Nos articles d’actualité et d’analyse sur les projets d’investissement d’un point de vue macro comme micro, au niveau des entreprises comme des acteurs financiers.
Venue du Nord de l’Europe, la pratique d’exclusion normative, qui consiste à bannir de ses investissements des entreprises mises en cause pour avoir violé des conventions internationales, sociales ou environnementales, émerge timidement en France. Parmi les neuf investisseurs institutionnels français ayant signé les Principes pour l’investissement responsable (PRI), seuls quatre ont mis en place ce type d’approche : le FRR pour les entreprises et l’Erafp, CNP Assurances et la Maif pour les Etats, indique la dernière étude de Novethic sur les exclusions normatives. Côté sociétés de gestion, Dominique Blanc, responsable de la recherche de Novethic, souligne l’initiative d’Amundi, qui applique maintenant des exclusions normatives à sa gestion. Ainsi «depuis 2011, quelques titres ont été placés sur une liste noire non investissable pour l’ensemble de la gestion active du groupe», indique l’étude. BNP Paribas Investment Partners devrait lui emboîter le pas. Axa Investment Managers, de son côté, a mis une démarche systématique d’exclusion normative, mais uniquement pour les fonds commercialisés au Royaume-Uni. Par ailleurs, à un niveau plus général, l’Association française de la gestion (AFG) réfléchirait à l’élaboration d’une liste «noire» dans le domaine des armes controversées. Un groupe de travail a été constitué cette année à cet effet.
Malgré l’exercice très périlleux que viennent de traverser les hedge funds, avec une performance annuelle moyenne de -5%, les investisseurs institutionnels ne semblent par trop leur en tenir rigueur. Près de 38% d’entre eux envisagent d’accroître leurs allocations dans les hedge funds au cours des douze prochains mois, contre il est vrai 54% l’année précédente, selon la cinquième enquête annuelle réalisée par SEI en collaboration avec Greenwich Associates.Ils sont 15% à vouloir diminuer leur allocation contre 11% l’année précédente. Mais en octobre 2011, les allocations dans les hedge funds des institutionnels participant à l’enquête (un peu plus d’une centaine) représentaient 16,7% de leurs portefeuilles contre 12% en 2008. Et plus de 60% d’entre eux se disent satisfaits des rendements enregistrés au cours des six premiers mois de 2011 (6,2% en moyenne contre 9,2% en 2010).Le défi numéro un de l’année en cours est la performance pour 36% des participants. La transparence, défi des années 2009 et 2010, est cette fois largement distancée. Pour près d’un tiers des participants, contre 21% l’année précédente, l’objectif numéro un d’un investissement alternatif est la performance absolue, alors qu’en 2011, la priorité avait été donnée aux stratégies d’investissement non corrélées.On observe aussi que trois parmi les quatre objectifs évoqués par les institutionnels concernent les risques d’investissement, à savoir les stratégies non corrélées, la diversification et la réduction de la volatilité. C’est dire que les investisseurs institutionnels semblent vouloir utiliser les hedge funds non seulement pour trouver du rendement mais égaleemnt pour diminuer les risques de portefeuille.L’enquête montre que l’investissement direct dans les hedge funds continue de gagner du terrain. En effet, 40% des institutionnels indiquent qu’ils investissent uniquement dans des fonds single manager, contre 24% un an plus têt et deux fois plus qu’en 2008. L’investissement en direct est bien évidemment plus courant chez les grands investisseurs, 56% de ceux disposant de plus de 56 milliards de dollars d’actifs précisant qu’ils utilisent exclusivement les fonds single manager.Les stratégies actions long/short sont actuellement les stratégies préférées pour près de 82% des institutionnels, largement devant les stratégies event driven (53%) et les stratégies credit (42%).
