Le scandale financier mis au jour par le département de la Justice (DoJ) est venu toucher Donald Trump de près, personnellement et politiquement. Steve Bannon (photo), l’ancien conseiller stratégique du président américain à la Maison-Blanche, a été inculpé pour fraude. Avec l’aide de trois complices, grâce à un système de fausses factures et autres sociétés-écrans, il aurait détourné une partie des 25 millions de dollars collectés par un site de financement participatif pour aider à la construction du mur à la frontière mexicaine, préférant manifestement financer un « style de vie somptueux », selon les termes mêmes du communiqué de presse diffusé par le DoJ. Visiblement embarrassé, Donald Trump s’est contenté de qualifier l’affaire de « triste événement » devant les journalistes.
L’administration américaine a dépensé sans compter pour maintenir l’économie à flot. Aux Etats-Unis comme ailleurs, certains ont su utiliser la manne du Paycheck Protection Program (PPP) pour assouvir leur fièvre consumériste. Le dernier en date, un Texan âgé de 29 ans, avait ainsi perçu 1,6 million de dollars à son seul profit, dépensant sans compter en Lamborghini, Rolex et autres clubs de strip-tease... L’aigrefin n’a été démasqué que parce que le patron de l’une des deux entreprises dont il avait usurpé les coordonnées était décédé quelques semaines plus tôt. La marque a décidément la cote : c’est également une Lamborghini qu’un autre escroc avait acquise au mois de juillet, cette fois en Floride.
Les démocrates du Sénat américain ont dévoilé mardi un vaste plan de lutte contre le changement climatique, qui appellerait le gouvernement à dépenser plus de 400 milliards de dollars par an pour éliminer les émissions de gaz à effet de serre des Etats-Unis d’ici à 2050. Ce rapport appelle à accélérer le déploiement des énergies propres, les investissements publics dans les infrastructures, les incitations en faveur des véhicules électriques et des transports en commun. Avec comme corollaire la création d’au moins 10 millions d’emplois et la réforme des lois sur le lobbying afin de réduire l’influence des industries fossiles soutenues par l’administration Trump. Le coût (2% du PIB) est justifié par l’urgence de la situation américaine.
Alors que Donald Trump et certains républicains restent réticents sur cette question, les démocrates du Sénat américain ont dévoilé mardi un vaste plan de lutte contre le changement climatique, qui appellerait le gouvernement à dépenser plus de 400 milliards de dollars par an pour éliminer les émissions de gaz à effet de serre des Etats-Unis d’ici à 2050. Le rapport de 200 pages appelle à accélérer le déploiement des énergies propres, les investissements publics dans les infrastructures, les incitations en faveur des véhicules électriques et des transports en commun. Avec comme corolaire la création d’au moins 10 millions d’emplois et la réforme des lois sur le lobbying afin de réduire l’influence des industries fossiles soutenues par l’administration Trump. Le coût (2% du PIB) est justifié par l’urgence de la situation américaine.
Pour la première fois depuis mars, les inscriptions au chômage aux États-Unis sont tombées à moins d’un million. Pour la semaine se terminant le 8 août, 963.000 nouvelles demandes ont ainsi été formulées. 15,5 millions de personnes bénéficient encore des programmes d’aides fédérales, contre 1,7 million en janvier. La baisse de cette semaine coïncide avec la fin du programme d’aide plus généreux mis en place en réaction à la crise du Covid, qui permettait aux bénéficiaires de toucher 600 dollars d’aides supplémentaire.
Donald Trump a fini par se faire au fait que le coronavirus ne disparaîtra pas « par miracle », et a lancé sur Twitter, en début de semaine, un appel à porter le masque pour « vaincre le virus chinois invisible ». « Beaucoup de monde dit qu’il est patriotique de porter un masque, et personne ne l’est plus que moi », a-t-il claironné. Patriotique ou non, le port du masque est en tout cas plus indiqué que l’ingestion d’eau de Javel ou l’exposition aux UV, deux traitements eux aussi recommandés par le locataire de la Maison-Blanche.
Washington a ordonné la fermeture du consulat chinois dans la ville de Houston. Les cours des métaux précieux sont soutenus par les querelles qui opposent les deux pays.
Ambassadeur et consul général du Japon aux Etats-Unis, Kanji Yamanouchi a rendu hommage à sa façon à son pays hôte à l’occasion de la fête nationale américaine. Le diplomate a posté le 4 juillet une vidéo dans laquelle il interprète The Star Spangled Banner, l’hymne des Etats-Unis, à la guitare électrique, dans le style de Jimi Hendrix à Woodstock. A l’époque, la version ébouriffante du guitar hero faisait écho aux bombardements américains au Vietnam. Pas de polémique cette fois : c’est à une espèce de combattants plus pacifiques, les soignants et les travailleurs de la deuxième ligne contre le Covid-19, que Kanji Yamanouchi a voulu témoigner sa gratitude.
Le département du Travail a confirmé que l’économie américaine a de nouveau créé des emplois en juin avec la réouverture de milliers de commerces et d’entreprises, selon les statistiques officielles publiées jeudi, qui confirmeraient donc une tendance à la reprise après la période du confinement. Le communiqué du Bureau of Labor Statistics fait état de 4,8 millions de créations d’emplois non-agricoles en juin, alors que les économistes interrogés par Reuters prévoyaient plutôt 3,0 millions, ce qui en fait le chiffre le plus élevé jamais enregistré sur un mois depuis le début du suivi des chiffres de l’emploi par Washington en 1939.
Pas d’accord. Les tentatives répétées des Etats-Unis pour tuer dans l’œuf les initiatives globales ou nationales de taxation des entreprises du secteur numérique vont-elles porter un coup fatal aux travaux de l’OCDE ? « Les Etats-Unis estiment que 2020 n’est pas la meilleure année pour conduire de telles négociations. » C’est ainsi que le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin a annoncé au secrétaire général de l’OCDE le retrait des Etats-Unis de discussions pourtant bien engagées, provoquant une volée de réactions à la fin de la semaine dernière, à commencer par la France, l’Espagne, l’Italie et le Royaume-Uni. Ces quatre pays ont adopté des législations nationales sans attendre la conclusion d’un accord international, déclenchant du côté américain l’ouverture d’enquêtes au titre de la section 301 de la loi de 1974 sur le commerce, prélude à des mesures de rétorsion.
Recommandations. Symboles de la crise financière de 2008, Fannie Mae et Freddie Mac se préparent à sortir de la tutelle du gouvernement fédéral. Cependant, le marché immobilier américain représente toujours « un risque pour les contribuables et la stabilité du système financier. Le stress financier sur nos marchés hypothécaires causé par la crise du Covid-19 n’est que le dernier exemple », a déclaré Mark Calabria, directeur de la Federal Housing Finance Agency (FHFA), le régulateur de Fannie Mae et Freddie Mac, à l’occasion de la publication du rapport annuel au Congrès.