Le gestionnaire d’actifs américain Capital Group, qui affiche 2.600 milliards de dollars d’encours au compteur, prépare son entrée sur le marché des fonds indiciels cotés ETF (exchange-traded funds) aux Etats-Unis. Il a annoncé mardi le lancement, au premier trimestre 2022, d’une gamme de six ETF, avec la particularité que ces fonds seront gérés de manière active et transparente sur le portefeuille. La plupart des ETF sont généralement gérés de manière passive et transparente. Depuis 2016, les fonds cotés gérés de manière active mais non transparente ne peuvent normalement pas s’appeler ETF aux Etats-Unis (plutôt ETMF). Le choix d’un ETF actif et transparent au lieu d’un «mutual funds», avec les risques d’arbitrages par la concurrence, peut s’expliquer pour des raisons fiscales : aux Etats-Unis, le fait de passer pour la revente des parts d’ETF par un intermédiaire qui peut se faire payer en titres permet que la plus-value sur la revente des sous-jacents ne soit pas soumise à l’impôt (à la différence des «mutual funds»).
La société de gestion alternative française Melanion Capital a annoncé, jeudi 5 août, avoir obtenu l’agrément de l’Autorité des marchés financiers pour son premier fonds négocié en Bourse (ETF) exposé à la cryptomonnaie bitcoin et conforme aux standards de la réglementation européenne de fonds d’investissement Ucits. L’ETF Melanion BTC Equities Universe Ucits, qui sera initialement coté sur Euronext Paris, traque la performance de l’indice Melanion Bitcoin Exposure qui comprend des valeurs ayant une forte corrélation et des revenus exposés au bitcoin. Selon un communiqué de la société de gestion, l’indice offre une corrélation de 90% au prix du bitcoin.
La parole à... Christophe Baurand, directeur commercial, marketing et solutions, et Véronique Dang Vu, ETF product manager chez Société Générale Securities Services
Pas encore autorisé mais déjà has-been : le cannabis perd son aura de thème excentrique d’investissement au profit des psychédéliques. Rien de stupéfiant puisqu’il ne s’agit pas de parier sur le potentiel récréatif, déjà bien épuisé, de ces substances, mais sur leurs applications biomédicales. Et si le marché noir demeure encore le principal moyen d’investir sur ce thème, le lancement de nombreuses start-up – et d’un ETF – pourrait pousser les législateurs à revoir leurs positions. Le ponte de la contre-culture Theodore Roszak l’avait bien dit : ce ne sont pas les jeunes qui ont souffert d’être associés à ces substances, mais ces substances qui ont souffert d’être associées aux jeunes.
Surpondération. Les flux entrants sur les ETF (exchange-traded funds) au premier trimestre 2021 ont atteint 359,2 milliards de dollars, un chiffre record, selon les dernières données d’ETFGI. Sur un an, les flux entrants dépassent les mille milliards de dollars. Les craintes sur l’existence d’une bulle ne semblent en effet pas toucher les investisseurs : un nombre jamais atteint de gérants de fonds surpondère très largement les actions. Vanguard et BlackRock continuent de dominer la collecte au premier trimestre, attirant respectivement 96,2 milliards et 71,4 milliards de dollars – loin devant State Street, médaille de bronze avec 24 milliards de dollars de flux entrants. Surprise, la boutique Ark Investment, qui propose des ETF thématiques actifs positionnés sur le secteur technologique, se hisse à la 5e place du classement avec 17 milliards de dollars.
La méthodologie de sélection des valeurs de ce premier indice ESG national pourra être revue annuellement afin d’intégrer les nouvelles normes européennes.
Selon la Banque des règlements internationaux, ces fonds ont tiré parti du mécanisme de rédemption de parts, en mars 2020, pour amortir la chute des marchés. Une hypothèse critiquée.
Les taux bas poussent certains investisseurs à s’interroger sur la validité des modèles de valorisation. VanEck a répondu. Le gérant d’ETF a lancé BUZZ, un tracker qui parie sur les actions mentionnées de manière positive sur les réseaux sociaux. La « secret sauce » est bien gardée : les critères d’inclusion, entre le nombre de messages mentionnant l’action, la diversité de leur contenu et la virulence des débats sur le titre ont été sans aucun doute mûrement réfléchis. BUZZ n’est d’ailleurs pas le premier ETF sur le sujet : BUZ, lancé en 2016 sur la même thématique, ne gérait pas plus de 9 millions de dollars à sa fermeture. Espérons pour VanEck que la ressemblance entre les deux trackers se limitera au nom.