Outre les développements au sein de la société de gestion (lire par ailleurs), Edouard Carmignac et l'équipe de gestion de sa société ont présenté, lundi 23 janvier, les convictions de la maison sur les marchés et en matière de stratégies d’investissement. Après avoir rappelé qu’en 2011, Carmignac Gestion avait annoncé une aggravation de la crise financière en zone euro et plaidé pour que la Banque Centrale Européenne mène une politique plus accommodante, la société de la place Vendôme à Paris s’est félicitée du changement de ton de l’institution depuis l’arrivée de Mario Draghi. A ce titre, dans un éditorial paru sur le site de la la maison et publié dans la presse, notamment italienne, il y a quelques jours, Edouard Carmignac a tenu à féliciter le nouveau responsable de la BCE pour ce changement de cap. L’institution monétaire a en effet entamé une baisse de ses taux directeurs avant de prêter fin décembre 489 milliards d’euros aux banques lors de sa première opération à trois ans.Pour autant, la croissance dans la zone euro sera négative cette année, explique la gestion qui appelle des politiques en faveur de la croissance. Outre le problème grec qui reste à traiter, la BCE, selon Carmignac Gestion, doit encore davantage contribuer à l’effort des gouvernements. Tant que cette opération est possible à moindre coût… En attendant, l’accroissement de la liquidité est susceptible à brève échéance d’améliorer le sentiment à l’égard des actions. «Ce meilleur sentiment va permettre un rattrapage partiel sur les valorisations», explique la gestion. Par ailleurs, Carmignac Gestion relève une embellie conjoncturelle incontestable sur les Etats-Unis avec des signes de stabilisation dans l’immobilier et une amélioration du marché de l’emploi. «A court terme, le rebond conjoncturel a pris corps et le blocage politique s’est estompé, mais les facteurs de risque impliquent une croissance modérée», prévient la maison. Sur le plan de la macroéconomie, les efforts de productivité réalisés au cours des années passées, ainsi que la baisse du dollar et les salaires contenus confèrent aux entreprises américaines une position compétitive forte. Enfin, du côté des marchés émergents, le pic d’inflation est désormais passé, autorisant le retour à des politiques monétaires plus accommodantes. Pour sa part, «l’économie chinoise ralentit légèrement mais les autorités ont désormais toutes les marges de manœuvre pour mettre en place des mesures de soutien», note-t-on chez Carmignac Gestion. En attendant, les équipes voient des valorisations à des plus bas historiques, ce qui, ajouté au désamour des investisseurs pour la zone émergente, offre des opportunités d’investissement majeures…
La perspective d’une sortie de la crise de la dette en zone euro avec le soutien du Fonds monétaire international ont donné un coup de pouce aux fonds d’obligations européennes et aux fonds d’actions chinoises, des classes d’actifs plutôt délaissées ces derniers temps. Durant la semaine au 18 janvier, les fonds d’actions chinoises ont ainsi enregistré une collecte nette, jamais vue depuis fin avril 2010, de plus de 600 millions de dollars, émanant surtout de la clientèle des investisseurs institutionnels, selon les statistiques hebdomadaires communiquées par EPFR Global. Les fonds obligataires européens ont enregistré leur meilleur niveau de souscriptions depuis la deuxième semaine de juillet 2009, indique EPFR Global sans préciser les montants. Les fonds obligataires dans leur ensemble ont drainé 4,35 milliards de dollars tandis que les fonds actions enregistraient une collecte de 2,8 milliards de dollars, les fonds monétaires terminant la semaine sur près de 12 milliards de dollars de rachats nets.Depuis le début de l’année, les fonds obligataires affichent une collecte nette de 14,2 milliards de dollars contre 2,9 milliards de dollars sur la période correspondante de 2011, les fonds actions? 7,4 milliards de dollars contre plus de 24 milliards de dollars et les fonds monétaires? 5,9 milliards de dollars alors qu’ils avaient subi l’an dernier sur la même période une décollecte de plus de 49 milliards de dollars.
