Toute l’actualité du secteur de l’assurance – assurance dommage, assurance vie, assurance cyber, assurance récolte, réglementation – et de ses acteurs qu’ils soient capitalistes (Axa, Allianz, Generali) ou mutualistes (Covea, MAIF, MACIF, Aéma, Groupama, AG2R). Nos analyses des dynamiques à l’œuvre dans l’industrie assurantielle.
Robustesse. La solidité capitalistique des assureurs leur a permis de passer la première vague de l’épidémie sans subir de dégradation massive de leur notation, indique Standard & Poor’s. Toutefois, « une deuxième vague d’infections liées au coronavirus, qui perturberait la reprise économique ou nécessiterait de réintroduire d’importantes mesures de reconfinement, engendrerait un nouveau choc sur les marchés financiers, ce qui accentuerait la récession et augmenterait les pertes des assureurs », explique S&P. Selon l’agence de notation, les assureurs pourraient dès lors devoir puiser dans leurs réserves capitalistiques. S&P craint davantage le risque de dégradation des actifs et de pertes sur les marchés financiers que celui des réclamations liées au refus des assureurs de couvrir des pertes dues à l’interruption d’activité.
Le groupe suisse de réassurance Swiss Re a annoncé vendredi qu’il avait bouclé la vente de sa filiale ReAssure, sixième assureur vie du Royaume-Uni, à Phoenix Group, après l’obtention des autorisations réglementaires. Swiss Re a reçu 1,2 milliard de livres sterling (1,32 milliard d’euros) en numéraire et une participation de 13,3% dans l’assureur britannique Phoenix Group en contrepartie de la cession de ReAssure, a indiqué le groupe dans un communiqué. En outre, il s’attend à une perte nette de 1,1 milliard de dollars en normes GAAP au premier semestre, sous le poids des indemnisations liées la pandémie de coronavirus. En excluant les pertes liées au Covid-19, le bénéfice net devrait ressortir à 900 millions de dollars. Le groupe publiera ses résultats trimestriels le 31 juillet.
Plusieurs entreprises dont l’assureur mutualiste MMA étaient encore touchées lundi soir par des attaques informatiques, ont-elles indiqué, confirmant des informations du site spécialisé Zataz.com. «MMA a subi une tentative d’acte malveillant qui a nécessité l’arrêt des systèmes informatiques à titre conservatoire, entraînant des difficultés d’accès sur le site mma.fr et sur l’ensemble de ses services de gestion», indiquait l’assureur mutualiste encore lundi soir sur son site internet. Le site internet MMA est resté inopérant tout le week-end, et sur Facebook, les pages de différents établissements affiliés au groupe témoignaient de la paralysie interne de MMA. Le groupe Covéa, maison mère de MMA, a précisé à l’AFP que Maaf et GMF avaient également été touchés, mais «dans une moindre mesure». Selon Zataz, MMA est visé par une attaque au rançongiciel.
La mutuelle Maif «rend possible l’accès au télétravail pour 100% [de ses] salariés (sauf métiers spécifiques)», selon un communiqué. L’accord signé par toutes les organisations syndicales de l’assureur niortais «prévoit une alternance entre les périodes de présence sur site et celles de travail à domicile», avec «deux à trois jours de présence» sur site par semaine. A partir de septembre, le quota de télétravailleurs (actuellement de 20%) sera supprimé, tout comme la nécessité d’une ancienneté de deux ans dans un poste pour bénéficier du dispositif et l’obligation de télétravailler de son domicile uniquement. Pour les salariés en contact direct avec les clients, la nouvelle organisation du travail fera l’objet d’une phase de test. «En élargissant la possibilité de travailler à distance, nous avons souhaité franchir une étape supplémentaire vers le management par la confiance», a déclaré Pascal Demurger directeur général de la Maif.
Le tribunal de commerce de Nanterre, saisi en référé par cinq hôtels, a condamné l’assureur Albingia à leur verser 450.000 euros de provisions pour couvrir deux mois de pertes d’exploitation liées à l'épidémie de Covid-19, en l’attente d’une expertise détaillée. Cinq établissements de la marque Originals Hotels, gérés par HHP Hôtels en région parisienne, avaient assigné leur assureur en référé le 9 juillet, après lui avoir adressé une déclaration de sinistre, à la suite de leur fermeture le 15 mars. Selon l’ordonnance prise vendredi, citées par l’AFP, le tribunal a estimé que les «pertes d’exploitations subies par les sociétés hôtelières (étaient) couvertes par les polices d’assurances souscrites auprès d’Albingia».
Changement. Alors que les primes d’assurance mondiales avaient augmenté de 4,4 % en 2019 pour atteindre 3.906 milliards d’euros, marquant ainsi la plus forte croissance enregistrée en quatre ans, la donne sera différente en 2020. Selon la dernière étude annuelle réalisée par Allianz sur le secteur, les revenus estimés des primes devraient ainsi diminuer de 3,8 % au niveau mondial. Ce repli sera plus marqué en Europe occidentale et devrait avoisiner les 4,7 %. « La plupart des marchés se redresseront en 2021 et la croissance mondiale au cours de la prochaine décennie devrait s’établir à 4,4 % », prévoit Allianz. L’étude anticipe des taux de croissance de 2,2 % pour l’Europe occidentale, dont la part de marché passera de 27 % en 2019 à 21 % en 2030 et 3,5 % en Amérique du Nord (30 % de part de marché en 2030, contre 34 % en 2019).
