Nos articles d’actualité et d’analyse portant sur les opérations de fusion-acquisition et de cessions menées par les grandes entreprises françaises et internationales, le classement M&A de L’Agefi.
Le groupe chimique et pharmaceutique allemand Bayer a annoncé hier avoir conclu un accord sur la cession de nouvelles activités d’agrochimie à son compatriote BASF, pour un montant allant jusqu’à 1,7 milliard d’euros, dans le cadre de son projet d’acquisition de l’américain Monsanto. Ces activités ont réalisé un chiffre d’affaires de 745 millions d’euros en 2017, a indiqué Bayer. Le groupe a ajouté que 2.500 employés rejoindraient BASF en raison de ces cessions. Bayer utilisera le produit de ces opérations pour financer son acquisition de Monsanto.
Norwegian Air Shuttle a reçu de multiples marques d’intérêt émanant de compagnies aériennes après les récentes déclarations d’IAG qui a dit envisager une offre sur la compagnie à bas coûts, a déclaré aujourd’hui son fondateur et directeur général, Bjørn Kjos. Il a souligné qu’il préférerait ne pas céder ses parts avant que le groupe ait démontré le potentiel de ses lignes intercontinentales, tout en ajoutant qu’il était peu probable qu’il bloque une vente de l’entreprise si le conseil d’administration venait à «recommander fortement» une offre.
Le groupe allemand de gaz industriels Linde a annoncé hier un projet de rachat des participations minoritaires une fois conclu son rapprochement avec Praxair, signe qu’il attend pour bientôt les dernières autorisations réglementaires. Les deux groupes espèrent finaliser leur mariage à 79 milliards de dollars (65 milliards d’euros) avant le 24 octobre, date butoir prévue par les règles boursières allemandes, mais il leur faut encore obtenir le feu vert de la Commission européenne et des Etats-Unis.
Le groupe parapétrolier norvégien Subsea 7 s’est dit mercredi ouvert à la possibilité d’une offre améliorée sur l’américain McDermott si celui-ci accepte de coopérer avec lui pour identifier de nouvelles synergies. Le conseil d’administration de McDermott a rejeté la proposition de Subsea 7 et continue de recommander un projet de fusion avec Chicago Bridge and Iron (CB&I), qui doit en principe être soumis au vote des actionnaires dans une semaine.
Natixis, la banque de financement et d’investissement du groupe BPCE, a annoncé hier avoir finalisé l’acquisition de Comitéo (Alter CE), afin d’accélérer son développement dans les activités de paiement, et plus particulièrement dans le domaine du prépayé. Ce rachat d’une participation «majoritaire» dans le capital de Comitéo a été effectué auprès des sociétés d’investissement Fa Dièse, Paris Region Venture Fund, géré par CapDecisif Management, et des fondateurs de la société. Les modalités financières de l’opération, annoncée en février, n’ont pas été dévoilées. Créée en 2008, Comitéo a développé une plate-forme logicielle à destination des comités d’entreprise pour les aider dans leur gestion comptable et financière.
Akorn poursuit en justice Fresenius après que le spécialiste allemand des dialyses eut annoncé renoncer à son projet de racheter le génériqueur américain, une opération de 4,75 milliards de dollars (3,87 milliards d’euros). Fresenius, qui a expliqué avoir découvert des irrégularités dans les données publiées par Akorn, estime cette plainte infondée. Fresenius a exclu lundi de rechercher un nouvel accord aux conditions plus favorables.
La Commission européenne a annoncé hier qu’elle avait ouvert une «enquête approfondie» sur l’acquisition de l’éditeur du service d’identification de musique Shazam par Apple. Avec cette acquisition, Bruxelles s’inquiète notamment de voir Apple accéder à des «données commerciales sensibles» de Shazam et les utiliser pour favoriser son service de musique en ligne Apple Music au détriment de la concurrence. La Commission européenne a indiqué qu’elle se fixait jusqu’au 4 septembre pour décider si elle donne ou non son feu vert à la transaction.
Le géant américain de la distribution Walmart s’apprête à acquérir une participation majoritaire, comprise entre 60 et 80% du capital, dans Flipkart, l’un des premiers distributeurs sur internet d’Inde, indique lundi l’agence Bloomberg, citant des personnes proches du dossier.
Le groupe norvégien de services pétroliers Subsea 7 a annoncé ce matin une offre non sollicitée d’environ 2 milliards de dollars (1,6 milliard d’euros) sur l’américain McDermott, venant troubler son projet de mariage avec Chicago Bridge & Iron (CB&I). Dans un communiqué, Subsea 7 a précisé que le conseil d’administration de McDermott a rejeté sa proposition le 20 avril, tout en se disant ouvert à une offre améliorée si le groupe norvégien consentait à ouvrir des négociations.
