Nos articles d’actualité et d’analyse sur l’évolution des Bourses, sur les dynamiques à l’oeuvre sur les marchés actions et sur les principales opérations (augmentation de capital, émissions d’actions...).
A la demande de ses adhérents désireux de disposer d’un éclairage circonstancié sur des techniques de gestion parfois mal connues et relativement peu développées en France, l’Association française des investisseurs institutionnels (Af2i) a publié le 26 janvier son «Guide des investissements en gestion alternative et due diligences opérationnelles» (en vente en sur le site Internet http://www.af2i.org/ pour 100 € TTC).Le document, d’une cinquantaine de pages, a été réalisé par un groupe de travail animé par Vincent Ribuot (UMR) et Francis Weber (Réunica), vice-présidents de l’Association, et constitué en partenariat avec HDF Finance et Reinhold & Partners.Ce guide à vocation pédagogique vise à permettre aux investisseurs institutionnels de mieux appréhender les particularités des fonds de gestion alternative, leurs stratégies ainsi que les différents acteurs et types de véhicules rencontrés en tenant compte des contraintes réglementaires qui s’appliquent aux investisseurs français.L’Af2i insiste sur l’originalité de son document, qui décrit «de manière approfondie les différentes phases et particularismes des due diligences». Autrement dit, à la différence de la plupart des ouvrages disponibles, «ce manuel, le neuvième guide que nous publions, met en exergue la sécurité financière avant et pendant l’investissement», a souligné Jean Eyraud, président de l’Af2i. «La due diligence, ce n’est pas un travail ponctuel avant l’investissement, mais un processus continu dans le temps, avec un suivi de la composition du portefeuille pour détecter les anomalies», a d’ailleurs souligné Christian Bartholin, secrétaire général de HDF Finance.La table-ronde qui a suivi la présentation du guide a tout particulèrement mis en exergue l’aspect humain de la gestion alternative. D’abord, Bertrand Gibeau (Reinhold & Partners) a rappelé que les fonds alternatifs ont souvent le statut de société, et que l’investisseur sera donc bien inspiré de s’intéresser à la personnalité des administrateurs, même pour les fonds coordonnés.Christopher Fawcett, senior partner chez Fauchiers Partners, a insisté pour sa part sur le fait que les gérants peuvent arrêter d’un jour à l’autre et qu’il convient de se préparer à toute éventualité, notamment dans la mesure où l’argent du souscripteur, dans un hedge fund, est bloqué au minimum pour 90 jours. Il importe donc d’apporter un grand soin au «background check».Enfin, lors de la discussion, les participants sont convenus que, pour l’investisseur, la gestion alternative n’a de l’intérêt que si elle génère de manière stable une performance supérieure de 300 à 400 points de base au Libor ou à l’Eonia. «Sinon, cela ne vaut pas la peine de se casser la tête», a conclu Christopher Fawcett.
La collecte de fonds de capital-investissement a connu une année difficile en 2011, rapporte L’Agefi. Aussi, selon une étude menée par Private Equity Intelligence (Preqin) en décembre, 73% des investisseurs interrogés ont manifesté leur intention de contracter de nouveaux engagements en 2012, contre 62% au cours du seul premier semestre. Toujours selon Preqin, 35% des investisseurs n’avaient pas encore atteint leur objectif d’allocation de 2011. La demande excède l’offre, note le quotidien, mais il est plus réaliste d’admettre que l’offre n’a pas su satisfaire la demande.
