Warren Mar, executive director, Morgan Stanley Investment Management (MSIM), a indiqué à Newsmanagers lors d’un passage à Paris que le EM Corporate Debt Portfolio, lancé en mars 2011, affiche environ 400 millions de dollars d’encours, uniquement en dollars, collectés surtout auprès d’institutionnels européens. «Nos encours ont fortement augmenté en 2012 pour atteindre 350 millions de dollars à la fin de l’année, et 60 millions supplémentaires ont été drainés depuis le début de cette année», a précisé le manager.De fait, l’augmentation de la demande des investisseurs pour les obligations d’entreprises émergentes reflète la maturité du marché qui s’est développé en termes de taille. Elles sont désormais devenues une classe d’actifs à part entière. Ayant franchi la barre des 1.000 milliards de dollars de volume, la dette corporate émergente est aujourd’hui loin d’être une opportunité d’investissement marginale.En outre, précise Warren Mar, «le lancement par JPMorgan d’un indice spécialisé sur ce créneau, le CEMBI, a aussi largement contribué à rendre crédible cette classe d’actifs. Cet indice couvre plus de 40 pays de quatre régions, avec des émissions aussi bien catégorie investissement que haut rendement, réparties sur douze secteurs mondiaux. On remarquera que l’essor de la classe d’actifs intervient alors que l’amélioration de la situation des finances publiques dans les pays émergents réduit l’offre d’obligations d’Etat en devises fortes».Depuis son lancement, le fonds Morgan Stanley EM Corporate Debt surclasse son peer group qui compte moins d’une dizaine de fonds. «Peut-être notre récente surperformance tient-elle au fait que nous sommes investis à 50/50 entre la catégorie investissement et le high yield alors que le CEMBI est à 72 % investment grade et 28 % haut rendement», souligne Warren Mar. En fait, ce positionnement traduit une vision constructive des fondamentaux du crédit : les rendements absolus sont plus attrayants sur les actifs risqués et offrent un coussin pour absorber l’actuelle volatilité des taux d’intérêt. «Et nous créons aussi de la surperformance par une stricte sélection de valeurs qui remplissent nos critères d’investissement», insiste le manager.Actuellement, le portefeuille comporte 122 lignes sur un univers du benchmark de 927 titres. Et le taux de rotation du portefeuille est faible : environ 100 % par an sur le coeur du portefeuille (75 % de l’encours). Mais le «turnover» se situe à 200-300 % sur la partie tactique du portefeuille.Dans les grandes lignes, le marché se répartit en proportions relativement égales entre l’Asie, l’Amérique latine et l’Europe de l’Est/Moyen-Orient/Afrique (EEMOA). «Nous sommes actuellement surpondérés sur l’ensemble de l’Amérique latine, notamment sur le Brésil, le Mexique, le Chili, le Pérou et la Colombie et légèrement sous-pondérés sur l’Asie, où il y a comparativement plus de papier catégorie investissement. Dans la zone EEMOA, nous surpondérons les plus grands marchés comme la Russie, les Emirats arabes unis alors que nous sous-pondérons les plus petits marchés comme le Kazakhstan, où les opportunités d’investissement sont plus limitées», conclut Warren Mar.EM Corporate Debt Portfolio code Isin LU0603408385