Nos articles d’actualité et d’analyse sur le financement des entreprises par dette obligataire (marché primaire, DCM, obligations hybrides) ou bancaire.
Tricolore. Dans une note publiée mi-mars, Fitch Ratings pointe que peu de sociétés notées de la zone Emea (Europe, Moyen-Orient, Afrique) sont pour l’instant directement pénalisées par le conflit russo-ukrainien. Le « pour l’instant » est d’importance, l’agence réévalue bien entendu le risque en continu. Mi-mars donc, Fitch précise avoir identifié « moins de dix » sociétés parmi celles publiquement notées de la zone ayant plus du quart de leurs ventes, de leurs résultats ou de leur cash-flow opérationnel issus de Russie. L’agence indique avoir lancé des actions négatives de notation sur un périmètre restreint de quatre utilities (sociétés de service public) et deux groupes de biens de consommation. Les effets à court terme s’expriment particulièrement par le biais de perturbations sur la chaîne d’approvisionnement. « En dehors de ces entités, l’impact [du conflit] sur la notation reste limité », explique l’agence. Limité, pour l’instant, donc.
Rallye, holding de tête de Casino, lance mercredi une offre globale de rachat à un prix fixe sur sa dette non sécurisée (notamment les obligations et les billets de trésorerie). L’offre de rachat, d’un montant maximum de 37 millions d’euros, est ouverte à compter de ce jour et expirera le 5 avril 2022.
L’agence américaine S&P a mis sous surveillance jeudi soir la note de crédit ‘BBB-‘ attribuée à l’équipementier télécoms Ericsson, se réservant ainsi la possibilité d’abaisser, relever ou confirmer cette note dans les 24 prochains mois. Le principal risque pesant sur le groupe suédois est lié à l’enquête en cours du département américain de la Justice sur des soupçons de corruption en Irak. Comme celui-ci est déjà placé en catégorie spéculative (Ba1) par Moody’s, une rétrogradation d’un cran de sa note à BB+ par S&P obligerait certains investisseurs crédit à vendre leurs titres, ce qui affecterait l’équivalent de 3,3 milliards de dollars d’obligations libellées en euro et en dollar.
L’agence américaine S&P a mis sous surveillance jeudi soir la note de crédit ‘BBB-‘ attribuée à l’équipementier télécoms Ericsson, se réservant ainsi la possibilité d’abaisser, relever ou confirmer cette note dans les 24 prochains mois. Le principal risque pesant sur le groupe suédois est lié à l’enquête en cours du département américain de la Justice sur des soupçons de corruption en Irak. Comme celui-ci est déjà placé en catégorie spéculative (Ba1) par Moody’s, une rétrogradation d’un cran de sa note à BB+ par S&P obligerait certains investisseurs crédit à vendre leurs titres, ce qui affecterait l’équivalent de 3,3 milliards de dollars d’obligations libellées en euro et en dollar.
Pour éviter d’ignorer les situations de fragilité passagère, l’Etat propose aux plus petites entreprises d’allonger la durée de remboursement des prêts.
International. L’affacturage affiche pour 2021 un nouveau record après celui de 2019, avec une production des membres de l’Association française des sociétés financières (ASF) de 364,9 milliards d’euros (+12,8 % et +4,3 % par rapport à 2020 et 2019). Philippe Mutin, président de la commission affacturage de l’ASF, évoque un début d’année 2022 en trombe et ne doute pas que « l’affacturage continuera d’être porté par son caractère sécurisant dans un contexte de remboursement du PGE (prêt garanti par l’Etat, NDLR) et de fortes tensions économiques ». Le record est atteint grâce au dynamisme confirmé de l’activité à l’international, qui a progressé l’an passé de 22,4 % à 128,5 milliards d’euros pour représenter plus de 35 % du chiffre d’affaires des factors. Dans ce contexte, le dispositif de financement dès la prise de commande affiche, après dix-huit mois à fin octobre, un montant cumulé de lignes de financement de 104 millions d’euros. Un bilan « modeste en termes d’encours, ce dispositif n’arrivant qu’en complément du PGE », pointe Philippe Mutin. Qui estime qu’en dépit de l’arrêt de la garantie de l’Etat à fin 2021, « la plupart des factors vont conserver ce produit au catalogue ».
Usine à gaz. Un rapport remis début mars à Olivia Grégoire, secrétaire d’Etat à l’Economie sociale et solidaire, explique les raisons de l’échec des contrats à impact. Ces financements sont dédiés à des projets d’intérêt général intégrant les pouvoirs publics, les acteurs de l’économie sociale et solidaire, ceux de la transition énergétique ainsi que d’autres acteurs publics ou privés. Objectif : soutenir les innovations sociales et environnementales et mesurer leur véritable impact. Instauré en 2016, le contrat à impact n’aura abouti qu’à une douzaine de projets soutenus par un poignée d’acteurs historiques, pour un encours total de moins de 20 millions d’euros. Trop complexe et peu rémunérateur, le contrat à impact ne séduit pas, même si 15 nouveaux projets ont été sélectionnés depuis deux ans pour un montant de 46,5 millions d’euros en cours de structuration. Le rapport formule cinq propositions pour relancer le dispositif : simplification, clarification, explication et surtout sélection de projets plus risqués et à plus fort potentiel de transformation.
Une histoire d’amour, d’amour vrai. Amore Vero, tel est le nom de ce modeste yacht de 88 mètres, construit en 2013, dérangé dans son sommeil dans la nuit du 2 au 3 mars par des agents de l’administration des douanes françaises. Il se trouvait depuis deux mois au chantier naval de La Ciotat pour réparation et devait y demeurer jusqu’au 1er avril. Figurez-vous qu’à l’irruption de la douane, « le navire prenait des dispositions pour appareiller dans l’urgence », nous apprend un communiqué du ministère des Finances dédié à l’affaire. Le yacht a été saisi, sur fond de sanctions envers son propriétaire, qui n’est autre qu’Igor Setchine, dirigeant du géant pétrolier russe Rosneft. Le ministère ne précise pas si l’embarcation pourrait rejoindre la fameuse flotte de navettes fluviales de Bercy. Vu le prix du carburant…
Stellantis va-t-il être le groupe moteur pour faire avancer le S de l’ESG (critères environnemental, social et de gouvernance) ? Issu de la fusion entre Peugeot et Fiat, le groupe vient d’annoncer dans un communiqué ad hoc qu’il redistribuerait cette année à ses salariés un montant de 1,9 milliard d’euros, soit une somme en progression de 70 % par rapport à l’effort consenti l’an dernier par les groupes dont Stellantis est né. De quoi faire bénéficier ses employés d’excellents résultats 2021, avec une hausse du chiffre d’affaires de 14 % et un quasi-triplement du bénéfice net à 13,4 milliards d’euros. Le dirigeant, Carlos Tavares, salue les efforts de tous sans omettre les difficultés qu’il leur a fallu surmonter, comme la pandémie, la pénurie de semi-conducteurs… Si le secteur automobile fait résonner la corde sensible du social, c’est vraiment signe d’un virage !