D’après les résultats publiés en ce début d’année par les sociétés d’assurances, la Fédération Française des Sociétés d’Assurance (FFSA) fixe le rendement moyen des contrats d’assurance vie en euros en 2011 à 3 %. Quant aux contrats en unités de compte (UC) qui drainent 15 % des cotisations, leur performance est négative (- 5,2 %) ,"mais reste supérieure à celle du CAC 40 (- 17 %), du fait de la diversité des actifs composants les UC», note la Fédération. Par ailleurs, les cotisations en assurance vie ont baissé l’année dernière de 14 % par rapport à 2010 pour atteindre 124 milliards d’euros. Simultanément, les prestations qui représentent notamment les sommes retirées par les assurés sur leurs contrats d’assurance vie se sont élevées à 116,4 milliards d’euros, marquant une progression de 25 %. En pratique, les trois quarts des demandes ont concerné des rachats partiels - le solde correspondant à des rachats totaux (26 %). Pour près de la moitié de ces retraits, les montants étaient inférieurs à 50 000 euros et ont été principalement orientées vers des dépenses de consommation (48 %). «Ces résultats sont principalement dus à la crise financière qui a marqué l’année 2011 et qui a créé un environnement peu propice à l'épargne et à l’engagement long, explique la FFSA. En période de crise, les ménages puisent dans leur épargne pour consommer, comme le montre la baisse de l'épargne financière en septembre et novembre 2011.» Cela dit, lorsqu’ils peuvent épargner, beaucoup de ménages se tournent plutôt vers les placements liquides ou l’immobilier : 13 % des sommes retirées ont ainsi été consacrées à cet objectif. Pour expliquer cette défiance envers l’assurance vie, la Fédération recense les incertitudes économique et celles liées aux dettes souveraines en Europe. A cela s’ajoute l’inquiétude sur la stabilité du régime fiscal de l’assurance vie (particulièrement depuis le débat sur la fiscalité du patrimoine). Dès lors, le placement subit la concurrence de certains produits d'épargne, notamment liquides, comme le Livret A ou les comptes à terme. Quant à l’immobilier, il a profité, d’une part d’un effet d’aubaine compte tenu du durcissement des régimes Scellier et Bouvard à venir (au 31 mars 2012), et d’autre part d’une volonté de nombreux épargnants d’investir «dans la pierre».
Les représentants de l’Isda, l’association internationale des swaps et dérivés, ont tenté hier à Paris de désamorcer les inquiétudes autour des CDS grecs, rapporte Les Echos. «L’encours total (net) de CDS sur la Grèce s'élève à seulement 3,2 milliards de dollars», explique Robert Pickel, le directeur de l’Isda. «Le risque agrégé est donc réduit». La situation est par ailleurs très différente de celle de 2008, lors de la faillite de Lehman Brothers. A l’époque, les encours de CDS n’étaient pas dévoilés, ce qui a provoqué un mouvement de panique. Mouvement qui, d’après l’Isda, aurait été évité si l’on avait su que les CDS sur Lehman Brothers ne représentaient que 5 à 6 milliards en net.
Une émission commune d’euro-obligations pourrait atténuer la crise de la zone euro, à condition qu’elle soit associée à un ensemble de réformes structurelles, à une intégration fiscale et à un solide cadre de gouvernance commun, estiment les professionnels de l’investissement. Selon un sondage réalisé par le CFA auprès de ses membres européens, Suisse incluse, la majorité des participants juge qu’une émission commune d’euro-obligations parmi les pays membres de la zone euro permettrait de réduire l’ampleur de la crise de la dette souveraine (55 %), de renforcer la stabilité financière de la zone euro (52 %) et de faciliter la transmission de la politique monétaire de la zone euro (56 %) Concernant la structure de ces euro-obligations, 64 % des membres du CFA Institute pensent qu’une garantie conjointe et solidaire des Etats participants serait la plus efficace. En outre, 64 % des membres sont favorables à ce que l’émission d’euro-obligations ne se substitue qu’en partie aux émissions nationales : une partie des besoins en financement des Etats serait donc couverte par ces euro-obligations, le reste étant assuré par des obligations souveraines nationales. Toutefois, l’aléa moral, qui implique que certains pays membres pourraient manquer de discipline budgétaire avec des implications limitées en matière de coût de financement, préoccupe énormément les membres du CFA Institute. Par conséquent, certains éléments apparaissent comme des conditions préalables essentielles à l’émission d’euro-obligations, notamment une intégration économique, financière et politique renforcée des Etats membres (considérée comme essentielle par 86 % des membres du CFA Institute) ; une surveillance accrue et intrusive de l’élaboration et la mise en place des politiques fiscales nationales (essentielle pour 88 % des membres) et, enfin, un accès limité aux euro-obligations pour les Etats membres qui ne respecteraient pas le cadre de gouvernance de la zone euro (90 % y sont favorables).
