Nos articles d’actualité et d’analyse sur l’évolution des Bourses, sur les dynamiques à l’oeuvre sur les marchés actions et sur les principales opérations (augmentation de capital, émissions d’actions...).
Selon le bulletin hebdomadaire de la Deutsche Bank, les ETP (ETF, ETC et ETN) en Asie ont enregistré la semaine dernière des souscriptions nettes de 4 milliards de dollars, ce qui est le montant le plus élevé de cette année. Les entrées ont été particulièrement forte au Japon, en Corée du Sud et Chine, la demande se focalisant sur les produits actions, principalement des pays les plus développés du continent.
Le coût d’un démantèlement de la zone euro serait très lourd et bien supérieur à celui d’un sauvetage, montre une récente étude d’UBS Investment Research. Ainsi, si un pays «faible» quittait la zone euro, cela coûterait entre 9.500 et 11.500 euros par personne dans le pays en question pendant la première année. Mais ce n’est pas tout. Les années suivantes, le prix par personne serait encore de 3.000 à 4.000 euros. Cela représente entre 40 % et 50 % du PIB la première année. Pour évaluer ce coût, UBS a pris en compte les conséquences financières d’un défaut de la dette souveraine, d’un défaut des obligations d’entreprises, de la faillite du système bancaire et de l’effondrement du commerce international du pays. En revanche, le calcul n’inclut pas les éventuels désordres civils qu’une sortie de la zone euro entraînerait probablement. Si un pays fort comme l’Allemagne quittait la zone euro, le coût serait moindre, mais il est tout de même estimé par UBS entre 6.000 et 8.000 euros pour chaque Allemand (adultes et enfants compris) la première année, et entre 3.500 et 4.500 euros par personne par année ensuite. Cela représente 20 à 25 % du PIB la première année. A titre de comparaison, le coût du sauvetage de la Grèce, l’Irlande et le Portugal, après la mise en défaut de ces pays, serait d’un peu moins de 1.000 euros par personne, en une seule fois seulement. Un résultat sans appel...
Dans le cadre de la deuxième aide à la Grèce, la décote de 21% que doit concéder le secteur privé est jugée insuffisante par les marchés, note L’Agefi. «Les membres de l’Union européenne devraient laisser la Grèce restructurer sa dette en utilisant les liquidités du Fonds européen de stabilité financière pour recapitaliser le système bancaire afin de couvrir les pertes enregistrées sur les emprunts grecs», préconise Alessandro Giansanti, stratégiste taux chez ING. Dans ce schéma, la Grèce annoncerait un défaut et proposerait aux porteurs de nouveaux titres valant 50% des obligations en défaut. Une décote supérieure aux 21% prévus dans le plan gagne en crédibilité aux yeux des spécialistes, ajoute le quotidien.
Un groupe d’investisseurs institutionnels représentant quelque 1.300 milliards de dollars d’actifs ont annoncé le 6 septembre le lancement des Principes de l’investissement responsable dans l’agriculture («Farmland Principles») avec l’objectif d’améliorer les aspects développement durable, transparence et responsabilité des investissements dans l’agriculture.Ces principes ont été mis au point et adoptés par plusieurs grandes institutions, le suédois AP2, les néerlandais ABP et APG, le danois ATP, les britanniques BT Pension Scheme et Hermes EOS, le néerlandais PGGM et l’américain TIAA-CREF, tous signataires des Principes pour l’investissement responsable des Nations Unies (UN-PRI).