Toshiba aurait décidé d’annuler la vente de ses mémoires s’il n’obtient pas le feu vert de la Chine d’ici mai, écrivait hier le journal Mainichi. Toshiba est parvenu à lever 5,4 milliards de dollars auprès d’investisseurs étrangers à la fin de l’an passé et il estime à présent qu’il ne lui est plus nécessaire de vendre, poursuit le Mainichi, sans citer de sources. Il ajoute que Toshiba envisagerait la possibilité d’introduire en Bourse son pôle mémoires si la vente ne se faisait pas.
Le groupe allemand a mis un terme à l’opération de 4,75 milliards de dollars après avoir découvert des «violations significatives» des règles de la FDA.
Foncière des Régions (FDR) a annoncé ce matin son projet de fusion avec sa filiale italienne à 52,4% Beni Stabili. La foncière française propose 8,5 actions FDR pour 1.000 titres Beni Stabili (après détachement des dividendes 2017), soit une prime de près de 8% sur les cours moyens trois mois. A mi-séance, l’action FDR gagnait 0,40% à Paris, et le titre Beni Stabili 3,4% à Milan.
Procter & Gamble (P&G) a annoncé hier la conclusion d’un accord en vue d’acquérir la branche de santé grand public de l’allemand Merck pour 3,4 milliards d’euros, une opération lui permettant d’ajouter à son portefeuille de produits sans ordonnance une gamme de vitamines et de compléments alimentaires. L’opération constitue l’une des plus importantes acquisitions de ces dernières années pour le géant de Cincinnati. Il a indiqué qu’il mettrait fin à une co-entreprise formée avec Teva Pharmaceuticals dédiée à la commercialisation hors des Etats-Unis de médicaments sans ordonnance et de compléments alimentaires.
Le député LR Olivier Marleix, président de la commission d’enquête parlementaire sur la politique industrielle de l’Etat, a dénoncé hier les manquements de l’Etat lors du rachat des activités énergie d’Alstom par l’américain General Electric (GE). A l’issue des six mois d’investigation de la commission, «j’ai acquis la conviction qu’en autorisant la vente d’Alstom à GE, l’Etat a failli à préserver les intérêts nationaux», a-t-il déclaré à la presse. Dans son rapport adopté hier, la commission formule 50 propositions pour améliorer le contrôle des investissements étrangers en France.
Qualcomm a annoncé hier qu’il allait déposer une nouvelle demande de validation de son projet de rachat de NXP Semiconductors auprès des autorités chinoises de la concurrence. Les deux groupes vont prolonger le délai de leur accord de fusion, une opération de 44 milliards de dollars (35,6 milliards d’euros), du 25 avril au 25 juillet. Reuters avait rapporté auparavant qu’un porte-parole du ministère chinois du Commerce estimait que Qualcomm devrait faire davantage de concessions pour parvenir à prendre le contrôle de NXP.
Le président de Luxottica a estimé hier que les autorités chinoises de la concurrence pourraient émettre des réserves mineures avant de donner leur feu vert au projet de rapprochement avec le français Essilor pour 48 milliards d’euros. Ces réserves pourraient affecter davantage Essilor que Luxottica, au vu de la taille des activités des deux groupes en Chine, a ajouté Leonardo Del Vecchio. Il juge que ce projet de fusion pourrait être finalisé d’ici à fin mai, une fois obtenu le feu vert de la Chine. Essilor et Luxottica ont déjà reçu les autorisations nécessaires dans l’Union européenne et aux Etats-Unis.
Le député LR Olivier Marleix, président de la commission d’enquête parlementaire sur la politique industrielle de l’Etat, a dénoncé aujourd’hui les manquements de l’Etat lors du rachat des activités énergie d’Alstom par l’américain General Electric (GE). A l’issue des six mois d’investigation de la commission, «j’ai acquis la conviction qu’en autorisant la vente d’Alstom à GE, l’Etat a failli à préserver les intérêts nationaux», a-t-il déclaré lors de la présentation à la presse des conclusions de cette commission. Dans son avant-propos au rapport de la commission d’enquête, Olivier Marleix note que cette fusion n’exprime qu’un «laisser-faire» de l’Etat, qui, par «cécité, imprévision et entre-soi», a failli à protéger ses intérêts fondamentaux.