Les 875 fonds alternatifs identifiés par l’allemand Absolut Research ont enregistré en 2011 une perte moyenne de 4,5 % alors que les indices Dax et EuroStoxx 50 accusianet des pertes de 13 et 15 %. Ils ont aussi moins souffert que les hedge funds offshore.A fin décembre, les fonds alternatifs coordonnés affichaient un encours de l’ordre de 118 milliards d’euros, ce qui représente une augmentation de 25 % sur un an. Les stratégies les plus importantes ont été les obligataires (40 milliards), les actions et le multi-classes d’actifs avec environ 30 milliards chacune.Au total, environ 30 % des fonds alternatifs coordonnés sont parvenus à réaliser des gains l’an dernier, sachant que le meilleur produit de cet univers, le Credit Suisse Custom Marktes Global Carry Selector, un fonds volatilité qui a affiché une performance de 40,82 %. Le meilleur dans la classe actions a été le long/short C-Quadrat IQ European Equity ETF avec 19,12 %.A l’inverse, seuls 10 % de ces fonds ont sous-performé le Dax ou l’Euro Stoxx 50, le plus mauvais étant le Huserinvest New Horizon (L/S Equity) avec une perte de 53 %.
La 9ème table ronde Newsmanagers-amLeague qui s’est tenue la semaine dernière a été l’occasion pour les investisseurs institutionnels présents de «disséquer» les performances au terme de 2011 des sociétés de gestion en lice dans les deux mandats amLeague «full invested» - zone euro et Europe. En termes de performances, Arnaud Simon, gérant-sélectionneur de fonds à La Banque Postale a jugé très importants les écarts dans les mandats. Surtout au sein du mandat Europe où, en 18 mois, pas moins de 35 points de pourcentage séparent la meilleure société de gestion de la moins performante. «Lorsqu’on a lancé notre projet de diversification, il y avait un débat entre ETF et gestion active», a précisé Anaud Simon. Or, le match est très difficile car il ne faut pas se tromper selon le responsable. «Sur le choix d’un gérant actif,» résume t-il, «je fixe le seuil de résistance à la douleur autour de -10 points de pourcentage par rapport au benchmark du fonds. Mais cela représente une limite.» Tout ce qui va au-delà va faire réfléchir le professionnel «sur tel ou tel type de société de gestion». Arnaud Simon essaye aussi d’optimiser ses choix dans les styles de gestion à condition de bien comprendre le mode de fonctionnement des gérants. Prenant en exemple les récentes difficultés de gérants «value», le gérant-sélectionneur à La Banque Postale a rappelé qu’il y a, par exemple, «des périodes favorables pour la value et d’autres non». Résultat, il ne faut pas forcément entendre gestion value comme gestion peu volatile et peu risquée.Pour sa part, Sylvie Terris, directeur financier délégué chez Agrica Epargne s’est dit également frappée par les écarts de performance entre sociétés de gestion, tout en rappelant que le problème des investisseurs institutionnels était d’allouer leurs portefeuilles sur des classes d’actifs. «Nous avons des allocations stratégiques, mais nous avons quand même le devoir d’essayer de choisir les bons moments pour investir», a t-elle rappelé. Et le deuxième métier, encore plus compliqué, consiste à «choisir le gérant», ajoute t-elle. Pour autant, Sylvie Terris ne compte pas investir sur des ETF. «Mais il faut essayer de comprendre et bien connaître les spécificités de gestion, les mouvements dans la vie des sociétés de gestion, car les «process» de gestion, les équipes changent. Rien n’est stable."Dans ce cadre, les investisseurs institutionnels ont confirmé la place essentielle des performances pour juger la qualité de la gestion. D’autres ratios méritent aussi l’intérêt. Pour Sylvie Terris et Arnaud Simon, le «max draw down» est de ceux-là. Antoine Briant, CEO d’amLeague, a également insisté sur l’utilité du ratio d’information comparé notamment à la volatilité notamment ou la «tracking error». Par ailleurs, les deux gérants présents à la table ronde sont revenus sur leur mode de gestion. Confirmé par Olivier Jesequel, director Business Development chez bFinance les bons résultats de CM-CIC AM - avec une «tracking error» très faible, proche de l’indiciel – ont nécessité les explications de Christophe Besson, directeur des gestions. «Nous avons un portefeuille dans