Nos articles d’actualité et d’analyse sur les projets d’investissement d’un point de vue macro comme micro, au niveau des entreprises comme des acteurs financiers.
Les investisseurs institutionnels asiatiques envisagent d’utiliser de plus en plus les stratégies quantitatives, selon une étude réalisée par Geenwich Associates pour le compte de BlackRock, rapporte Asian Investor.Seulement un tiers des investisseurs institutionnels asiatiques sont exposés à des stratégies quantitatives contre 82% des institutionnels aux Etats-Unis.Parmi les institutionnels asiatiques déjà utilisateurs de stratégiques quantitatives et généralement satisfaits des résultats observés, environ 30% envisagent d’augmenter leur exposition à ces stratégies au cours des trois prochaines années. Aux Etats-Unis en revanche, les institutionnels déjà très engagés dans ces stratégies, indiquent à 83% qu’ils vont simplement maintenir leur niveau d’exposition au cours des prochaines années. Selon un professionnel asiatique du secteur des hedge funds, les investisseurs ont changé d’attitude vis-à-vis des stratégies quantitatives au cours des deux dernières années en raison des bons résultats obtenus par les stratégies régionales. Selon Asian Investor, certains gestionnaires quantitatifs basés en Asie ont déjà su tirer parti de cette évolution. Les actifs sous gestion du SinoPac Multi Strategy Quant Fund, géré à partir de Hong Kong, ont ainsi fait un bond de 55% au cours des cinq derniers mois à environ 55 millions de dollars; De son côté, le Quantedge Global Fund, géré à Singapour, pourrait tutoyer le milliard de dollars dès cette année alors qu’il affichait un encours d’un peu plus de 300 millions de dollars à la mi-2012.
Face au durcissement des conditions d’octroi de crédit bancaire et à l’appétit plus vivace des investisseurs institutionnels pour la dette corporate, les sociétés françaises non financières vont continuer à rechercher de nouvelles sources de financement, souligne Moody’s Investors Service dans une étude sur ce secteur publiée le 16 mai (« French Non-Financial Corporates Widen Sources of Funding »).« La dette obligataire émise par les entreprises devrait continuer d’augmenter en volume comme en valeur dans la mesure où comparativement aux crédits bancaires, les obligations offrent certains avantages comme la possibilité d’accéder plus largement à des échéances plus longues ainsi qu’à de la dette libellée en devises, et dans la mesure où les banques durcissent leurs conditions d’octroi de crédits », explique Eglantine de Muizon, Associate Analyst chez Moody’s au sein du Groupe Corporate Finance, qui co-signe cette étude. « Par ailleurs, il est probable que l’on assiste à une montée en puissance de certains instruments de dette tels que les placements privés au sens où ils répondent aux exigences des investisseurs en termes de diversification d’actifs et à celles des entreprises en quête de sources de financement ».S’inscrivant dans un contexte de désintermédiation, le marché français des obligations d’entreprises s’est élargi en s’ouvrant à une plus grande variété de secteurs mais aussi à des profils de crédit plus hétérogènes où l’on trouve aussi bien des émetteurs au profil plus risqué issus de l’univers du « high yield » que des sociétés de plus petite taille ou à capitaux privés. Cette tendance est, selon Moody’s, également de nature à perdurer. Elle témoigne en effet d’un besoin pour les entreprises de varier leurs sources de financement et, pour les investisseurs, de diversifier leurs portefeuilles en s’exposant davantage à des émetteurs plus risqués, d’autant qu’ils recherchent des rendements plus élevés dans un contexte de faiblesse des taux d’intérêt.Néanmoins, bien qu’offrant à certains égards des conditions plus intéressantes que les crédits bancaires, les obligations soumettent les émetteurs à de plus grandes exigences de transparence et offrent, dans une certaine mesure, une moindre « souplesse ». Ces contraintes, ainsi que la persistance de barrières à l’entrée pour les sociétés de petite taille ou émettant de manière plus irrégulière, amènent les entreprises françaises à envisager d’autres solutions de financement.Moody’s constate l'émergence en France de nouvelles catégories d’instruments de dette qui s’apparentent aux instruments de placement privé que l’on trouve déjà dans d’autres pays comme les Etats-Unis et, dans une moindre mesure, en Allemagne (« Schuldschein »). C’est ainsi que les premières opérations françaises de « placement privé en euros » ont vu le jour. Néanmoins, empruntant à la fois des caractéristiques aux obligations et aux prêts bancaires, ces instruments sont, par manque d’homogénéité et à défaut d’un cadre juridique et contractuel suffisamment cohérent, susceptibles selon l’agence d’exposer les investisseurs à un certain nombre de risques, notamment en termes de qualité de crédit, de protection juridique et de liquidité.
