Nos articles d’actualité et d’analyse sur les projets d’investissement d’un point de vue macro comme micro, au niveau des entreprises comme des acteurs financiers.
Au mois de mars, l’indice de confiance des investisseurs State Street Investor Confidence Index s’est établi à 91,6 points, en hausse de 5 points par rapport au niveau corrigé de 86,6 obtenu en février. Le rebond est attribuable à l’Amérique du Nord, l’indice de confiance dans la région ayant augmenté de 8,7 points à 89,5. De même, la confiance des investisseurs européens s’est améliorée, passant de 95,2 (niveau corrigé) en février à 100,6, en hausse de 5,4 points. En Asie, la confiance des investisseurs a légèrement baissé, l’indice affichant un repli de 2,2 points à 94,5 points par rapport au niveau corrigé de 96,7 le mois dernier.«Ce mois-ci, nous avons observé une réduction importante du mouvement de ventes dans lequel les investisseurs institutionnels étaient engagés depuis la fin de l’année 2011» a commenté Ken Froot, concepteur de l’indice. «De fait, nous avons noté des achats nets d’actions de la part de gestionnaires de fonds dans la semaine se terminant au 19 mars. Comme nous l’avons évoqué dans de précédents commentaires, les institutions se sont contentées de jouer le rôle de pourvoyeurs de liquidités sur le marché pendant une bonne partie de la récente reprise, prenant le contrepied de transactions non-institutionnelles. Ce mois-ci la prise de liquidité a davantage caractérisé le comportement des institutions qui ont ainsi ajouté à leurs positions principales en actions».
The Children’s Investment Fund (TCI) a entamé une action en justice contre le gouvernement indien qu’il accuse d’avoir violé des traités internationaux au sujet de son investissement dans Coal India, rapporte le Financial Times. l s’agit d’un cran supplémentaire dans la bataille de l’activiste avec le conseil d’administration de Coal India, dans lequel il détient près de 2 %. L’Etat contrôle 90 % de la société.La société de gestion accuse le gouvernement indien d’avoir ordonné à Coal India de vendre des actifs en deçà du prix du marché et de faire obstacle à son développement.
Poste Italiane est en train de rapatrier la gestion des investissements liés aux contrats d’assurance vie de Poste Vita, rapporte Il Sole – 24 Ore. Ainsi, en février, la société a fait rentrer plus de 7 milliards d’euros, en réduisant un mandat attribué à Credit Suisse. Cette stratégie va être poursuivie et concerner d’autres maisons de gestion. L’objectif est d’accroître les encours en vue d’une introduction en Bourse de Posta Italiana ou d’une partie du groupe.
D’après l’International Strategy & Investment Group (ISI), ces cinq derniers mois, les hedge funds qui opèrent sur l’indice S&P 500 ont accepté leur défaite et ont revendu leurs positions à découvert au rythme le plus élevé depuis 2010, rapporte Expansión. L’indicateur qui mesure la proportion de contrats haussiers des fonds est remonté à 48,6 contre 42 en novembre 2011 : c’est sa plus forte hausse depuis avril 2010. L’indice est constitué à partir des informations fournies par 36 hedge funds dont l’encours total représente 89 milliards de dollars. Si cet indice est à 50, les paris sont équilibrés en hausses et baisses.
Norges Bank Investment Management, la filiale de la Banque de Norvège qui gère le Governement Pension Fund -Global (GPFG, ex-Fonds pétrolier), a attribué les meilleures notes sur le reporting en matière de risques sociaux ou environnementaux à 39 sociétés sur 1.078, dont Adidas, Nestlé et Air France-KLM. Plus d’un tiers des sociétés analysées ont eu un score nul en la matière.Walt Disney, PVH, Intel, Hennes & Mauritz, Motorola Mobility, Gildan Activewear, Xstrata, Ericsson et Anglo American font partie des 14 sociétés qui ont obtenu les meilleures notes pour leur reporting sur le risque liés aux droits des enfants en 2011. Adidas, Gap, Next, Bayer et BHP Billiton figurent pour la première fois dans la liste des entreprises avec le meilleur score. Mais sur les 452 sociétés analysées sous cet angle, 41 n’ont pas obtenu de notes, contre 44 en 2010.Au nombre des onze sociétés qui ont obtenu les meilleures notes pour 2011 sur leur reporting en matière de risques liés au changement climatique figurent Air France-KLM, Air Products & Chemicals, BASF et Constellation Energy Group, ainsi que E.ON, Hera, Iberdrola, Lafarge, Linde, Xcel Energy et Anglo American. Dans cette catégorie, 17 des 453 sociétés analysées ont été notées zéro.Enfin, concernant le reporting sur les risques liés à l’eau, NBIM a décerné les meilleures notes à 14 sociétés sur 447, dont Nestlé, Anglo American, Anheuser-Busch InBev et Danone ainsi que GlaxoSmithKline, Kellogg, Kirin Holdings, Merck & Co, Molson Coors Brewing, PepsiCo, Pfizer, PG&E, SABMiller et Sanofi. 32 % des enterprises ont été notées zéro dans ce domaine.