lequel quatre gérants interviennent, chacun pour un ensemble de secteurs bien spécifiques. Chacun doit sortir une sélection de quinze valeurs. Il n’y a que 60 valeurs dans le portefeuille. En détail, a t-il insisté, «les biais sectoriels ne nous intéressent pas vraiment. Ce qui compte pour nous, c’est l’expertise fondamentale dans chaque secteur, pris au sens large. Les choix réalisés à l’intérieur sont beaucoup plus importants et nous trouvons des écarts.» De son côté, Frédéric Buzaré, responsable de la gestion actions Dexia AM, s’est dit en opposition avec la gestion de Christophe Besson , «car il y a un risque que tout le monde rajoute des visions défensives dans sa gestion même si les profils psychologiques sont assez différents.» Tout dépend de la façon dont on intègre la macro, note le gérant. «Il y a des phases de marché où les corrélations sont totales et faire du stock picking n’est pas toujours rémunéré.» Cela étant, la macro est un gros point de contention dans l’industrie de la gestion d’actifs. «Il faut savoir à quel niveau on l’intègre», a-t-il insisté. Pour sa part, Christophe Besson a rappelé que la discipline était importante dans la gestion, et le fait que les gérants connaissent parfaitement leur univers d’intervention. «J’assiste à beaucoup de réunions macro, et je suis toujours séduit par les macroéconomistes qui sont brillantissimes. Mais à qui va-t-on adhérer ? Ce sont des esprits qui sont bien supérieurs au simple gérant que je suis», conclut-il...
Les mandats d’amLeague font des émules. Sur son site, la société qui organise la compétition entre sociétés de gestion au sein de mandats de différentes natures et zones géographiques a anoncé l’arrivée de Sycomore AM et de Tobam. La première société de gestion concourt depuis le 30 décembre dans deux catégories : «actions européennes full invested» et «asset allocation». Quant à Tobam, elle est inscrite depuis la même date dans trois mandats : «actions européennes full invested» , «actions zone euro full invested» et «Global Equities» la dernière catégorie proposée par amLeague permettant d’investir à l’international. En revanche, CAM Gestion qui concourrait dans les mandats «actions zone euro full invested» et «actions zone euro flexible» a jeté l'éponge.
Malgré les incitations (abondement, décotes,…), le taux de participation des salariés à la dernière offre présentée par leur entreprise a beaucoup baissé selon le baromètre 2011 de la Fédération française des associations d’actionnaires salariés (FAS) réalisé en partenariat avec Synerfil, rapporte L’Agefi. Il n'était supérieur à 50% que dans 19% des entreprises, contre 38% en 2010. Seulement 16% des salariés ont davantage vendu leurs titres, tandis que plus d’un tiers (37%) ont arbitré vers des fonds diversifiés plus prudents. Et une entreprise sur deux a l’intention de lancer une opération prochainement, ajoute le quotidien.
Selon une étude réalisée par les Universités de Yale et Maastricht pour le Financial Times, le private equity a davantage enrichi les gestionnaires des fonds que les fonds de pension américains. De 2001 à 2010, les fonds de pension américains ont tiré un rendement de 4,5 % par an de leurs investissements en private equity, mais ils ont payé durant cette période 4 % par an de commissions de gestion. De plus, les fonds de private equity facturent de nombreux autres frais et prélèvent 20 % sur la performance.D’après Martijn Cremers (Yale), si l’on prend comme base une commission de performance «normale» de 20 %, environ 70 % de la performance brute ont été payés sous forme de frais ces dix dernières années.
Entre janvier 2002 et octobre 2011, l’encours des hedge funds coordonnés (alternative UCITS funds) est passé de 5,40 milliards à près de 150 milliards d’euros, constate PerTrac dans une étude de 30 pages publiée le 23 janvier.Cette analyse montre que plus de 80 % des 1.210 fonds de cet univers sont domiciliés dans trois pays : le Luxembourg (49,92 %), l’Irlande (18,84 %) et la France (11,90 %).En matière de typologie, la stratégie la plus répandue est le long/short equity, avec plus d’un quart du total, devant le global macro, le CTA/managed futures et le multi-stratégies avec chacun 11 %. L’obligataire représente 11 % du total.