En avril, les mutual funds de long terme (c’est-à-dire hors fonds monétaires) ont enregistré une collecte nette de 37,8 milliards de dollars, encore soutenue mais en retrait par rapport aux premiers mois de l’année, selon les statistiques communiquées par Morningstar.Les fonds obligataires ont été les plus recherchés, avec une collecte mensuelle de 19,42 milliards de dollars, devant les actions internationales (8,4 milliards de dollars) et les fonds alternatifs (3,8 milliards de dollars).La collecte des fonds d’actions américaines s’est nettement ralentie, à seulement 895 millions de dollars en avril après avoir culminé à plus de 16 milliards de dollars en janvier. Les fonds d’actions municipales ont subi une décollecte nette de 1,75 milliard de dollars.Sur les quatre premiers mois de l’année, les fonds de long terme affichent une collecte nette de 224,42 milliards de dollars, dont 88,6 milliards de dollars pour les fonds obligataires, 57,35 milliards de dollars pour les actions internationales, 19,5 milliards de dollars pour les fonds d’allocation et 12,89 milliards de dollars pour les fonds alternatifs.Les fonds monétaires ont enregistré une décollecte de 14 milliards de dollars en avril, ce qui a porté la décollecte sur les quatre premiers mois de l’année à 108,1 milliards de dollars.
La Banque publique d’investissement va investir environ 12 milliards d’euros d’ici à 2017 dans les entreprises françaises, en direct ou via des fonds d’investissement, a affirmé le 15 mai son directeur général Nicolas Dufourcq lors d’une audition à l’Assemblée nationale.Dans l’activité du direct notamment, il est envisagé d’investir entre 2013 et 2017 un peu plus de 9 milliards d’euros, dont 7 milliards dans de grosses PME et des opérations exceptionnelles dans de grandes entreprises, 1,7 milliard dans le pôle petites et moyennes entreprises par le biais de tickets de 500.000 à 4 millions d’euros, et 500 millions dans le capital-risque. L’activité fonds de fonds devrait représenter dans les années qui viennent 2,7 milliards d’euros.Concernant la doctrine, Nicolas Dufourcq a souligné que la BPI investissait en minoritaire mais excluait de le faire dans les secteurs de la presse, des instituts de sondage, de l’immobilier, de la banque et des infrastructures. Les secteurs couverts par la BPI sont les biotechnologies, la transition écologique, internet, les maladies rares, le capital risque intensif, qui permettra d’investir des tickets de 10 à 50 millions d’euros dans des entreprises qui soudainement explosent parce que leur technologie a été validée, a-t-il précisé. Le tourisme a été intégré dans son périmètre d’intervention. Nicolas Dufourcq a par ailleurs indiqué que le groupe boursier européen Euronext, dont l’introduction en bourse est théoriquement prévue après le rachat de NYSE Euronext par l’américain ICE, pourrait intéresser la Banque publique d’investissement.
Le fonds souverain d’Abu Dhabi, ADIA (Abu Dhabi Investment Authority) vient de recruter John McCarthy, l’ancien responsable mondial de Rreef, la plate-forme de Deutsche Bank dédiée aux infrastructures, rapporte l’agence Reuters. John McCarthy prend la succession de Chris Koski, qui a quitté Adia l’an dernier. Il devrait reprendre le portefeuille de Chris Koski et développer les investissements dans les infrastructures.