Le gestionnaire d’actifs américain Vanguard a passé l’an dernier la barre symbolique des 7.000 milliards de dollars d’encours. La firme fondée par Jack Bogle en 1975 a attiré 186 miliards de dollars de collecte nette, un nombre toutefois en retrait par rapport aux 264 milliards de flux nets engrangés en 2019. «La richesse des clients de Vanguard s’est accrue de 930 milliards de dollars en 2020», a précisé son directeur général Tim Buckley dans le Financial Times de mercredi. La performance tient pour beaucoup à l’exubérance des marchés, notamment actions. Vanguard a en particulier raflé la mise sur le segment des fonds indiciels cotés, qu’il domine avec BlackRock, en récoltant 210 milliards dans ses ETF. Le groupe a en revanche connu une décollecte dans ses activités internationales après l’interruption de mandats de gestion institutionnelle à faible marge, notamment pour le fonds souverain chinois CIC.
... ETF ont déjà fermé cette année, et une trentaine d’autres, selon Refinitiv, pourraient bien connaître le même sort. Un total de 358 ETF créés depuis plus de trois ans sur 1.689 enregistrés à la vente en Europe n’ont jamais réussi à réunir plus de 100 millions d’euros d’encours au cours des trois dernières années, le seuil de rentabilité pour les trackers, explique le fournisseur de données. Loin d’annoncer une concentration du secteur, Detlef Glow, lipper head of EMEA research de Refinitiv, juge que « le nombre élevé de fermetures d’ETF en Europe correspond à une forte activité de lancements. Comme les nouveaux produits ne finissent pas tous par répondre aux attentes des investisseurs, ils sont fermés après un certain temps ».
Les stratégies d’investissement passives ETF et ETP se rapprochent du record de collecte nette établi en 2019 (571,14 milliards de dollars). A fin octobre 2020, les souscriptions nettes enregistrées depuis le début de l’année dans ces stratégies s'élevaient déjà à 539,58 milliards de dollars selon le consultant ETFGI. En comparaison, à la même période en 2019, elles atteignaient 399,88 milliards de dollars. Les ETF et les ETP auraient drainé des flux positifs de 52,21 milliards de dollars pour le mois d’octobre 2020 dont 22,59 milliards de dollars pour les produits actions et 21,62 milliards de dollars pour les produits obligataires. Au total, à fin octobre 2020, le marché des ETF/ETP gérait 6.810 milliards de dollars d’encours.
Les stratégies d’investissement passives ETF et ETP se rapprochent du record de collecte nette établi en 2019 (571,14 milliards de dollars). A fin octobre 2020, les souscriptions nettes enregistrées depuis le début de l’année dans ces stratégies s'élevaient déjà à 539,58 milliards de dollars selon le consultant ETFGI. En comparaison, à la même période en 2019, elles atteignaient 399,88 milliards de dollars.
La parole à… Vanessa Casano, directrice de la division régulation de la gestion d’actions au sein de la direction de la régulation et des affaires internationales à l’Autorité des marchés financiers (AMF)
Les ETF et ETP actifs ont enregistré des souscriptions nettes de 8,24 milliards de dollars en septembre, selon les dernières statistiques d’ETFGI. Cela porte la collecte depuis le début de l’année au niveau record de 51,48 milliards de dollars. C’est plus que les 42 milliards de dollars levés sur l’ensemble de l’année 2019. Les encours ont atteint un niveau record de 228,41 milliards de dollars. La collecte des ETF et ETP actifs a été tirée par les produits obligataires qui ont drainé 5,25 milliards de dollars. Les produits actions ont attiré 1,73 milliard de dollars.
Les ETF et ETP actifs ont enregistré des souscriptions nettes de 8,24 milliards de dollars en septembre, selon les dernières statistiques d’ETFGI. Cela porte la collecte depuis le début de l’année au niveau record de 51,48 milliards de dollars. C’est plus que les 42 milliards de dollars levés sur l’ensemble de l’année 2019. Les encours ont atteint un niveau record de 228,41 milliards de dollars.