«Non seulement le Schroder ISF Japanese Equity Alpha (194,2 millions d’euros) a gagné 10,4 % depuis son lancement, contre 4,3 % pour son indice de référence, le Topix, mais cette stratégie a battu le MSCI World de 300/350 points de base sur dix ans», ont expliqué à Newsmanagers Nuno Teixeira, DGA de Schroders France et Shogo Maeda, head of Japanese Equities.Schroders affiche actuellement quelque 4,8 milliards de dollars d’encours en actions japonaises, avec notamment quatre fonds Schroder ISF, dont le Japanese Equity que gère Shogo Maeda et qui, avec ses 307,1 millions d’euros fin décembre, se focalise sur des grandes valeurs coeur de portefeuille, avec un écart de suivi modéré et un portefeuille diversifié, alors que le Japanese Equity Alpha est plus orienté sur les moyennes capitalisations avec un portefeuille concentré d’une trentaine de valeurs.Deux des quatre fonds luxembourgeois d’actions japonaises de la gamme, le Japanese Equity et l’Equity Alpha, sont en tous cas parvenus à collecter en net plus de 158 millions d’euros en 2011. Quant au Japanese Large Cap, qui a subi des sorties nettes de 9,8 millions d’euros l’an dernier, il sera transformé en avril en «Opportunities» et son périmètre d’investissement sera élargi à toutes les classes de capitalisation."L’un des grands atouts de Schroders, qui aligne environ 140 personnes au Japon, est de s’intéresser à l’univers «sous-recherché» des moyennes capitalisations que beaucoup d’analystes sell-side ont abandonné», indique Shogo Maeda.Interrogé sur le positionnement présent de la gamme, le patron de l'équipe actions nippones explique : «Nous avons un modeste biais cyclique actuellement. Nous sous-pondérons des secteurs défensifs comme l’alimentaire et les utilities, pour acheter des valeurs survendues comme celles des transports. Mais nous surpondérons aussi des valeurs défensives comme celles des télécommunications et de la santé. Et, depuis peu, nous surpondérons les banques qui sont revenues probablement pour quelques trimestres dans une zone de valorisation suffisamment intéressante pour des investisseurs qui, comme nous, affichent des taux de rotation faibles : 40 % pour le Japanese Equity, 50 à 100 % pour le Japanese Equity Alpha et 30 % pour la stratégie Opportunities».
La société de gestion coréenne Samsung Asset Management souhaite développer son portefeuille d’investissement dans l’immobilier aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et dans d’autres économies développées afin de tirer parti des ventes d’actifs «distressed», rapporte Asian Investor.Samsung a lancé son activité de fonds immobiliers en 2009, avec jusqu’ici trois fonds représentant un encours d’actifs sous gestion de 500 millions de dollars. Samsung a également lancé un fonds d’infrastructures en 2011.
Le marché actions pourrait repartir de l’avant dans le courant du second semestre 2012, selon Natixis Asset Management, à la condition toutefois que la zone euro mette en place les solutions annoncées, avec une BCE plus souple et un euro euro déprécié. «L’année pourrait être plutôt constructive sur les actions si on avance sur le front de la résolution de la crise», a indiqué le 19 janvier à l’occasion d’un point de presse Franck Nicolas, directeur allocation global et ALM chez Natixis AM."Mais les premiers mois de l’année seront difficiles», a-t-il ajouté, pour de multiples raisons, notamment la situation toujours très difficile en zone euro, les échéances de financement de février et mars ou encore l'évolution de la conjoncture aux Etats-Unis et en Chine.Par ailleurs, «on observe une très forte corrélation entre le marché actions et le marché de taux. Les taux seront déterminants pour le directionnel du marché actions», a souligné Emmanuel Bourdeix, directeur gestion actions, diversifiée et structurée.
L’un des plus importants hedge funds américains, Millenium Management, dont les actifs sous gestion s'élèvent à 14,1 milliards de dollars, envisage de s’installer en Corée du Sud, rapporte Hedge Week. Millenium Management serait ainsi le premier hedge fund étranger actif sur le marché coréen.Les autorités coréennes ont récemment décidé de développer le marché onshore du secteur des hedge funds.
Les fonds monétaires américains recommencent à acheter du papier bancaire européen, rapporte le Financial Times. La semaine dernière, l’encours des titres émis par les banques américaines filiales d’établissements étrangers a augmenté de 6 milliards de dollars à 152 milliards tandis que le volume en circulation de ceux des banques domiciliées à l’étranger s’est accru de 3 milliards à 133 milliards de dollars, selon les chiffres de la Federal Reserve. Les fonds monétaires ont notamment acquis du papier français avec des échéances d’un mois ainsi que de petits montants de papier bancaire espagnol, précise le FT.
