Nos articles d’actualité et d’analyse sur l'évolution des dettes publiques des principaux pays et sur leurs incidences pour l'économie et le secteur financier.
L’Allemagne a bien adjugé mercredi pour la première fois des obligations à 30 ans avec un rendement négatif moyen de -0,11%, mais seulement pour 824 millions d’euros contre un objectif de 2 milliards d’euros. Avec une demande timide des investisseurs qui ne semble pas surprendre les analystes. Pour Matt Cairns, responsable taux chez Rabobank cité par Reuters, «c'était un test décisif sur la volonté du marché de détenir des Bund à 30 ans avec un coupon à 0%, et il y a eu un manque d’engagement et de volonté clairs», également justifié par le contexte macro-économique. «La question est ce qui va advenir de la demande institutionnelle avec toute la courbe des rendements des obligations allemandes inférieure à zéro», a déclaré Michael Leister, responsable taux chez Commerzbank à Bloomberg.
Pour la première fois, l’Allemagne va émettre aujourd’hui des obligations à 30 ans ne payant aucun intérêt (coupon 0%). Jusqu'à présent, l’Allemagne n’avait émis que des obligations à coupon zéro d’une maturité de 10 ans. Cette émission constitue un test pour le marché, alors que les investisseurs se sont rués ces dernières semaines sur la dette souveraine allemande au point d’envoyer la courbe des rendements en territoire négatif jusqu'à la maturité de 30 ans. Hier, les rendements à 30 ans étaient de -0,19%.
EDF complète ses outils de finance durable dans sa stratégie de financement. L'encours des crédits renouvelables représente 5 milliards d'euros et ses green bonds 4,5 milliards d'euros.
La baisse des taux d’intérêt a alimenté l’endettement des pays émergents au premier trimestre, lequel a atteint un montant record de 69.100 milliards de dollars, soit 216% du PIB entre les dettes publiques, des entreprises et des ménages, selon un rapport de l’Institute of International Finance (IIF). Le ratio d’endettement, qui rapporte le stock de dettes au PIB, a progressé le plus rapidement au Chili, en Corée du Sud, au Brésil, en Afrique du Sud, au Pakistan et en Chine en un an. Dans les pays développés, la hausse de l’endettement au premier trimestre a surtout résulté de celle des Etats, en hausse de 1.000 milliards de dollars. Finlande, Canada et Japon sont les mauvais élèves, mais l’endettement a augmenté aussi de 2.900 milliards de dollars sur un an aux Etats-Unis, avec 69.000 milliards de dollars de stock de dette.
Le déficit du budget de l’Etat français s’est établi à 83,9 milliards d’euros à fin mai, en hausse de 28,8 milliards par rapport à la même période un an plus tôt (55,1 milliards), selon les données publiées mardi par le ministère de l’Action et des Comptes publics. Au 31 mai, les dépenses (budget général et prélèvements sur recettes) s'établissaient à 171,2 milliards d’euros contre 164,7 milliards un an plus tôt, soit une hausse de 3,9% par rapport à la fin mai 2018. Dans le détail, les dépenses du budget général ont progressé, à 148,1 milliards contre 143,0 un an plus tôt du fait « principalement de décalages calendaires et de la revalorisation de la prime d’activité » d’après le ministère, tandis que les prélèvements sur recette ont augmenté de 1,2 milliard en un an, à 23,0 milliards (+5,8%).
La dette publique de la France au sens de Maastricht, incluant celle de la Sécurité sociale et des administrations publiques, a augmenté de 43,6 milliards d’euros au premier trimestre 2019 pour s’inscrire à 2.358,9 milliards à fin mars, soit l'équivalent de 99,6% du produit intérieur brut (PIB), selon l’Insee. Elle affiche ainsi une progression de 1,2% du PIB par rapport à fin décembre. A elle seule, la dette de l’Etat a progressé de 42,0 milliards d’euros sur le premier trimestre pour s'élever à 1.884,4 milliards. Par ailleurs, le gouvernement français a revu à 2,1% du PIB sa prévision de déficit pour 2020, et a maintenu sa prévision d’une croissance de 1,4% de l'économie française sur les années 2020, 2021 et 2022. Dans ses dernières prévisions publiées début avril, le gouvernement se fixait pour objectif de ramener le déficit public à 2,0% du PIB l’an prochain.
La dette publique de la France au sens de Maastricht, incluant celle de la Sécurité sociale et des administrations publiques, a augmenté de 43,6 milliards d’euros au premier trimestre 2019 pour s’inscrire à 2.358,9 milliards à fin mars, soit l'équivalent de 99,6% du produit intérieur brut (PIB), montrent les statistiques publiées ce vendredi par l’Insee. Elle affiche ainsi une progression de 1,2 point de pourcentage du PIB par rapport à fin décembre. A elle seule, la dette de l’Etat a progressé de 42,0 milliards d’euros sur le premier trimestre pour s'élever à 1.884,4 milliards.
Le déficit budgétaire a atteint 5,115 milliards de livres (5,737 milliards d’euros), a annoncé l’Office national de la statistique (ONS) vendredi, en hausse de 23% par rapport à mai 2018 et supérieur à toutes les prévisions d'économistes recueillies par Reuters, le consensus le donnant à 4,1 milliards. Sur les deux premiers mois de l’exercice 2019-2020 entamé le 1er avril, le déficit est supérieur de 18% à celui de la période comparable de l’exercice précédent, à 12 milliards de livres. Les dépenses budgétaires ont augmenté de 2,6% en mai. L’impôt sur les sociétés a rapporté 0,8% de moins qu’en mai 2018, une première baisse en mai depuis 2013.