La Chine va lancer le premier fonds du pays géré par une société privée et investi dans des actifs offshore libellés en renminbi, rapporte le Financial Times. Highland Capital Management, une société nouvellement créée et soutenue par le gouvernement de la province du Yunnan, cherche ainsi à lever jusqu’à 15 milliards de renminbi avec ce premier fonds. Elle se focalisera sur des investissements en Asie du Sud-Est. Cette initiative devrait favoriser l’internationalisation du renminbi.
En 2012, les caisses de pension suisses ont nettement amélioré leur degré de couverture, grâce aux bonnes performances de leurs placements. Mais de nombreuses institutions n’ont pas encore atteint le niveau de risque adéquat et la faiblesse des taux d’intérêt compromet une amélioration qui ne reposerait que sur la performance, estime Swisscanto dans sa dernière enquête, «Les caisses de pension suisses 2013", publiée le 15 mai.Le rendement moyen des placements de 7,2% a permis d’améliorer le degré de couverture de nombreuses caisses de pension, note Swisscanto. Il est passé fin 2012 à 109% pour les caisses de droit privé et à 100% pour les institutions de droit public pleinement capitalisées. Les caisses publiques avec capitalisation partielle ne présentaient qu’un taux de couverture de 74%. Fin 2012, seulement 8% des caisses de droit privé étaient en sous-couverture, contre 26% un an plus tôt. Les caisses publiques à capitalisation complète étaient 52% dans ce cas, mais la plupart affichaient un degré de couverture supérieur à 90%, soit une sous-couverture considérée comme minime par l’autorité de surveillance. En dépit des bonnes performances de 2012, qui se prolongent cette année, les caisses de pension font toujours face à d’importants défis, selon Swisscanto. Le niveau de couverture atteint est encore loin de l’objectif visé, soit 100% de degré de couverture, plus 16% de réserve pour fluctuation de valeur. Le bas niveau durable des taux d’intérêt constitue un autre problème, car il est synonyme de faibles rendements obligataires. Environ 30% des caisses ayant participé au sondage ont indiqué avoir ajusté leur stratégie de placements en 2012, dont une bonne moitié en diminuant leur exposition obligataire, alors que 50% environ ont augmenté leur part dans l’immobilier.
Le fonds de pension néerlandais PGGM demande au groupe allemand immobilier GSW Immobilien le remplacement du nouveau CEO et le départ du président en raison du manque de transparence de la nomination du directeur général, rapporte Citywire Global. L’investisseur, qui pèse 133 milliards d’euros, va soumettre une motion de « non- confiance » à l’encontre de Dr Eckart John von Freyend, le président, lors de l’assemblée générale en juin.
Les investisseurs internationaux envisagent d’investir davantage en 2013 et plutôt dans les actions, rapporte Money Marketing. Selon le dernier sondage Schroders Global Investment Trend Report relayé par Money Marketing, 37% des participants souhaitent accroître leurs investissements. L’investisseur moyen pourrait augmenter de 4% ses investissements, de préférence dans les actions. Les actions sont la classe d’actifs préférée par 56% des sondés compte tenu de son potentiel de croissance plus important, contre seulement 16% pour l’obligataire.Cela dit, l’enquête souligne une «déconnexion fondamentale» entre les actifs dans lesquels les investisseurs voient le meilleur potentiel de croissance et les actifs dans lesquels ils envisagent effectivement d’investir. C’est ainsi que 57% des investisseurs britanniques mettent la région Asie-Pacifique au centre de la croissance de l’investissement en 2013 alors qu’ils sont seulement 15% à souhaiter investir dans la région. Les investisseurs britanniques se montrent également très prudents vis-à-vis des investissements dans les marchés émergents qu’ils considèrent par ailleurs comme essentiels pour améliorer le potentiel de performance de leurs investissements.