Les actionnaires des sociétés cotées en Suisse ont élevé le ton lors des dernières assemblées générales (AG), en s’opposant davantage aux propositions du conseil d’administration, d’après la Fondation Ethos.Comme l’année précédente, poursuit Ethos «les résolutions les plus contestées ont été les augmentations de capital, le rapport de rémunération, les réductions de capital, les modifications statutaires et le quitus aux organes de la société. On constate que le taux de contestation est en hausse pour toutes ces catégories de résolutions. Dans quatre cas, les propositions du conseil d’administration ont même été refusées».En ce qui concerne les rémunérations des instances dirigeantes, «le taux moyen d’approbation de 87% reflète le désaccord d’une part significative des actionnaires avec la politique du conseil d’administration, ce qui est un signal fort envoyé au management. En s’opposant au rapport de rémunération, les investisseurs contestent notamment des rémunérations déconnectées de la performance et jugées excessives, particulièrement en période de crise et d’augmentation des pertes d’emplois».S’agissant du taux de participation aux assemblées générales de sociétés cotées en Suisse, il est resté stable entre 2010 et 2011 (56%), précise encore Ethos.
En 2011, la part de l'épargne financière des Allemands allouée aux actions, aux obligations, aux parts de fonds d’investissement et aux participations dans des sociétés non cotées a diminué d’un point sur l’année précédente à 23,5 %. Quant au nombre de détenteurs de parts de fonds d’investissement, il a également diminué, selon une étude réalisée par Allianz Global Investors (AGI).James Dilworth, CEO d’AGI Europe, souligne que les sociétés de gestion doivent capitaliser sur le besoin de sécurité des épargnants et proposer des produits avec des profils de risque asymétriques qui permettent d’accompagner la hausse des marchés et de protéger efficacement les placements en période baissière. AGI constate en tous cas chez ses clients une demande croissante de supports d’investissement associés à des systèmes intelligents de gestion du risque, précise le manager.Dans l’ensemble, l'épargne financière brute des ménages allemands s’est accrue l’an dernier d’environ 1 % (après des hausses de 4,9 % en 2010 et de 3,8 % en 2009) à 4.740 milliards d’euros, soit 57.900 euros par tête, contre 4.690 milliards et 57.300 euros en 2010. En net, l'épargne financière ressortait à 3.180 milliards d’euros contre 3.150 milliards.
Sur les douze mois à fin novembre, les souscriptions nettes enregistrées par les fonds luxembourgeois ont porté sur pratiquement 17 milliards d’euros et le nombre de fonds a progressé de 4,8 % à 3.833 unités. Cependant, selon les statistiques de l’Association Luxembourgeoise des Fonds d’Investissement (ALFI), l’encours à fin novembre ressortait à 2.059,52 milliards d’euros, ce qui représente une diminution de 101,45 milliards en un an, en raison de la baisse des marchés.L’ALFI précise dans sa présentation annuelle que «la hausse des émissions nettes et du nombre de fonds a permis au Luxembourg de poursuivre la création d’emplois en 2011. La place financière du Luxembourg, dans laquelle le secteur des fonds joue un rôle clé, reste l’un des moteurs de l’économie luxembourgeoise avec plus de 43 000 emplois directs dans les entreprises du secteur financier. A cela il faut ajouter les nombreux emplois indirects générés dans les sociétés fournissant des biens et services aux acteurs de la place financière», précise un communiqué.
Les spécialistes attendent un rebond des émissions convertibles de groupes de la catégorie haut rendement qui devront refinancer d’ici à 2015 d’importantes lignes arrivant maturité, note L’Agefi. Pour l’heure, les obligations convertibles sont plutôt bon marché en Europe et en Asie. Mais une incertitude plane sur la classe d’actifs. Le gisement est en train de se réduire, ce qui crée certes un effet rareté, mais préoccupe les gestionnaires. Sur l’année 2011, alors que l’indice actions MSCI World reculait de 7,8 %, l’indice d’UBS sur ces titres hybrides à l'échelle mondiale n’a perdu que 3,32 %.
Les hedge funds clients de Credit Suisse affichent actuellement un levier de 2,5 fois, contre 2,4 fois au plus bas juste après la crise et leur poche de cash est revenue à 22 % contre 25 % l'été dernier, rapporte le Financial Times. Cependant, les deux tiers des hedge funds sont encore en-dessous de leur high watermark et 13 % n’ont pas perçu de commission de performance depuis au moins 2007.