D’après Hedge Fund Research, le secteur des hedge funds, qui pèse environ 2.000 milliards de dollars, a subi au dernier trimestre 2011 des sorties nettes d’environ 127 millions de dollars, rapporte The Wall Street Journal. C’est le premier trimestre de sorties nettes depuis avril-juin 2009. Et, si cela ne représente que 0,007% de l’encours total, c’est aussi le signe que les investisseurs perdent patience parce que les performances moyennes des hedge funds ont été chaque fois inférieures à celles des indices d’actions ces trois dernières années : ainsi, le HFRI Fund Weighted Composite Index a affiché un gain annualisé de 7,9 % ces trois dernières années alors que le S&P 500 affichait une performance de 14,1 %.
Berkshire Hathaway, la société de Warren Buffett, a dépensé 500 millions de livres pour augmenter sa participation dans Tesco après son avertissement sur les résultats la semaine dernière, ce qui a dopé la société, rapporte le Financial Times. Sa participation est passée de 3,21 % à 5,08 % en deux jours.
Le fonds souverain chinois China Investment Corporation, représentant 410 milliards de dollars, a acheté une participation de 8,68 % dans le holding détenant Thames Water, le réseau d’eau qui sert Londres, rapporte le Financial Times. Il s’agit de la première acquisition du fonds au Royaume-Uni, suite aux discussions avec les politiques britanniques.
En décembre, les stratégies «emerging markets» mises en œuvre par les hedge funds se sont soldées par un recul de 1,30%, selon les indices alternatifs calculés par l’Edhec-Risk Institute. Sur l’année, ces stratégies accusent un repli de 10,8%. Le long/short equity cède pour sa part 0,57% sur le mois et 6% sur douze mois.En revanche, les stratégies de «fixed income» arbitrage ont dégagé un gain de 0,42% en décembre et de 3,9% sur l’ensemble de l’année. Le «short selling» affiche une hausse de 0,20% sur le mois et de 6,5% sur l’année. Les stratégies CTA Global, en progrès de 0,29% en décembre, accusent sur l’année une baisse de 3,5%. Les fonds de fonds, qui ont perdu 0,53% en décembre, terminent l’année sur un rendement négatif de 5,9%.
La société d’investissement suisse LPO Ventures a lancé le 18 janvier une plateforme en ligne qui permet à des professionnels d’investir dans des entreprises européennes non cotées, une initiative présentée comme une première. Cette plateforme appelée FirstPEX prévoit de traiter un volume compris entre un et deux milliards d’euros dans les trois prochaines années.Cet objectif se fonde sur l’activité de plates-formes du même type qui existe déjà aux Etats-Unis. Au total, la société évalue à plus de 10 milliards d’euros d’ici à 2015 le volume d'échanges attendu dans le secteur en Europe. Le principe est que tout investisseur (banques, gérants de fortune, fonds...) inscrit sur la plateforme pourra acheter des parts d’une société, également enregistrée, lors d’enchères.
Malgré la baisse des marchés en 2011, la Française AM a maintenu ses encours et enregistré une collecte positive. A fin décembre, les actifs sous gestion s'élevaient à 34,7 milliards d’euros contre 34,8 milliards d’euros un an plus tôt.La collecte nette n’a certes pas dépassé le milliard d’euros comme en 2010 mais elle s’est inscrite à environ 450 millions d’euros, hors monétaire et mandats assurantiels Groupe, a précisé Nicolas Duban, directeur du développement de La Française AM à l’occasion d’une réunion investisseurs.En termes d’allocation pour 2012, La Française AM estime que, dans un contexte de visibilité médiocre et de risques asymétriques, mieux vaut choisir la sécurité sur le front des taux. Pour la construction de la sensibilité, la Française AM suggère de privilégier les dettes «core» en dépit de la médiocrité de leurs taux, à savoir l’Allemagne et les Etats-Unis.A moyen terme, la préférence va aux titres indexés qui bénéficient d’une forte prime de risque. En revanche prudence à court terme en raison de la persistance de la pression sur les valorisations. Les dettes périphériques peuvent supporter une allocation modérée en poids et en duration, la précédence allant à l’Italie et au Portugal.Côté crédit, La Française AM est très positive, dans l’univers «investment grade core», sur les financières senior qui, grâce notamment à la prime de risque qui compensera la volatilité, offrent un socle de rendement significatif dans les portefeuilles. On observe aussi une préférence marquée sur la dette high yield court terme, sur le segment BB.Dans la partie actions, la vision fondamentale est plutôt positive, compte tenu de valorisations basses et de révisions à la baisse déjà très importantes. Il faudra donc privilégier les actions les plus globales (exposition zones/secteurs en croissance et se positionner sur les zone, secteurs ou valeurs où le potentiel de révision à la hausse est important compte tenu de l'écart entre la prévision basse 2012 et l’historique de croissance, la valorisation n'étant plus un critère discriminant.A noter enfin une allocation substantielle en dette émergente, en devises externes avec une forte sélectivité pays, avec une préférence pour la dette locale mais assortie d’une condition préalable, la stabilisation ou l’allègement de la crise en zone euro.
