes de marges, Franklin Templeton et BlackRock affichent les chiffres les plus satisfaisants parmi les grandes entreprises. Chez les plus petites, Pzena Investment Management et Calamos Investments occupent la tête.
Selon L’Agefi, le premier ministre qatari, cheikh Hamad ben Jassem al-Thani, s’est engagé hier à destiner 300 millions d’euros dans les caisses d'épargne espagnoles.La délégation espagnole chiffrait hier à 3 milliards d’euros l’enveloppe globale d’investissements envisagée lors de ces négociations préliminaires avec le Qatar. Le montant en question devrait être arrêté dans les prochains jours, sinon lors de la visite officielle de l'Émir du Qatar à Madrid en avril prochain, précise le quotidien.
L’Agefi rapporte que la progression de la collecte sur les supports en unités de compte de 1% à 2,2 milliards d’euros, soit 18% du total, fait face à une chute de 14% des supports en euros selon les chiffres de la Fédération française des sociétés d’assurance (FFSA). Pour autant, le marché n’est pas moribond selon le courtier Raymond James qui insiste sur la base de comparaison élevée d’un premier trimestre 2010 record et relève une nette amélioration du mix produit.
La Commission européenne a lancé le 28 février une consultation publique ouverte jusqu’au 2 mai prochain sur l’initiative «emprunts obligataires Europe 2020 pour le financement de projets», destinée à faciliter le financement de projets présentant des perspectives de rentabilité à long terme, conformément aux priorités de la stratégie Europe 2020. Son objectif est d’aider les entreprises privées porteuses de projets à attirer les investisseurs présents sur les marchés des capitaux, notamment les fonds de pension et les entreprises d’assurance. L’initiative «emprunts obligataires Europe 2020 pour le financement de projets» figure dans l’examen annuel de la croissance au rang des mesures prioritaires pour favoriser celle-ci.Au cours de la prochaine décennie, rappelle la Commission, des volumes record d’investissement seront nécessaires dans les réseaux européens de transport, d'énergie, d’information et de communication pour soutenir les actions phare de la stratégie Europe 2020. Le développement d’infrastructures intelligentes, modernes et pleinement interconnectées favorisera l’achèvement du marché intérieur. Les premières estimations tablent sur des besoins d’investissement de 1500 à 2000 milliards d’euros pour les réseaux de transport transeuropéens, le secteur de l'énergie et les technologies de l’information et de la communication. Des besoins qui, ajoutés aux fortes contraintes budgétaires au niveau national, imposent d’encourager le secteur privé à investir dans le financement de projets d’infrastructure.