Certains y sont allergiques. Pourtant, le sport peut prévenir certains problèmes de santé et même être prescrit comme une thérapie non médicamenteuse depuis la loi de 2016. En juillet 2019, le groupe MGEN et la Mutuelle des Sportifs ont lancé une expérimentation de deux ans : une garantie « Sport sur ordonnance » (SSO) pour leurs adhérents actifs, retraités et leurs bénéficiaires atteints d’une affection longue durée (ALD). Dans la dynamique de préparation des JO 2024, d’autres ont suivi le mouvement. Allianz France a annoncé ce 1er juillet offrir le SSO à ses adhérents souffrant d’ALD, mais aussi à ceux qui, atteints du Covid-19, ont été placés en soins intensifs ou en réanimation. Ce dispositif de deux ans, personnalisé et gratuit, doit les aider à reprendre (ou entamer) une activité physique adaptée, afin que leurs symptômes résiduels s’atténuent, qu’ils y prennent plaisir et aillent mieux sur le plan médical comme social. Car le Covid-19 peut aussi être un facteur de désociabilisation.
L’assurtech américaine Lemonade a lancé mercredi son assurance pour animaux, selon le site spécialisé Techcrunch. Elle réalise ainsi son entrée dans une nouvelle verticale d’assurances pour la première fois depuis qu’elle a lancé son service d’assurance-habitation dématérialisée en 2016. Elle coûtera aux clients 12 dollars par mois, avec une remise de 10% aux clients Lemonade. L’assurtech, qui est entrée en bourse début juillet, compte 70% de ses clients ayant contracté une assurance-habitation qui ont un animal de compagnie, indiquait en février au site spécialisé Daniel Schreiber, CEO de Lemonade, et entre 1% et 2% des propriétaires d’animaux de compagnie aux Etats-Unis ont souscrit une assurance spécifique.
L’ACPR recommande avec vigueur la séparation des fonctions de président et de directeur général des organismes d’assurance, quitte à revoir la réglementation pour cela.
Ouverture aux entreprises et fusion avec Filia structurent la Maif de demain, en sa qualité de société à mission. Entretien exclusif avec son président, Dominique Mahé.
Les volumes mondiaux de primes d’assurance «renoueront avec leurs niveaux d’avant la crise du Covid-19 en 2021», estime l'étude annuelle Sigma de Swiss Re sur le secteur publiée hier. En attendant, la demande d’assurance fléchit en raison de la crise sanitaire et «les primes vie se contracteront de 6% et les primes non-vie de 0,1% à l’échelle mondiale» cette année, explique Swiss Re dans un communiqué. «En vie, les produits d’épargne seront le plus durement touchés ; en non-vie, les branches qui souffriront le plus sont celles liées aux voyages et au commerce», précise l’étude. La Chine et les autres pays émergents devraient toutefois conserver une dynamique positive avec des primes attendues «en hausse de 1% cette année et de 7% en 2021».
Le groupe de protection sociale Klesia et la compagnie d’assurance Generali France ont annoncé hier qu’ils s’associaient au sein d’une entité commune, Klesia SA. Leur ambition est d’intégrer le top 5 des assureurs sur le marché de l’assurance collective. Christian Schmidt de la Brélie, le directeur général de Klesia, et Yanick Philippon, le directeur des assurances collectives chez Generali France, prennent respectivement la présidence et la vice-présidence du directoire de la nouvelle entité. Klesia SA a été dotée d’une raison d'être, «garantir un avenir serein et contribuer à la qualité de vie pour tous», et du statut d’entreprise à mission. Ce partenariat dans les assurances collectives est annoncé quelques mois après un autre accord stratégique entre les deux groupes, dans la réassurance.
Le groupe de protection sociale Klesia et la compagnie d’assurance Generali France ont annoncé jeudi qu’ils s’associaient au sein d’une entité commune, Klesia SA. Leur ambition est d’intégrer le top 5 des assureurs sur le marché de l’assurance collective. Christian Schmidt de la Brélie, le directeur général de Klesia, et Yanick Philippon, le directeur des assurances collectives chez Generali France, prennent respectivement la présidence et la vice-présidence du directoire de la nouvelle entité.
Les volumes mondiaux de primes d’assurance « renoueront avec leurs niveaux d’avant la crise du COVID-19 en 2021 », estime l'étude annuelle Sigma de Swiss Re sur le secteur publiée ce jeudi. En attendant, la demande d’assurance fléchit en raison de la crise sanitaire et « les primes vie se contracteront de 6% et les primes non-vie de 0,1% à l’échelle mondiale » cette année, explique Swiss Re dans un communiqué.