Les emprunts des États industrialisés ou émergents durables ont dans l’ensemble enregistré une évolution plus positive que les emprunts souverains de pays jugés non durables. La disponibilité des ressources a de toute évidence gagné en importance en tant que paramètre d'évaluation des emprunts d’Etat. Tels sont les résultats présentés par le service d’analyse de durabilité de la Banque Sarasin dans son dernier commentaire sur la durabilité des États et la valorisation de leurs emprunts.Auparavant presque synchrone, l'évolution des pays industrialisés durables et non durables est nettement différenciée depuis l'éclatement de la crise de la dette en Europe. Avec un écart de 27,3 points de pour cent par rapport aux États non durables, les économies durables sortaient nettement du lot à la fin décembre 2011. En 2012, la différence s’est certes réduite à 12,4 points de pour cent, mais l'écart de valorisation est resté substantiel durant toute la période. La prise en compte du critère de la durabilité est également payante lors de la sélection d’emprunts d'États émergents. Abstraction faite d’un recul passager au plus fort de la crise financière internationale en 2008, les emprunts de pays émergents durables comme le Brésil, le Pérou ou l’Indonésie ont connu une évolution nettement plus favorable que ceux de pays non durables comme la Chine ou l’Afrique du Sud. À la fin décembre 2012, l'écart de performance culminait à 77,0 points de pour cent. Dans le contexte de marché actuel, le risque est tout aussi important que la performance lorsqu’il s’agit d’apprécier un investissement. Mis à part la performance et la volatilité, l'équipe d’analyse de durabilité de la Banque Sarasin a donc également calculé le ratio de Sharpe des pays étudiés. Les pays durables se démarquent aussi clairement des autres à ce niveau.