Le groupe Markit, spécialisé dans l’information financière, a annoncé le 17 janvier qu’il enrichissait son offre sur les CDS avec la publication quotidienne d’un rapport de sensibilité qui donnera aux clients des informations sur les corrélations entre le prix d’un CDS et d’autres variables de marché.Le nouveau service, Markit CDS Sensitivities, permettra d’évaluer la sensibilité d’un spread de CDS aux modifications entre autres de taux d’intérêt et de qualité de crédit.
Les professionnels de la gestion du monde entier sont optimistes et pensent qu’aucun pays ne devrait sortir de la zone euro cette année et qu’une union budgétaire sera instaurée dans les 10 prochaines années. C’est ce qui ressort d’une enquête menée par l'équipe Multigestion d’Aviva Investors auprès de 188 gérants de fonds dans les grandes classes d’actifs et à l'échelle mondiale.Alors que 41 % d’entre eux ont répondu que certains pays devront quitter la zone euro au cours des 10 prochaines années, ils ne sont qu’un quart (23 %) à penser que cela se produira dès cette année. Parmi les 36 % restants, certains ne sont pas d’accord avec cette prévision, d’autres pensent que les sorties seront compensées par l’intégration de nouvelles nations ou bien ne se prononcent pas.En outre, plus de la moitié des sondés (52 %) sont optimistes concernant l’avenir de la zone euro et pensent qu’une union budgétaire sera instaurée d’ici les 10 prochaines années. Cependant, ils sont 41 % à penser que la BCE ou les responsables politiques ne prendront pas les mesures nécessaires pour restaurer la confiance dans l’avenir de la zone euro d’ici la fin 2012.Selon Nick Mansley, responsable mondial de la Multigestion chez Aviva Investors, « aucun consensus ne se dessine dans l’ensemble parmi les gérants quant à l’avenir de l’euro. Alors que nous continuons à évaluer la capacité de nos gérants à faire face aux conséquences d’un éclatement de la zone euro, les résultats montrent que sur un horizon de dix ans, la majorité des gérants sont plus optimistes et tablent sur l’instauration d’une union budgétaire susceptible de pérenniser l’avenir de l’euro. »Interrogés sur les perspectives économiques aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Allemagne, 83 % des sondés pensent que l'économie américaine enregistrera la plus forte croissance en 2012, contre seulement 17 % pour l’Allemagne. Si aucun gérant ne voit le Royaume-Uni capable d’afficher la croissance la plus soutenue, ils sont 48 % à penser que l'économie britannique enregistrera le taux d’inflation le plus élevé.Concernant leurs prévisions de hausse des taux d’intérêt, la moitié des gérants (54 %) prévoient des relèvements avant la fin 2013, les probabilités les plus / les moins fortes étant attribuées aux États- Unis et à l’UE, respectivement. Un tiers (33 %) n’anticipe aucune hausse des taux avant 2014 au plus tôt.