La société de gestion britannique Ashmore a recruté Kon Chee-Keat pour assumer la fonction nouvellement créée de responsable du crédit pour l’Asie, selon Asian Investor. Il sera basé à Singapour.Cette création de poste semble marquer la volonté d’Ashmore de se développer en Asie. La société britannique s’est toutefois refusée à tout commentaire sur ses projets de développement dans la région. Les actifs sous gestion d’Ashmore s'élevaient à fin décembre 2011 à 60,4 milliards de dollars, dont environ un tiers émanant de la zone Asie-PacifiqueKon Chee-Keat travaillait précédemment chez Lion Global Investors à Singapour en tant que responsable du fixed income.
Selon le dernier bulletin sectoriel de S&P Capital IQ, si la plupart des gestionnaires de fonds sont convaincus que l’euro va survivre, ils discernent peu de valeur dans les obligations d’Etat des pays de l’OCDE. La majorité de ces professionnels estime que les obligations d’Etat des pays émergents libellées en dollars ou en euros sont un choix nettement supérieur, contrairement à celles de pays comme la Grèce ou le Portugal, indique Kate Hollis, analyste de fonds.La plupart des gérants interrogés a déjà très peu ou pas du tout investi l’an dernier dans les pays périphériques de la zone euro. En contrepartie, une majorité de fonds a choisi de s’exposer à des obligations d’Etat des pays émergents ou de pays européens extérieurs à la zone euro.
Alors que la réglementation RDR (Retail Distribution Review) incite de nombreux conseillers financiers indépendants à externaliser en partie au moins leurs décisions d’investissement à un fonds de multigestion, le cabinet de recherche indépendant Defaqto lance une mise en garde contre ces fonds de multi-gérants qui n’affichent pas des performances très cohérentes ou consistantes depuis 2008.Selon Defaqto, seulement 25 fonds de multigestion, sur un échantillon de 184 fonds, ont réussi à maintenir une note correcte de 3, 4 ou 5 sur une échelle de 1 à 5 depuis juin 2008. Autrement dit, il est extrêmement difficile pour un fonds de multigestion de dégager une performance solide dans la durée.Defaqto publie un guide des multi-gérants («Guide to Multi-managers») qui décline les points clés que les conseillers devraient prendre en compte dans le choix d’un fonds de multigestion, entre autres les changements dans le marché sur les six derniers mois, une analyse de la cohérence d’un fonds de multigestion, une mise à jour des développements réglementaires ainsi qu’une analyse de la rotation de portefeuille.Actuellement, 26% des utilisateurs de plates-formes externalisent leurs décisions d’investissement à un multi-gérant. Une tendance qui devrait s’accentuer alors que la réglementation RDR oblige les conseillers financiers à revoir leur modèle de développement d’ici à la fin de l’année.
Le britannique Barclays vient de lancer une stratégie d’investissement proposant aux investisseurs une exposition à l’indice volatilité Vix, rapporte Investment week.Le S&P 500 Dynamic Vix Futures Index Total Return Investment ou Dynamic Vix offre ainsi une exposition à la volatilité sans le recours traditionnel à des éléments de diversification comme l’or et le pétrole.Au cours de l’année écoulée, des simulations montrent que le Dynamic Vix aurait enregistré une performance de 9,58% contre une baisse de 11,40% pour le S&P 500 VIX.
Un choc douloureux pour certains des meilleurs gérants de hedge funds de l’année écoulée qui se retrouvent en difficulté en ce début 2012. Selon Forbes, Albert Friedberg, dont le hedge fund global macro a dégagé un gain de plus de 40% en 2011, n’arrive pas à décoller. Son fonds global macro accuse un repli de près de 20% sur les deux premiers mois de l’année.Colm O’Shea, un ancien trader de Citigroup qui a travaillé pour le Quantum Fund de George Soros, a vu son Comac Global Macro Fund subir une perte de 5,36% sur les deux premiers mois de l’année. Colm O’Shea a réalisé des gains pour un montant estimé de 100 millions de dollars environ.