Matteo Salvini, vice-président du Conseil italien renforcé par les dernières élections européennes, a menacé de quitter le gouvernement s’il ne réussit pas à faire accepter au moins 10 milliards d’euros de réductions d’impôts. L’Italie négocie avec l’UE afin d'éviter une procédure de déficit excessif déclenchée par le gonflement de la dette publique, qui pourrait passer de 132,2% à 133,7% du PIB cette année. Selon Bruxelles, le déficit structurel italien devrait augmenter de 0,2%. L'économie italienne pourrait se contracter au deuxième trimestre, a prévenu jeudi le bureau national de la statistique Istat.
Le déficit budgétaire a été bien plus élevé que prévu en mai, atteignant 5,115 milliards de livres (5,737 milliards d’euros), a annoncé l’Office national de la statistique (ONS) vendredi, en hausse de 23% par rapport à mai 2018 et supérieur à toutes les prévisions d'économistes recueillies par Reuters, le consensus le donnant à 4,1 milliards. Sur les deux premiers mois de l’exercice 2019-2020 entamé le 1er avril, le déficit est supérieur de 18% à celui de la période comparable de l’exercice précédent, à un peu moins de 12 milliards de livres. Les dépenses budgétaires ont augmenté de 2,6% en mai, en raison surtout d’achats de biens et de services. Même si les recettes fiscales ont été dans l’ensemble solides, l’impôt sur les sociétés a rapporté 0,8% de moins qu’en mai 2018, une première baisse en mai depuis 2013.
Alors que le président du Conseil italien, Giuseppe Conte, a écrit cette semaine aux dirigeants de l’Union européenne (UE) que Rome cherche à respecter les règles budgétaires et à diminuer son déficit structurel pour l’an prochain, Matteo Salvini, vice-président du Conseil italien renforcé par les dernières élections européennes en faveur de la Ligue, a menacé de quitter le gouvernement s’il ne réussit pas à faire accepter au moins 10 milliards d’euros de réductions d’impôts, écrit le Corriere della Sera : « Il faut à l’Italie une réforme fiscale audacieuse et mon devoir est de la faire aboutir (...) dans le cas contraire, je prendrai congé. »
L’Etat italien a lancé mercredi une émission surprise à 20 ans, faisant monter les rendements italiens - comme souvent avant une émission, les investisseurs vendant leur encours de dette pour faire place à la nouvelle offre. Alors que le BTP à 10 ans avait perdu plus de 30 points de base (pb) depuis début juin, il repassait de 2,31% à 2,37% mercredi matin, tandis que les taux à 20 ans et 30 ans progressaient de près de 9 pb chacun. Les banques chefs de file ont quand même réuni plus de 23 milliards d’euros d’intérêts pour l’opération, ce qui leur devrait permettre de réduire le coût final, à l’origine estimé de 12 à 14 pb supérieur au benchmark.
Alors que le vice-président du Conseil Matteo Salvini poursuit ses déclarations tonitruantes – il a proposé hier de taxer les contenus des coffres des banques italiennes, l’Etat italien a lancé une émission surprise à 20 ans afin de tirer parti de l’appétit actuel pour la dette de la zone euro. Avec pour premier effet de faire monter les rendements italiens comme souvent avant une émission, les investisseurs vendant leur encours de dette pour faire place à la nouvelle offre : alors que le BTP à 10 ans avait perdu plus de 30 points de base (pb) depuis début juin, il repassait de 2,31% à 2,37% ce mercredi matin, tandis que les taux à 20 ans et 30 ans progressaient de près de 9 pb chacun.
La Commission européenne a conclu mercredi que l’Italie ne respectait pas les règles budgétaires de l’Union en raison de l’augmentation de sa dette publique, une situation qui justifie selon elle l’ouverture d’une procédure disciplinaire. Selon Bruxelles, Rome est en train de revenir sur ses engagements en matière de réformes structurelles et de réforme des retraites. Cela « pourrait affecter négativement le potentiel de croissance de l’Italie », a déclaré l’exécutif européen.
Dans les conclusions préliminaires de sa revue annuelle de l'économie française, publiées ce lundi, le Fonds monétaire international (FMI) note que la croissance française reste «résiliente et riche en emplois» grâce notamment aux réformes mises en oeuvre ces dernières années. Il estime toutefois que des réformes supplémentaires sont nécessaires sur la dépense publique «pour assurer que la réduction en cours de la charge fiscale puisse s’inscrire dans la durée et que la dette publique soit placée sur une trajectoire clairement à la baisse». Il souligne qu’un effort sur le solde budgétaire primaire structurel de l’ordre d’un demi-point de PIB par an sur la période 2020-2023 pourrait réduire la dette de 10% sur la période.
Dans les conclusions préliminaires de sa revue annuelle de l'économie française, publiées ce lundi, le Fonds monétaire international (FMI) note que la croissance française, si elle a ralenti, reste «résiliente et riche en emplois» grâce notamment aux réformes mises en oeuvre ces dernières années sur le marché de l’emploi et la fiscalité. Il estime toutefois que des réformes supplémentaires sont nécessaires sur la dépense publique «pour assurer que la réduction en cours de la charge fiscale puisse s’inscrire dans la durée et que la dette publique soit placée sur une trajectoire clairement à la baisse».