Les investisseurs se ruent sur les fonds de « loans », constate le Wall Street Journal. Ces fonds ont ainsi engrangé 5,6 milliards de dollars aux Etats-Unis en avril, contre seulement 2,25 milliards de dollars investis dans les fonds en bons du Trésor et obligations à haut rendement, selon Lipper. Sur les quatre premiers mois de l’année, les souscriptions à ces fonds ont atteint 22,4 milliards de dollars.
Partners Group cède sa participation Cabot Credit Management, un prestataire leader sur le marché britannique dans les achats à crédit, à une société de J.C. Flowers & Co. Les modalités de la transaction ne sont pas précisées dans le communiqué publié le 15 mai par le gérant de fortune suisse. En avril 2011, Partners Group avait investi dans Cabot pour ses clients avec AnaCap Financial Partners, afin de permettre la fusion entre Cabot Financial et Apex Credit Management. Les contrats ont été signés et la concrétisation de la transaction est imminente, indique Partners Group. Après le rapprochement réussi des deux sociétés, Cabot Credit Management gère aujourd’hui 7,7 milliards de livres.
Une démarche basée sur l’investissement socialement responsable, qui cherche à intégrer au sein des processus d’investissement et de gestion des facteurs liés à l’environnement, au cadre social et à la gouvernance d’entreprise, peut apporter un nouvel élan aux portefeuilles, tant pour des institutionnels que pour des investisseurs particuliers. Telle est l’hypothèse proposée dans le dernier livre blanc rédigé par Andreas Hoepner pour le ‘Global Financial Institute’ (GFI), un think tank de Deutsche Asset & Wealth Management, et consacré à la problématique des Investissements de type ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance). Selon ce professeur de l’Université de St. Andrews en Écosse, où il assure également la fonction de directeur adjoint de l’Institut for Responsible Banking and Finance, « l’investissement socialement responsable offre des opportunités génératrices de rendements plus élevées s’accompagnant également de niveaux de risque moins importants ».Hoepner met notamment en avant la croissance du volume total des investissements socialement responsables, qui a presque été décuplé au cours de ces dix dernières années. Une demande accrue de la part des investisseurs en faveur d’une orientation plus attentive aux critères ESG constitue, selon lui, le principal moteur de l’évolution constatée.Parallèlement, il souligne que, dû au fait que cet aspect d’investissement ne soit pas abordé au cours des programmes des diplômes de finance, les analystes et les gérants ne prennent pas suffisamment en compte les questions ESG. Il en résulte que les gérants soucieux de ces critères sont en mesure de profiter d’un avantage comparatif appréciable en termes d’informations, par rapport à leurs concurrents.Dans son étude, Andreas Hoepner donne des preuves empiriques démontrant que les investissements socialement responsables dans de nombreuses industries fournissent un potentiel de rendement supérieur à celui des investissements qui ne tiennent aucun compte des critères ESG. En outre, il note que les investissements socialement responsables comportent normalement un niveau de risque plus faible.Des études menées par les universités de Reading et de Maastricht suggèrent que les sociétés qui jouissent d’une notation ESG plus élevée ont en moyenne une meilleure notation de crédit et des coûts en capitaux moindres. Andreas Hoepner observe en effet un risque à la baisse moins important au sein des portefeuilles orientés sur la responsabilité sociale, bien que ces derniers soient moins diversifiés. Il observe de la même manière, une forte tendance à surperformer par rapport aux indices dans divers scénarios. L’ESG se présente alors comme une stratégie à la fois faiblement concurrentielle et d’une viabilité à long-terme servant à optimiser le rendement d’un investissement et à piloter les risques associés tout en mettant à profit le bon sens commercial qu’entraînent ces considérations.