Durant la troisième semaine de mars, les investisseurs, sensibles à la moindre dynamique des marchés actions, ont eu tendance à consolider leurs gains et ont montré un peu moins d’appétit pour les actifs risqués. Les fonds d’actions ont enregistré une collecte nette de seulement 645 millions de dollars durant la semaine au 21 mars alors que les fonds d’obligations, en verve depuis plusieurs semaines, on attiré le plus faible montant depuis le début de l’année, selon les estimations communiquées par EPFR Global.Les fonds d’obligations long terme du gouvernement américain ont ainsi subi une décollecte de 1,01 milliards de dollars alors que les fonds monétaires américains affichaient une décollecte de plus de 13 milliards de dollars.Les fonds d’obligations émergentes ont encore réalisé des souscriptions pour un montant net de 851 millions de dollars. Toujours très recherchées, les fonds d’obligations high yield cumulent pour leur part quelque 25 milliards de dollars depuis le début de l’année.
La deuxième édition du baromètre de l’Institut Pro-Actions montre que, depuis décembre, les gérants européens et américains ont accru leur exposition aux actions nord-américaines, qui sont passées de 41,7% à 42,2% de leurs encours contre 36% pour les valeurs européennes, rapporte Les Echos. Après les valeurs américaines, les actions britanniques et japonaises sont très prisées des gérants. La France pointe à la 4 e place au classement. Elle n’apparaît qu'à la cinquième place pour les fonds européens, qui lui préfèrent Hong Kong. Malgré ses déboires, la finance reste le secteur préféré des fonds internationaux. Et Apple la valeur à garder, devant nestlé et Novartis.
Sur son fonds Pictet Global Bonds, Pictet a donné vendredi des précisions concernant sa gestion. Plusieurs filtres sont appliqués pour sélectionner, parmi les 70 souverains investissables, les pays qui méritent d'être retenus parce qu’ils présentent des caractéristiques de solidité et de fiabilité suffisantes (lire Newsmanagers du 23 février). Puis Pictet établit un score de soutenabilité de la dette, agrégat de l’accessibilité (coût effectif de la dette, notamment en fonction du ratio paiement d’intérêts/recettes fiscales), de la capacité de financement et de la réversibilité (d’une mauvaise situation). Pour les pays émergents, l'équipe utilise un signal de pression à la baisse sur la devise. Un score de gouvernance est aussi établi pour déterminer la capacité à - et aussi la volonté – de rembourser.
Le fonds InfraMed, dédié aux infrastructures en Méditerranée, a acquis, au travers de sa filiale InfraMinervois Holding, une participation de 20% de la société Limak Iskenderun Ulusarasi Isletmeciligi A.S. (« Limak Iskenderun »).Limak Iskenderun est la société chargée de gérer et de développer le port d’Iskenderun en Anatolie dans le cadre d’une concession de 36 ans. Cette participation a été acquise auprès de Limak, un des plus importants groupes de construction turcs, qui conserve les parts restantes de la société.Le port a été transféré à Limak Iskenderun en décembre 2011 dans le cadre du programme de privatisation du gouvernement. La société va investir dans ce projet pour transformer une grande partie de la zone portuaire actuelle en un terminal de containers moderne apte à desservir tout le pourtour est et sud-est de la Méditerranée. Sa capacité sera de 1.3 millions EVP « unité équivalent 20 pieds » par an.Pour mémoire, les cinq investisseurs institutionnels ayant contribué à hauteur de 385 millions d’euros lors du lancement d’InfraMed sont la Caisse des Dépôts, la Cassa Depositi e Prestiti, la Banque Européenne d’Investissement, la Caisse de Dépôt et de Gestion marocaine et la banque d’investissement égyptienne EFG Hermes. Inframed vise une dotation totale d’environ un milliard d’euros et a récemment recruté Deloitte pour l’assister dans la levée de fonds.
Le Fonds Stratégique d’Investissement (FSI) a investi 30 millions d’euros en fonds propres dans Novasep afin de financer le développement du groupe et renforcer son leadership sur les technologies de purification.Cet investissement s’inscrit dans le cadre de l’accord signé en décembre 2011 par l’ensemble des parties prenantes (Novasep, ses dirigeants, ses actionnaires, ses créanciers obligataires et le FSI) qui a permis de réduire très significativement la dette du groupe et ses charges financières associées (Newsmanagers du 15 décembre).Deux personnes proposées par le FSI siègeront au conseil de surveillance de la société, aux côtés de représentants du management et des principaux actionnaires de Novasep (le groupe de créanciers ayant converti leurs obligations) : Thomas Devedjian, représentant le FSI, et Hugues Lecat, président du directoire du laboratoire pharmaceutique Ethypharm.
