Dans une étude récente à destination des investisseurs institutionnels («Volatility Management»), Russell Investments présente un portefeuille de stratégies de réduction des risques multiples qui peut constituer un complément utile aux stratégies de désensibilisation et de diversification. Selon l'étude, cette combinaison de stratégies peut offrir une réduction cumulée de la volatilité de l’ordre de 30% à 40%. Ce résultat aurait pu être obtenu au cours des deux dernières décennies, sans diminution de la rentabilité, souligne l'étude.Russell explique que ces résultats sont le fruit d’un réajustement de la poche actions d’un portefeuille institutionnel afin de pouvoir gérer la volatilité plutôt que l'écart de suivi, la fameuse tracking error. «Les spécialistes de l’investissement ont développé une obsession malsaine autour de la tracking error alors que gérer la tracking error n’est pas gérer le risque», estime Michael Thomas, chief investment officer du pôle Americas Institutional chez Russell Investments. Michael Thomas relève notamment que l’utilisation de l'écart de suivi dans un marché baissier ne peut manifestement pas être considérée comme «une gestion efficace du risque».L'étude décline trois stratégies de réduction des risques intéressantes pour les institutionnels. La première, «Defensive equity», sélectionne des valeurs qui présentent des caractéristiques de risque inférieures à la moyenne. Et contrairement aux conclusions intuitives de la plupart des investisseurs, ces titres ont historiquement dégagé de meilleurs rendements que l’ensemble du marché. Sur les dix ans courant du 09/07/2002 au 09/07/2012, l’indice Russell Global Defensive a superformé le Russell Global Dynamic sur différentes périodes, un an (16,1% contre 8,1%), trois ans (12,2% contre 6,7%), cinq ans (2,4% contre -3,1%) ou encore dix ans (9,2% contre 7,9%).Russell évoque ensuite les stratégies de réduction des risques basées sur les options qui tentent d’exploiter un déséquilibre systématique de l’offre et de la demande pour certains types de protection à la baisse. Enfin, la troisième stratégie, à savoir l’allocation d’actifs variable selon la volatilité fait évoluer l’exposition aux actions en fonction des risques liés à des marchés baissiers ou haussiers. «Toutes ces stratégies de gestion des risques tentent de réduire la volatilité, mais elles le font en essayant d’exploiter différentes situations de marché. En conséquence, leurs courbes de rendement ne sont pas exactement corrélées si bien que, combinées, elles fonctionnent bien pour diminuer la volatilité», souligne Michael Thomas.