Par rapport aux dernières statistiques officielles de l’association BVI des sociétés de gestion portant sur juin, les fonds d’actions allemands ont accusé en août une baisse de plus de 20 % de leurs encours. Les actifs gérés ont également diminué dans d’autres classes d’actifs. En prenant pour base les commissions moyennes, les experts de l’agence Kommalpha de Hanovre estiment dès lors que les «producteurs» allemands de fonds ont subi arithmétiquement une perte de revenus de 500 millions d’euros en annualisé du fait des turbulences sur les marchés financiers. Cela vient aggraver les pressions qui s’exercent sur les sociétés de gestion qui ont subi ces dernières années une sensible érosion de leurs marges et une détérioration de leur situation bénéficiaire. Durant le premier semestre, l’encours total des fonds en allemagne (y compris les fonds institutionnels ou Spezialfonds) a augmenté de 5,01 milliards d’euros pour se situer à 1.527,53 milliards. Les actifs gérés par les Spezialfonds se sont accrus de 20,18 milliards en six mois, à 832,66 milliards. Globalement, l’ensemble des fonds a bénéficié de souscriptions nettes de 13.33 milliards (mais les Spezialfonds ont drainé 16,95 milliards) tandis que l’effet de marché a été globalement négatif de 8,32 milliards d’euros (il a été positif de 3,23 milliards pour les Spezialfonds).Kommalpha remarque aussi qu’actuellement les investisseurs professionnels et institutionnels ont tendance à se retirer des fonds offerts au public ou à arbitrer partiellement en faveur des ETF. En revanche, les particuliers sont plus radicaux dans leurs décisions : comme durant la période 2008-2009, beaucoup de ces investisseurs ont tendance à sortir complètement des fonds. Durant la dernière crise, le secteur de la gestion d’actifs avait ainsi perdu 1,3 million de clients particuliers.
Standard & Poor’s a déclaré lundi que la note «BBB+" attribuée à la dette à long terme du pays resterait sous surveillance jusqu'à la fin des consultations menées au sujet d’un nouveau programme d’austérité, rapporte L’Agefi.
Après les mauvaises nouvelles économiques de la semaine dernière, les gérants de fonds obligataires sont résignés à l’idée que la Fed va annoncer prochainement de nouvelles mesures de stimulation monétaire, rapporte the Wall Street Journal. Le scénario le plus probable est que la Fed va vendre des Treasury notes à court terme et acheter des Treasurys à long terme.
Les fonds d’investissement ont enregistré une moindre activité fin août dans un contexte toujours agité qui a considérablement réduit l’appétit pour le risque ainsi que les flux. Selon les dernières statistiques communiquées par EPFR Global, les fonds d’actions ont enregistré une collecte de 6,02 milliards de dollars durant la semaine au 31 août, les fonds d’actions américaines et allemandes expliquant pour l’essentiel les souscriptions. La perspective d’une nouvelle stimulation monétaire outre-Atlantique ainsi que des valorisations intéressantes ont contribué à une collecte nette de plus de 6 milliards de dollars dans les fonds d’actions américaines, soit un total de plus de 11 milliards de dollars au cours des deux dernières semaines d’août. A noter toutefois que 95% de cette collecte est allée dans des ETF, les fonds gérés activement étant délaissés à l’exception des fonds dédiés aux valeurs moyennes. Depuis le début de l’année, les fonds d’actions américaines accusent ainsi une décollecte de 28 milliards de dollars alors que début mai, ils affichaient une collecte nette de plus de 35 milliards de dollars. La dernière semaine d’août s’est soldée par une collecte nette sur les fonds dédiés aux actions européennes mais comme souvent depuis le début de l’année, les engagements des institutionnels dans les fonds d’actions allemandes ont compensé une nouvelle semaine de rachats de la clientèle retail sur la plupart des autres catégories de fonds. Du côté des fonds d’actions émergentes, la décollecte s’est encore ralentie, avec un montant de 590 millions de dollars alors que les fonds asiatiques hors Japon, les fonds latino-américains, les fonds EMEA ainsi que les fonds globaux d’actions émergentes ont subi au mois d’août des rachats pour un montant de près de 8 milliards de dollars. Les fonds monétaires ont enregistré une collecte nette de 3,12 milliards de dollars durant la semaine au 31 août alors que les fonds obligataires ont subi une décollecte nette de 791 milliards de dollars.
Si les gestions misaient au début de l'été sur un CAC 40 à 4.150 points fin 2011, elles ont réduit de 13% leurs prévisions à six mois à 3.606 points, indique L’Agefi dans le cadre de son panel «actions». Certaines sociétés comme Cholet Dupont, CM-CIC et Lazard ont même abaissé leurs objectifs de près de 18%. Ces révisions restent cependant inférieures à la chute de 18,6% du CAC 40 sur juillet-août. Les gestions misent désormais sur une progression de près de 15% à six mois et de 20% à un an de l’indice parisien, note le quotidien. Néanmoins, sur les douze prochains mois, les gestions les plus optimistes espèrent un rebond de 34% du CAC 40 à 4.200 points (Lazard Gestion), et de 29% de l’EuroStoxx50 à 3.000 points (Aberdeen AM et Lazard). Pour les plus prudents, la hausse prévue n’est que de 10% de l’indice parisien (Global Equities) et de 15% de l’indice paneuropéen (Cholet Dupont et Global Equities).