Dans un entretien aux Echos, Michel David-Weill, président du conseil d’Eurazeo, estime que «les investisseurs sont aujourd’hui trop court-termistes. Ils ne sont plus intéressés que par le futur immédiat. J’ai connu dans le passé des gestionnaires de fortune ravis quand leur action favorite baissait pendant une année, car cela leur donnait la possibilité d’en racheter. Une telle approche n’existe plus. Un événement pouvant se produire dans cinq ou six ans ne les intéresse plus». David-Weill juge par ailleurs inquiétant que les sociétés françaises n’aient pas d’actionnaires. «On a imposé des règles prudentielles aux banques et aux assureurs qui leur interdisent pratiquement d’investir en actions, ce qui est dramatique car la France n’a pas de fonds de pension. En exagérant à peine, on pourrait dire qu’il n’y a plus d’institutionnels», selon Michel David-Weill qui affiche son scepticisme sur la supervision. «Les contrôles sont une idée tout à fait nocive moralement. C’est mieux avec que sans, mais c’est une trop grande confiance dans la technique. J’ai vu trop de banquiers se demander s’ils pouvaient faire telle ou telle opération, alors qu’ils auraient plutôt dû se demander s’ils devaient la faire. Quand on remplace la morale par les règles, cela ne marche pas bien».
L’année 2011 aura été une année très active en vote marquée par une hausse de la contestation, selon le bilan annuel des activités de vote et d’engagement publié par Natixis Asset Management. L'évolution significative du périmètre de vote en 2011 (+118% par rapport à 2010) a conduit la société de gestion à s’exprimer sur plus de 7.050 résolutions, dont 2.227 proposées par des sociétés françaises et 4.823 par des entreprises étrangères. En 2012, le périmètre de vote devrait de nouveau connaître une forte croissance avec l’intégration de sociétés japonaises et américaines dans l’univers de vote, précise NAM. Le taux de contestation atteint 17% en 2011, reflétant le renforcement des principes de sa politique de vote. Les principales thématiques de contestation demeurent assez stables d’une année sur l’autre. Sujet clé de gouvernance «la nomination des administrateurs» constitue encore une fois le principal motif de votes «contre» exprimés (plus de 25%), suivies des questions sur «la rémunération des dirigeants» qui représentent plus de 20,5% des votes «contre», et les opérations sur le capital qui cumulent près de 16% des votes d’opposition.La campagne 2011 a également été particulièrement active en dialogue avec les entreprises européennes en portefeuille. Plus de 130 actions d’engagement ont ainsi été menées en 2011."Ces actions d’engagement sont réalisées dorénavant sur près de 60% des actifs sous gestion permettant ainsi d’agir de façon efficace sur les entreprises pour lesquelles nos clients sont les plus exposés en matière de risques ESG et pour lesquelles nos détentions significatives nous confèrent une responsabilité et un levier d’action importants», note Natixis AM.Les échanges directs, menés à l’initiative de la société de gestion dans 70% des cas, ont porté sur divers sujets de gouvernance, mais également sur les enjeux environnementaux et les enjeux sociaux propres à chaque entreprise. Les actions d’engagement ont conduit dans nombre de cas à des prises de mesures immédiates se traduisant dans la modification des projets de résolutions en amont de la tenue des assemblées générales, ou l’évolution des pratiques de gouvernance sur le court terme. Pour d’autres, le processus de changement s’inscrit dans un horizon plus long mais donne lieu toutefois à des engagements formels sur le moyen terme. Outre l’élargissement du périmètre, tant en nombre d’entreprises qu’en thématiques ESG, l’année 2011 a été marquée par une amorce significative des rencontres avec les plus hautes instances dirigeantes des entreprises sur ces sujets qui constituent des leviers de croissance à long terme. «Cette tendance qui se confirme en 2012 marque un réel tournant pour Natixis AM dans la qualité et l’impact attendu de sa démarche d’engagement», conclut la société.
Le fonds de pension norvégien, qui représente 608 milliards de dollars, prévoit de doubler le nombre des mandats externes à environ 100 sur les cinq prochaines années, rapporte le Financial Times. «Ce que nous faisons activement, c’est de chercher des gérants pays par pays dans les marchés émergents et aussi de chercher des gérants pays par pays concernant les petites capitalisations», déclare Yngve Slyngstad au FT fm.
L’association britannique Life and Longevity Markets Association (LLMA) vient d’annoncer le lancement de plusieurs indices de longévité. Ces indices serviront de référence globale pour le transfert des risques de longévité et de mortalité aux investisseurs et autres contreparties.Les quatre indices proposés par l’association couvrent l’Angleterre et le Pays de Galles, l’Allemagne, les Pays-Bas et les Etats-Unis.
Les fonds monétaires américains prime ont augmenté de 21 % leur exposition aux banques de la zone euro en février, selon la dernière étude de Fitch Ratings sur le sujet. Il s’agit de la deuxième hausse mensuelle consécutive, après une forte réduction de l’allocation à ces établissements. Malgré tout, l’exposition des fonds monétaires aux banques de la zone euro reste inférieure de plus de 60 % par rapport aux niveaux de la fin mai 2011. Les banques françaises ont alimenté cette hausse en février, puisque les fonds monétaires US ont accru leur exposition à ces établissements de 38 % en février. Mais le niveau par rapport à mai reste inférieur de 79 %.