En ce début du mois de mai, les investisseurs se préparent à un ralentissement de la croissance en Chine et à une période prolongée de faible inflation, selon la dernière enquête BofA Merrill Lynch réalisée entre les 3 et 9 mai auprès d’un échantillon représentant 661 milliards de dollars d’actifs sous gestion.Un quart des participants au sondage, contre seulement 18% en avril, estiment qu’un atterrissage en catastrophe de l'économie chinoise et un effondrement parallèle des matières premières sont le «risque extrême» numéro un. Quelque 8% en net des gestionnaires d’actifs au Japon, dans la région Asie-Pacifique et dans les grands marchés émergents s’attendent à un affaiblissement de l'économie chinoise au cours des douze prochains mois, alors qu’ils étaient 9% à prévoir un renforcement de la croissance il y a un mois.Les sondés ne s’inquiètent pas non plus des risques d’inflation, 30% seulement s’attendant à une augmentation de l’inflation «core» au cours des douze prochains mois, contre 45% en avril. Corollaire de cette évolution, la proportion des investisseurs prévoyant une hausse des taux d’intérêt à court terme s’est repliée à 14% en mai contre 32% en avril.Dans ce contexte, les investisseurs ont réduit leur exposition aux matières premières et aux marchés émergents tout en augmentant les allocations obligataires. Un peu moins de 30% des sondés sont sous-pondérés sur les matières premières, contre 11% en mars. Et 17% d’entre eux sont sous-pondérés sur les valeurs énergétiques. Les marchés émergents sont complètement délaissés, 3% seulement des investisseurs globaux étant exposés aux actions émergentes contre 34% encore en mars dernier. Les investisseurs ne sont plus que 38% à être sous-pondérés sur les obligations contre 50% en avril.L’enquête souligne que cette perte de confiance affectant la Chine ne touche pas la croissance globale. Les investisseurs semblent même s’intéresser à l’Europe et à la valorisation des actions européennes qui leur paraissent de moins en moins chères. Les inquiétudes sur le risque souverain semblent également se dissiper.A noter aussi l’optimisme marqué sur les actions japonaises, 31% des gestionnaires étant surpondérés sur cette classe d’actifs, un niveau jamais vu depuis six ans.
La boutique allemande de gestion d’actifs Feri et la société d’investissement dans l’immobilier américain US Treuhand, toutes deux basées en Allemagne, ont décidé de lancer une co-entreprise à destination des clients institutionnels et privés souhaitant investir dans l’immobilier américain, rapporte Citywire.La nouvelle société, UST Immobilien GmbH, sera contrôlée à hauteur de 32,5% par Feri, le reliquat étant détenu par Lothar Estein, fondateur de US Treuhand et Volker Arndt, managing director de US Treuhand. Basée à Bad Homburg (le siège de Feri), la nouvelle société débutera ses activités avec le lancement exclusif de fonds fermés.
C’est un entretien qui mérite le détour. D’abord parce qu’il s’agit d’une figure de la gestion d’actifs qui se prête au jeu de l’entretien en la personne d’Edouard Carmignac, fondateur et président de la société de gestion éponyme. Ensuite parce que ce dernier ne se confie que très rarement à la presse, sinon par le biais de ses fameuses lettres ouvertes aux dirigeants de ce monde, au président François Hollande ces temps-ci, à Jean-Claude Trichet lorsqu’il dirigeait la banque centrale européenne. Enfin, Edouard Carmignac répond aux questions de la Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung dans le cadre d’un entretien croisé, avec une autre figure de la gestion d’actifs d’outre-Rhin, Friedrich von Metzler.Edouard Carmignac estime notamment que les investisseurs d’Europe du Sud, les Français y compris, sont plus prudents que leurs voisins du nord de l’Europe, notamment les Allemands, plus enclins à prendre des risques. Edouard Carmignac reconnaît toutefois que son produit le plus vendu outre-Rhin est son fonds phare, Carmignac Patrimoine, mais il ajoute que le