La collecte des contrats d’assurance vie en unités de compte (UC) s'élève à 1,9 milliard d’euros au mois de juillet 2011, selon une étude de la Fédération française des sociétés d’assurance (FFSA) et du Groupement des entreprises mutuelles d’assurances (GEMA). Comme annoncé récemment (voir Newsmanagers du 31 août), la collecte atteint 12,6 milliards d’euros cumulés sur les sept premiers mois de l’année, en baisse de 1 %.En termes de performances, les contrats UC ont affiché des résultats négatifs en juillet (- 2,5 %) et sur les sept premiers mois de l’année (- 0,8 %). Ces données sont à rapprocher de celles du Cac 40 qui perd sur les deux périodes 7,8 % et 3,5 % respectivement.
Les actions de la banque Natixis vont quitter le CAC 40 à partir du 19 septembre et seront remplacées par celles de l'équipementier Safran, a décidé le 2 septembre le Conseil scientifique des indices de Nyse Euronext, alors que l’indice vedette parisien était inchangé depuis un an.Un an tout juste après avoir validé l’entrée de Natixis au CAC 40, il a ainsi décidé de donner sa place à l'équipementier aéronautique et de défense Safran. Ce dernier, actuellement valorisé 11,3 milliards d’euros en Bourse, avait décidé il y a un mois d'élargir la part flottante de son capital. Il avait ainsi cédé en placement accéléré sur le marché 6,5 millions d’actions autodétenues qui représentaient 1,56% de son capital pour un montant de près de 190 millions d’euros. Au terme de l’opération, la part flottante du capital du groupe est désormais supérieure à 50%, ce qui permettra donc de rendre le titre plus échangeable sur le marché.Dernièrement, certains analystes avaient déploré le poids excessif des banques au sein du CAC 40, ce qui aurait contribué à sa volatilité, en pleine tourmente boursière et alors que les banques sont sur la sellette en raison de leur sensibilité à la crise de la dette souveraine en Europe.Le Conseil scientifique des indices annonce également que Wendel (société d’investissement) et Bureau Veritas (certification) font, avec Natixis, leur entrée dans le CAC Next 20, antichambre du CAC. En revanche, Dexia en sort. De leur côté, Bull (informatique), Eurofins (services d’analyses) et Virbac (médecine vétérinaire) vont entrer dans l’indice SBF 120, d’où est exclu Stallergenes (pharmacie). Le CAC 40 n’avait pas connu de changements depuis septembre 2010, lorsque Dexia (banque) et Lagardère (médias) avaient été remplacés par Natixis et Publicis (publicité).
Selon une étude de Vanguard sur les statistiques de ces 20 dernières années publiées par Morningstar, les deux tiers des fonds obligataires gérés activement aux Etats-Unis ont sous-performé les obligations, constate The Wall Street Journal.Il y a 20 ans, selon l’Investment Company Institute, un fonds obligataire coûtait en moyenne 100 dollars pour 10.000 dollars investi, un montant qui générait un revenu annuel moyen de 825 dollars s’il était investi en obligations du Trésor à 10 ans et 1.050 dollars s’il été placé en obligations d’entreprises notées Baa par Moody’s. En 2010, la commission moyenne facturée par les fonds obligataires se situait à 70 dollars pour 10.000 dollars investis. Mais le même montant placés dans les Treasurys à 10 ans ou les obligations d’entreprise Baa ne produisent plus respectivement que 220 dollars et 540 dollars de revenu annuel.Toutefois, observe The Wall Street Journal, les investisseurs peuvent trouver moins cher, en souscrivant des actions d’ETF. Ceux qui investissent entre autres dans des produits comme le Vanguard Total Bond Market ETF, le iShares Barclays Aggregate Bond Fund ou le SPDR Barclays Capital Aggregate Bond ETF ne doivent acquitter que 11 à 22 dollars annuels pour 10.000 dollars investis.