Alors que les cotations de Spac (special purpose acquisition vehicles), ces coquilles vides cotées destinées à acquérir une société non cotée, battent des records cette année à Wall Street avec 41 milliards de dollars levés à ce jour, la gestion indicielle a décidé de s’y intéresser. Le premier ETF (exchange-traded fund) dédié au suivi de ces Spac, baptisé Defiance NextGen Spac IPO ETF, ou Spak, a vu le jour la semaine dernière aux Etats-Unis. L’ETF ne prendra toutefois pas le risque de ne miser que sur ces sociétés « chèque en blanc » puisqu’il sera au départ investi à plus de 80 % dans deux Spac ayant déjà réalisé leur acquisition, à savoir les propriétaires de DraftKings et Virgin Galactic. Ces sociétés affichent une performance boursière bien supérieure à la moyenne des Spac historiquement. Le solde de l’ETF investira en revanche dans des Spac encore en recherche de cible, donc potentiellement dans de futurs échecs.
Un cours multiplié par 10 en un an, c’est trop peu. Alors, pour les amateurs de Tesla et de sensations fortes, un fournisseur de produits indiciels cotés, GraniteShares, a lancé en juillet un ETP (exchange-traded product) qui permet de tripler la variation quotidienne de l’action du constructeur de véhicules électriques. Evidemment, quand la première capitalisation boursière du secteur automobile corrige de 18 % en trois séances, l’effet de levier fait mal. Les seuls à s’en réjouir seront les souscripteurs du GraniteShares 3x Short Tesla Daily ETP, un « monstre » qui réplique une vente à découvert triple sur Tesla, et qui, relèvent les économistes de LBP AM, avait perdu 95 % de sa valeur entre le 1er juillet et le 2 septembre !
Le marché des fonds et produits indiciels cotés (ETP et ETF) a franchi pour la première fois la barre des 7.000 milliards de dollars fin août, selon les statistiques préliminaires du fournisseur de données ETFGI, contre 6.660 milliards fin juillet. Un record atteint juste avant que les marchés actions américains ne touchent leur sommet. Au mois d’août, les investisseurs ont injecté 55 milliards de dollars de plus dans ces produits de gestion passive. La performance des marchés a fait le reste. Depuis le début de l’année, les ETP et ETF ont attiré 428 milliards de dollars de collecte nette, au-delà des 272 milliards attirés durant la même période de 2019. Les deux premières destinations des flux sont les actions (137 milliards) et les obligations (161 milliards). Ces statistiques confirment l’attrait de la gestion passive.
Le marché des fonds et produits indiciels cotés (ETP et ETF) a franchi pour la première fois la barre des 7.000 milliards de dollars fin août, selon les statistiques préliminaires du fournisseur de données ETFGI, contre 6.660 milliards fin juillet. Un record atteint juste avant que les marchés actions américains ne touchent leur sommet.
Plus haut. 2020 aura été, jusqu’ici, une année particulièrement propice pour le métal jaune, qui a récemment dépassé la barre des 2.000 dollars l’once. Et, à en croire le marché, cela n’est pas fini, alors que les taux réels américains se sont effondrés. Ainsi, les positions spéculatives et celles des ETF (exchange-traded funds) sont à un plus haut historique, alors que ces derniers ont acheté un volume record de 734 tonnes d’or au premier semestre. Les achats se sont d’ailleurs poursuivis en juillet et août. Les trackers indexés sur le métal précieux en détiennent collectivement 3.621 tonnes, dont 1.258 tonnes pour le plus grand d’entre eux, géré par State Street, un niveau bien supérieur à ce que détiennent la plupart des banques centrales.
Le gestionnaire d’actifs américain a annoncé mercredi la fermeture de ses bureaux au Japon et à Hong Kong, en évoquant des «dynamiques de l’industrie» défavorables. Vanguard va notamment cesser ses activités de fonds indiciels cotés (ETF, exchange-traded funds) à Hong Kong, où la clientèle est majoritairement institutionnelle alors que le groupe cible les particuliers. La sortie prendra de 6 mois à deux ans.