véhicule qui vient juste derrière est son fonds de matières premières qui se vend même mieux en Allemagne qu’au Royaume-Uni.Le responsable français relativise son propos en précisant qu’il considère les Allemands plus ouverts à la prise de risque par comparaison avec les Espagnols ou les Italiens. Et Friedrich von Metzler estime pour sa part que les Allemands devraient avoir un peu plus de courage pour investir dans les actions, surtout dans une perspective intergénérationnelle.Edouard Carmignac défend par ailleurs son utilisation des dérivés, beaucoup plus pratiques de son point de vue pour modifier une exposition actions compte tenu de la taille des actifs sous gestion de Carmignac."C’est plus rapide et plus avantageux», estime le gestionnaire français. Friedrich von Metzler, en revanche, n’en veut pas, sauf pour un assureur ou un investisseur institutionnel dans le cadre d’un mandat dédié.Quid de la succession ? Friedrich von Metzler, qui a 70 ans, a cédé la gestion opérationnelle il y a déjà trois ans. Edouard Carmignac, 65 ans, se montre beaucoup plus évasif. Une certitude, l’entreprise devrait rester dans la famille. Mais dans la pratique, qui prendra les rênes : son plus jeune fils, sa fille Maxime ou quelqu’un d’autre… Son successeur devrait être le meilleur possible et prendre le relais au meilleur moment possible. Affaire à suivre...
Selon le dernier rapport Pridham, la collecte outre-Manche auprès des investisseurs retail a été décevante au premier trimestre 2013 même si certains gestionnaires d’actifs ont fait mieux que tirer leur épingle du jeu, rapporte Money Marketing. Les statistiques de l’Association britannique des gestionnaires d’actifs indiquent d’ailleurs que la collecte nette retail s’est élevée au premier trimestre à 2,7 milliards de livres, son plus bas niveau depuis 5 ans;L’environnement économique et les mesures d’austérité n’ont probablement pas favorisé l’investissement et la réglementation RDR a manifestement contribué au recul de la collecte, estime le rapport Pridham qui évoque les faibles investissements dans les comptes d'épargne (Isa). Cela dit, Standard Life Investments arrive en tête de la collecte retail du premier trimestre avec 917,3 millions de livres, devant BNY Mellon (658 millions de livres), Cazenove (498,1 millions de livres) et BlackRock (352,2 millions de livres).
State Street Global Advisors (SSgA) vient de passer un partenariat avec le programme de pensions SEI Master Trust qui souhaite utiliser des fonds à contributions définies de SSgA pour aider ses collaborateurs à participer à des fonds contre le risque d’insolvabilité.Au 31 mars 2013, les actifs des plans à contributions définies de SSgA s'élevaient à 261,6 milliards de dollars.
Le volume des investissements opérés l’an dernier en Suisse selon les critères de l’investissement durable ou socialement responsable (ISR) s’est étoffé de près de 15% à 48,5 milliards de francs, selon le dernier rapport publié hier par l’unité suisse du Forum sur les placements financiers durables FNG (Forum Nachhaltige Geldanlagen), rapporte L’Agefi suisse. Ce sont surtout les mandats - institutionnels principalement - qui ont apporté la contribution la plus importante (+18,2%). Même si les fonds de placements (+13,3%) demeurent la catégorie principale (52,5% du total) dans ce domaine, devant les mandats de gestion (45% du total), bien loin devant les produits financiers structurés, qui ont essuyé des sorties nettes de fonds (-11%) dans l’investissement durable. Le marché suisse est dominé dans ce type de placements par la Banque Sarasin (38% du marché ainsi considéré), devant Ethos-Pictet (16%), Credit Suisse (y compris ResponsAbility 10,6%), RobecoSAM (8,8%) et Vontobel-Raiffeisen (7,7%). De plus, la part des investisseurs institutionnels (54%) a nettement dépassé l’an dernier celle des particuliers en Suisse. Cette part institutionnelle n’en demeure pas moins nettement inférieure à celle constatée en Allemagne (77%) et en Autriche (81%).