La police italienne a effectué le 19 janvier des perquisitions au siège de Standard and Poor’s à Milan dans le cadre d’une enquête pour manipulation de marché ouverte en 2010 contre sa rivale Moody’s et élargie ensuite à S&P, rapporte L’Agefi suisse. Le parquet de Trani (sud) a ouvert fin 2010 une enquête pour manipulation de marché à la suite d’une plainte déposée par des associations de consommateurs contre un rapport de Moody’s, daté de mai 2010. L’enquête a ensuite été élargie à Standard and Poor’s. Le parquet estime que les rapports et communiqués émis par les deux agences contiennent des jugements infondés sur la péninsule ayant eu un effet négatif sur les marchés.
Cinquante-trois offres publiques ont été recensées en France en 2011, soit presque deux fois plus que les 27 opérations comptabilisées en 2009 et 2010, et plus que les 40 opérations de 2008, selon la troisième édition annuelle de l’Observatoire des Offres publiques du cabinet Ricol Lasteyrie. Après deux années de très faible activité, le marché des fusions-acquisitions est reparti.Le montant de capital acquis au cours de ces opérations s’élève à 7,7 milliards d’euros à comparer avec 1,13 milliard en 2010 (x7), 491 millions en 2009 (x15). C’est moins cependant que les 12,28 milliards enregistrés en 2008 (- 37,3 %).Dans 29 cas (54,12 %), les offres sont lancées par des tiers tandis que dans 24 cas (45,28%), ce sont les actionnaires de l’entreprise ou l’entreprise elle-même qui prennent l’initiative de l’offre. Comme en 2010, seules deux opérations peuvent être qualifiées d’hostiles.La prime moyenne offerte aux détenteurs d’actions est de 31,1 % par rapport au dernier cours de bourse. Mais elle n’est que de 9,87 % par rapport à la valeur intrinsèque des entreprises cibles évaluée par les experts indépendants. Cet écart reflète la faiblesse des valorisations boursières, surtout au cours de la deuxième partie de l’année.On observe en 2011 plusieurs OPA lancées par des fonds d’investissement américains sur des sociétés de technologie françaises. Un certain nombre de sociétés internet ont également été vendues l’an dernier.Vingt-quatre sociétés ont été retirées de la Bourse à la suite d’offres publiques contre neuf sociétés en 2010. Un certain nombre d’acquéreurs n’ont pas réussi à atteindre le seuil des 95 % du capital, nécessaire pour effectuer un retrait obligatoire, en raison d’offres jugées trop faibles.
Lors de la soirée marquant jeudi soir le cinquantenaire de la Société Française des Analystes Financiers (SFAF), la présidente Marie-Pierre Peillon (Groupama AM) a déroulé le programme de travail de l'équipe qu’elle dirige et annoncé notamment la réactivation d’une commission des valorisations parce que la notion d’actif sans risque s’est évaporée avec les turbulences sur les marchés depuis le début de la crise de la dette souveraine.Parmi les groupes de travail de la SFAF, Marie-Pierre Peillon a particulièrement cité aussi ceux consacrés à la refonte des normes IASB, au développement durable, à la valorisation de l’immatériel et aux valeurs moyennes.La SFAF se veut un centre de réflexion de la place de Paris capable de se faire entendre sur des questions majeures, y compris la taxe sur les transactions financières.Au-delà de l’accompagnement des émetteurs, notamment ceux qui ont le plus besoin des analystes financiers (donc les valeurs moyennes), la SFAF continuera d’attacher une grande importance à son rôle d’acteur incontournable de la formation des acteurs de la finance, qu’il s’agisse des analystes sell-side, buy-side ou extra financiers, des conseillers en gestion de patrimoine, ou des gérants.
Selon le cercle CyclOpe, en 2012, les prix des matières premières devraient baisser de 5% à 10% en moyenne annuelle hors pétrole et métaux précieux, rapporte Les Echos. Mais les matières premières resteront chères en raison des niveaux très élevés atteints l’an dernier. Les prix ont bondi de 35% en 2011 et de 30% en 2010. En tête des hausses attendues cette année, le palladium, le WTI et l’or. Le coton serait en net repli (-37%).