Le crédit catégorie investissement et le haut rendement représentent respectivement 15 milliards et 2,2 milliards d’euros d’encours pour le groupe Robeco, mandats et fonds confondus, a indiqué Victor Verberk, responsable des obligations «investment grade». Dans la mesure où la maison de Rotterdam estime que 2012 devrait être une année propice à ces thématiques d’investissement, alors que le fonds Robeco Investment Grade Corporate Bonds (1,24 milliard d’euros) et le fonds Robeco High Yield Bonds ont par exemple déjà collecté en net respectivement quelque 380 millions et 360 millions d’euros l’an dernier, le gestionnaire a tenu à présenter le 17 janvier ces stratégies aux investisseurs français.La gamme de stratégies crédit comprend également le fonds Euro Credit Bonds, Euro Sustainable Credit Bonds, Financial Institutions Bonds et, en plus de l’OPCVM High Yield Bonds, sa version européenne, le European high Yield Bonds. Tous ces produits correspondent à des horizons de placements allant du court au long terme et à des sensibilités au risque échelonnées entre basse et forte, a expliqué Guillaume Lendormy, spécialiste des investissements obligataires. De plus, le gestionnaire propose des classes de parts avec couverture de la duration.Parmi les éléments à prendre en considération pour cette année, il y a certes d’un côté une tendance à la raréfaction des nouvelles émissions de la part des financières mais aussi des entreprises non financières, mais de l’autre une généralisation des rachats de dette à échéance résiduelle courte par les «corporates», pour émettre à plus long terme. De plus, comme les banques doivent se désendetter, elles auront tendance à réduire le volume de crédit et à pousser leurs entreprises clientes sur le marché des capitaux.
Dans l'étude «What are the Risks of European ETFs» consacrée aux «vrais» risques des ETF en Europe, l’Edhec souligne qu’en matière de risque de contrepartie, il n’est pas logique d’opposer produits de réplication physique et à réplication synthétique, ni de faire la différence entre les swaps financés et non-financés. Ces deux distinctions sont peu pertinentes dans la pratique et donne un faux sentiment de sécurité «comparative».Après avoir rappelé que la très grande majorité des ETF européens sont coordonnés et sont dès lors exposés aux mêmes risques que n’importe quel fonds conforme à la directive OPCVM, l’Edhec souligne que quelles que soient les techniques de réplication, les ETF sont exposés au risque de contrepartie. Ainsi les opérations de prêt-emprunt de titres, courantes pour les ETF de réplication physique, exposent un fonds au risque de contrepartie aussi sûrement que l’utilisation des swaps de gré à gré nécessaire à la réplication synthétique.Dès lors, les investisseurs «devraient prêter plus d’attention aux sujets de premier ordre qui déterminent la réduction effective du risque de contrepartie : le niveau de la garantie, la qualité des actifs remis en gage et la capacité du fonds à faire respecter ses droits sur ces actifs en cas de défaillance de la contrepartie».Dès lors, «les campagnes massives de marketing et de relations media mises en place par certains fournisseurs d’ETFs dans le but de promouvoir des distinctions entre types de réplication sur la base du risque de contrepartie sont donc trompeuses et ne concourent pas à une bonne prise en compte des risques par les investisseurs», précise l'étude. Pour l’Edhec, «la transparence ne devrait pas être limitée à la question du risque de contrepartie et sa réduction, mais devrait englober l’information sur la rentabilité des activités annexes des fonds comme le prêt-emprunt de titres».En conclusion, l'étude souligne qu’il est «curieux» de constater qu’alors que l’essentiel des ETF sont des supports de gestion passive adossés à des indices, aucune normalisation ni obligation d’information à propos du risque de tracking error n’existe aujourd’hui dans la réglementation européenne. L’Edhec suggère en outre que «le régulateur devrait donner une définition légale de ce que constitue un indice et prendre position sur les besoins en transparence et en «auditabilité» des indices, qui restent les déterminants principaux des risques financiers supportés par les ETF».
Après plusieurs exercices de croissance à deux chiffres, les actifs de microfinance gérés ou conseillés par des gérants suisses ont encore progressé de 7% en 2010, pour atteindre 2,3 milliards de dollars, rapporte L’Agefi suisse. Soit 27% des 8,3 milliards de dollars de fonds privés gérés par des instruments de microfinance au niveau mondial. Les actifs confiés aux spécialistes suisses pourraient doubler au cours des cinq prochaines années, estime une étude cofinancée par Symbiotics et la Direction du Développement et de la Coopération (DDC).