Les sociétés d’investissement perçoivent avec plus d’acuité les risques auxquels elles sont confrontées depuis la crise financière mondiale, mais un grand nombre d’entre elles doit encore améliorer la manière dont ces risques sont communiqués en interne, selon une nouvelle enquête menée par l’Economist Intelligence Unit (EIU), et commanditée par State Street. Plus des trois quarts des participants (78 %) à cette enquête estiment que la culture de leur organisation est aujourd’hui fortement sensibilisée au risque, comparé à seulement 30 % pour qui le risque était la priorité numéro un en 2007. Cette évolution constitue un changement culturel significatif pour les sociétés d’investissement. La proportion des organisations considérant le risque comme leur première priorité a plus que doublé depuis le début de la crise financière de 2008.L’étude intitulée «Closing the Communication Gap: How Institutional Investors are Building Risk-Aware Cultures» a été menée au premier trimestre 2013. Plus de 300 dirigeants de sociétés d’investissement ont participé à cette enquête, dont 48 % de gérants d’actifs, 35 % de détenteurs d’actifs et 18 % d’intermédiaires en Asie Pacifique, en Europe et en Amérique du Nord.Selon David Suetens, vice-président exécutif et responsable international de la gestion du risque (CRO) chez State Street, «les investisseurs et les régulateurs seront rassurés par les résultats de l’enquête indiquant que les sociétés de gestion et détenteurs d’actifs ont amélioré leur perception du risque «de façon spectaculaire» depuis 2008. Mais un changement dans les mentalités doit encore s’opérer dans de nombreuses organisations pour améliorer la confiance et le dialogue entre les fonctions commerciales et de contrôle du risque, condition nécessaire pour assurer le développement d’une véritable culture de sensibilisation au risque à travers l’ensemble de l’organisation».Le risque de réputation est désormais considéré comme l’un des principaux risques pour les institutions. Selon l’étude, en effet, plus de la moitié des participants (56 %) classent le risque de réputation au même niveau que le risque de marché, parmi les plus importantes priorités de leur organisation.Cependant, malgré une meilleure prise en compte du risque, l’étude montre également un décalage entre les fonctions commerciales et de gestion du risque, et des différences d’opinion quant au rôle de la fonction gestion du risque dans de nombreuses institutions. La majorité des cadres extérieurs à cette fonction (52 %) considère que la gestion du risque a pour principal objectif de remplir les obligations liées à la réglementation tandis que moins d’un tiers (30 %) des professionnels de cette fonction adhère à cette vue.Selon le rapport, ces résultats suggèrent que les responsables de la gestion du risque ne diffusent pas suffisamment d’informations sur leur mission à travers l’ensemble de leur organisation, et qu’en outre, la fonction risque elle-même en est bien consciente. «Ce constat indique un certain degré de frustration de part et d’autre, qui empêche probablement une plus grande sensibilisation au risque de se développer au sein des organisations» ajoute M. Suetens.L’enquête a également identifié le rôle important que peuvent jouer un comité de direction du risque ou un organe de gouvernance regroupant des cadres supérieurs représentant les fonctions risque, conformité et audit. L’étude suggère que ces comités apportent une meilleure perception du risque, des informations de meilleure qualité, une plus grande coordination entre les fonctions risque, conformité et audit, et moins de malentendus entres les fonctions commerciales et risque de l’entreprise.
Le fonds souverain norvégien a décidé de réduire significativement son exposition aux obligations indexées sur l’inflation en raison de l'étroitesse de ce marché, rapporte le Financial Times.Le fonds, qui affichait un encours d’obligations indexées de 95,7 milliards de couronnes norvégiennes en juin 2012, l’a ramené à un peu plus de 42 milliards à la fin de 2012 pour le faire tomber à 26,1 milliards de couronnes au terme du premier trimestre. Les perspectives d’inflation ont diminué aux Etats-Unis et en Europe où les inquiétudes sur les risques dé déflation ont pris le dessus.