Dans sa dernière étude sur les fonds monétaires européens parue hier, l’agence de notations FitchRatings note que les OPCVM procèdent actuellement à une réallocation de leurs portefeuilles au profit de titres à plus longue échéance émis par des institutions supranationales, des organismes gouvernementaux, des Etats souverains et des corporates, et ce tout en maintenant une forte liquidité au jour le jour. Toutefois, précise le communiqué de FitcRatings, la forte demande des fonds monétaires pour ces actifs est loin d'être satisfaite compte tenu de l’offre limitée de ce marché de court terme.Afin de préserver le rendement des OPCVM monétaires dans un environnement de taux très bas, et conserver simultanément une stratégie d’investissement prudente, les gestionnaires de fonds ont démontré un appétit croissant pour les actifs à plus longue échéance émis par des quasi-souverains et dans une moindre mesure, par des Etats et des entreprises. Néanmoins, note FitchRatings, la maturité moyenne de portefeuille est restée limitée en 2012. De fait, la liquidité des OPCVM monétaires s’est maintenue aux niveaux élevés observés depuis la mi-2011. La liquidité quotidienne moyenne portait sur environ 30 % des portefeuilles.En chiffres, l’agence de notation note que l’allocation moyenne des portefeuilles en titres quasi-souverains a atteint 10 % des portefeuilles à fin octobre, contre moins de 2 % avant août 2011. Les titres les plus répandus étant ceux émis par Erste Abwicklungsanstalt, FMS Wertmanagement, KfW, CDC, CADES, ACOSS, la Banque européenne d’investissement et le FESF/MESF.Fitch relève également un plus grand appétit des OPCVM monétaires pour les expositions assorties d’une garantie. Les obligations sécurisées affichant des échéances résiduelles inférieures à un an notamment figurent aussi parmi les possibilités les plus couramment envisagées par les fonds.Toutefois, la forte demande pour ces différents titres (souverains, quasi-souverains, actifs adossés à des garanties, etc) est encore loin d'être satisfaite compte tenu de l’offre limitée du marché à court terme, notamment en euro et la livre sterling. Par conséquent, les fonds monétaires européens conservent une grande exposition au secteur bancaire (77 %), quoique celle-ci ait été légèrement réduite par rapport à l’année dernière (82 %).Dans ce contexte, conclut Fitch, les fonds monétaires européens seraient des acheteurs «naturels» d’euro-obligations à court terme (ou euro-bons du Trésor) si ces derniers étaient proposés un jour...