L’institut munichois Ifo a chiffré à 47 milliards d’euros par an les coûts de financement supplémentaires du fait d'émissions d’euro-obligations, rapporte L’Agefi. Selon Standard & Poor’s (S&P), une obligation commune à la zone euro prendrait pour modèle les émissions jumbo-Pfandbriefe allemandes où chaque Land garantit sa partie. Et dans cette perspective, c’est la note du pays le moins bien noté qui primerait. «Si nous avons une euro-obligation où l’Allemagne garantit 27%, la France 20% et la Grèce 2%, sa note sera CC, la notation de la Grèce», a expliqué samedi le responsable des notations souveraines en Europe de S&P, Moritz Krämer, lors d’un forum en Autriche.
L’action Crédit Agricole SA a reculé de presque 30% depuis le début de l’année, rapporte L’Agefi, tandis que l’indice Stoxx Europe 600 Banks (hors établissements britanniques) s’est replié de 26% dans le même laps de temps. La capitalisation boursière de la banque verte ayant fondu pour avoisiner les 16,7 milliards d’euros, elle sera exclue de l’Euro Stoxx 50 à compter du 19 septembre, au même titre que l’industriel Alstom. Ces titres seront remplacés par Volkswagen et le groupe de confection textile espagnol Inditex (Zara). La Société Générale va de son côté quitter l’indice Stoxx Europe 50, ajoute le quotidien, suivie des italiennes UniCredit et Intesa Sanpaolo.
Le nombre de Britanniques envisageant de prendre leur retraite entre 66 et 70 ans a doublé depuis l’an dernier, passant de 5% à 11% cette année, selon une étude réalisée par ICM (1) pour le compte de Baring Asset Management. L’enquête révèle également que 10% de la population active, l'équivalent de quelque 3,5 millions de personnes, ne prévoient pas de partir en retraite alors que 36% d’entre eux (12,8 millions de personnes) sont incapables de préciser à quel âge ils souhaiteraient se retirer de la vie active.Plus du tiers des Britanniques en activité (37%) envisagent de prendre leur retraite après 61 ans. Une augmentation de 11% par rapport aux chiffres de l’an dernier. Parallèlement, le nombre de personnes envisageant de se retirer de la vie active entre 56 et 60 ans a encore diminué cette année, à seulement 11% alors qu’ils étaient plus de 30% à envisager cette hypothèse en 2008, avant le séisme financier déclenché par la faillite de Lehman Brothers. Une évolution plutôt préoccupante, parmi la population active âgée de 65 ans et au-delà, un quart d’entre eux, soit près de 260.000 personnes, indiquent qu’ils excluent de prendre leur retraite et 10% de la tranche 55-64 ans (514.000) estiment que partir en retraite est une «impossibilité». Le nombre de femmes envisageant de prendre leur retraite entre 66 et 70 ans a plus que doublé entre 2010 et 2011, passant de 4% l’an dernier à 9% cette année. L’allongement de la durée de la vie n’est certainement pas étranger à ces évolutions que l’environnement économique a probablement accentué. «Le coût de la vie continue d’augmenter, ce qui renchérit le coût de la retraite et pousse une population plus importante à repousser la retraite de de quelques années», commente Marino Valensise, CIO de Barings qui estime que cette tendance devrait se poursuivre. (1) : enquête réalisée par ICM auprès de 1589 Britanniques adultes en activité enre les 1er et 3 juillet 2011.
L’enquête trimestrielle de Forsa auprès des particuliers pour le compte d’Union Investment fait ressortir que, pour juillet-septembre, 30 % des ménages allemands s’attendaient entre le 1er et le 9 août à une faible baisse du cours des actions, contre 14 % pour le deuxième trimestre. De plus, 14 % contre 4 % prévoyaient une forte chute des actions. Au total, 44 % du panel (au total 500 personnes de 20 à 59 ans) tablaient ainsi sur un recul des Bourses, ce qui est le niveau le plus élevé depuis janvier-mars 2003 (l'étude a commencé début 2001).
