Toute l’actualité du secteur de l’assurance – assurance dommage, assurance vie, assurance cyber, assurance récolte, réglementation – et de ses acteurs qu’ils soient capitalistes (Axa, Allianz, Generali) ou mutualistes (Covea, MAIF, MACIF, Aéma, Groupama, AG2R). Nos analyses des dynamiques à l’œuvre dans l’industrie assurantielle.
L’assureur britannique Aviva a annoncé aujourd’hui qu’il n’annulerait finalement pas ses actions ses actions de préférence, cédant ainsi à la pression des investisseurs. A l’occasion de la présentation de ses résultats annuels le 8 mars dernier, il avait évoqué la possibilité d’annuler des actions de préférence et de rembourser les investisseurs à la valeur faciale des actions, soit 1 livre sterling, ou 100 pence, contre une valeur de marché de 170 pence au moment de l’annonce. Aviva avait émis ces actions de préférence en 1992 et 1993, pour un dividende annuel de 8.875% et de 7.875%. Elles représentent un montant total de 450 millions de livres. Le groupe souhaitait les annuler pour réduire sa dette hybride représentant de 900 millions de livres. Cela lui aurait aussi permis d’économiser 38 millions de livres par an en paiement de coupons.
Les deux groupes de protection sociale envisagent d’unir leurs forces pour repartir de l'avant dans un marché plus concurrentiel où la réglementation évolue.
L’assureur américain basé à Chicago Old Republic International fournit une couverture en responsabilité commerciale allant jusqu’à 5 millions de dollars pour chaque véhicule autonome d’Uber, rapporte Bloomberg. L’assurance couvre les blessures corporelles, le décès et les dégâts matériels, a précisé un porte-parole d’Uber. Dimanche dernier, un véhicule autonome Uber a heurté et tué une piétonne à Tempe, en Arizona. C’est le premier cas connu d’un piéton tué par une voiture sans chauffeur. Un individu était derrière le volant mais ne conduisait pas.
En perte pour la première fois en six ans, le marché de l’assurance londonienne veut combler son retard numérique et finalise ses préparatifs en vue du Brexit.
Le Lloyd’s of London, le marché britannique d’assurance et de réassurance, a annoncé aujourd’hui avoir réalisé une perte imposable de deux milliards de livres (2,3 milliards d’euros) au titre de 2017, sa première perte en six ans au terme d’une année marquée par une série de catastrophes naturelles. Elle fait suite à un bénéfice de 2,1 milliard de livres en 2016.
La hausse de la réassurance, la surveillance du portefeuille et la réorientation vers les unités de compte permettent à Groupama d’atteindre enfin ses objectifs de rentabilité.
L’assureur mutualiste Groupama a publié aujourd’hui un résultat opérationnel économique de 349 millions d’euros au titre de 2017, en hausse de 156 millions d’euros (+81%) par rapport à 2016. Le ratio combiné en assurance non-vie est passé de 100,3% à 98,9%, marquant le retour de Groupama à la rentabilité technique en dommages. Le groupe travaille depuis plusieurs années à améliorer sa sinistralité courante grâce à «la surveillance du portefeuille et l’amélioration de la gestion des sinistres», a précisé en conférence de presse Fabrice Heyriès, directeur général adjoint. «Mais nous n’avions pas obtenu les résultats visés en 2015 et 2016 car il y avait eu beaucoup de sinistres climatiques et de sinistres graves» (en pertes de récoltes et en accidents corporels notamment). Cette année, le coût des cyclones Irma et Maria n’a pas été si important pour Groupama : 330 millions d’euros bruts, et 38 millions d’euros nets après réassurance. «Nous arrivons enfin au niveau de rentabilité opérationnelle visé depuis quelques années», s’est réjoui Fabrice Heyriès.
Munich Re a annoncé jeudi qu’il visait pour 2018 un bénéfice net de 2,1 à 2,5 milliards d’euros et comptait racheter un milliard d’euros d’actions avant son assemblée générale de 2019. Le premier réassureur mondial compte également supprimer 900 postes sur 42.000, dont la moitié à Munich et l’autre aux Etats-Unis, ce qui lui permettra de réduire les coûts de 200 millions d’euros, a déclaré le président du directoire Joachim Wenning. La prévision du bénéfice est un peu supérieure à celle de 2 à 2,4 milliards annoncée le mois dernier et dépasse largement le bénéfice net de 375 millions d’euros de 2017, qui a pâti de plusieurs catastrophes naturelles en Amérique du Nord. Munich Re s’attend à un bénéfice net d’environ 2,8 milliards en 2020.
