Dans un environnement où les taux sont très faibles, les investisseurs sont poussés à rechercher la performance sur d’autres classes d’actifs. Selon Edmond de Rothschild Asset Management (Edram), les obligations privées à haut rendement ainsi que la dette émergente émise en dollars ou en euros restent donc à privilégier par rapport aux placements monétaires ou aux obligations gouvernementales AAA. Sur les marchés actions, «la dégradation des attentes bénéficiaires sur 2013 limitent le potentiel de hausse supplémentaire après la forte progression des trois derniers mois», souligne Philippe Uzan, directeur des gestions. Mais le signal très fort envoyé par les banques centrales réduisant le risque systémique, le positionnement de la société de gestion est neutre sur les marchés développés. Edram maintient un biais positif sur les actions émergentes avec une préférence pour l’Asie et l’Europe de l’Est. Alors que les élections présidentielles américaines de novembre focalisent l’attention des médias, «leur impact sera limité sur les marchés financiers, sauf à très court terme, car les différences de programme sont relativement peu marquées», précise Christophe Foliot, directeur adjoint et responsable de la gestion actions internationales d’Edram.À plus long terme, certains secteurs américains recèlent des poches de croissance. C’est le cas de l’immobilier qui profite des politiques de «quantitative easing» de la Fed, provoquant une baisse des taux d’emprunt. «D’une manière très large, les valeurs d’entreprises de matériaux de construction, les services financiers (prêts, crédit hypothécaire…) et même certains titres de consommation générale seront à même de tirer parti de tout redémarrage de la construction», note Edram.Aux Etats-Unis, le segment de l’automobile semble également porteur à la société de gestion. D’une part, les entreprises du secteur ont entrepris de profondes mutations qui leur permettent aujourd’hui d’afficher une forte rentabilité malgré des volumes modestes. D’autre part, la demande actuelle, inférieure de 20% aux niveaux d’avant-crise, conjuguée à un vieillissement historique du parc automobile américain font penser que les ventes de véhicules restent sur une pente ascendante.