A fin août, les actifs gérés par les fonds espagnols de valeurs mobilières ressortaient à un peu plus 130,9 milliards d’euros, soit 3,25 milliards ou 2,42 % de moins qu'à fin juillet. Les encours se situaient fin décembre à 138,08 milliards d’euros.Cette diminution s’explique en partie par de nouvelles sorties nettes de 699 millions d’euros, pour le cinquième mois consécutif, après des remboursements nets de 570 millions en juillet et de 1,19 milliard pour juin. Tous les mois de l’année 2010 avaient été marqués par des sorties nettes, alors qu’en 2011 des rentrées nettes ont été constatées pour février et mars.Les plus forts remboursements nets ont été accusés par Mutuactivos (230,94 millions d’euros), Santander Asset Management (148,77 millions) et Invercaixa Gestión (105,97 millions), devant BBVA Asset Management (85 millions). En revanche, les deux seuls gestionnaires à enregistrer des souscriptions nettes dans le groupe des neuf premiers par les encours sont Bankia Fondos, avec 23,84 millions d’euros, et Bansabadell Inversion, avec 38,5 millions.Les trois premières maisons par les actifs gérés, Santander AM (21,92 milliards d’euros), BBVA AM (20,23 milliards) et Invercaixa Gestión (15,92 milliards) pesaient à elles seules 44,4 % de l’encours total des fonds de valeurs mobilières fin août.
La Place de Paris entend jouer un rôle moteur dans le développement de la microfinance, rapporte L’Agefi alors que le secteur draine 7 milliards de fonds privés dans le monde et que Paris n’en collecte que 1%. Pour l’heure, la plateforme de refinancement Microfis offre aux institutions de microfinance (IMF) un accès direct aux marchés obligataires. La première institution cambodgienne Prasac a été choisie comme figure de proue à la création d’un fonds commun de titrisation ouvert aux investisseurs institutionnels et émettra des obligations cotées sur Nyse Euronext. Le montant de l'émission devrait être compris entre 10 et 20 millions de dollars pour un taux de rentabilité (TRI) cible de 6%. Les gérants d’actifs pourront bénéficier du label ISR afin de diversifier leur portefeuille.
Les groupes du CAC ont publié un bénéfice net de 46,2 milliards au titre du premier semestre, en croissance de 9,5%, rapporte Les Echos. Les investissements ont de leur côté augmenté de 26% par rapport au premier semestre 2010 à 41,3 milliards d’euros, selon le pointage de Ricol-Lasteyrie pour Les Echos. Les analystes prévoient autour de 94 milliards d’euros de bénéfices récurrents (hors exceptionnels) en 2011, soit une hausse de plus de 9%. Ils anticipent quelque 104 milliards en 2012, un montant tout proche du record de 2007 (106,5 milliards), selon le consensus FactSet retraité par PrimeView. L’augmentation globale des bénéfices est moins forte que par le passé (un quasi-doublement des profits au premier semestre 2010), mais plus des deux tiers des groupes ont encore amélioré leur résultat. La «palme» revient encore à Total, qui affiche le plus gros profit. Les pays émergents ont de nouveau été des soutiens pour les entreprises bien développées à l’international. Seules deux sociétés sont en perte (Carrefour et Veolia).
Dans un entretien à L’Agefi Hebdo, Bruno Cavalier, chef économiste d’Oddo Securities, indique prévoir une croissance pour l’an prochain de 1,5 % à 1 % en zone euro. Il exclut toutefois un scénario comme celui de 2008 avec à la clé une violente récession. «Je n’exclus pas la possibilité d’une récession de type classique définie techniquement comme deux trimestres négatifs pour le PIB ou ressentie comme une croissance voisine de zéro. Mais tomber à nouveau dans le piège de 2008, je n’y crois pas», insiste Bruno Cavalier. A cette époque, rappelle l'économiste, «nous sommes passés d’une récession classique visible dans les comptes trimestriels dès la fin 2007- début 2008, à une récession extraordinaire après la faillite de Lehman Brothers avec des contractions de PIB de 5 % et plus sur plusieurs trimestres. La vie économique s’était arrêtée brutalement et avait dû faire face à un gel de la liquidité bancaire pendant plusieurs mois». Une telle crise de liquidité ne devrait pas se reproduire, prévoit-il.Par ailleurs, sur la possibilité de voir la Banque centrale européenne interrompre la hausse des taux, voire de baisser le refi, le chef économiste d’Oddo Securities considère que la porte s’est effectivement fermée pour des hausses du taux directeur. Cela étant, pour une baisse, Bruno Cavalier estime qu’il faudrait une correction de marché supplémentaire et une crise de liquidité plus importante.