Generali a annoncé jeudi une hausse de 1,4% de son résultat net en 2017, à 2,11 milliards d’euros. L’assureur italien précise que son résultat opérationnel a atteint un «niveau record» en progressant de 2,3% à 4,9 milliards d’euros, grâce aux résultats de ses divisions d’assurance-vie, de gestion d’actifs et de gestion de fortune. L’objectif de réduction de coûts de 200 millions sur les marchés mûrs a par ailleurs été atteint avec deux ans d’avance, avec à la clef un ratio combiné de 92,8%. «A la lumière de ces résultats, le conseil d’administration proposera un dividende de 0,85 euro par actions, soit une hausse de 6% par rapport au dividende de 0,8 euro octroyé au titre de 2016», commente Philippe Donnet, le directeur général de Generali. Sur le plan de la solvabilité, Generali affichait fin décembre un ratio de 208%, contre 178% un an plus tôt.
Generali a annoncé jeudi une hausse de 1,4% de son résultat net part du groupe en 2018, à 2,11 milliards d’euros. L’assureur italien précise que son résultat opérationnel a atteint un « niveau record » en progressant de 2,3% à 4,9 milliards d’euros, grâce aux bons résultats de ses divisions d’assurance-vie, de gestion d’actifs et de gestion de fortune. L’objectif de réduction de coûts de 200 millions d’euros sur les marchés matures a par ailleurs été atteint avec deux ans d’avance, avec à la clef un ratio combiné de 92,8%.
Munich Re a annoncé jeudi tabler sur un résultat net consolidé compris entre 2,1 et 2,5 milliards d’euros sur l’exercice 2018. Le réassureur allemand a précisé espérer que le résultat technique atteigne au moins 475 millions d’euros dans la réassurance vie et santé, et que le résultat consolidé de sa filiale Ergo soit compris dans une fourchette de 250 à 300 millions.
Disruption. Comme la banque, l’assurance est considérablement bouleversée par l’irruption de jeunes entreprises innovantes qui contraint les acteurs en place à revoir leur organisation et leurs méthodes de travail. Dans son étude Tendances assurance 2018, Deloitte pose la question « au-delà de l’insurtech, quel futur pour les assureurs ? » et montre que la gestion des risques est et restera une activité indispensable à notre société, mais qu’elle pourrait être exercée par d’autres que les assureurs. Eric Meistermann et Julien Maldonato, associés chez Deloitte, soulignent que d’un côté, les consommateurs s’organisent grâce aux assurtech pour prendre en main leur assurance grâce à divers modèles affinitaires, tandis que les réassureurs, qui gèrent les risques extrêmes, investissent de plus en plus dans ces jeunes pousses (voir le graphique). Comme s’ils anticipaient un risque réel de disparition des assureurs traditionnels incapables ou trop lents à se transformer à temps pour répondre aux aspirations des clients.
Ardian, qui a pris 51% du capital du courtier en assurance Siaci Saint Honoré en 2015, a été approché par le groupe Aon pour lui vendre sa participation, ont indiqué de bonnes sources à L’Agefi, confirmant une information de L’Argus de l’assurance. L’offre informelle remonte à mai 2017 et s'élevait autour du milliard d’euros. Pierre Donnersberg, président du directoire de Siaci Saint Honoré, en a informé cette semaine les cadres dirigeants du groupe lors d’un séminaire. Ni Ardian ni le courtier n’ont donné suite. Ce dernier a l’ambition d’atteindre une envergure mondiale, mais sans s’adosser à un industriel du secteur -la recomposition du capital en 2015 avait d’ailleurs permis de sortir Jardine Lloyd Thomson du tour de table. «Cela fera trois ans en mai que le fonds Ardian nous accompagne et il sera encore à nos côtés si besoin pour d’éventuelles opérations significatives», assurait Pierre Donnersberg en février 2018 dans un entretien à L’Agefi Hebdo.
Elliott Management a participé à l’acquisition de l’assureur-vie américain Prosperity Life Insurance Group, a annoncé le groupe hier. Elliott s’est allié notamment à Wand Partners pour acquérir l’assureur auprès de Reservoir Capital et Black Diamond Capital. L’opération doit encore être approuvée par les autorités compétentes et devrait être bouclée d’ici le troisième trimestre. Le montant de la transaction n’a pas été divulgué.
Tenus d’évaluer les éléments de nature à modifier leurs risques et leur solvabilité, les assureurs n’en tiennent pas encore assez compte dans leurs décisions stratégiques.